À l’occasion de l’évènement WEB2DAY, se déroulant du 1er au 3 Juin prochain à Nantes, Greenspector a mesuré l’empreinte environnementale des sites web des partenaires de l’évènement.
Ce classement sera mis à jour tous les matins lors de l’évènement et viendra s’étoffer des sites web des visiteurs.
Classement de l’empreinte environnementale des partenaires
La moyenne d’impact carbone sur une minute de navigation de ces 49 partenaires et 22 visiteurs est de 0,43 gEqCO2.
La moyenne de consommation d’énergie (mAh) est de 5,30 mAh et en moyenne 4,49 Mo de données sont échangées. En termes de requêtes web, la moyenne est de 62 requêtes.
Classement
Nom
Ecoscore
Carbon Impact (gEqCO2)
Requêtes
Énergie (mAh)
Données échangées (Mo)
Empreinte Eau (Litres)
Empreinte Sol (m²)
1
NumériqueResponsable Zici
86
0.15
7
3.36
0.102
0.03
0.37
2
Treebal
80
0.18
17
3.44
0.774
0.03
0.39
3
Empreinte Digitale
72
0.19
25
3.5
0.586
0.03
0.4
4
ASI
71
0.2
25
3.55
0.618
0.03
0.4
5
Parthema
76
0.21
23
3.82
0.72
0.04
0.43
6
BDM
77
0.22
19
4.02
1.1
0.04
0.45
7
Greenspector
67
0.22
38
3.74
0.386
0.04
0.43
8
GreenTechInnovation
64
0.22
14
4.12
1.57
0.04
0.46
9
Marché de l'impact
74
0.23
13
4.53
1.21
0.04
0.5
10
Troopers
55
0.23
18
4.81
0.42
0.04
0.54
11
CIC Ouest
72
0.23
30
3.97
0.99
0.04
0.45
12
Aguaro
70
0.23
38
3.76
0.939
0.04
0.43
13
Sigma
72
0.24
50
3.51
0.85
0.04
0.41
14
France 3
62
0.25
34
4.28
1.09
0.04
0.49
15
MyScript
70
0.25
43
3.91
1.24
0.04
0.45
16
Toovalu
66
0.25
22
3.9
2.64
0.04
0.44
17
HumanCraft
77
0.26
7
4.94
2.02
0.05
0.55
18
Popotecolors
58
0.26
43
4.16
1.34
0.04
0.48
19
Les Tilleuls Coop
71
0.27
55
3.82
1.38
0.04
0.45
20
MAIF
61
0.27
38
4.23
1.95
0.04
0.48
21
Shopopop
67
0.28
48
4.1
2.19
0.04
0.48
22
Stampyt
51
0.29
53
4.35
1.77
0.05
0.51
23
Ecole de Design
63
0.29
59
4.07
1.81
0.05
0.48
24
Soho Coaching
62
0.29
19
4.57
3.66
0.05
0.51
25
Banque Populaire GO
58
0.3
57
4.5
1.55
0.05
0.52
26
Gesco
56
0.3
65
4.03
1.83
0.05
0.48
27
SNCF
63
0.3
60
4.16
1.88
0.05
0.49
28
Wavestone
66
0.3
38
4.1
3.37
0.04
0.47
29
The Tribe
56
0.32
70
4.32
1.94
0.05
0.51
30
JaiOuiDire
46
0.32
35
5.07
2.95
0.05
0.58
31
ScaleWay
57
0.33
58
4.68
2.65
0.05
0.55
32
SEIF
47
0.33
52
5.54
1.15
0.06
0.63
33
Dosites
45
0.33
16
6.19
2.25
0.06
0.69
34
Fabernovel
37
0.34
36
5.28
3.32
0.05
0.6
35
Oxiane
53
0.34
87
4.49
1.43
0.05
0.54
36
Twilio
46
0.35
62
4.4
3.91
0.05
0.52
37
Largo
46
0.35
58
4.52
3.72
0.05
0.53
38
Easyvirt
57
0.35
95
4.34
1.79
0.05
0.53
39
Usbek&Rica
46
0.36
30
6.94
1.44
0.06
0.78
40
Faguo
38
0.36
68
5.04
2.56
0.06
0.59
41
Performanse
40
0.37
45
6.18
2.55
0.06
0.7
42
Nantes Université
61
0.37
60
4.33
4.81
0.05
0.51
43
Akeneo
54
0.38
103
4.16
2.78
0.05
0.51
44
Polypus
39
0.4
52
5.19
5.44
0.06
0.6
45
RepasLucide
67
0.4
50
3.91
7.75
0.05
0.46
46
Audencia
41
0.41
85
4.95
3.94
0.06
0.59
47
WebForce
49
0.41
97
5.24
2.37
0.06
0.63
48
SNCF
42
0.41
74
5.14
4.08
0.06
0.61
49
BeApp
33
0.42
64
5.67
4.3
0.06
0.66
50
La Poste
49
0.42
92
5.35
3.03
0.06
0.64
51
Lumiplan
66
0.42
60
4.67
6.43
0.06
0.55
52
Eni Ecole
46
0.42
75
5.31
4.25
0.06
0.63
53
Voyelle
43
0.44
136
4.77
2.15
0.06
0.6
54
Whoz
55
0.45
116
4.75
4.32
0.06
0.59
55
Mojom
36
0.46
126
4.56
4.23
0.06
0.57
56
RadioFrance
35
0.48
149
5.74
1.19
0.07
0.71
57
D Vine
36
0.49
88
6.22
5.2
0.07
0.73
58
Astraga
31
0.53
87
8.25
3.07
0.09
0.95
59
Flythenest
28
0.54
164
5.44
3.88
0.07
0.69
60
Métropole de Nantes
46
0.55
53
5.73
11.25
0.07
0.67
61
The Fork
N/A
0.61
63
8.79
7.15
0.09
1
62
Stratosfair
34
0.63
96
11.17
1.47
0.11
1.27
63
Unstatic
35
0.63
54
7.04
12.53
0.08
0.81
64
ADN Consulting
29
0.64
100
9.5
5.08
0.1
1.1
65
GuestSuite
30
0.69
134
5.71
12.18
0.08
0.71
66
Pôle Images & Réseaux
30
0.73
72
7.18
15.8
0.09
0.84
67
AFBSHOP
23
0.88
180
7.23
15.3
0.11
0.91
68
Hypercube
23
1.01
112
16.36
8.36
0.16
1.86
69
OnePoint
41
1.16
69
4.85
41.01
0.11
0.62
70
WR2Studio
32
1.48
132
6.61
48.05
0.14
0.86
71
KoralPlay
30
1.99
50
12.31
67.02
0.2
1.46
Retrouvez-nous sur place au stand du Marché de l’Impact. Le Marché de l’Impact est une initiative créée par la société Toovalu qui a pour but de mettre en avant des solutions opérationnelles locales à impact positif pour réduire les émissions des gaz à effet de serre des entreprises. L’initiative a aussi pour vocation de promouvoir les pratiques vertueuses pour diminuer l’empreinte environnementale du numérique.
Kimberley DERUDDER a été responsable marketing et communication chez Greenspector pendant plus de 5 ans. Diplômée d’un master Marketing – Communication, Kimberley s’est spécialisée en Inbound Marketing après ses deux premières années chez Greenspector. Aujourd’hui en charge de l’animation de la stratégie marketing, social media et de la génération de leads, elle s’occupe également des comparatifs et des battles d’applications.
La sécurité est une partie essentielle du numérique responsable. Il n’est pas rare de se demander comment protéger son site, en particulier lorsque l’on laisse la possibilité d’envoyer du contenu depuis son site web : formulaire (en particulier de contact), commentaires, etc. Et lorsque l’on sait qu’une bonne partie de l’activité sur le web n’est pas due à des humains (How much of the internet is fake?). Personne n’a envie de subir une injection ou autre acte malveillant via son site.
A la fin des années 90, une solution miracle est apparue sous la forme du CAPTCHA. Aujourd’hui, on trouve ce composant un peu partout. Il peut s’agir de recopier des caractères difficilement lisibles, de cliquer sur des photos contenant différents éléments ou de cliquer sur une case afin de prouver que l’on n’est pas un robot.
Mais qu’en est-il de son impact environnemental ? Comment le concilier avec la sobriété numérique ? C’est ce que nous allons voir ici!
A la recherche de la meilleure solution
Le CAPTCHA répond au besoin de sécuriser les données soumises par des internautes sur votre site.
Le problème est que cette façon de faire, entre autres avec reCAPTCHA, est souvent laborieuse pour les utilisateurs. L’impact environnemental du service numérique est alors accru par le simple fait que le parcours utilisateur se retrouve allongé, quand il n’aboutit pas carrément à un abandon. En particulier pour les utilisateurs en situation de handicap qui pourraient se retrouver dans l’impossibilité de mener la tâche à leur terme. Sans compter les requêtes supplémentaires (CSS, JS et autres iframes) nécessaires à l’intégration de ce type de composant dans une page.
Ainsi (et c’est là un point essentiel du numérique responsable), la recherche du CAPTCHA le plus sobre tient d’abord compte de l’accessibilité.
Repérer le temps de saisie pour exclure les saisies trop rapides
Utiliser un filtre (expression régulière ou autre) pour repérer les réponses suspectes
Ajouter de façon aléatoire une question à laquelle un bot ne saura pas forcément répondre (“Quel animal aboie ?”, “Combien font un plus un ?”, “Combien de d dans pudding ?”, etc). En laissant la possibilité de rafraîchir la question en cas de difficulté pour l’utilisateur.
Le honeypot (sur lequel nous allons revenir)
Au final, c’est la solution du honeypotqui semble la plus adéquate dans la plupart des cas. Détaillée par ailleurs sur un site du gouvernement canadien, elle consiste à ajouter un champ caché dans le formulaire concerné. Ce champ doit être défini de façon à être rempli seulement par les bots. Pour cela, il est caché aux utilisateurs et technologies d’assistance, tout en donnant dans le code des éléments laissant penser aux bots qu’il s’agit d’un champ obligatoire. Ainsi, à la validation du formulaire, on sait qu’une réponse au formulaire avec ce champ renseigné ne devra pas être prise en compte. Le honeypot peut demander un peu de réflexion pour une mise en place sans faille mais elle reste très légère et surtout élégante car elle se recentre sur le besoin d’origine : empêcher des bots d’envoyer des informations via un service numérique. Plutôt que d’impacter l’utilisateur afin de s’assurer qu’il n’est pas un robot, on laisse intact le parcours utilisateur pour se focaliser sur la détection des bots.
Conclusion
L’exemple du CAPTCHA s’avère représentatif d’une approche par le numérique responsable. Dans le but d’améliorer la sécurité d’un service numérique, on s’intéresse d’abord à l’accessibilité des solutions possibles (la solution gratuite et largement répandue n’étant là encore pas forcément la meilleure) pour enfin s’assurer via la sobriété numérique que la solution retenue ne dégrade pas l’impact environnemental du service.
Laurent Devernay Satyagraha est consultant expert chez Greenspector depuis 2021. Il intervient également en tant que formateur, conférencier mais aussi contributeur sur les Web Sustainability Guidelines du W3C, le GR491 de l’INR, les 115 bonnes pratiques de greenit.fr et divers groupes de travail notamment autour du RGESN.
L’objectif de cet article n’est pas de vous donner des consignes de votes mais de vous sensibiliser sur la base d’un thème d’actualité : celui de la sobriété numérique. En tant qu’experts, nous avons évalué l’empreinte environnementale des sites web des 12 candidats à l’élection présidentielle2022. Nous nous sommes basés sur la page d’accueil de chacun de ces sites. Pour rappel, nous avions déjà réalisé cet exercice en 2017.
Si les sites web de campagnes sont éphémères, compte tenu du grand nombre d’internautes (et plus particulièrement de mobinautes), il est tout à fait intéressant de mesurer leurs impacts et consommations en énergie-ressources sur nos smartphones. Plus une URL est couramment consultée, plus réduire son impact numérique est essentiel. Les sites web des candidat.e.s à la présidentielle 2022 sont-ils écoconçus ? Répondent-ils tous à un numérique efficient et responsable ? Ont-ils évolué depuis 2017 ? Toutes les réponses dans cet article.
L’expertise de Greenspector
Nous avons déterminé cette empreinte en suivant notre méthodologie habituelle : chargement de la page d’accueil du site sur un smartphone (le scénario complet est décrit ci-dessous dans la partie méthodologie), mesure des consommations d’énergie, de données échangées et d’autres ressources, puis projection d’impact à partir de ces mesures. La projection d’impact est basée sur notre propre modèle, établi par notre équipe R&D. Elle tient compte des composantes nécessaires à la consultation du site (terminal, réseau, datacenter) et de l’ensemble des phases de cycle de vie pour les terminaux et datacenters. Les 3 impacts évalués sont : gaz à effet de serre, empreinte eau, utilisation des sols (plus de détails ci-dessous).
Et maintenant, place aux résultats !
Classement de l’empreinte environnementale des sites web des 12 candidat.e.s à la présidentielle 2022
Les 3 candidat.e.s dont le site web sont parmi les moins impactants sont : Nathalie Arthaud, Anne Hidalgo et Emmanuel Macron.
À l’inverse, les 3 candidat.e.s dont le site web sont parmi les plus impactants sont : Jean Lassalle, Marine Le Pen et Fabien Roussel.
Nous observons 6x plus d’impact par page entre le site le moins impactant et le site le plus impactant de ce classement.
La moyenne d’impact carbone de ces 12 sites web est de 0,57 gEqCO2 sur une minute soit l’équivalent de 5 mètres effectués en véhicule léger. 6 sites web se trouvent en dessous.
Si l’on projette l’impact carbone du meilleur site web de ce classement (celui de la candidate Nathalie Arthaud) pour 100 000 personnes naviguant 10 minutes sur ce même site, cet impact serait de 240 kg eqCO2. Soit l’équivalent de 2142 km effectués en véhicule léger. À l’inverse, pour le site le moins bon de ce classement (celui du candidat Jean Lassalle), l’impact carbone serait de 1460 kg eqCO2 soit l’équivalent de 13 035 km effectués en véhicule léger. L’écart d’impact entre ces deux sites est de x6.
Le site de la candidate Nathalie Arthaud est le meilleur de ce classement. Avec un ecoscore Greenspector de 68/100.
Une utilisation de ressources énergétiques qui maintient l’autonomie sur un appareil mobile à un bon niveau.
Un chargement rapide de la page et une interaction rapide avec les internautes. Quelques traitements légers dans la page peu gourmands en temps de traitement et en énergie.
Des échanges réseaux plutôt maîtrisés mais perfectibles notamment sur la gestion du cache qui oblige l’utilisateur à recharger systématiquement une grande partie des éléments lors de sa prochaine visite sur la page.
Matomo a été préféré à Google Analytics, ce qui est un bon choix autant pour réduire l’impact environnemental que par respect pour la vie privée des internautes.
Points d’améliorations
Le site est globalement sobre dans son contenu et son intégration même s’il reste de nombreuses possibilités d’amélioration. La page contient notamment de nombreuses erreurs d’accessibilité.
L’intégration de FontAwesome alourdit considérablement la page en générant plusieurs requêtes, qui sont d’ailleurs parmi les rares requêtes de cette page vers des services externes. Cet ajout est d’autant plus discutable que cette police ne semble pas essentielle pour le site et peut représenter un risque vis-à-vis du RGPD. Le simple fait d’y trouver une alternative allégerait considérablement le site.
Sur les pages comportant de la vidéo, des bonnes pratiques sont respectées : pas de préchargement ni de lancement automatique, pas d’intégration via Youtube. On note toutefois que l’intégration des vidéos génère plusieurs requêtes volumineuses et que le bandeau latéral des articles (sidebar.jpg) gagnerait à être optimisé (plus de 900 Ko à lui seul!).
Le chargement différé (lazy-loading) des images réduirait également l’impact du site.
Le site du candidat Jean Lassalle est le moins bon de notre classement avec un écoscore Greenspector de 26/100.
Une consommation forte de ressources (mémoire, CPU et énergie) sur toutes les étapes de chargement, lecture, scroll et mise en arrière-plan. Ceci est dû à des activités de calcul, d’affichage et d’usage de cellule radio pour de longues transmissions de données. Ne mettez pas en boucle ce scénario de test sur votre appareil mobile car il vous privera de votre autonomie après 3 H 41 d’usage !
Les indicateurs CPU et énergie montrent le fort impact des animations, vidéo, cartographie et autres scripts intégrés dans la page.
Une consommation d’énergie très forte de la page en background met en évidence des traitement CPU qui se poursuivent en arrière-plan.
Beaucoup d’échanges réseaux avec 148 requêtes, 29 fichiers CSS et 8 iframes, et une gestion du cache partiellement mis en œuvre sur les contenus. Tout cela pour faire transiter sur le réseau 30 Mo en 1 minute !
Points d’améliorations :
Le code (JS et CSS) devrait être optimisé avec parfois même des fichiers chargés en double. L’intégration directe d’une vidéo Youtube et d’un carte Google Maps engendrent de nombreux chargements de fichiers et augmentent considérablement l’impact de la page. De même pour l’intégration d’un fil Twitter.
L’utilité fonctionnelle de certains composants est à vérifier, notamment l’intégration d’un agenda vide (L’encart « Les prochaines dates à ne pas rater » est vide d’évènements à venir).
La page comporte plusieurs problèmes d’accessibilité, notamment l’intégration d’une vidéo en autoplay ainsi que des soucis de contraste de couleurs rendant certains textes difficilement lisibles.
La page contient de nombreuses requêtes vers des services tiers (Google, Facebook, etc) dont une partie ne sont pas conformes au RGPD.
Zoom sur les indicateurs pris en compte dans l’évaluation de l’empreinte environnementale
Consommation d’énergie des sites web
Les 3 candidat.e.s dont le site web sont parmi les moins énergivores sont : Nathalie Arthaud, Anne Hidalgo et Yannick Jadot.
À l’inverse, les 3 candidat.e.s dont le site web sont parmi les plus énergivores sont : Jean Lassalle, Nicolas Dupont Aignan et Philippe Poutou.
Nous observons un écart de x4 entre le site le plus et moins énergivore de ce classement.
La moyenne de la consommation en énergie de ces 12 sites web est de 5,88 mAh, 8 sites web se trouvent en dessous.
Parmi les candidat.e.s déjà présent(e)s lors de l’Élection de 2017, toutes et tous ont su réduire la consommation d’énergie de leur site web (en moyenne de -20%), sauf pour le candidat Jean Lassalle dont la consommation énergie de son site web a fortement augmenté (x2.4).
Volume de données échangées des sites web
Les 3 candidat.e.s dont le site web sont parmi les moins consommateurs en termes de données échangées sont : Nathalie Arthaud, Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron.
À l’inverse, les 3 candidat.e.s dont le site web sont parmi les plus consommateurs en termes de données échangées sont : Jean Lassalle, Marine Le Pen et Fabien Roussel.
Nous observons un écart x18 entre le site qui échange le moins de données et celui qui en échange le plus de ce classement.
La moyenne de données échangées de ces 12 sites web est de 9,25 Mo, 7 sites web se trouvent en dessous. Généralement, il est plutôt recommandé de garder la taille d’une page autour voire en-dessous de 1 Mo.
Pour ceux qui aiment les chiffres…
Position
Candidat
Site web
Ecoscore Greenspector
Impact Carbone (gEqCO2)
Empreinte Eau (en Litres)
Empreinte Sols (en cm²)
Énergie en 2022 (mAh)
Énergie en 2017 (mAh)
Données échangées (Mo)
Requêtes web
1
Nathalie Arthaud
nathalie-arthaud.info
68
0.24
0.04
0.42
3.67
5.42
1.68
41
2
Anne Hildalgo
2022avechidalgo.fr
50
0.32
0.04
0.51
4.31
2.7
61
3
Emmanuel Macron
avecvous.fr
46
0.33
0.05
0.56
4.88
5.72
2.38
52
4
Eric Zemmour
zemmour2022.fr
54
0.33
0.05
0.53
4.61
4.18
34
5
Yannick Jadot
jadot2022.fr
51
0.33
0.05
0.51
4.31
3.22
59
6
Jean-Luc Mélenchon
melenchon2022.fr
45
0.4
0.05
0.54
4.53
5.62
1.95
74
7
Valérie Pecresse
valeriepecresse.fr
24
0.6
0.08
0.72
5.98
10.44
90
8
Nicolas Dupont Aignan
2022nda.fr
33
0.65
0.09
0.83
6.99
8.01
9.22
116
9
Philippe Poutou
poutou2022.org
33
0.69
0.09
0.79
6.43
7.52
9.53
153
10
Fabien Roussel
fabienroussel2022.fr
31
0.74
0.09
0.67
5.26
15.06
146
11
Marine Le Pen
mlafrance.fr
28
0.79
0.08
0.61
4.8
12.29
20.39
111
12
Jean Lassalle
jl2022.fr
26
1.46
0.19
1.73
14.75
5.97
30.28
148
Pour chacun de ses sites web, mesurés sur un smartphone S7 (Android 8), les mesures ont été réalisées au travers de notre Greenspector Benchmark Runner, permettant la réalisation de tests automatisés.
Détail des scénarios : – Chargement de l’application – Inactivité site web en premier-plan – Scroll – Inactivité site web en arrière-plan
Chaque mesure est la moyenne de 5 mesures homogènes (avec un écart-type faible). Les consommations mesurées sur le smartphone donné selon un réseau de type wifi peuvent être différentes sur un PC portable avec un réseau filaire par exemple. Pour chacune des itérations, le cache est préalablement vidé.
Côté projection de l’empreinte, les paramètres pris en compte sont :
Kimberley DERUDDER a été responsable marketing et communication chez Greenspector pendant plus de 5 ans. Diplômée d’un master Marketing – Communication, Kimberley s’est spécialisée en Inbound Marketing après ses deux premières années chez Greenspector. Aujourd’hui en charge de l’animation de la stratégie marketing, social media et de la génération de leads, elle s’occupe également des comparatifs et des battles d’applications.
La crise du Covid-19 à rendu visible une faiblesse du monde du numérique et de l’électronique : une interdépendance des systèmes économiques et techniques. Les confinements de 2020 ont amené à une réduction drastique, voire à un arrêt de la production de circuits électroniques en Chine, impactant les productions dans le monde entier (Exemple de l’iPhone 13 et ses ruptures de stock).
Mais la pandémie du Covid-19 n’est pas l’unique cause qui a eu pour conséquence d’impacter le système d’approvisionnement. Début 2021, une sécheresse a touché Taiwan, autre lieu important de production de circuits électroniques, et cela a contribué à renforcer la pénurie déjà initiée.
Les crises sanitaires et les crises environnementales peuvent être aussi accompagnées de crises géopolitiques et de guerres. La guerre en Ukraine par exemple a levé encore une des faiblesses sur ces approvisionnements complexes : un risque sur la production de néons, nécessaires à la fabrication de puces. Ces néons étant en grande partie produits en Ukraine.
La sobriété comme une des solutions de résilience
On pourrait attendre une solution de résilience de la part de l’industrie électronique, par exemple via des relocalisations, cependant certaines solutions sont difficilement envisageables (relocalisation de l’extraction de certains matériaux). De la même manière, une “souveraineté numérique” ne serait pas la solution à ce problème, ou en tout cas elle permettrait de “seulement” mieux traiter la dépendance à du matériel serveur.
Le but de la sobriété numérique est principalement vu comme celui de la réduction de l’empreinte environnementale. C’est tout à fait vrai mais elle a aussi pour avantage (dans le cadre de la réduction de l’impact environnemental) de prolonger la durée de vie des matériels, de réduire la consommation de ressources (CPU par exemple), d’optimiser la capacité des matériels…
Ces avantages vont dans le sens d’une amélioration de la dépendance entre les services numériques et l’électronique. Rendre le numérique plus sobre permettrait donc de limiter l’impact de ces crises.
Ne nous trompons pas
La sobriété, même si beaucoup discutée dans le monde numérique, n’est encore que trop peu déployée. On continue encore à discuter sur son coût d’implémentation, de son impact plus fort côté matériel versus celui de son usage (sic). Des débats sans fin se poursuivent sur l’impact du réseau (focalisé sur l’énergie et pas le CO2, ne prenant pas en compte la problématique globale…), ainsi que des contre arguments sur le fait d’optimiser l’impact CO2 de nos solutions qui ne serait pas nécessaire puisque nous disposons en France, d’une énergie bas carbone.
Écarter la démarche de sobriété numérique sous prétexte de ses inconvénients, c’est ne pas prendre pleinement en compte la place du numérique dans notre monde et c’est surtoutcontinuer à développer des outils qui ne fonctionneront potentiellement pas vu leur manque de résilience.
Permettre le fonctionnement des services numériques sur du matériel “bas de gamme” et sur des réseaux limités est par exemple une démarche qui va dans le sens de la sobriété numérique. Mais ce n’est qu’un début à une vraie démarche de sobriété. Le chemin est long, et malheureusement les crises sont déjà là.
Ne nous trompons pas, la sobriété est une démarche indispensable dans notre jeune monde numérique.
Expert Sobriété Numérique Auteur des livres «Green Patterns», «Green IT – Gérer la consommation d’énergie de vos systèmes informatiques», … Conférencier (VOXXED Luxembourg, EGG Berlin, ICT4S Stockholm, …) Fondateur du Green Code Lab, association nationale de l’écoconception des logiciels
Alors que de nombreux élèves cherchent dans quelle structure poursuivre leur cursus, les considérations écologiques sont de plus en plus présentes. En témoigne la mobilisation des étudiants pour un réveil écologique. Dans le contexte actuel, les institutions sont de plus en plus nombreuses à franchir le pas afin d’avancer sur ces sujets, notamment par le fait de proposer de nouveaux enseignements, de repenser les cours existants ou de mettre en place des bonnes pratiques au quotidien.
Sachant que le site web est souvent la première source d’information pour de nombreuses écoles et universités, nous avons décidé de mesurer l’impact carbone de ces sites.
Le classement par l’Etudiant des 37 meilleures grandes écoles de commerce, sur des critères d’excellence académique, de proximité avec les entreprises, d’excellence internationale, de salaires, de temps passé à l’étranger, de satisfaction des diplômés et de travail à l’étranger (novembre 2021).
Votre établissement n’apparaît pas dans nos classements ? Vous souhaitez connaître les détails de votre position ? Vous souhaitez améliorer votre place dans ce classement ? Contactez-nous.
Nous verrons ici ce qui ressort des mesures effectuées sur les sites des établissements de chacune de ces catégories. Nous nous sommes limités aux pages d’accueil afin d’avoir un dénominateur commun et parce qu’il s’agit le plus souvent du point d’entrée pour les visiteurs.
Toutefois, l’analyse pour chaque site mériterait d’aller plus loin, notamment au vu des statistiques d’usage de chacun de ces sites, afin de se concentrer sur les pages les plus fréquentées mais aussi pour se faire une idée plus précise des parcours les plus fréquents. A noter qu’une bonne partie des sites étudiés proposent également l’accès à un ENT (Environnement Numérique de Travail). Ce type d’outil très répandu constitue un sujet à part entière lors de l’estimation des impacts environnementaux des services numériques utilisés par les élèves. D’autant plus dans un contexte sanitaire où une partie des enseignements se font à distance. Sur ce type de sujet, l’accessibilité devient d’autant plus un sujet essentiel afin de permettre à chacun d’accéder, même depuis chez lui, aux mêmes informations et aux mêmes fonctionnalités que ses camarades.
Résultats des Universités de France
Synthèse – chiffres clés
La moyenne d’impact carbone par page et par minute de ce classement est de 0,44 gEqCO2. 18 sites sur les 50 se situent en-dessous de cette moyenne.
L’Eco-score Greenspector moyen est de 47,38 et 26 sites se situent au-dessus.
Le Top 3
En termes d’impact carbone, le top 3 de ce classement est constitué des universités suivantes :
1. Université Savoie Mont Blanc : un site WordPress qui tire son épingle du jeu par l’optimisation des images ainsi que la mise en place du lazy-loading et du cache côté client. Ces bonnes pratiques (ajoutées à d’autres) font déjà une belle différence, même s’il reste quelques axes d’amélioration.
2. Université de Paris-Saclay : un site plutôt sobre mais surtout optimisé techniquement (lazy-loading des images, mise en cache, optimisation des médias, etc).
3. Université Le Havre Normandie : un site léger et élégant qui pourrait encore bénéficier de quelques optimisations techniques voire d’un peu plus de sobriété.
NB:
Initialement le site web de l’Université de Paris (ex Paris Diderot) : une page étonnamment dépouillée qui renvoie au final… vers le site de u-patis.fr qu’on retrouve dans le Flop 3 ! Ce site est donc hors-concours.
Résultats des grandes Écoles de Commerce de France
Synthèse – chiffres clés
La moyenne d’impact carbone par page et par minute de ce benchmark est de 0,51 gEqCO2. 11 sites sur les 38 se situent en-dessous de cette moyenne.
L’Eco-score Greenspector moyen est de 41,27 et 15 sites se situent au-dessus soit un peu moins de la moitié.
Le Top 3
En termes d’impact carbone, le top 3 de ce classement est constitué des écoles de commerce suivantes :
1. Kedge Business School : les médias sont dans l’ensemble optimisés et le cache correctement mis à profit. Il reste quelques axes d’amélioration.
2. Rennes School of Business : le cache est exploité mais certains médias gagneraient à être optimisés. La page d’accueil repose beaucoup sur le scroll, ce qui inciterait à mettre en place le chargement différé (lazy-loading).
3. Montpellier Business School : un site WordPress assez riche en contenus, la plupart optimisés, mais qui souffre d’un grand nombre de fichiers CSS et JS. Il faudrait peut-être voir du côté des plugins installés mais surtout du thème et du page-builder. D’autres axes d’amélioration restent à mettre en œuvre.
Anja Stoll, cheffe de projet RSE – Climat & Biodiversity Lead chez Kedge Business School
Témoignage de KedgeBusiness School
– Quelle place prend le numérique dans l’engagement environnemental de votre école ? Dans les établissements d’enseignement supérieur le numérique prends une place de plus en plus importante, autant au niveau de la qualité des équipements qu’au niveau des services. La crise sanitaire a considérablement augmenté les attentes au numérique et étendu ses usages.
Ayant une empreinte carbone, mais aussi une empreinte ressources et déchets importante Kedge a choisi en octobre 2020 de de s’inscrire dans le projet pilote « numérique responsable » porté par le mouvement « campus responsables ». Aux côtés de 3 autres établissements d’enseignement supérieur Kedge BS a pu profiter d’un accompagnement sur mesure pendant 8 mois sur le sujet.
Ce projet pilote nous a permis de faire un état des lieux et de définir un plan d’action pluriannuel qui couvre de nombreux aspects tels que la durée de vie des équipements IT, l’usage du cloud, l’impact de la visioconférence, les critères d’achat ou encore le reconditionnement des équipements en fin de vie. Pour autant, une stratégie de numérique responsable doit non seulement prendre en compte les aspects environnementaux, mais aussi sociaux. Ainsi le plan d’action comprend également des actions de formation et de sensibilisation à la tech for good, d’outils handi-compatibles ou encore la prévention du cyberharcèlement.
– Votre site obtient la meilleure note d’impact dans votre catégorie, quels sont les bonnes pratiques fonctionnelles, graphiques, techniques que vous avez mises en place que vous pourriez partager avec les autres écoles ?
Nos chefs de projets digitaux ont travaillé main dans la main avec le prestataire technique pour mettre en place de nombreux améliorations :
-Optimisation du poids des images visibles sur toutes les pages (traitement manuel en amont de la publication et compression automatique par le système) – Systèmes avancés de mise en cache serveur et navigateur afin de limiter le téléchargement systématique des ressources nécessaires au chargement d’une page – Utilisation du système de « Lazy loading » permettant de charger uniquement les images visible à l’écran (au lieu de charger toutes les images d’une page, même celles très bas que l’utilisateur n’ira pas voir) -Minification du code pour alléger au maximum le poids des fichier à télécharger à chaque chargement de page – Pas d’hébergement de fichier très lourds comme des vidéos (tout est sur Youtube)
Ceci découle d’une vraie volonté de la l’école d’intégrer une démarche durable et inclusive dans tous le métiers, y compris le digital. Ainsi entre 10 et 15% des moyens mis à disposition des développements informatiques sont directement alloués à des actions destinés à améliorer la performance environnementale de nos plateformes.
– Avez-vous déjà mesuré la consommation et calculer l’impact de votre site auparavant ? Oui, notre bilan carbone intègre systématiquement l’analyse de l’empreinte carbone de notre site web. Pour aller plus loin, un audit « webperf » est actuellement en cours dans l’objectif d’améliorer encore plus les performances et temps de chargement de notre site. À fortiori, les actions en découlant auront également pour effet de diminuer d’autant plus notre impact carbone.
Le Flop 3
En termes d’impact carbone, on trouve en bas du classement les écoles suivantes : ISG Paris, ESC Clermont et EMLV. Là encore, ces 3 sites sont très riches en contenus, notamment vidéo.
Résultats des Écoles d’Ingénieurs de France
Synthèse – chiffres clés
La moyenne d’impact carbone par page et par minute de ce benchmark est de 0,47 gEqCO2. La moitié des 50 sites se situent en-dessous de cette moyenne.
L’Eco-score Greenspector moyen est de 43 et 13 sites se situent au-dessus soit un peu moins de la moitié.
Le Top 3
En termes d’impact carbone, le top 3 de ce classement est constitué des écoles d’ingénieur suivantes :
2. CentraleSupélec : un site relativement sobre qui pourrait aller encore plus loin via la mise en œuvre de bonnes pratiques supplémentaires.
3. ESIEA : un site WordPress plutôt sobre au niveau des contenus mais qui offre encore quelques axes d’amélioration.
Le Flop 3
En termes d’impact carbone, on trouve en bas du classement les écoles suivantes : ISEP, ENIM et ESILV. Une fois de plus, ce sont des sites riches en contenus qui misent beaucoup sur la vidéo (voire pour certains sur un chatbot).
Résultats des meilleures Universités au Monde
Afin de contrebalancer tous ces classements limités à la France, il nous a paru intéressant de nous intéresser à un classement des sites d’universités à travers le monde.
Synthèse – chiffres clés
La moyenne d’impact carbone par page et par minute de ce benchmark est de 0,50 gEqCO2. Seuls 9 des 50 sites se situent en-dessous de la moyenne. On note ici que les extrêmes sont beaucoup plus marqués, notamment le Flop 3 qui regroupe 3 sites très impactant.
L’Eco-score Greenspector moyen est de 53,18 et 28 sites se situent au-dessus soit un peu moins de la moitié.
Le Top 3
En termes d’impact carbone, le top 3 de ce classement est constitué des universités suivantes :
1. Princeton University : ce site Drupal relativement léger bénéficie d’une gestion du cache très efficace. Un effort particulier semble avoir été consacré à l’accessibilité, même si quelques anomalies persistent.
2. Ku Leuven : une page riche en informations mais sobre en contenus.
3. University of Manchester : un site relativement léger et assez bien optimisé. Des efforts considérables sur l’accessibilité ont été effectués mais il reste quelques axes d’amélioration en termes de réduction d’impacts environnementaux.
Le Flop 3
En termes d’impact carbone, on trouve en bas du classement les universités suivantes : Peking University, Tsinghua University, University of Hong Kong. On trouve encore sur ces trois pages de nombreux contenus (y compris vidéo) mais aussi beaucoup d’animations, en particulier des carrousels.
Les derniers sites de ce classement ont en commun une page d’accueil extrêmement chargée en contenus et en composants. Ceci évoque une tendance de design que l’on retrouve sur certains sites asiatiques depuis plus de 10 ans.
Le design y est plus riche, plus complexe et coloré. Ceci est lié à des différences culturelles, linguistiques et techniques. Si ceci n’est pas rédhibitoire en soi et s’inscrit dans la volonté d’adapter le contenu aux utilisateurs, il devient dans ce cas d’autant plus déterminant de proposer la page de la façon la plus efficiente possible.
SKEMA Business School Lille Paris Sophia Antipolis
https://www.skema-bs.fr/
47
0.52
27
ISG Paris
https://www.isg.fr/campus/paris
47
1.14
28
Montpellier Business School
https://www.montpellier-bs.com/
49
0.31
29
Rennes School of Business
https://www.rennes-sb.fr/
50
0.29
30
Paris SB Paris
https://www.psbedu.paris/fr
50
0.39
31
HEC Paris
https://www.hec.edu/fr
56
0.43
32
EDC Paris Business School
https://www.edcparis.edu/fr/
57
0.47
33
KEDGE Business School Bordeaux Marseille
https://kedge.edu/
60
0.26
34
ESSCA Angers Paris Aix-en-Provence Lyon Bordeaux
https://www.essca.fr/
60
0.32
35
EM Normandie Le Havre
https://www.em-normandie.com/fr
61
0.35
36
ESSEC Cergy-Pontoise
https://www.essec.edu/fr/
62
0.32
37
emlyon Business School
https://em-lyon.com/
64
0.32
Position
Université
URL
Ecoscore (/100)
Impact Carbone (gEqCO2)
1
École centrale - Lyon
https://www.ec-lyon.fr/
67
0.22
2
CentraleSupélec
https://www.centralesupelec.fr/
60
0.23
3
ESIEA - Paris - Laval
https://www.esiea.fr/
54
0.27
4
Grenoble INP - Génie industriel
https://genie-industriel.grenoble-inp.fr/
63
0.28
5
ESTIA - Bidart
https://www.estia.fr/formations
68
0.28
6
Telecom Paris
https://www.telecom-paris.fr/
49
0.28
7
UTT - Troyes
https://www.utt.fr/
56
0.3
8
École des mines ParisTech
https://www.minesparis.psl.eu/
57
0.3
9
École polytechnique
https://www.polytechnique.edu/
48
0.31
10
AgroParisTech
http://www.agroparistech.fr/
49
0.31
11
Grenoble INP - Phelma
https://phelma.grenoble-inp.fr/
54
0.32
12
IMT Atlantique
https://www.imt-atlantique.fr/fr
55
0.32
13
INSA Toulouse
https://www.insa-toulouse.fr/fr/index.html
51
0.33
14
INP Bordeaux- ENSEIRB - Matmeca
https://enseirb-matmeca.bordeaux-inp.fr/fr
44
0.34
15
ENSTA Paris
https://www.ensta-paris.fr/
40
0.35
16
Grenoble INP - Ense³
https://ense3.grenoble-inp.fr/
44
0.35
17
ESIEE Paris - Marne-la-Vallée
https://www.esiee.fr/
53
0.35
18
CY Tech
https://cytech.cyu.fr/
54
0.35
19
École des ponts ParisTech - Marne-la-vallée
https://www.ecoledesponts.fr/
47
0.36
20
Efrei Paris
https://www.efrei.fr/
57
0.37
21
IG2I (Centrale Lille)
https://ig2i.centralelille.fr/
36
0.38
22
ECE - Paris
https://www.ece.fr/
54
0.39
23
Arts et Métiers Sciences et Technologies
https://artsetmetiers.fr/
44
0.4
24
École centrale - Nantes
https://www.ec-nantes.fr/
45
0.41
25
ECPM - Strasbourg
https://ecpm.unistra.fr/
31
0.42
26
École des mines - Nancy
https://mines-nancy.univ-lorraine.fr/
36
0.42
27
ENSEEIHT - INP Toulouse
https://www.enseeiht.fr/fr/index.html
41
0.43
28
Grenoble INP - Ensimag
https://ensimag.grenoble-inp.fr/
50
0.44
29
École des mines - Saint-Etienne
https://www.mines-stetienne.fr/
28
0.44
30
IMT Mines Alès
https://www.imt-mines-ales.fr/
40
0.44
31
ENSCP - Chimie ParisTech
https://www.chimieparistech.psl.eu/
31
0.44
32
INSA Lyon
https://www.insa-lyon.fr/
36
0.45
33
ESPCI Paris
https://www.espci.psl.eu/fr/
41
0.46
34
ITEEM (Centrale Lille)
https://iteem.centralelille.fr/
33
0.46
35
ISAE-SUPAERO - Toulouse
https://www.isae-supaero.fr/fr/
39
0.46
36
IMT Nord Europe
https://imt-nord-europe.fr/
36
0.47
37
Télécom SudParis - Evry
https://www.telecom-sudparis.eu/
39
0.48
38
IMT - Albi Carmaux
https://www.imt-mines-albi.fr/
38
0.48
39
ENSTA Bretagne - Brest
https://www.ensta-bretagne.fr/fr
40
0.51
40
École centrale - Lille
https://ecole.centralelille.fr/
26
0.54
41
École centrale - Marseille
https://www.centrale-marseille.fr/
45
0.55
42
UTC - Compiègne
https://www.utc.fr/
36
0.56
43
ENSAE Paris
https://www.ensae.fr/
26
0.64
44
ESTP - Paris
https://www.estp.fr/
40
0.66
45
ESTACA
https://www.estaca.fr/
46
0.74
46
UTBM - Belfort-Montbéliard
https://www.utbm.fr/
25
0.86
47
ENSCM - Chimie Montpellier
https://www.enscm.fr/fr/
26
0.86
48
ESILV - Paris-La Défense
https://www.esilv.fr/
17
0.93
49
ENI - Metz
https://enim.univ-lorraine.fr/
27
1.04
50
ISEP - Paris
https://www.isep.fr/
28
1.35
Position
Université
URL
Ecoscore (/100)
Impact Carbone (gEqCO2)
1
Princeton University
https://www.princeton.edu/
66
0.22
2
KU Leuven
https://www.kuleuven.be
73
0.22
3
University of Manchester
https://www.manchester.ac.uk/
69
0.22
4
LMU Munich
https://www.lmu.de/en/index.html
72
0.23
5
Heidelberg University
https://www.uni-heidelberg.de/en
65
0.24
6
University of British Columbia
https://www.ubc.ca/
58
0.24
7
Northwestern University
https://www.northwestern.edu/
71
0.25
8
Yale University
https://www.yale.edu/
61
0.25
9
King's College London
https://www.kcl.ac.uk/
63
0.26
10
University of Melbourne
https://www.unimelb.edu.au/
63
0.26
11
University of Edinburgh
https://www.ed.ac.uk/
62
0.26
12
Massachusetts Institute of Technology
https://web.mit.edu/
57
0.27
13
Nanyang Technological University Singapore
https://www.ntu.edu.sg/
62
0.27
14
Georgia Institute of Technology
https://www.gatech.edu/
61
0.28
15
University of Oxford
https://www.ox.ac.uk/
61
0.29
16
University of Washington
http://www.washington.edu/
64
0.29
17
University of California Berkeley
https://www.berkeley.edu/
74
0.3
18
Duke University
https://duke.edu/
59
0.3
19
Cornell University
https://www.cornell.edu/
67
0.3
20
University of Pennsylvania
https://www.upenn.edu/
67
0.32
21
University of Michigan-Ann Arbor
https://umich.edu/
60
0.32
22
Imperial College London
http://www.imperial.ac.uk/
62
0.33
23
New York University
https://www.nyu.edu/
49
0.34
24
University of Toronto
https://www.utoronto.ca/
58
0.35
25
McGill University
https://www.mcgill.ca/
46
0.37
26
École Polytechnique Fédérale de Lausanne
https://www.epfl.ch/
50
0.37
27
University of Cambridge
https://www.cam.ac.uk/
53
0.37
28
Stanford University
https://www.stanford.edu/
58
0.38
29
Carnegie Mellon University
https://www.cmu.edu/
45
0.38
30
Johns Hopkins University
https://www.jhu.edu/
49
0.39
31
London School of Economics and Political Science
https://www.lse.ac.uk/
58
0.41
32
Technical University of Munich
https://www.tum.de/en/
54
0.41
33
National University of Singapore
https://www.nus.edu.sg/
55
0.41
34
ETH Zurich
https://ethz.ch/en.html
44
0.42
35
University of California San Diego
https://www.ucsd.edu/
53
0.43
36
University of Illinois at Urbana-Champaign
https://illinois.edu/
37
0.45
37
Chinese University of Hong Kong
https://www.cuhk.edu.hk/english/index.html
42
0.46
38
Paris Sciences et Lettres - PSL Research University Paris
https://psl.eu/
40
0.48
39
Harvard University
https://www.harvard.edu/
6
0.49
40
California Institute of Technology
https://www.caltech.edu/
44
0.58
41
University of California Los Angeles
https://www.ucla.edu/
28
0.59
42
University of Texas at Austin
https://www.utexas.edu/
47
0.63
43
The University of Tokyo
https://www.u-tokyo.ac.jp/en/
40
0.66
44
Columbia University
http://www.columbia.edu/
41
0.7
45
The University of Chicago
https://www.uchicago.edu/
38
0.77
46
UCL
https://www.ucl.ac.uk/
42
0.87
47
University of Hong Kong
http://hku.hk/
21
1.61
48
Tsinghua University
https://www.tsinghua.edu.cn/en/index.htm
29
2.46
49
Peking University
https://english.pku.edu.cn/
27
3.1
Bilan
Tous classements confondus, on note que le site le plus impactant en CO2 l’est 7 fois plus que le moins impactant !
On note aussi que l’Ecoscore Greenspector moyen est plus élevé pour le classement monde que pour les classements d’établissements français. En moyenne, les sites du classement mondial sont plus nombreux à être mieux optimisés, ce qui n’empêche pas les 3 pires sites du classement monde d’être plus impactants en carbone que n’importe quel site des classements d’établissements français.
Sur les sites qui se hissent en haut de chaque classement, les avantages apportés par l’application de certaines bonnes pratiques sont indéniables. Toutefois, ceux qui s’en sortent le mieux complètent (ou précèdent) leurs actions sur l’efficience par un effort de sobriété.
Enfin, on trouve encore sur la plupart des sites des erreurs d’accessibilité, ce qui peut être rédhibitoire pour l’intégration d’élèves en situation de handicap ou en tout cas pour que ces derniers accèdent facilement à certaines informations ou services.
Pour plus d’explications des résultats et du détails des bonnes ou mauvaises pratiques, nous vous invitons à (re)découvrir le replay du webinar par Laurent DEVERNAY, expert sobriété numérique chez Greenspector.
Selon le site de l’Education Nationale, 24% de la population active en France serait en situation de handicap. Pour rappel, 80% des handicaps ne sont pas immédiatement visibles (notamment parce que les types de handicaps sont très nombreux).
Alors même que l’accessibilité des services numériques fait l’objet d’une réglementation en particulier en France (via le RGAA), la mise en conformité a encore bien du retard, notamment pour les services numériques publics. A titre d’exemple, une étude du WebAIM estime que 97,4% du million de sites web parmi les plus visités comportent au moins une erreur d’accessibilité.
Ce sera par exemple le cas pour des ENT ou sites sur lesquels la langue est mal définie, ce qui entraînera des problèmes pour les étudiants qui voudraient traduire automatiquement les textes dans une autre langue (et pour des étudiants utilisant un lecteur d’écran).
Pour chacun de ses sites web, mesurés sur un smartphone S7 (Android 8), les mesures ont été réalisées au travers de notre Greenspector Benchmark Runner, permettant la réalisation de tests automatisés. Les mesures ont été réalisées fin janvier 2022.
Détail des scénarios : – Chargement du site web – Scroll de la page – Inactivité site web en premier-plan – Inactivité site web en arrière-plan
Chaque mesure est la moyenne de 3 mesures homogènes (avec un écart-type faible). Les consommations mesurées sur le smartphone donné selon un réseau de type wifi peuvent être différentes sur un PC portable avec un réseau filaire par exemple. Pour chacune des itérations, le cache est préalablement vidé.
Laurent Devernay Satyagraha est consultant expert chez Greenspector depuis 2021. Il intervient également en tant que formateur, conférencier mais aussi contributeur sur les Web Sustainability Guidelines du W3C, le GR491 de l’INR, les 115 bonnes pratiques de greenit.fr et divers groupes de travail notamment autour du RGESN.
À l’occasion du GreenTech Forum 2021, Greenspector a évalué l’écoscore de sobriété et de performance des sites web des partenaires et exposants de l’évènement.
L’ambition du GreenTech Forum est de promouvoir le numérique responsable afin de permettre aux organisations publiques et privées de réduire leur impact environnemental. L’écosystème du numérique des partenaires présentera ses solutions, des retours d’expériences. Mais qu’en est-il de sites web de tous les acteurs partenaires en terme d’impact de la vitrine de l’offre de service ?
Résultats de l’évaluation de la sobriété des sites partenaires et exposants du GreenTech Forum
En moyenne, un site partenaire ou exposant du GreenTech Forum obtient un impact carbone de 0,40 gEqCO2. 43 / 63 sites web se trouvent en dessous de cette moyenne, ce qui traduit une très bonne tendance générale mais avec une forte variation. Le premier de ce classement consomme 13x moins que le dernier site.
Métriques évaluées ou mesurées par Greenspector (60 secondes)
Moyenne
Impact carbone (g eqCO2)
0,40 gEqCO2
Ressource en eau (Litres)
0,06 Litres
Occupation des sols (m²)
0,55 m²
Consommation d’énergie (mAh)
4,73 mAh
Données échangées (Mo)
3,13 Mo
Mémoire consommée (Mo)
635 Mo
CPU (%)
3,13%
Nombre de requêtes web
80
Répartition des sites web suivant leur impact carbone (gEqCO2).
La majorité des sites partenaires (38 / 62) du GreenTech Forum ont un impact se situant entre 0,21 et 0,40 gEqCO2.
Témoignage de PathTech – 3ème de ce classement
Merci àGauthier JENCZAK, responsable du Développement Commercial de PathTech, qui a accepté de répondre à nos questions suite à notre classement.
Bravo à PathTech pour cette 3ème place sur le podium GreenTechForum 2021 des sites web les plus sobres des acteurs engagés pour un numérique responsable – qui est PathTech ?
Pathtech, c’est la convergence d’énergie et d’idées de 4 passionné.es, engagé.es depuis plusieurs années pour la planète et l’humain. Pathtech, c’est l’association de ces 4 personnes autour d’un objectif en commun : celui de mettre leur talent de conception, leurs conseils techniques et organisationnels et leur motivation au service de la conception et du développement d’outils numériques à impacts positifs pour la Planète et pour l’Humain. Pathtech, c’est désormais une équipe de 9 personnes engagées autour de ces mêmes valeurs.
Comment PathTech intègre l’éco-responsabilité numérique dans ses projets ?
L’éco-responsabilité numérique fait partie de l’ADN de Pathtech. Nous portons déjà attention particulière à l’analyse fonctionnelle et technique au démarrage du projet. Y a-t-il des fonctions qui semblent inutiles ? Les principes d’accessibilité sont-ils respectés ? Quelles améliorations pouvons nous proposer à nos clients pour rendre leur produit le plus éco-responsable possible en respectant leur besoin ? Une fois le produit en développement, c’est cette pré-analyse, et une stratégie de tests solide qui nous permettent de nous assurer de respecter les objectifs d’éco-responsabilité que nous nous étions fixés.
Quels sont vos secrets de fabrication d’un site web éco-responsable ?
Dès la conception, pensez sobriété numérique ! Le plus gros impact c’est d’intégrer une fonctionnalité dont on peut se passer, donc il faut faire un vrai travail de sélection. Et si l’on a peur d’avoir ensuite un site trop épuré, il ne faut pas hésiter à demander un avis autour de soi et intégrer ensuite les retours pertinents, c’est ce nous avions fait avec nos proches.
Est-ce que ce résultat sur votre site est une (bonne) surprise ?
Lors de la création de notre site, nous avons été vigilants sur plusieurs points :
Notre index Eco-Impact
Notre hébergeur. L’objectif était de prendre un hébergeur local pour réduire le transport des données mais aussi de faire attention au respect des normes environnementales chez cet hébergeur.
Notre framework javascript. On utilise react.js pour le moment, mais nous étudions la possibilité de passer sur un framework SSR ou sur des données statiques pour réduire l’impact sur les terminaux de nos visiteurs.
La conception. Privilégier le « mobile first » pour chargé un minimum de données CSS et avoir un site plus sobre et épuré.
La taille et le format des images.
Le respect des normes d’accessibilités.
Constater que ces efforts de conception ont porté leurs fruits a été une vraie belle surprise pour nous, encore plus quand ce classement est établi par Greenspector.
Aviez-vous déjà mesuré votre site web dans des conditions réelles et sur appareils réels ?
C’était la première fois que nous nous prêtions à l’exercice. Cela permet d’avoir une autre vision, complémentaire à celle qui peut être donnée par les index que nous citions précédemment. Nous réfléchissons d’ailleurs à intégrer ce moyen de mesure dans nos process.
Classement des sites web partenaires ou exposants du GreenTech Forum
Classement
URL
Impact Carbone (gEqCO2)
Ressources en Eau (Litres)
Occupation des Sols (m²)
Énergie consommée (mAh)
CPU (%)
Données échangées (Mo)
Mémoire consommée (Mo)
Requêtes web
1
https://www.boavizta.org/
0.16
0.03
0.34
3.16
1.78
0.29
552
9
2
https://commown.coop/
0.17
0.03
0.36
3.38
1.42
0.28
440
8
3
https://pathtech.fr/
0.19
0.03
0.39
3.67
1.82
0.88
570
8
4
https://www.lewebvert.fr/
0.19
0.03
0.38
3.47
1.69
0.28
552
20
5
https://alliancegreenit.org/
0.2
0.03
0.39
3.61
2.03
0.49
579
18
6
https://carbonscore.fr/
0.2
0.03
0.42
3.95
2.18
0.38
581
9
7
https://www.greenspector.com/
0.21
0.03
0.39
3.53
1.81
0.3
581
35
8
https://greenmetrics.io/
0.22
0.04
0.41
3.74
2.25
0.42
624
28
9
https://groupe-isia.com/
0.22
0.03
0.39
3.56
1.93
1.52
579
18
10
https://www.latitudes.cc/
0.22
0.04
0.41
3.69
4.17
0.7
578
31
11
https://aguaro.io/fr
0.23
0.04
0.42
3.81
1.95
0.82
763
31
12
https://www.environnement-magazine.fr/
0.23
0.04
0.4
3.62
1.89
0.67
568
35
13
http://ateliers-du-bocage.fr/
0.24
0.04
0.41
3.71
1.7
1.22
756
34
14
https://leshorizons.net/
0.24
0.04
0.4
3.55
1.7
0.97
465
43
15
https://www.elee.fr/
0.24
0.04
0.42
3.78
1.58
0.7
593
43
16
https://www.bpifrance.fr/
0.25
0.04
0.43
3.84
2.53
1.26
589
40
17
https://www.greentech-forum.com/
0.25
0.04
0.44
3.97
2.94
1.2
454
35
18
https://www.lenouveleconomiste.fr/
0.26
0.04
0.42
3.75
2.69
1.06
593
50
19
https://www.fruggr.io/
0.27
0.04
0.45
4.02
2.91
1.7
597
42
20
https://www.greenit.fr/
0.27
0.04
0.4
3.38
1.82
0.68
577
72
21
https://verdikt.io/
0.28
0.04
0.46
4.07
2.33
1.48
605
49
22
https://www.cinov-numerique.fr/
0.28
0.04
0.49
4.49
3.17
1.8
799
31
23
https://www.planet-techcare.green/
0.28
0.04
0.42
3.68
1.63
2.21
466
47
24
https://www.xscalibur.fr/
0.28
0.04
0.43
3.7
1.95
1.14
570
62
25
https://thegreencompagnon.com/
0.29
0.04
0.44
3.73
0.98
0.59
479
79
26
https://www.octo.com/
0.29
0.04
0.43
3.82
1.39
2.37
697
52
27
https://www.dsih.fr/
0.3
0.05
0.48
4.26
2.19
1.71
719
55
28
https://www.treebal.green/
0.31
0.04
0.42
3.85
1.76
5.54
585
18
29
https://www.zenika.com/
0.31
0.04
0.45
3.83
3.01
0.94
569
83
30
https://www.capgemini.com/fr-fr/
0.33
0.05
0.44
3.75
2.17
1.79
610
85
31
http://green-news-techno.net/
0.34
0.05
0.5
4.33
3.56
2.71
603
64
32
https://itancia.com/
0.34
0.05
0.52
4.56
4.99
2.47
701
57
33
https://www.easyvirt.com/
0.34
0.05
0.47
4.02
1.99
1.91
784
83
34
https://www.avob.com/
0.35
0.05
0.5
4.35
2.7
2.64
644
69
35
https://www.digital-aquitaine.com/
0.35
0.05
0.58
5.15
3.92
1.79
502
55
36
https://www.itforbusiness.fr/
0.36
0.05
0.51
4.39
4.03
2.87
638
73
37
https://www.alliancy.fr/
0.37
0.05
0.54
4.65
3.44
2.05
631
84
38
https://www.dolist.com/
0.37
0.06
0.6
5.35
4.62
2.31
526
59
39
https://www.medef.com/fr/
0.37
0.05
0.52
4.43
2.93
2.58
757
85
40
https://www.rzilient.club/
0.37
0.05
0.5
4.44
3.08
4.63
601
54
41
https://talentsdunumerique.com/
0.38
0.05
0.52
4.49
3.07
3.53
626
71
42
https://www.leasecom.fr/
0.38
0.05
0.49
4.27
3.48
4.48
625
70
43
https://www.wf3.fr/
0.38
0.05
0.54
4.62
3.77
2.09
611
90
44
https://www.ademe.fr/
0.4
0.05
0.48
3.91
2.55
3.32
595
109
45
https://www.apl-datacenter.com/fr/
0.41
0.06
0.53
4.46
3.73
2.76
702
105
46
http://greenconnectservices.com/
0.42
0.06
0.67
5.98
3.49
2.74
821
70
47
https://numeum.fr/
0.43
0.05
0.44
3.41
1.09
3.35
476
144
48
https://www.esaip.org/
0.43
0.06
0.57
4.95
3.8
5.2
676
67
49
https://www.nuageo.fr/
0.43
0.06
0.55
4.52
4.59
1.5
621
135
50
https://www.orsys.com/
0.48
0.06
0.51
4.34
2.78
7.73
607
85
51
http://www.maddyness.com/
0.51
0.08
0.85
7.64
8.81
2.84
670
75
52
https://datacenter-magazine.fr/
0.52
0.07
0.62
5.04
2.46
3.06
695
160
53
https://myrhline.com/
0.53
0.09
1.01
9.39
6.08
2.78
676
36
54
https://greenremarket.fr/
0.53
0.06
0.54
4.43
3.04
8.66
639
103
55
https://www.linfodurable.fr/
0.54
0.07
0.68
5.79
2.78
5.38
780
117
56
https://www.afnum.fr/
0.55
0.07
0.63
5.43
6.06
9.21
738
81
57
https://www.innovation24.news/
0.6
0.08
0.73
5.96
5.56
3.59
699
178
58
https://www.societe-informatique-de-france.fr/
0.6
0.08
0.69
5.49
3.72
3.63
853
192
59
https://www.alten.com/
0.64
0.08
0.68
6.06
5.87
14.47
647
47
60
https://www.recommerce-group.com/
0.66
0.09
0.87
7.16
4.7
2.21
960
206
61
https://www.accenture.com/fr-fr
0.94
0.15
1.8
16.59
7.19
4.28
585
79
62
https://systematic-paris-region.org/
1.23
0.15
1.15
8.43
5.67
10.1
860
449
63
https://www.lemondedelenergie.com/
2.07
0.2
1.15
7.55
4.12
46.59
809
527
Vous êtes partenaire ou exposant de l’évènement, vous apparaissez ou non dans ce classement et vous souhaitez connaître l’impact environnemental de votre site web ? Contactez-nous pour obtenir le détail de votre mesure et projection d’impacts !
Retrouvez-nous sur place du 30 novembre au 1er décembre, stand C14, nous répondrons à toutes vos questions. N’hésitez pas à nous contacter pour planifier un rendez-vous ! Découvrez également nos interventions.
Pour chacun de ses sites web, mesurés sur un smartphone S7 (Android 8), les mesures ont été réalisées au travers de notre Greenspector Benchmark Runner, permettant la réalisation de tests automatisés. Les mesures ont été réalisées le 17 novembre 2021.
Détail des scénarios : – Chargement de l’application – Inactivité site web en premier-plan – Scroll – Inactivité site web en arrière-plan
Chaque mesure est la moyenne de 5 mesures homogènes (avec un écart-type faible). Les consommations mesurées sur le smartphone donné selon un réseau de type wifi peuvent être différentes sur un PC portable avec un réseau filaire par exemple. Pour chacune des itérations, le cache est préalablement vidé.
Kimberley DERUDDER a été responsable marketing et communication chez Greenspector pendant plus de 5 ans. Diplômée d’un master Marketing – Communication, Kimberley s’est spécialisée en Inbound Marketing après ses deux premières années chez Greenspector. Aujourd’hui en charge de l’animation de la stratégie marketing, social media et de la génération de leads, elle s’occupe également des comparatifs et des battles d’applications.
Cet article a été rédigé en 2021. Depuis, nos recherches nous ont amené à revoir les impacts environnementaux mentionnés ici. Par exemple, nous considérons désormais que l’empreinte de fabrication d’un smartphone est de 52 kg CO2e. L’approche présentée reste toutefois entièrement valable.
Introduction
La durée de vie d’un smartphone est en moyenne de 33 mois à l’échelle mondiale. Sachant qu’un smartphone contient plus de 60 matériaux, dont des terres rares et que son empreinte carbone est située entre 27 et 38 kg eqCO2, le rythme actuel de remplacement des smartphones est trop rapide.
Différentes raisons peuvent expliquer ce rythme de renouvellement. La perte d’autonomie et les problèmes batterie en sont les raisons principales (smartphone : un changement sur trois à cause de la batterie). Augmenter la capacité des batteries est une solution qui semble intéressante mais qui ne résoudrait pas le problème. En effet, les données échangées continuent à augmenter et cela a un impact sur la puissance des smartphones. Les sites web sont toujours aussi lourds, voir de plus en plus lourds… Alors est-ce un problème irrésolvable ? Quel est le lien entre l’autonomie concrète que nous vivons à titre personnel et ce constat sur l’impact du numérique ?
Méthodologie
Nous sommes partis d’une analyse via le biais de la consommation web. En effet, les mobinautes passent en moyenne 4,2h par jour à naviguer sur le web.
Lors d’une précédente étude sur l’impact des navigateurs web Android, nous avons mesuré la consommation de 7 sites web différents sur plusieurs applications de navigation web et ce depuis un smartphone milieu de gamme, un Samsung Galaxy S7. Cela nous permet de projeter cette consommation sur une consommation mondiale et d’appliquer des hypothèses d’optimisation pour identifier les marges de manœuvre.
Même si les incertitudes sont élevées (diversité de mobile, diversité d’usage…), cette action nous permet d’identifier les marges de manœuvre pour améliorer le cycle de vie des smartphones. Le choix du Galaxy S7 permet d’avoir un smartphone proche (à 1 an près) de l’âge moyen des smartphones mondiaux (18 mois).
Quelle est la consommation annuelle de la navigation web sur mobile ?
La consommation annuelle des smartphones estimée est de 2 774 milliards d’ampères-heures. Pas très concret ? Si l’on considère qu’une batterie moyenne de 3000 mAh peut effectuer 500 cycles de charges/décharges complets avant de commencer à être inutilisable et que1 850 millions de batterie sont utilisées chaque année pour naviguer sur le web. Ce chiffre vous parait exagéré ? Il y a 5,66 milliards de smartphones dans le monde, cela correspondrait à un problème qui toucherait 36% du parc mondial chaque année. Si l’on considère que 39% des utilisateurs vont changer leur smartphone pour des raisons de batterie et qu’uniquement 26% des utilisateurs vont remplacer les batteries en cas d’usure, on obtient le chiffre de 1 200 millions de batteries, ce qui corrobore nos chiffres. Pas incohérent au final, quand on observe les cycles de renouvellement des téléphones et de batterie.
Est-ce que réduire la consommation des navigateurs aurait un impact ?
Les navigateurs web sont des moteurs importants dans la consommation du web. Nos mesures montrent des différences importantes de consommation d’énergie entre les navigateurs. Ces différences s’expliquent par des implémentations et des performances hétérogènes. Dans le graphique suivant, la consommation de la navigation sur 7 sites, incluant le lancement du navigateur, l’usage de fonctionnalité comme l’écriture d’URL et la navigation elle-même est visualisée.
Nous partons sur une hypothèse des éditeurs optimisant les navigateurs. En considérant une consommation hypothétique de tous les navigateurs égale à celle du plus sobre (Firefox Focus), on obtient une réduction de la consommation totale annuelle qui permet, avec les mêmes hypothèses sur la durée de vie, d’économiser 400 millions de batteries par an. Sachant qu’il se vend 1 500 millions de smartphones par an, en prenant les mêmes hypothèses que précédemment sur les taux de remplacement et de réparation, cela ferait une économie de 7% du parc de téléphone vendu chaque année.
Est-ce que réduire la consommation des sites aurait un impact ?
Il est également possible que les sites web soient beaucoup plus sobres. Nous avons pris l’hypothèse d’une consommation proche de celle de Wikipédia. De notre point de vue, pour avoir audité et mesuré de nombreux sites, c’est possible mais en engageant des actions importantes : optimisation des fonctionnalités, réduction des publicités et du tracking, optimisation technique…
Voici pour exemple la représentation de la consommation d’énergie du site l’Equipe. On voit que le chargement va consommer jusqu’à 3 fois la consommation de référence. La marge d’optimisation est énorme dans ce cas précis sachant que de nombreux sites arrivent à un facteur inférieur à x2.
Dans le cas d’une sobriété des sites web, en prenant les mêmes hypothèses et méthodes de calcul que pour la sobriété des navigateurs, on pourrait économiser 294 millions de batteries par an, soit réduire le renouvellement du parc annuellement de 5%.
Est-ce que réduire la consommation de l’OS est possible et aurait un impact ?
La question sur l’impact du matériel et de l’OS se pose souvent. Pour prendre en compte cet impact nous avons plusieurs données à notre disposition. Une donnée importante est la consommation de référence du smartphone. C’est la consommation du matériel et de l’OS. Pour le Galaxy S7, cette consommation est de 50µAh/s.
En prenant les mêmes hypothèses que celles prises pour calculer la consommation totale (2 774 Milliard Ah), la consommation annuelle attribuée à la part matérielle et OS serait de 1 268 milliards d’ampère-heure soit 45% de la consommation totale.
Est-ce donc le plateau de verre de l’optimisation ? Non pas vraiment car il existe beaucoup de pistes d’optimisation envisageables : Android lui-même par exemple. Nous avons réalisé une expérimentation qui montre qu’il est possible de réduire de façon importante la consommation des fonctionnalités Android. Les surcouches des constructeurs sont aussi une piste de réduction de la consommation.
Selon notre expérience, nous estimons qu’une réduction de 5% de la consommation est totalement possible. Ceci permettrait d’économiser 350 millions de batteries soit 6% du parc.
Quels gains environnementaux espérer ?
L’application de la sobriété numérique à différents niveaux permettrait de réduire de plus de la moitié le nombre mondial de batteries usées par an.
Même dans l’hypothèse où les utilisateurs ne renouvellent pas systématiquement leurs smartphones pour des raisons de perte d’autonomie ou remplacent uniquement leur batterie usée, on pourrait réduire de 17% le renouvellement annuel de smartphone.
Dans le meilleur des cas, si l’on projette que la plupart des utilisateurs remplaceront leur batterie, les gains potentiels seraient de 2 millions de T eqCO2. Mais les gains pourraient être beaucoup plus importants si l’on considère que les pratiques de remplacement ne changent pas assez vite et que les utilisateurs changent les smartphones plutôt que les batteries : 47 millions de TeqCO2.
En étant optimiste sur une augmentation des capacités des batteries, une non-augmentation de l’impact des logiciels, et un impact non augmenté des plus grosses batteries, le nombre de batteries utilisées pourrait être divisé par deux, de la même manière l’impact environnemental par deux. Mais est-ce encore suffisant ? Plutôt aller sur une augmentation de la capacité des batteries et une diminution de la consommation d’énergie et alors obtenir un gain de 4 sur l’impact en multipliant la capacité par deux !
L’énergie sur smartphone, des petites gouttes mais un impact au final énorme
Nous avons l’impression que l’énergie est illimitée, il suffit juste de recharger notre smartphone. Néanmoins, même si l’énergie était illimitée et sans impact, les batteries elles, sont des consommables. Plus nous les utilisons, plus nous les usons et plus nous utilisons des ressources non-renouvelables comme des terres rares, sans compter les autres coûts environnementaux, sociaux et géopolitiques. Nous pouvons attendre des évolutions technologiques pour améliorer les capacités et améliorer la remplaçabilité des batteries, cependant les puits d’économies sont gigantesques. Le remplacement des batteries n’est en effet pas la solution miracle car même si on prolonge la durée de vie du smartphone, la batterie est à jeter ou à recycler, et le recyclage du Lithium n’est pas encore assuré (P.57). Gigantesque car nous utilisons nos smartphones de nombreuses heures. Gigantesques car nous sommes des milliards d’utilisateurs.
L’exercice que nous avons réalisé est totalement prospectif, il faudrait que tous les éditeurs de navigateurs intègrent la sobriété, que tous les sites soient éco-conçus. Cela montre cependant que l’optimisation de l’énergie des applications et des sites web a un sens dans l’empreinte environnementale du numérique. Certains voyant uniquement l’énergie du rechargement négligent cet aspect. Cependant on le voit dans cette projection, les gains environnementaux sont beaucoup plus importants.
Ce chiffre est important et en même temps faible : 47 Millions de Teq CO2 pour le monde, c’est 6% de l’empreinte française. Cependant, le CO2 n’est pas l’unique métrique à regarder. Autre problématique par exemple non négligeable : la pénurie de Lithium en 2025 mais aussi l’eau.
A tout cela, il faudrait ajouter des problématiques associées aux nouvelles pratiques et nouveaux matériaux :
… la filière évolue sans cesse, pour répondre à des enjeux tantôt commerciaux, tantôt économiques, tantôt réglementaires. L’exemple de la batterie illustre bien cette tendance. Alors que l’on s’était familiarisé avec les batteries lithium-ion « classiques » qui contiennent principalement du lithium, du carbone, du fluor, du phosphore, du cobalt, du manganèse et de l’aluminium, de nouveaux modèles sont apparus, d’abord les batteries lithium-ion-polymère puis les batteries lithium-métal-polymère. Le cortège métallique possible, déjà conséquent, a donc été considérablement augmenté ; avec le fer, le vanadium, le manganèse, le nickel mais aussi des terres rares (cérium, lanthane, néodyme et praséodyme).
Association SystExt (Systèmes extractifs et Environnements) https://www.systext.org/node/968
En prenant en compte les problématiques environnementales, sociales et géopolitiques qu’impliquent les batteries, la division par 2 du nombre de batteries utilisées n’est vraiment pas suffisante ! Cela veut dire que les puits d’optimisations doivent maintenant être activés. Et si l’on veut atteindre des objectifs ambitieux, tous les acteurs, constructeurs, éditeurs d’OS et de navigateurs, acteurs du numérique… ont leur part de travail. Continuer à incanter des réductions magiques issues des technologies, à dire que l’énergie ne doit pas être optimisée, à reporter la faute à d’autres acteurs ou d’autres secteurs, expliquer que se focaliser sur les usages est une erreur… ne fait que décaler le problème. Il est nécessaire de tous se retrousser les manches et de résoudre le problème dès maintenant !
Expert Sobriété Numérique Auteur des livres «Green Patterns», «Green IT – Gérer la consommation d’énergie de vos systèmes informatiques», … Conférencier (VOXXED Luxembourg, EGG Berlin, ICT4S Stockholm, …) Fondateur du Green Code Lab, association nationale de l’écoconception des logiciels
Une des premières réponses à la question “quelles ressources” est : toutes ! Mais il est nécessaire d’avoir une réponse plus précise car certaines pratiques vont privilégier une économie côté serveurs, d’autres côté mémoire plutôt que CPU. Il y a des optimisations gagnantes pour tous les domaines mais malheureusement, le comportement des systèmes informatiques est plus capricieux !
La piste directrice est la prolongation de la durée de vie du matériel, que ce soit pour le terminal ou pour les serveurs. On verra que pour des gains environnementaux, la diminution de l’énergie sera elle aussi une piste.
Dans un précédent article, nous traitions de la nécessité d’optimiser l’énergie dans le cas des appareils mobiles. Aujourd’hui nous tentons de répondre à la question : quelle architecture mettre en place, et en particulier mettre les traitements côté utilisateurs ou côté serveurs ?
La réponse est : traitement côté serveur à privilégier…
La réponse est plutôt simple : chargeons les serveurs ! En effet, lorsqu’on prend les ACV et les analyses d’impact, on observe un impact beaucoup plus fort côté utilisateurs (Exemple avec notre étude sur l’impact de la lecture d’une vidéo). Les serveurs sont mutualisés et sont optimisés pour absorber une charge. Le gestionnaire pourra de plus gérer des fluctuations de charge avec du Power Capping (absorption de pic de charge en maintenant une consommation d’énergie maîtrisée). La durée de vie des serveurs pourra elle aussi être gérée (du matériel pouvant aller jusqu’à 10 ans de durée de vie). Le respect d’une politique Green IT pourra aussi être mieux suivi et partagé.
Les terminaux quant à eux, malgré des processeurs puissants, n’ont pas ces avantages. Très peu de maîtrise de la durée de vie, pas de gestion de la santé du système, une fragmentation des puissances et donc des comportements…
…mais attention aux ressources et à la scalabilité
S’il est préférable de placer les calculs côté serveurs, cela n’est pas une excuse pour ne pas optimiser l’impact côté serveurs. La scalabilité et la montée en charge est possible mais à surveiller. Car rajouter une instance virtuelle aura un impact sur le futur besoin d’ajout de machine physique et donc viendra alourdir l’impact environnemental.
De plus, limiter la consommation d’énergie sera nécessaire car une forte demande en énergie se transférera en une augmentation de la puissance consommée sur la baie de serveurs et des besoins de refroidissement plus forts.
Et le coût des allers retours des allers-retours réseau dans ce cas ?
La question se pose sur les échanges réseaux si l’on déplace des calculs côté serveurs. Il s’agit actuellement d’un faux problème car les échanges sont trop nombreux. La ressource réseau et serveurs étant vue comme « gratuite” et les architectures allant de plus en plus vers du service / micro service, les traitements côté utilisateurs appellent trop les datacenters. Il faudra plutôt maîtriser le nombre d’échanges réseau, quel que soit le choix d’architecture.
Est-ce le cas actuellement dans les pratiques d’architecture ?
Cela n’a pas été la tendance de ces dernières années. En effet, l’arrivée de plateformes utilisateurs puissantes, i.e. avec des processeurs multicœurs et des connexions réseaux performantes, ont poussé à déplacer beaucoup de traitements côté utilisateur. Les Frameworks de développement, en particulier les Frameworks JavaScript, ont permis cela.
Cependant, la tendance commence à s’inverser. On peut notamment citer le Server-Side Rendering (SSR) avec par exemple next.js ou la génération de blogs statiques avec Hugo. On peut aussi voir les techniques maximisant l’usage des éléments déjà présents sur le terminal de l’utilisateur comme le moteur du navigateur web en utilisant plutôt du CSS que du JS.
Nous tenterons de répondre dans les prochains articles : quelles ressources (CPU, mémoire…) doit-on optimiser en priorité ?
Expert Sobriété Numérique Auteur des livres «Green Patterns», «Green IT – Gérer la consommation d’énergie de vos systèmes informatiques», … Conférencier (VOXXED Luxembourg, EGG Berlin, ICT4S Stockholm, …) Fondateur du Green Code Lab, association nationale de l’écoconception des logiciels
Terminaux utilisateurs : l’impact environnemental élevé de la phase de fabrication
Les terminaux utilisateurs sont désormais les plus gros contributeurs à l’impact environnemental du numérique et ce phénomène est amené à se renforcer. Cette tendance s’explique principalement par un équipement de plus en plus important des foyers en smartphones, par une durée de vie réduite de ces équipements et par le fait que ces derniers ont un impact environnemental important. Impact qui est principalement dû à la phase de fabrication du smartphone. La marque Ericson annonce par exemple un impact en usage (i.e. lié à la recharge en énergie de la batterie du smartphone) de 7 kg eqCO2 sur un impact total de 57 kg eqCO2, soit seulement 12% de l’impact total. L’impact total prend en compte les différentes phases du cycle de vie du smartphone : fabrication, distribution, usage, traitement du smartphone en fin de vie.
D’où l’intéret que les constructeurs travaillent sur cette énergie grise en éco-concevant mais aussi en améliorant la possibilité d’augmenter la durée de vie du matériel via la réparabilité mais aussi la durabilité.
Au regard de tous ces constats, il pourrait paraître non-productif du point de vue environnemental de réduire la consommation d’énergie des smartphones. En tout cas, l’approche simpliste serait de mettre cet impact de côté. Mais la réalité est tout autre et les flux électriques qui sont mis en jeu dans la phase d’usage des appareils mobiles sont beaucoup plus complexes que l’on ne pourrait le croire.
Explication du fonctionnement des batteries
Les smartphones actuels sont alimentés par des batteries avec la technologie Lithium-ion. En moyenne les capacités des batteries du marché sont de 3000 mAh. La tendance est à l’augmentation de cette capacité. La batterie peut être considérée comme un consommable, tout comme une cartouche d’imprimante. Elle s’use avec le temps et la capacité initiale que vous possédiez lors de l’achat du smartphone n’est plus totalement disponible. C’est-à-dire que le 100 % indiqué par le téléphone ne correspond plus aux 3000 mAh mais à une capacité moindre. Et cette capacité initiale ne peut alors pas être récupérée.
L’usure de la batterie est principalement créée par les cycles de recharges et décharges complets. Un cycle de recharge/décharge correspond à une batterie vide que l’on rechargerait à 100 %. Je pars de chez moi le matin avec un téléphone chargé à 100 %, la batterie se vide, je recharge mon téléphone le soir à 100 %. Un cycle complet en une journée donc !
Si vous rechargez plus souvent votre téléphone, vous pourrez faire plus de cycles (plusieurs cycles incomplets sont au final équivalents à un cycle complet).
Plus le nombre de cycles croît, plus la capacité restante diminue. Cette usure amène à la fin de vie de la batterie. Les technologies actuelles permettent d’aller environ jusqu’à 500 cycles.
Arrivée en fin de cycle, la capacité de la batterie n’est plus que de 70 % de la capacité initiale. Au-delà de cette perte gênante d’autonomie, la batterie subit certaines anomalies, comme par exemple le passage rapide d’un niveau de batterie de 10 % à 0 %.
À noter que cet effet va être renforcé par l’intensité de la décharge de la batterie : si le téléphone consomme énormément (par exemple lors d’une lecture de vidéo), alors l’usure de la batterie va être plus importante.
Impact sur l’obsolescence
La perte d’autonomie est une cause de renouvellement par les utilisateurs : 39% en 2018. Phénomène renforcé par le fait que les batteries sont de plus en plus non amovibles, ce qui engendre un remplacement complet du smartphone par l’utilisateur. De plus, même si la baisse de l’autonomie n’est pas l’unique critère de remplacement, il s’additionnera aux autres causes pour créer un ensemble de signes indiquant à l’utilisateur qu’il doit changer son smartphone (effet marketing, puissance, nouvelles fonctionnalités…).
On peut donc facilement faire le lien entre les mAh consommées par les applications et le CO2 dû à la fabrication. En réduisant ces mAh, on réduirait largement l’usure de la batterie, la durée de vie des smartphone serait élargie en moyenne et donc le coût CO2 initial serait davantage rentabilisé. Le mAh du smartphone présente un coût beaucoup plus important sur l’énergie grise du smartphone (fabrication) que sur l’impact de l’énergie pour le recharger.
Par exemple pour un smartphone classique, l’impact en tenant compte de la fabrication est de 14 mgCO2/mAh, contre seulement 0,22 mgCo2/mAh si on ne considère que l’énergie nécessaire à la recharge ! C’est ce facteur d’émissions (14 mgCO2/mAh) que nous utilisons dans nos évaluations d’impact. Nous vous encourageons à l’utiliser également.
Solution technologique
Résoudre cette problématique peut toujours se voir au travers de l’axe technologique : augmentation des capacités, chargement rapide… Si l’on prend le cas du chargement rapide, cela ne va pas changer le problème, bien au contraire, cela va l’aggraver en augmentant potentiellement les cycles. Ce n’est pas en augmentant le réservoir des voitures que l’on va réduire l’impact de l’automobile. Améliorer les technologies batterie est bénéfique, cependant une diminution de la consommation des smartphones serait encore plus bénéfique pour l’environnement et l’utilisateur.
À noter que l’impact CO2 n’est pas le seul indicateur à prendre en compte, en effet la fabrication des batterie est globalement très couteuse en termes environnemental et social. Sans compter les ressources stratégiques avec des impacts géopolitiques comme le cobalt ou le lithium. Prolonger la durée de vie des batterie est critique.
Expert Sobriété Numérique Auteur des livres «Green Patterns», «Green IT – Gérer la consommation d’énergie de vos systèmes informatiques», … Conférencier (VOXXED Luxembourg, EGG Berlin, ICT4S Stockholm, …) Fondateur du Green Code Lab, association nationale de l’écoconception des logiciels
Tout le monde parle de sobriété numérique. Des agences web aux politiques, en passant par les ESN, tous communiquent sur le sujet, sur l’explication de l’impact, sur des bonnes pratiques, sur la volonté d’y aller. Mais qu’en est-il réellement ?
Nous travaillons sur le sujet au sein de Greenspector depuis 10 ans et nous pouvons en toute modestie donner notre avis sur la réelle situation des acteurs et surtout sur les barrières qu’il va falloir passer pour réellement faire de l’éco-conception et de la sobriété.
Nous avons sensibilisé des développeurs, des étudiants et des dirigeants. Nous avons accompagné des équipes, appliqué des bonnes pratiques. Nous avons mesuré des applications et sites web. Il en fallait de la motivation pour garder le cap. Car le contexte est différent, et nous sommes heureux de voir autant de communication et d’acteurs concernés. Nous pensons cependant que tout n’est pas gagné ! Voici quelques conseils et analyses d’anciens du domaine, regroupés en 7 erreurs à éviter !
Associer la sobriété numérique uniquement à un métier
Dans de nombreuses actions que nous avons menées, une composante importante était nécessaire : la prise en compte du problème à toutes les étapes. Développeur, designer, Product Owner, décideur. Et Client.. Sans cela, le projet n’ira pas loin. Un projet non financé, des besoins de recherche d’optimisation non voulus par les devs, des améliorations techniques non acceptées par les Product Owners… Au mieux, les améliorations seront faites mais avec peu de gain.
La solution, engager une démarche partagée. Cela prend un peu plus de temps (et encore !) mais permet au projet d’être compris par tous et accepté.
Se focaliser uniquement sur les pratiques de codage
La solution miracle quand on pense sobriété numérique est de se dire que si les développeurs respectent les bonnes pratiques, tout ira bien. On peut en parler, on a débuté un projet de R&D (Code Vert), il y a plus de 8 ans sur cet axe. C’était nécessaire mais pas suffisant. En effet, il faut également travailler sur les fonctionnalités, le design, les contenus, l’infra…
La mise en place d’un référentiel sera un axe important mais plus dans un premier temps pour initier une démarche de sensibilisation. Il ne faut surtout pas se dire qu’il faudra appliquer 115 bonnes pratiques sur la quasi-totalité d’un site car l’effort sera énorme et les résultats ne seront pas forcément au rendez-vous.
Ne pas utiliser d’outils professionnels
De nombreux outils ont vu le jour pour évaluer les sites web. En effet, il est assez simple dans le web de surveiller certaines métriques techniques comme la taille des données échangées sur le réseau ou la taille du DOM et de modéliser un impact environnemental. C’est très bien pour sensibiliser et pour identifier des sites beaucoup trop lourds. Par contre le système sur lequel fonctionne le logiciel n’est pas si simple et l’impact peut venir de beaucoup plus d’éléments : Un script JS qui consomme, une animation…
Passer à l’action avec ce type d’outil permet de lancer la démarche mais dire que le logiciel est sobre par ce qu’on a réduit la taille de données et la taille du DOM est à la limite du greenwashing.
Nous ne disons pas cela parce que nous sommes éditeurs mais parce que nous sommes convaincus qu’il est nécessaire de professionnaliser les actions.
Se battre sur les définitions et les principes
Nous l’avons vécu ! Nous avons été critiqués pour notre approche sur l’énergie. La naissance d’un domaine amène à la mise en place de nouveaux principes, de nouveaux domaines, de nouvelles définitions… C’est normal et cela nécessite souvent de longues discussions. Mais avons-nous réellement le temps de débattre ? Sont-elles nécessaires quand on s’est mis d’accord sur le fait que nous devons tous réduire l’impact de nos activités ? La complexité du numérique et de l’obésiciel est bien là et se ressent à tous les niveaux. Il est temps d’améliorer globalement nos pratiques, toutes les volontés sont bonnes, tous les axes sont à explorer.
Chercher les gros consommateurs
Les constats sur l’impact du numérique sont de plus en plus partagés. Cependant les équipes peuvent être amenées à chercher des excuses ou des responsables et ne pas faire des corrections qui leur semblent plus mineures. Pourquoi optimiser sa solution alors que le bitcoin est un gouffre de consommation ? Pourquoi réduire l’impact du front alors que les éditeurs de librairies ou dépendances ne font rien ? La priorisation est importante mais elle est souvent une mauvaise excuse pour ne pas rechercher les gains sur son domaine.
TOUTES les solutions sont beaucoup trop lourdes. Alors tout le monde se cale sur une lenteur. Tout est uniformément lent. On se cale sur cela et tout va bien. Être performant aujourd’hui, c’est arriver à atteindre un ressenti utilisateur qui correspond à cette lenteur uniforme. On élague les choses qui pourraient être trop visibles. Une page qui met plus de 20 secondes à se charger, c’est trop lent. Par contre, 3 secondes, … c’est bien. 3 secondes ? Avec les multicœurs de nos téléphones/PC et les data centers partout dans le monde, le tout relié par des supers technologies de communication (4G, fibre…), c’est un peu bizarre non ? Si on regarde la débauche de ressources pour le résultat obtenu, 3 secondes, c’est énorme. D’autant plus que les bits circulent dans nos processeurs avec des unités de temps du niveau de la nanoseconde. Donc oui, tout est uniformément lent. Et cela convient à tout le monde (du moins, en apparence : Le monde du logiciel est en train de se détruire, manifeste pour un développement plus durable.)
Débutons maintenant les optimisations en ne cherchant pas des coupables !
Penser uniquement évolution technologique
Nous sommes des techniciens, nous cherchons des solutions techniques pour résoudre nos problèmes. Et donc dans le domaine du numérique, nous recherchons des nouvelles pratiques, des nouveaux frameworks. Et les nouveaux frameworks sont plein de promesses en termes de performance, nous les croyons ! Par contre c’est une course à l’armement qui nous coûte des ressources. Cette évolution est surement nécessaire dans certains cas mais il ne faut pas uniquement se focaliser sur cela. Il faut aussi investir les domaines transversaux : accessibilité, test, sobriété, qualité… Et sur l’humain, car ce sont les équipes qui trouveront les solutions pour des services numériques sobres.
Ne pas investir
Les bonnes volontés et les prises de conscience sont nécessaires, par contre il faut financer le changement. Car la sobriété numérique est un changement. Nos organisations, nos outils ne sont nativement pas faits pour la sobriété. Sinon nous n’aurions actuellement pas ce constat sur l’impact du numérique. Il est donc nécessaire d’investir un minimum pour former les gens, pour s’outiller, pour prévoir du temps pour les équipes sur le domaine. Faire un webinar et une formation ne suffisent pas !
Ayons des engagements liés au niveau de l’enjeu et des impacts du numérique sur l’environnement !
Expert Sobriété Numérique Auteur des livres «Green Patterns», «Green IT – Gérer la consommation d’énergie de vos systèmes informatiques», … Conférencier (VOXXED Luxembourg, EGG Berlin, ICT4S Stockholm, …) Fondateur du Green Code Lab, association nationale de l’écoconception des logiciels
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