Auteur/autrice : Thomas CORVAISIER

Thomas CORVAISIER est directeur général de GREENSPECTOR. Après une formation d’ingénieur, il a réalisé un parcours de plus de 15 ans en conseil auprès de grands comptes français et internationaux d’abord autour de la production des systèmes d’informations et l’organisation des DSI, puis sur des problématiques de responsabilité sociale et environnementale (comptabilité carbone, management environnemental, Green IT).

Avons-nous vraiment un impact positif ?

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Chez Greenspector, notre mission est d’aider nos clients à réduire l’impact environnemental de leurs services numériques. Nous y travaillons chaque jour, mais est-ce suffisant pour compenser nos propres impacts ?  

A cette question pourtant fondamentale, nous devons admettre que nous n’avons pas de réponse simple à ce jour. Nous proposerons à notre Comité de Mission de travailler sur ce sujet afin d’aller plus loin. En attendant, voici ce que nous pouvons partager avec vous. 

Pour vérifier que nous avons un impact positif, nous devons connaître nos propres impacts, et estimer les impacts que nos clients évitent grâce à nous. Pour cet exercice, nous nous focaliserons sur la donnée d’impact la plus facilement évaluable : les émissions de gaz à effet de serre.

Nos impacts

C’est la partie « facile » du calcul. Nous réalisons notre bilan de gaz à effet de serre chaque année depuis 2019, en utilisant l’excellent logiciel de nos amis de Toovalu. Nous connaissons donc nos émissions de gaz à effet de serre. En 2021, elles étaient de 31 tCO2e. 

Est-ce beaucoup ? Nous pouvons ramener cette valeur à un ratio monétaire couramment utilisé dans ce type d’approche : 31 tCO2e pour 851 k€ de CA en 2021, cela représente 36,9 kgCO2e/k€ de CA. A titre de comparaison, l’ADEME indique pour la catégorie « prestations de services faiblement matériels » une valeur moyenne de 110 kgCO2e/k€. Nous sommes donc 66% inférieurs à la moyenne du secteur. C’est bien, mais nous pouvons certainement faire encore mieux. 

Les impacts évités

Là, ça se complique. D’une part nos activités sont diverses (ventes de licences, audits d’applications mobiles ou de sites web, aide au choix de flottes Android…). D’autre part, il n’est pas si facile de savoir combien nous avons aidé à éviter. Il faut pouvoir mesurer « avant » et mesurer « après » (ce qui n’arrive pas systématiquement) et il faudrait idéalement qu’entre le « avant » et le « après », seules nos recommandations visant à réduire les impacts aient été appliquées. Or si vous développez des applications ou des sites, vous savez bien qu’entre deux versions, il est bien rare qu’il n’y ait pas de multiples changements de toutes sortes. 

Enfin, se pose une question méthodologique : supposons un audit sur une version 1.0, qui amène à 30% d’impacts en moins sur une version 1.1. Pouvons-nous considérer que ces 30% seront évités ad vitam aeternam, autrement dit, pourrons-nous considérer que la version 1.7 qui sortira dans 18 mois sera 30% moins impactante que ce qu’aurait été la 1.7 si nous n’étions pas intervenus sur la version 1.0 ?… Faute de mieux, nous avons fait le choix jusqu’à présent de considérer que les impacts évités s’appliquent pour les 12 mois à venir. 

Donc, nous n’avons donc pas la possibilité de calculer des impacts évités sur tous nos projets ni pour tous nos clients – ce que nous regrettons. En revanche, nous pouvons nous faire une idée à partir de quelques cas pour lesquels ce calcul a été possible. 

Prenons 3 exemples :  

  • L’application mobile SNCF Connect (version Android) : nous avons pu déterminer l’impact évité sur le parcours de réservation de billets TER : -18,9% soit -10 tCO2e sur un an. 
  • A l’extrême opposé, le rapport annuel intégré (RAI) du Groupe Orange : le site internet RAI 2021 a un impact inférieur de 55% par rapport au RAI 2020, ce qui représente pour son audience – modeste pour ce type de contenu – un évitement de 0,024 tCO2e sur un an. 

Nous avons ici 2 projets typiques de notre activité, extrêmes dans leurs audiences, cumulant 10 tCO2e évitées donc une moyenne à 5 tCO2e par projet. Or nous avons travaillé en 2021 sur plus de 70 projets d’applications ou sites web. En prenant la moyenne de ces deux projets, multipliée par 70 projets nous arrivons à 356 tCO2e évitées. Une autre approche basée sur une catégorisation de chaque service selon son intensité d’usage nous amène à 150 tCO2e. Retenons cette valeur la plus basse. 

Pour rappel, notre propre empreinte cette année-là était de 31 tCO2e : même si notre valeur basse à 150t était encore surestimée, il serait fort surprenant qu’elle se révélât inférieure à 31t. 

« Et le 3e exemple ? », diront ceux qui suivent 

Le 3e exemple est une prestation moins connue dans notre catalogue. Il s’agit de notre offre « Fleet Selection » qui consiste, grâce à nos mesures en laboratoire, à assister nos clients dans le choix d’un smartphone pour leur flotte mobile métier. Les mesures et les recommandations portent sur des critères d’autonomie bien sûr, mais aussi sur la durabilité des terminaux (longévité de la batterie, robustesse…) afin de vérifier qu’ils permettront de répondre aux besoins métier sur un temps le plus long possible. 

En 2021, nous avons aidé un client à choisir le terminal le plus durable pour une flotte de 35 000 smartphones et 5 000 tablettes. Grâce à nos mesures, il a pu s’assurer de choisir un modèle dont la durée de vie devrait être de 4 ans au lieu de 3. L’impact de fabrication d’un smartphone est en moyenne de 54 kg CO2e, celui d’une tablette de 108 kgCO2e (valeurs extraites du modèle d’impacts Greenspector). La prolongation d’un an avant le remplacement de cette flotte représente donc une économie de 810 tCO2e. On peut objecter que nous n’avons pas 100% de responsabilité dans ce choix. Si nous nous attribuons ne serait-ce que 10% de ces 810t, cela représente 81 tCO2e évitées – à comparer aux 31t que nous émettons. 

Conclusion

Nous ne savons pas encore quantifier précisément notre impact positif, et nous ne le saurons peut-être jamais. Mais il est primordial pour nous de nous assurer que nous avons bien un impact positif. C’est ce que cet exercice réalisé sur l’année 2021 a permis de démontrer. 

Nous allons continuer à travailler sur cette évaluation des impacts évités afin de parvenir à des résultats plus précis dans le futur.  Mais même en prenant des hypothèses prudentes, nous sommes certains que nos actions permettent d’économiser des émissions de gaz à effet de serre. 

De plus, rappelons que l’amélioration de la sobriété des applications a d’autres impacts positifs, notamment sur l’aspect social en permettant à des personnes disposant de terminaux anciens et/ou bas de gamme d’accéder à ces services numériques souvent indispensables dans la vie quotidienne. 

Tout cela nous rend fiers et nous conforte dans la poursuite de notre mission. 

Comment s’assurer en urgence qu’une application critique ne consomme pas trop de batterie ? Le cas StopCovid

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Stop Covid

Vous avez probablement entendu parler de StopCovid, l’application que le gouvernement met à disposition des Français pour identifier au plus vite les cas possibles de contamination liés à la COVID-19. Cette application est développée par un consortium d’acteurs français sous la direction de l’INRIA (Orange, Cap Gemini, Lunabee…).

De par sa conception, elle doit pouvoir fonctionner pendant de longues heures sur un smartphone, en arrière-plan et avec le Bluetooth activé. Dans cette configuration, les risques de surconsommation de batterie sont importants. Or, comme pour toute application, si la consommation d’énergie est jugée trop élevée par les utilisateurs, ils la désinstalleront. De même s’ils reçoivent des alertes à ce sujet de la part d’Android ou iOS.


GREENSPECTOR rejoint l’équipe partenaires #StopCovid ?

Avant de déployer l’application auprès du grand public, l’équipe projet a donc souhaité bénéficier d’une expertise sur ce sujet. L’INRIA a ainsi confié en urgence à GREENSPECTOR la réalisation de campagnes de mesures d’efficience sur des smartphones Android et iPhone.

Nous sommes fiers de rejoindre l’écosystème des contributeurs de l’application, au sein de cette équipe d’experts de la French Tech.

OM vs PSG

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C’est la rentrée, et puisque vous aimez nos battles, nous continuons ! Chaque semaine nous faisons s’affronter ici des applications rivales. N’oubliez pas que vous pouvez à tout moment nous soumettre vos idées de battles.

Aujourd’hui, peut-on vraiment parler de rivalité entre ces deux applications ? Bon d’accord on peut, car il s’agit de l’Olympique de Marseille (OM) et du Paris Saint-Germain (PSG).

NB : En ce début septembre, l’application de l’OM est en cours de refonte et ne fonctionne plus. Nos mesures ont été réalisées en juillet, au calme de l’intersaison, quand l’application fonctionnait encore. Espérons que la nouvelle appli fera aussi bien que l’ancienne !

Dans le coin gauche l’application de l’OM, club de football français fondé en août 1899. L’application propose toutes les actualités et vidéos du club en temps réel ainsi qu’un service de billetterie. (Application mesurée en fin de saison 2018-2019 – actuellement en cours de refonte).

Dans le coin droit, l’application du PSG, club de football français fondé en 1904. L’application propose les dernières actualités de l’équipe, les vidéos du club ainsi que les classements, calendriers et résultats.

La pesée

A la pesée l’application du PSG est l’application la plus lourde avec un poids de 58 Mo. L’application rivale de l’OM est plus légère avec un poids de 8.4 Mo, soit 85% de moins !

Le combat

Toutes les lumières sont désormais sur les combattants et le match peut enfin commencer.

Dans la première partie de l’affrontement, c’est l’entrée sur le terrain (comprendre : le lancement de l’application) l’OM marque un beau but contre le PSG en consommant 2 fois moins de batterie. Puis c’est le match : au bout du temps réglementaire, le PSG (9 mAh) fait jeu égal avec l’OM (9.1 mAh). Pour mettre un terme à cette confrontation, nous avons recours aux prolongations : nous observons le comportement des applications quand elles sont inactives. Pour l’inactivité au premier-plan, l’OM tacle sévèrement le PSG en consommant 60% de moins ! Et pour l’inactivité en arrière-plan, l’OM conserve son avantage en consommant 6% de moins que son rival.

Le coup de sifflet retentit, fin du match !

Le vainqueur

Sans grande surprise, c’est une victoire 3-1 pour l’application de l’OM, qui supplante sa rivale avec une consommation totale de 14.2 mAh contre 19.6 mAh pour le PSG, soit 27% de batterie en moins.

Espérons pour l’OM que la nouvelle mouture de son application, que les supporters attendent avec impatience, sera à la hauteur des performances de cette version précédente !

Notons également que côté données échangées, l’application de l’OM est beaucoup moins consommatrice que celle du PSG. En effet lors de la phase de lancement, le PSG consomme 22.3 Mo là où l’OM ne consomme que 336 ko. Il en est de même pour la phase d’inactivité en premier-plan.

Pour ceux qui aiment les chiffres

Applications mesurées début Juillet 2019.

ApplicationVersionTéléchargementsNote PlaystorePoids de l’application (Mo)Données échangées (Mo)Mémoire (Mo)Consommation en énergie (mAh)
OM8.4.0500 000+48.49241.614.2
PSG3.9.1500 000+4.65845.2243.619.6

Sur un scénario d’utilisation de 1 minute, PSG présente une consommation équivalente à celle d’une application de messagerie directe telle que Imo Free Video Calls and Chat. (Source : Étude sur la consommation énergétique des 30 applications les plus populaires au monde)

Les mesures ont été réalisées par notre laboratoire sur la base d’un protocole standardisé, respectant un scénario utilisateur précis (lancement de l’application, scroll sur le fil d’actualité, ouverture et lecture d’un article). Les autres scénarios sont le lancement de l’application (20”), inactivité en premier-plan (20”) et inactivité en arrière-plan (20”).

Retrouvez la battle de la semaine dernière : Mixer vs Twitch
Des idées de battles ? Contactez-nous !

Les 5 clés du succès d’une application

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Vous travaillez le design, l’ergonomie et l’UI indispensables au succès de votre application. Mais cela ne suffit pas : plus de 7 utilisateurs sur 10 sont prêts à désinstaller une application s’ils la trouvent trop lente. La consommation de batterie est aussi un critère de premier plan pour eux. Mais comment maîtriser ces aspects « techniques », quand on est Product owner ou Business owner ? Désormais, il y a une solution…*

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GREENSPECTOR et BEWIZYU, un partenariat pour des applications mobiles de qualité

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GREENSPECTOR et BEWIZYU ont annoncé ce jour un partenariat inédit. Les consultants BEWIZYU, formés à l’utilisation de l’outil GREENSPECTOR, sont désormais certifiés pour intervenir auprès des clients de l’éditeur nantais pour apporter leur expertise technique et méthodologique.

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Quelle application pour suivre la Coupe du Monde 2018 sans vider la batterie de son smartphone ?

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Vous voulez suivre la Coupe du Monde FIFA 2018 ? Savoir minute par minute si vos pronostics sont exacts ? Et surtout, vous ne voulez pas tomber à court de batterie avant la fin du match !
Nous avons sélectionné pour vous 10 applications qui permettent de suivre en direct le score de matchs.

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Android 6 améliore-t-il l’autonomie des smartphones?

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À l’heure où l’on parle beaucoup d’Android 8 Oreo, la plupart des utilisateurs de smartphones utilisent encore des versions antérieures. Parmi ceux-ci, des utilisateurs d’Android 5 qui se demandent peut-être s’il est utile de passer à Android 6. En effet, il paraît qu’Android 6 réduit la consommation de batterie. Mais qu’en est-il vraiment ? C’est ce que j’ai voulu vérifier.

N’installez une mise à jour que si vous en avez vraiment besoin

Aujourd’hui nous sommes accros à nos smartphones et je ne fais pas exception. J’utilise mon Fairphone2 depuis maintenant plus d’un an et je dois dire que j’en suis plutôt satisfait. Mis à part les quelques crashes occasionnels (mais pas plus ou moins nombreux que ceux de mon smartphone précédent), il est devenu mon fidèle compagnon du quotidien.

Quand je l’ai eu, il fonctionnait avec Android 5.1 (Lollipop). L’équipe Fairphone propose des mises à jour très régulières, et quelques mois plus tard la version 6 (Marshmallow) était disponible en téléchargement.
Mais bon… je travaille dans l’informatique depuis quelques années déjà, et je l’utilise depuis encore plus longtemps (la preuve : mon premier ordinateur disait « Ready. » sur fond bleu). Et avec le temps j’ai développé une habitude assez saine : ne jamais installer une mise à jour avant de vérifier que j’en ai vraiment besoin.

Qu’en est-il de l’affirmation sur la consommation de batterie ?

Une partie de cette habitude provient de l’approche de bon sens « if it ain’t broke, don’t fix it » (comprendre : « si ce n’est pas cassé, ne le répare pas »). Ok, cette mise à jour apporte des fonctionnalités sympas et peut être même que j’aurai besoin de certaines d’entre elles. Mais à quel prix ? Est-ce que la mise à jour augmentera l’empreinte du logiciel (mémoire ? espace disque ? besoin en CPU ? qu’en sera-t-il de la consommation de batterie ?…).

J’avais déjà jeté un œil aux nouveautés incluses dans Android 6 et m’étais dit qu’aucune n’était assez intéressante pour que je saute le pas de la mise à jour. Mais une affirmation m’a intrigué : Android 6 est supposé diminuer la consommation de batterie de l’OS et donc permettre une meilleure autonomie.
Avant de faire la mise à jour, j’ai décidé de vérifier la véracité de cette affirmation.

Regardons cela de plus près

C’est là où le fait de travailler pour une entreprise spécialisée en mesure de consommation de batterie sur appareils mobiles est plutôt pratique. Les gars du bureau d’à côté ont spontanément accepté de développer une sonde d’énergie pour le Fairphone2, après que je les ai menacés de rejoindre la chorale de l’entreprise. Ils m’ont même laissé jouer avec une version brute mais très simple d’une application de monitoring de batterie. (Avant qu’on me pose la question : non, cette appli n’est pas disponible à la vente, c’est seulement un truc de lab en interne. Pour le moment.)

Pendant quelques jours j’ai pu analyser la consommation de batterie de mon Fairphone2 lorsque je passais des appels, quand j’utilisais mes applis du quotidien, mais aussi certaines applis juste pour l’expérimentation: K9-Mail, Twitter, Météo France… plus quelques parties de Hearthstone (“ work hard, play hard ”, qu’ils disaient) et enfin j’ai écouté la radio via l’antenne et l’appli FM, et aussi via un appli radio internet choisie au hasard sur le store.

J’ai commencé par les mesures sur Android 5.1. Puis ai mis à jour l’OS, passant donc sur Android 6, et j’ai conduit une seconde série de mesures. Attention, il est important de noter que les applications n’ont pas été mises à jour, seulement l’OS.

Ces mesures m’ont conduit à des résultats intéressants. J’ai donc pu vérifier si Marshmallow abaissait réellement la consommation de batterie ou non ; j’ai aussi pu obtenir des informations sur le comportement individuel des applications.

Classement de mes applis du quotidien

La première série de mesures faites sous Android 5.1 a conduit aux résultats ci-dessous.

Toutes les valeurs sont données en µAh/s, ce sont des « microAmpère heure par seconde ». Le Fairphone2 ayant une capacité de batterie de 2 400 mAh, cela signifie qu’une appli avec un taux de décharge de 300 µah/s videra la batterie en un peu plus de deux heures environ.

• La vitesse de décharge pour mon cas d’usage varie entre 146 et 305 µah/s
• Quelques valeurs à noter :

  • Hearthstone : 305
  • Twitter : 247
  • Appel téléphonique : 191
  • Radio (FM intégrée): 160
  • Idle (ne rien faire mais sans être en veille, l’écran est allumé): environ 150

La liste complète de cas de tests est comme ci-dessous, sur le graphique :

Résultats anecdotiques : Twitter et la radio FM

En regardant ces valeurs, on trouve quelques informations inattendues :
• Twitter en mode Nuit ne consomme pas moins d’énergie que Twitter avec l’arrière-plan blanc des paramètres par défaut. OK, c’est cohérent avec la technologie de l’écran du Fairphone2plus d’informations ici.
• Ecouter la radio via la FM intégrée consomme 20% moins de batterie que l’appli Radio internet choisie au hasard. Evidemment on n’a accès qu’aux stations FM locales, mais selon votre besoin, il peut donc être plus intéressant de passer par la FM intégrée.

Est-ce qu’Android 6 améliore l’autonomie de mon téléphone ?

Eh bien, il est temps de répondre à la question. Mettons à jour le téléphone et lançons les mesures à nouveau. Voici ce que nous obtenons cette fois :

• La vitesse de décharge moyenne varie entre 102 et 313 µah/s
• Quelques valeurs à noter :

  • Hearthstone : 313
  • Twitter : 208
  • Appel téléphonique : 163
  • Radio (FM intégrée) : 143
  • Idle : entre 102 et 134 suivant la connectivité

En jetant un œil aux autres métriques, il semble que le processeur soit mieux maîtrisé. On se retrouve avec 9 % moins de CPU utilisé par le système quand le téléphone est en idle. Les applis requérant le plus de CPU présentent aussi de meilleures performances. J’obtiens un score de test à 1 058 sur 3DMark Slingshot avec Android 6 (contre 912 avec Android 5.1), mais cela se paie par une augmentation de la consommation énergétique : +10 % de taux de décharge pour 3DMark.

Conclusion

Dans la plupart des cas, Android 6 amène un gain en énergie important : entre 5% et 15% par rapport à Android 5.1. Cependant, attention avec les applications qui demandent beaucoup de CPU : les performances seront améliorées, mais au détriment de la consommation de batterie.
Pour conclure, vais-je garder la version Marshmallow sur mon mobile ? Oui.