L’intégration de service tiers permet d’ajouter rapidement une fonctionnalité sur un site comme une vidéo ou l’intégration d’un réseau social (voir le cas de l’intégration Twitter). Les fournisseurs de ces outils ont travaillé pour que l’intégration technique soit simple et rapide. Et la technique est au rendez-vous. Mais à quel prix ?
Consommation d’énergie du service tiers Youtube
Nous observons sur nos mesures une augmentation de ce type de service tiers et des surconsommations anormales. C’est le cas de nombreux sites voire même de sites gouvernementaux.
L’intégration de YouTube est un bon cas d’étude pour expliciter cet effet. En seulement quelques lignes, il est possible d’afficher une vidéo sur n’importe quel site :
Mais quel est le résultat en termes d’impact chez l’utilisateur ? Voici le résultat que nous obtenons en termes de consommation d’énergie sur un smartphone Nexus 6 :
Référence : Vitesse de décharge en uAh/s du téléphone (OS, Navigateur…) Loading : Vitesse des 20ères secondes de chargement Idle Foreground : Vitesse du site inactive en premier plan Scroll : Vitesse lors que l’utilisateur scroll / défile en bas de page Idle Background : vitesse de décharge quand le navigateur (et donc le site) est en tâche de fond
Il s’agit d’un site gouvernemental. Les vitesses de décharge dépassent nos seuils pour beaucoup d’étapes. Pour le chargement, la vitesse est plus de 2 fois celle de référence. Pour l’idle foreground ou phase d’inactivité en premier-plan, la consommation devrait être identique à celle de référence. Cette consommation est anormale pour un site qui semble assez léger.
On voit que le process CPU de Chrome monte à 10% toutes les secondes. Cela explique la surconsommation d’énergie. En profilant les appels JavaScript dans les outils de développement, nous observons des traitements issus de base.js qui sont issus du framework YouTube :
À noter que ce traitement impacte aussi le scroll et le chargement. Est-ce un fonctionnement attendu ? Un bug ou une mauvaise implémentation ? Nous n’avons pas été jusque-là dans l’analyse.
Quand on regarde le chargement de la page, sur 1,2Mo, près de 600 ko sont utilisés pour le plugin YouTube. 50ko de CSS et 550ko de Javascript. Au traitement nécessaire, il faut ajouter l’usage important de CPU pour parser et exécuter les scripts.
Point notable : Aucune vidéo n’apparait sur cette page. L’intégration du plugin est surement nécessaire pour une autre page. Cela rend le gaspillage encore plus critique, cela est d’autant plus embêtant que le site testé est public et largement utilisé : Impots.gouv!
Bonnes pratiques d’intégration d’une vidéo
1 – Intégrer directement la vidéo sans services tiers
Afficher une image avec le même rendu que la vidéo permet de réduire à 1 requête. Si l’utilisateur clique sur la vidéo, alors les scripts seront chargés et la vidéo lancée, du lazy loading en fin de compte.
Nous avons par ailleurs fait l’exercice sur une page de notre site web Greenspector :
Sur l’une de nos pages « Étude de cas » était intégrée une vidéo YouTube. Nous avons remplacé cette intégration par l’affichage d’une image (ci-contre) représentant l’ancienne vidéo intégrée. Cette modification nous a permis de passer d’un écoscore Greenspector de 59/100 à 75/100 caractérisé par un gain en énergie de -12% en étape de chargement, de -10% en Idle et -15% en scroll.
Page avec vidéo intégrée Page avec image
3 – Intégrer le plugin uniquement sur la page voulue
Une solution pas idéale mais préférable à l’existant, est de faire appel uniquement aux scripts que lorsque la page nécessite une vidéo.
Que cela va-t-il permettre de gagner ?
Tout d’abord la performance. Une grosse partie des traitements liés aux temps d’attente des sites est dédiée aux services tiers. C’est encore plus vrai pour le plugin YouTube. Sur le site audité, la taille peut être diminuée par 2 et le temps de chargement réduit d’au moins 30%.
La consommation d’énergie sera aussi réduite et d’une manière encore plus importante que la taille des données ou la performance. En effet, en plus de l’économie d’énergie du chargement, la consommation en idle ou phase d’inactivité sera réduite.
Bonus : vie privée de l’utilisateur
L’autre problème de ce type de projet est l’usage de tracker et de récupération de données utilisateur. Ne pas intégrer un services tiers permet de résoudre des potentiels problèmes de fuite de données et de non-respect RGPD. Au passage, le plugin YouTube permet une version a priori sans cookie via l’appel à l’URL : https://www.youtube-nocookie.com.
Le site audité n’est donc pas compatible RGPD ! Pour gérer cela, il faut demander le consentement à l’utilisateur explicitement :
La solution de la vidéo hébergée ou de l’image statique permettra aussi de gérer cela.
Conclusion
Si l’intégration d’une vidéo est nécessaire, réfléchissez-y tranquillement et prenez en compte les impacts sur la consommation de ressources et la RGPD. Il existe des solutions techniques plus respectueuses de l’utilisateur, elles sont dans un premier temps peut-être un peu plus complexes à mettre en place, cependant les solutions vont naturellement devenir plus simples et répandues.
Les organisations publiques ont des enjeux particuliers en ce qui concerne l’éco-responsabilité numérique. Comme les organisations privées, elles répondent à un enjeu planétaire pour limiter les impacts environnementaux des services numériques qui croissent autant que les services publics se modernisent et s’informatisent à grand pas.
Ce sujet, comme l’accessibilité au plus grand nombre devient un sujet d’exemplarité des services publics qui on l’espère, auront une vocation à avoir une capacité d’entraînement des organisations privées et plus globalement de la société au sens large. L’éco-responsabilité s’est plusieurs fois invitée dans la sphère politique puisqu’on voit les élus qui se sont emparés de sujet en même temps que des mouvements dissidents politiques intégraient cette dimension de numérique éco-responsable. Signe de cette mise en valeur et des nouveaux discours/programmes politiques, nous avons désormais une élue au Numérique Responsable pour la ville de Nantes.
Au-delà de l’enjeu environnemental, la sobriété numérique permet également de réduire la fracture numérique, permettre l’égalité des chances devant les contenus et services en ligne puisque un service plus frugal sera aussi plus accessible à des citoyens ayant une connexion limitée ou un ordinateur/mobile old-tech, low tech ou bien encombré.
Une accélération est en train de s’opérer pour la prise en considération et va devenir encore plus visible puisque l’article 55 de la Loi n° 2020-105 du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire » précise que les organisations doivent promouvoir dans les marchés les logiciels dont la consommation énergétique est limitée en phase d’usage.
A compter du 1er janvier 2021, les services de l’Etat ainsi que les collectivités territoriales et leurs groupements, lors de leurs achats publics et dès que cela est possible, doivent réduire la consommation de plastiques à usage unique, la production de déchets et privilégient les biens issus du réemploi ou qui intègrent des matières recyclées en prévoyant des clauses et des critères utiles dans les cahiers des charges. Lorsque le bien acquis est un logiciel, les administrations mentionnées au premier alinéa de l’article L. 300-2 du code des relations entre le public et l’administration promeuvent le recours à des logiciels dont la conception permet de limiter la consommation énergétique associée à leur utilisation.
Une démarche d’éco-responsabilité numérique est une démarche de qualité qui a un coût
Cette contrainte au-delà du gain qu’elle apporte représente également un coût car cela nécessite d’intégrer cette démarche d’éco-conception dans le processus de fabrication et ainsi de former les équipes de la chaine de fabrication aux bonnes pratiques, aux bons réflexes mais aussi de mesurer, analyser, détecter des sur-consommations et donc de passer du temps à contrôler, mesurer, parfois corriger ; d’autant plus que cette démarche doit s’opérer au-delà de sa fabrication initiale mais aussi en phase de maintenance dans un contexte d’évolutions technique souvent subies et des ajustements fonctionnels.
Une Maîtrise d’ouvrage (MOA) doit-elle attendre de son partenaire Maître d’œuvre (MOE) d’intégrer cette démarche de manière spontanée ? Aujourd’hui non, comme cette démarche a un coût, il est souvent risqué d’intégrer cette dimension qualitative sans prendre le risque de dérive ou de perdre le marché pour un candidat MOE. La MOA doit dans ce cas intégrer des EXIGENCES depuis son cahier des charges qui doit permettre de qualifier la « qualité » attendue.
La maîtrise d’ouvrage du projet de développement – maintenance de son patrimoine applicatif doit se fixer – et fixer à ces partenaires (MOE, AMO, équipes COM, …) – des objectifs = EXIGENCES
Mais comment intégrer ces exigences dans les clauses des marchés, comment les piloter et comment les vérifier ?
On peut lire certaines exigences du type :
Le candidat devra démontrer dans sa réponse, son niveau de maturité de sa démarche RSE dans ses activités
Le candidat devra démontrer sa capacité à intégrer la dimension d’éco-conception numérique dans sa réponse
Le candidat devra proposer / intégrer des bonnes pratiques d’éco-conception des sites web
Souvent maladroites ou superficielles, les exigences d’éco-responsabilité numérique doivent être plus précises et être orientées vers des objectifs de résultats plutôt que des exigences de moyen.
Quel type d’exigence ?
Des exigences de résultats ont plusieurs avantages par rapport aux bonnes pratiques (exigences de moyen) car elles valident de manière absolue que le résultat est bon ou n’est pas bon sans débat d’expert, sans débat d’applicabilité d’une règle, d’application partielle ou pas, de mise en œuvre correcte ou pas.
Elles sont surtout peu dépendantes des évolutions des technologies et on comme avantage de rester sur des indicateurs intermédiaires faciles à collecter et sont facilement vérifiables, mesurables.
Néanmoins, elles doivent être accompagnées d’un référentiel de bonnes pratiques, en annexe, pour éviter de mettre en place des actions correctives pour optimiser après-coup. C’est aussi une bonne manière d’embarquer les équipes de conception et de dévelopement dans la démarche. Ces documents en annexe ne doivent pas être trop lourds et se concentrer sur des référentiels générique, pas orientés techno ou langage.
Elles ont 2 complexités : elles doivent être étalonnées pour fixer des seuils et elles ne renvoient pas toute la responsabilité du résultat vers celui qui « fabrique » (MOE).
Quelles métriques mesurer pour couvrir les impacts majeurs d’un service numérique ?
Un indicateur haut niveau comparable à d’autres domaines est l’impact Carbone exprimé en g eqCO2. L’avantage de cet indicateur est qu’il est universel et partageable par tous dans l’entreprise, avec ses clients, comparables avec ses concurrents, dans son écosystème, avec tout service/produit.
L’impact Carbone n’étant pas un indicateur mesurable mais « projetable » sur la base d’indicateurs de flux ou intermédiaires. On peut citer la consommation d’énergie, la consommation de données sur le réseau, la performance d’affichage ou le nombre de requêtes vers les serveurs internes ou externes à l’organisation.
Quoi qu’il en soit, la projection Carbone sera d’autant plus fiable si on part de mesures réelles sur des appareils réels que d’estimation ou de mesure sur émulateur. Cette projection peut être améliorée par la connaissance des parcours ou du type de matériel sur lequel on utilise le service ou le contenu..
Comment fixer des seuils d’une exigence de résultat ?
Fixer des seuils nécessite tout d’abord de préciser dans quelles conditions on effectue les mesures telles que :
Les conditions techniques de la mesure : sur un type device, sur un type de connectivité filaire/mobile/wifi, sur un navigateur donné, …
Les paramètres de réglages : avec telle luminosité, avec un cache vidé/ou pas, ….
Le cas d’utilisation qu’on peut rapprocher d’une unité fonctionnelle : une ou x pages sur jouées sur un temps donné, une ou x étapes, un parcours de A à Z.
Fixer des seuils demande aussi de benchmarker son domaine ou son existant pour appréhender les valeurs. En fixant telle valeur, on répond aux 2 questions, suis-je bien dans des valeurs de bonnes qualités et sont –elles atteignables ?
Des objectifs de moyens peuvent être ajoutés en annexes des exigences de résultats. Un référentiel de bonnes pratiques aura un impact positif et permet d’embarquer les équipes de MOE à faire bien du premier coup sans surcoût de correction mais attention ces référentiels de bonnes pratiques ou Green Patterns devront être instanciées par technologie ou par langages et donc évoluer au rythme des changements technologiques ou rester très génériques.
Exemple 1 d’exigence sur le résultat :
L’environnement de référence est une tablette de moyenne gamme, en connexion de type Wi-Fi, basée sur un environnement…, sur les 5 parcours clés de mon application web composés de X étapes, X écrans, nous fixons 4 exigences de ressources. Chaque étape ne doit pas consommer plus de X Ko ET chaque étape ne doit pas consommer plus de X fois la consommation énergétique d’une page blanche ET chaque étape doit s’afficher en moins de X secondes sur la base du dernier élément chargé ET chaque étape devra consommer moins de X Mo de mémoire.
Exemple 2 d’exigence sur les moyens :
Le candidat devra démontrer sa capacité à mesurer / piloter ses indicateurs durant le projet et alerter sur une déviation de cette consommation au plus vite durant le projet.
Exemple 3 d’exigence sur les moyens :
Le candidat devra intégrer à minima les bonnes pratiques de développement (en annexe dans le document technique)
Valider la conformité à une exigence dans un projet
Une fois les
exigences posées, il faut alors les piloter durant le projet via des points
intermédiaires qui permettent de sonder un résultat partiel at ainsi éviter
l’effet tunnel. Toutes ces revues intermédiaires permettent de développer les
scripts automatiques qui vont permettre la réalisation de mesure de manière
fiable et comparable et de pouvoir consolider au fil de l’eau le patrimoine de
test. Ces vues permettent aussi d’ajuster si besoin et discuter sur du
sur-fonctionnel ou d’un sur-contenu ou de surcoût d’intelligence embarquée
entre MOA et MOA.
C’est bien
dans cette phase de validation que l’exigence de résultat trouve tout son sens
puisque nous n’avons pas besoin d’audité tous les écrans/pages sur un
référentiel de bonnes pratiques mais juste des scripts automatisés durant le
projet qui sont rejoués sur le produit fini.
Mesure de consommation d’énergie (mWh) d’une page sur mobile puis projection en carbone (facteur en EqCO2 / mWh) Appareil mobile moyenne gamme, navigateur Chrome Accès 50% Wi-Fi, 50% réseau 4G, luminosité 50% Conditions figées en 4 étapes : chargement de la page (temps fixé à 20 secondes), inactivité de la page (fixé à 20 secondes), défilement vers le bas ou scroll (fixé à 10 secondes), page en arrière-plan (fixé à 20 secondes). Moyenne de 3 mesures consécutives avec écart-type de moins de 5%.
Les chiffres globaux de l’impact Carbone
L’impact moyen d’une page sur les 100 sites mesurés est de 0,63 g eqCO2 avec des valeurs extrêmes de 0,09 et 2,77 g eqCO2 soit un facteur de x32 entre le meilleur et le pire site. En moyenne, on peut comparer l’impact d’une page web sur un smartphone à l’impact carbone d’un véhicule léger sur 5,6 mètres. Avec des valeurs extrêmes comprises entre 76 cm et 25 mètres d’un véhicule léger moyen. 1 page sur un smartphone = 5.6 mètres en véhicule léger.
Impact Carbone moyen par catégorie pour une page
On remarque des écarts significatifs entre les différentes catégories analysées, puisqu’en en moyenne les sites des ministères et des agences sont 50% moins impactantes que celles des villes, départements et régions. La palme revient aux sites des agences de l’état avec 0,4 geqCO2 en moyenne. Agences et Ministères sont au même niveau que les sites e-commerce en terme d’impacts carbone. En moyenne des sites publics (0,56 gEqCO2) les sites publics sont environ 30% plus impactants que les sites e-commerce (0,42 gEqCO2).
Répartition des impacts carbone moyens sur la chaîne
Ces impacts sont concentrés à 77% sur la partie réseau mais avec des différences notables entre les sites web. Certains pouvant consommer jusque plus de la moitié sur la partie device utilisateur.
Répartition des sites selon leur impact Carbone
La plupart des sites mesurés ont un impact inférieur ou égal à la moyenne mais quelques 15 % des sites ont un impact plus de 2 fois supérieur à la moyenne. La palme du site le moins impactant revient à la ville de Bordeaux. Voir classement détaillé des 100 sites.
Exemple sur 2 sites
Exemple 1 : Ministère de L’Europe et des Affaires Etrangères – https://www.diplomatie.gouv.fr/
Ce site du Ministère de L’Europe et des Affaires Etrangères obtient le meilleur écoscore et un impact Carbone parmi les meilleurs. Ce site utilise peu de données (moins de 1 Mo) et consomme 30% de moins que la moyenne sur le device mobile de l’utilisateur malgré une richesse fonctionnelle qu’on retrouve sur d’autres sites et des plusieurs contenus riches. L’impact serveur est faible également avec peu de requêtes émises depuis la page (27).
Exemple 2 : Département de l’Isère – https://www.isere.fr/
Ce site du Département de l’Isère obtient un écoscore moyen et un impact Carbone parmi les pires, 4 fois supérieur à la moyenne des 100 sites. Ce site utilise beaucoup de données (plus de 25 Mo). Des échanges de données et des traitements sont aussi réalisés alors que la page est chargée ce qui occasionne une surconsommation d’énergie sur la plateforme, dans la moyenne des sites.
Quantité de données échangées par catégorie
Le chargement des données suffit à expliquer dans les grandes lignes les disparités entre les sites en terme d’impact carbone puisque Ministères (3,64 Mo) et Agences (3,44 Mo) consomment presque moitié moins de données que les villes (6,85 Mo), les départements (6,78 Mo) et régions (6,48 Mo). En moyenne et au global, les sites publics (5,6 Mo) consomment presque 2 fois plus de données que les sites e-commerce (2,91 Mo). Le meilleur site consomme 60 fois moins de données que le plus datavore !
Quantité de requêtes lancées par catégorie
Le nombre de requêtes moyens lances par les pages est élevé à 96,7. Les villes et les régions sont en moyenne 40% plus consommateurs de requêtes que les agences. Les sites les plus gourmands peuvent utiliser jusqu’à 243 requêtes sur une page d’accueil.
Énergie consommée sur le device par catégorie
La consommation d’énergie qui agit à la fois sur l’impact carbone de l’utilisateur mais aussi sur son autonomie est très variable également d’un site à l’autre puisqu’il existe un rapport de 1 pour 5 entre les sites les moins énergivores et les plus énergivores. A nouveau les ministères et agences consomment moins d’énergie que les sites des villes notamment. La consommation d’énergie des sites publics (5,1 mAh/s) est comparable à celle des sites e-commerce (5,24 mAh/s)
Mémoire consommée sur le device par catégorie
Des grandes différences sur la consommation de mémoire, un rapport de 1 pour 3 existe entre les sites publics. Les agences de l’état consomment 16 % de moins que les régions.
Greenspector Ecoscore par catégorie de site
L’Ecoscore de Greenspector qui intègre à la fois des facteurs de mémoire, CPU, Données, énergie et des bonnes pratiques permet d’intégrer des volumétries que nous ne pouvons pas modéliser sous la forme d’impact Carbone (mémoire, …). Les constats sont les mêmes puisque les ministères et agences obtiennent les meilleurs Ecoscores.
Relation Impact Carbone / Ecoscore
Une corrélation existe entre Impact Carbone et Ecoscore mais quelques valeurs extrêmes portant notamment sur l’impact du transfert des données sortent de cette corrélation.
Classement de l’impact carbone du Top 100 des sites web publiques
Position
Catégorie
Nom
Site web
Ecoscore global
Total gEqCO2
par page
Date de mesure
1
Ville
Bordeaux
http://www.bordeaux.fr/
66
0.09
2020-09-16 00:00:00
2
Département
Bas-Rhin
https://www.bas-rhin.fr/
63
0.09
2020-09-16 00:00:00
3
Agence d'état
ANSM
https://ansm.sante.fr/
68
0.1
2020-09-16 00:00:00
4
Ministère
Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères
https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/
71
0.14
2020-09-16 00:00:00
5
Agence d'état
AGENCE NATIONALE DES TITRES SECURISES
https://ants.gouv.fr/
62
0.15
2020-09-16 00:00:00
6
Région
Occitanie
https://www.laregion.fr/
60
0.16
2020-09-16 00:00:00
7
Agence d'état
METEO FRANCE
https://meteofrance.com/
46
0.18
2020-09-16 00:00:00
8
Ville
Reims
https://www.reims.fr/
53
0.18
2020-09-16 00:00:00
9
Métropole
Rennes
https://metropole.rennes.fr/
60
0.18
2021-03-17 00:00:00
10
Métropole
Bordeaux
https://www.bordeaux-metropole.fr/
62
0.18
2021-03-17 00:00:00
11
Métropole
Clermont-Ferrand
https://www.clermontmetropole.eu/accueil/
45
0.18
2021-03-17 00:00:00
12
Métropole
Grand Nancy
https://www.grandnancy.eu/accueil/
74
0.18
2021-03-17 00:00:00
13
Ministère
Ministre de l'Intérieur
https://www.interieur.gouv.fr/
69
0.19
2020-09-16 00:00:00
14
Ministère
Ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales
https://www.cohesion-territoires.gouv.fr/
70
0.2
2020-09-16 00:00:00
15
Ministère
Gouvernement
https://www.gouvernement.fr/
51
0.21
2020-09-16 00:00:00
16
Agence d'état
POLE EMPLOI (ANPE)
https://www.pole-emploi.fr/accueil/
63
0.21
2020-09-16 00:00:00
17
Ministère
Garde des Sceaux, ministre de la Justice
http://www.justice.gouv.fr
57
0.22
2020-09-16 00:00:00
18
Métropole
Lille
https://www.lillemetropole.fr/
69
0.22
2021-03-17 00:00:00
19
Métropole
Rouen
https://www.metropole-rouen-normandie.fr/
49
0.22
2021-03-17 00:00:00
20
Agence d'état
UGAP
https://www.ugap.fr/
56
0.23
2020-09-16 00:00:00
21
Agence d'état
ACOSS
https://www.acoss.fr/
62
0.24
2020-09-16 00:00:00
22
Région
Bretagne
https://www.bretagne.bzh/
53
0.24
2020-09-16 00:00:00
23
Ville
Rennes
https://metropole.rennes.fr/
49
0.24
2020-09-16 00:00:00
24
Ministère
Ministre de l'Économie et des Finances
https://www.economie.gouv.fr/
60
0.24
2020-09-16 00:00:00
25
Métropole
Paris
https://www.metropolegrandparis.fr/fr
59
0.25
2021-03-17 00:00:00
26
Département
Pas-de-Calais
https://www.pasdecalais.fr/
44
0.26
2020-09-16 00:00:00
27
Département
Seine-Maritime
https://www.seinemaritime.fr/
63
0.27
2020-09-16 00:00:00
28
Métropole
Toulouse
https://www.toulouse-metropole.fr/
41
0.27
2021-03-17 00:00:00
29
Ville
Amiens
https://www.amiens.fr/
54
0.28
2020-09-16 00:00:00
30
Ministère
Ministre de la mer
https://www.ecologie.gouv.fr/portail-mer/
56
0.28
2020-09-16 00:00:00
31
Agence d'état
CSTB
http://www.cstb.fr/
62
0.28
2020-09-16 00:00:00
32
Métropole
Strasbourg
https://www.strasbourg.eu/
9
0.28
2021-03-17 00:00:00
33
Département
Gironde
https://www.gironde.fr/
59
0.29
2020-09-16 00:00:00
34
Département
Métropole de Lyon
https://www.grandlyon.com
54
0.3
2020-09-16 00:00:00
35
Agence d'état
Business France
https://www.businessfrance.fr/
43
0.3
2020-09-16 00:00:00
36
Région
Ile-de-France
https://www.iledefrance.fr/
48
0.3
2020-09-16 00:00:00
37
Ministère
Ministre de la Transformation et de la Fonction publiques
https://www.fonction-publique.gouv.fr/
43
0.31
2020-09-16 00:00:00
38
Métropole
Orleans
https://www.orleans-metropole.fr/
29
0.31
2021-03-17 00:00:00
39
Ville
Perpignan
https://www.mairie-perpignan.fr
40
0.32
2020-09-16 00:00:00
40
Ministère
Ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports
https://www.education.gouv.fr/
60
0.32
2020-09-16 00:00:00
41
Ville
Le Mans
http://www.lemans.fr/
58
0.33
2020-09-16 00:00:00
42
Agence d'état
INERIS
https://www.ineris.fr/fr
48
0.33
2020-09-16 00:00:00
43
Ville
Lyon
https://www.lyon.fr/
46
0.33
2020-09-16 00:00:00
44
Ville
Saint-Denis
https://www.saintdenis.re/
56
0.33
2020-09-16 00:00:00
45
Département
Seine-Saint-Denis
https://seinesaintdenis.fr/
53
0.34
2020-09-16 00:00:00
46
Métropole
Tours
https://tours-metropole.fr/
44
0.35
2021-03-17 00:00:00
47
Agence d'état
BPI
https://www.bpifrance.fr/
45
0.36
2020-09-16 00:00:00
48
Ville
Toulouse
https://www.toulouse.fr/
38
0.36
2020-09-16 00:00:00
49
Ministère
Ministre du Travail
https://travail-emploi.gouv.fr/
45
0.37
2020-09-16 00:00:00
50
Ville
Clermont-Ferrand
https://clermont-ferrand.fr/
45
0.38
2020-09-16 00:00:00
51
Région
Normandie
https://www.normandie.fr/
54
0.39
2020-09-16 00:00:00
52
Région
Corse
https://www.corse.fr/
44
0.39
2020-09-16 00:00:00
53
Ville
Limoges
https://www.limoges.fr/fr
26
0.39
2020-09-16 00:00:00
54
Ministère
Ministre des Solidarités et de la Santé
https://solidarites-sante.gouv.fr/
46
0.4
2020-09-16 00:00:00
55
Département
Loire-Atlantique
https://www.loire-atlantique.fr
41
0.41
2020-09-16 00:00:00
56
Département
Alpes-Maritimes
https://www.departement06.fr/
43
0.41
2020-09-16 00:00:00
57
Région
Provence-Alpes-Côte d’Azur
https://www.maregionsud.fr/
48
0.42
2020-09-16 00:00:00
58
Ville
Brest
https://www.brest.fr/
34
0.42
2020-09-16 00:00:00
59
Ville
Angers
http://www.angers.fr/
42
0.42
2020-09-16 00:00:00
60
Ville
Annecy
https://www.annecy.fr/
27
0.42
2020-09-16 00:00:00
61
Département
Circonscription départementale du Rhône
https://www.rhone.fr/
69
0.42
2020-09-16 00:00:00
62
Département
Nord
https://lenord.fr/
50
0.43
2020-09-16 00:00:00
63
Département
Yvelines
https://www.yvelines.fr/
55
0.43
2020-09-16 00:00:00
64
Département
Essonne
https://www.essonne.fr/
46
0.43
2020-09-16 00:00:00
65
Ministère
Ministre de la Culture
https://www.culture.gouv.fr/
46
0.43
2020-09-16 00:00:00
66
Métropole
Saint Etienne
https://www.saint-etienne-metropole.fr/
70
0.43
2021-03-17 00:00:00
67
Agence d'état
ANTAI
https://www.antai.gouv.fr/
56
0.44
2020-09-16 00:00:00
68
Région
Hauts-de-France
https://www.hautsdefrance.fr/
28
0.44
2020-09-16 00:00:00
69
Métropole
Brest
https://www.brest.fr
31
0.44
2021-03-17 00:00:00
70
Ville
Dijon
https://www.dijon.fr/
51
0.48
2020-09-16 00:00:00
71
Agence d'état
ANR
https://anr.fr/
48
0.48
2020-09-16 00:00:00
72
Métropole
Nice Cote d'Azur
https://www.nicecotedazur.org/
24
0.49
2021-03-17 00:00:00
73
Agence d'état
CEA
http://www.cea.fr/
25
0.5
2020-09-16 00:00:00
74
Département
Val-de-Marne
https://www.valdemarne.fr/
51
0.5
2020-09-16 00:00:00
75
Ministère
Ministre de la Transition écologique
https://www.ecologie.gouv.fr/
56
0.52
2020-09-16 00:00:00
76
Agence d'état
IFP Energies Nouvelles
https://www.ifpenergiesnouvelles.fr/
47
0.52
2020-09-16 00:00:00
77
Métropole
Toulon
https://metropoletpm.fr/
41
0.52
2021-03-17 00:00:00
78
Agence d'état
ONISEP
http://www.onisep.fr/
42
0.53
2020-09-16 00:00:00
79
Ministère
Ministre de l’Agriculture et de l'Alimentation
https://agriculture.gouv.fr/
66
0.53
2020-09-16 00:00:00
80
Département
Hérault
https://herault.fr/
56
0.55
2020-09-16 00:00:00
81
Ville
Nîmes
https://www.nimes.fr/
29
0.57
2020-09-16 00:00:00
82
Département
Bouches-du-Rhône
https://www.departement13.fr/
28
0.58
2020-09-16 00:00:00
83
Ville
Le Havre
https://www.lehavre.fr/
32
0.61
2020-09-16 00:00:00
84
Département
Haute-Garonne
https://www.haute-garonne.fr/
34
0.61
2020-09-16 00:00:00
85
Agence d'état
IFREMER
https://wwz.ifremer.fr/
56
0.65
2020-09-16 00:00:00
86
Ville
Aix-en-Provence
http://www.aixenprovence.fr/
35
0.66
2020-09-16 00:00:00
87
Ville
Grenoble
https://www.grenoble.fr/
33
0.67
2020-09-16 00:00:00
88
Région
Auvergne-Rhône-Alpes
https://www.auvergnerhonealpes.fr/
26
0.67
2020-09-16 00:00:00
89
Ville
Strasbourg
https://www.strasbourg.eu/
8
0.69
2020-09-16 00:00:00
90
Métropole
Grenoble
https://www.grenoblealpesmetropole.fr/
19
0.72
2021-03-17 00:00:00
91
Métropole
Dijon
https://www.metropole-dijon.fr/
28
0.73
2021-03-17 00:00:00
92
Agence d'état
ONF
https://www.onf.fr/
60
0.78
2020-09-16 00:00:00
93
Ville
Montpellie
https://www.montpellier.fr/
30
0.79
2020-09-16 00:00:00
94
Région
Nouvelle-Aquitaine
https://www.nouvelle-aquitaine.fr
44
0.85
2020-09-16 00:00:00
95
Ville
Marseille
https://www.marseille.fr/
53
0.86
2020-09-16 00:00:00
96
Ministère
Ministre des Outre-mer
http://www.outre-mer.gouv.fr/
22
0.93
2020-09-16 00:00:00
97
Région
Grand Est
https://www.grandest.fr/
26
0.94
2020-09-16 00:00:00
98
Ville
Villeurbanne
https://www.villeurbanne.fr/
33
0.95
2020-09-16 00:00:00
99
Métropole
Nantes
https://metropole.nantes.fr/
52
0.95
2021-03-17 00:00:00
100
Agence d'état
INC
https://www.inc-conso.fr/
46
1.01
2020-09-16 00:00:00
101
Métropole
Metz
https://www.metzmetropole.fr/
26
1.14
2021-03-17 00:00:00
102
Ville
Nantes
https://metropole.nantes.fr/
50
1.36
2020-09-16 00:00:00
103
Département
Hauts-de-Seine
https://www.hauts-de-seine.fr/
36
1.36
2020-09-16 00:00:00
104
Ville
Lille
https://www.lille.fr/
39
1.36
2020-09-16 00:00:00
105
Département
Val-d'Oise
https://www.valdoise.fr/
37
1.37
2020-09-16 00:00:00
106
Métropole
Aix Marselle
https://www.ampmetropole.fr/
51
1.49
2021-03-17 00:00:00
107
Ministère
Ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation
https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/
26
1.58
2020-09-16 00:00:00
108
Région
Centre-Val de Loire
https://www.centre-valdeloire.fr/
42
1.72
2020-09-16 00:00:00
109
Ville
Toulon
https://toulon.fr/
37
1.75
2020-09-16 00:00:00
110
Ville
Paris
https://www.paris.fr/
59
1.84
2020-09-16 00:00:00
111
Département
Paris
https://www.paris.fr/
59
1.84
2020-09-16 00:00:00
112
Région
Bourgogne-Franche-Comté
https://www.bourgognefranchecomte.fr/
32
2.19
2020-09-16 00:00:00
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Département
Seine-et-Marne
https://www.seine-et-marne.fr
33
2.26
2020-09-16 00:00:00
114
Ville
Tours
https://www.tours.fr/
16
2.36
2020-09-16 00:00:00
115
Département
Isère
https://www.isere.fr/
46
2.66
2020-09-16 00:00:00
116
Ville
Nice
http://nice.fr/
33
2.77
2020-09-16 00:00:00
117
Métropole
Montpellier
https://www.montpellier3m.fr/
19
3.01
2021-03-17 00:00:00
Vous souhaitez accéder au détail de votre mesure ? Votre site n’est pas dans ce classement ? Contactez-nous pour réaliser une mesure, apparaître dans ce classement ou connaître le détail de consommation de votre site web.
Près de 93% de l’ensemble du trafic internet provient des moteurs de recherche. On estime que Google reçoit 80 000 requêtes par seconde, soit 6,9 milliards de requêtes par jour. (Source: Blog du modérateur). Au niveau mondial, si Google détient près de 91% des parts de marché, depuis quelques années, de nouvelles solutions alternatives essaient de perturber ce quasi-monopole de la recherche internet.
Quels sont les impacts de nos activités sur les applications web ou mobile de moteurs de recherche ? Quelles sont les solutions les plus/moins impactantes pour l’environnement, l’encombrement des réseaux et l’autonomie de nos smartphones ? Quels sont les paramètres qui peuvent faire varier cet impact et comment nous, consommateurs, pouvons mieux limiter notre impact carbone et environnemental ?
Pour cette étude, nous avons choisi de mesurer 8 applications de moteurs de recherche parmi les plus populaires en France sur les versions web et mobile sur Android : Bing, DuckDuckGo, Ecosia, Google, Lilo, Qwant, StartPage et Yahoo.
Disclaimer : nous mesurons uniquement l’activité du device utilisateur, ses entrées/sorties et projetons les impacts réseau et serveur sur la base d’une méthodologie moyenne d’impact (voir partie méthodologie). Nous savons que certains moteurs font appel à des serveurs sobres en énergie, un refroidissement optimisé, de l’électricité « verte »… Que d’autres protègent mieux votre vie privée ou encore financent des associations et causes importantes… Nous n’avons pas eu accès au data center de nos examinés et nous avons donc pris des hypothèses basées sur des projections d’activités basées sur la volumétrie échangée. Néanmoins comme il s’agit d’un sujet qui possède un impact économique direct, nous imaginons que ces sociétés ont conçu des systèmes optimisés pour que l’achat des machines et leur exploitation ne leur coûte pas trop cher !
Quel impact carbone pour une recherche d’un site web vs URL ?
Pour cette première comparaison, deux scénarios sont ici réalisés : d’un côté nous lançons une recherche du mot-clé « Fnac » et de l’autre nous lançons une recherche par URL « Fnac.com », nous permettant d’accéder directement au site, sans passer par les résultats de recherche. Seules deux applications ne proposent pas d’accès URL direct : StartPage et Yahoo.StartPage n’apparaît pas dans ce classement en raison d’un défaut d’affichage du site Fnac.
Ce n’est pas une surprise et c’est toujours mieux de le mesurer, nous observons qu’une recherche par URL consomme beaucoup moins sur l’ensemble des applications de moteurs de recherche mesurées. En moyenne, on remarque une réduction de 35% de l’impact carbone. Privilégiez donc une recherche par URL (si vous la connaissez !) sans passer par la page des résultats de recherche afin d’économiser en énergie et en données !
Pour cette première comparaison, nous conseillons d’utiliser Ecosia qui est le moteur ici le plus efficient toutes recherches confondues (0,167 gEqCO2) avec un écart type de 0,377 gEqCO2 avec le moins sobre du classement DuckDuckGo (0.5433 gEqCO2). La seconde place est attribuée à Google (0,192 gEqCO2) qui consomme 13% de plus qu’Ecosia.
Ces résultats sont néanmoins très disparates entre les différentes solutions puisque si sur Ecosia les 2 types de recherche ont quasiment le même impact, il est 2,3 fois plus important pour Google et 4,4 fois plus pour Lilo par exemple.
Sur une recherche basique, il vous en coûtera un impact batterie 50% supérieur avec DuckDuckGo et 6 fois plus de données reçues qu’avec Ecosia. Néanmoins, nous remarquons que la consommation de mémoire utilisée par Ecosia est 1,5 fois plus important sur le smartphone de l’utilisateur dans ce scénario que la moyenne des autres moteurs. Sur ce même parcours, on peut noter également que la consommation d’énergie la plus faible pour vos batterie est celle de Qwant (à égalité avec Ecosia) due à un parcours plus rapide. Ici efficience et performance du scénario utilisateur vont de pair. A noter également que pour le moteur le plus utilisé sur la planète, Google est aussi celui qui a le plus d’impact d’autonomie sur la recherche basique, soit 28% de plus que la moyenne des autres moteurs. Mention spéciale pour Yahoo qui arrive à concilier un impact faible et la moins forte consommation de mémoire (non prise en compte dans le calcul de l’impact Carbone).
Sur une recherche par URL, l’impact carbone de DuckDuckGo est 2,2 fois supérieur à la moyenne des autres moteurs et quasiment 4 fois plus important que Google le plus vertueux sur ce scénario. Ceci s’explique par une faible consommation d’énergie sur le device utlisateur mais surtout avec une consommation de données 7,3 fois moins importante que la moyenne des moteurs et quasiment 15 fois moins importante que DuckDuckGo ! Petite consolation pour DuckDuckGo, il est aussi le moins consommateur de mémoire sur le device utilisateur avec 50% de moins que la moyenne des moteurs et jusqu’à 93% de moins qu’Ecosia le plus gourmand en mémoire de ce scénario à nouveau.
Recherche locale, l’impact carbone d’une carte interactive
Pour ce scénario, nous lançons une recherche locale aussi appelée « de proximité ». Les mots-clés « Restaurant Nantes » sont recherchés, la plupart des moteurs affichent alors une carte interactive avec une sélection de restaurants.
Pour cette recherche locale, quatre applications se démarquent en n’affichant pas de carte interactive sur la page de résultats : Ecosia, StartPage, Lilo (affichage d’une liste Pages Jaunes)et Yahoo. Bien que moins pratique pour découvrir en un coup d’œil les suggestions, on remarque que ces applications sont moins « carbonivores« . On peut donc en conclure et sans surprise que l’affichage d’une représentation cartographique de présentation nuit à l’impact environnemental.
Si on prend les moyennes des applications qui n’affichent pas de carte (0,076 gEqCO2) à celles qui en affichent une (0,161 gEqCO2) : on obtient une différence d’impact carbone de 52%. Peut-être que ces solutions pourraient proposer un affichage cartographique en 2 étapes et l’afficher uniquement la carte détaillée sur demande de l’utilisateur ?
Sur ce classement, Ecosia est également en tête (0,055 gEqCO2) suivi de près par StartPage (0,078 gEqCO2). Les moins bons élèves sont Google (0,178 gEqCO2) et Qwant (intégration d’une carte PagesJaunes, 0,216 gEqCO2).
L’écart d’impact carbone entre la meilleure et moins bonne application est de 74%. Toutefois et à nouveau Ecosia est aussi celle qui consomme le plus de mémoire sur le device utilisateur, 50% de plus que la moyenne des moteurs pour une recherche locale. Au final, seul StartPage arrive à allier un faible impact carbone et une moindre consommation de ressources mémoire.
Pour expliciter ces écarts, on peut citer l’impact data 10 fois supérieur pour Qwant par rapport à Ecosia et 2,7 fois supérieur par rapport à la moyenne des autres moteurs. Sur la partie énergie, les écarts mesurés sont moins importants, Google et Yahoo sont les pires ennemis de votre batterie et d’impact carbone sur le device utilisateur avec 28% en moyenne de consommation en plus par rapport à la moyenne des autres moteurs.
Recherche ciblée, l’impact carbone d’un widget météo
Pour ce scénario, nous lançons une recherche ciblée des mots-clés « Météo Nantes ». Tous les moteurs fonctionnent avec un widget météo. Seuls les moteurs Lilo et Qwant n’en affichent pas et ne permettant pas une vue directe sur la météo actuelle.Cependant Qwant affiche en partenariat avec Pages Jaunes, l’organisme de météorologie le plus proche, faussant les résultats.
On remarque pour cette comparaison de recherche ciblée sur la météo, que l’application Lilo (0,045 gEqCO2) qui n’affiche pas de widget météo, est en tête du classement. Suivie par Ecosia (0,062 gEqCO2), l’application la plus sobre de celles qui affichent un widget météo. Entre Lilo et Ecosia, la différence d’impact carbone s’élève à 26%.
Si l’on compare Lilo à la moyenne des applications affichant le widget météo (0,083 gEqCO2), la différence d’impact carbone s’élève alors à 45%.
Le moteur le plus impactant avec le widget météo est DuckDuckGo (0,118 gEqCO2) soit 1,9 fois plus que Ecosia.
Pour Qwant (0,199 gEqCO2), la recherche n’est pas concluante puisque le moteur n’affiche pas de widget mais la station de météorologie la plus proche sous forme de représentation business et cartographique Pages Jaunes. Cette pratique est clairement plus consommatrice / impactante, 2,5 fois plus impactante que la moyenne des autres moteurs, et 4 fois plus impactant que le moteur Lilo.
Côté facteurs explicatifs, Lilo consomme peu d’énergie sur le device utilisateur et peu de données. Sur cet indicateur, il consomme plus de 4 fois moins de données que la moyenne des moteurs et jusqu’à 11 fois moins que Qwant !
Sur la partie Empreinte mémoire et consommation de batterie utilisateur, pour la recherche ciblée, c’est à nouveau StartPage le plus sobre avec 47% de moins que la moyenne de consommation d’énergie des autres moteurs mais aussi 44% de moins de mémoire que la moyenne. Yahoo, Qwant et Google sont aussi les plus énergivores avec une consommation moyenne supérieure avec 13% de plus que les autres moteurs. Côté mémoire, c’est à nouveau Ecosia qui sur-consomme avec 50% de plus que la moyenne de ses concurrents et quasiment 2 fois plus que DuckDuckGo !
Recherche basique d’une définition
Dans cette partie, nous analysons différentes façons d’aborder une recherche basique d’une définition. Nous avons choisi LA définition la plus recherchée sur Google en 2019 en France, celle du mot « Procrastination ». Par ailleurs, afin de vous économiser une recherche, nous vous en donnons dès maintenant la signification : Procrastination (nom féminin) « tendance à ajourner, à remettre systématiquement au lendemain« . Nous vérifierons dans une prochaine étude les grandes tendances de recherche de 2020 !
Recherche d’une définition, quel impact environnemental ?
Ce scénario nous servira de base pour les prochains, nous lançons une recherche des mots-clés « définition procrastination ».
Pour une simple recherche, notre top 3 côté impact carbone est constitué de : Lilo (0,065 gEqCO2), Ecosia (0,068 gEqCO2) et StartPage (0,076 gEqCO2). Qwant est désavantagé par sa trop forte consommation de données, il est plus économe en énergie consommée sur le device, puisque second côté consommation d’énergie.
StartPage, en plus de posséder un faible impact est également moins « ressourcivore » en mémoire que les autres moteurs et 2 fois moins qu’Ecosia notamment sur ce use case. StartPage est également le moins énergivore et 2 fois moins que Yahoo sur le même scénario de recherche.
Qwant est à nouveau dernier de ce classement en terme d’impact carbone car trop dispendieux en données, presque 3 fois plus que la moyenne des autres moteurs et jusqu’à 6 fois plus qu’Ecosia.
Sur cette même recherche basique et sur la base de la moyenne d’impacts des 8 moteurs, la part de l’impact lié au réseau et au mobile sont prépondérants et à part égale par rapport à la part d’impact sur le serveur qui reste faible.
Cette projection doit cependant faire l’objet d’une analyse plus profonde en posant des sondes dans les datacenters notamment.
En moyenne, l’impact carbone tous moteurs de recherche confondus est de 0,106 gEqCO2. Celui de Google, le moteur le plus utilisé au monde, est de 0,108 gEqCO2 soit l’équivalent en impact carbone d’un mètre (0,96m) effectué en véhicule léger.
Si l’on projette sur la base des statistiques d’utilisation de Google, voici quelques chiffres intéressants :
L’impact carbone des 80 000 requêtes effectuées en 1 seconde (si toutes ces requêtes étaient des requêtes basiques lancé depuis un smartphone de moyenne gamme) dans le monde est de : 8 660 gEqCO2 soit l’équivalent de 77 km effectués en véhicule léger. L’impact carbone d’un jour de requêtes Google est un équivalent carbone de 6,7 millions de km en véhicule léger.
Recherche d’une définition avec auto-complétion
Pour ce scénario d’auto-complétion ou de « suggestion », nous lançons une recherche des mots-clés « définition pro », le moteur nous affiche alors une suggestion « définition procrastination » nous cliquons sur cette proposition.Pour évaluer ce scénario, nous avons du activer un paramètre qui nous permettait de désactiver le mode auto-complétion sur les différents moteurs, seuls 2 moteurs le permettent et sont donc ici comparés sur ce scénario.
Seules deux applications de moteurs de recherche permettent de supprimer complètement les suggestions ou auto-complétion (Ecosia et DuckDuckGo). On remarque que pour Ecosia pour une consommation d’énergie équivalente, une recherche basique sans suggestions, la consommation de données échangées est réduite de 11% par rapport à une recherche proposant des suggestions. Côté DuckDuckGo, une recherche sans suggestions permet de réduire de 22% la consommation d’énergie et 14% le volume de données échangées.
On observe en moyenne qu’une recherche utilisant l’auto-complétion permet de réduire de 14% l’impact carbone.
Recherche d’une définition avec un thème sombre
Pour ce scénario, nous activons le thème sombre depuis les paramètres des deux seules applications le proposant : DuckDuckGo et Qwantet lançons la même recherche de définition du mot procrastination.
Pour ces deux applications proposant le thème sombre sur mobile, en moyenne le thème sombre permet de réduire l’impact carbone de 3%. Et un peu plus optimisé pour DuckDuckGo que pour Qwant avec un gain de 8% sur le thème par défaut.
Recherche d’une définition avec fil d’actualité actif
Pour ce scénario, nous activons le fil d’actualité ou « newsfeed » présent sur la page d’accueil de certaines applications et comparons avec la version désactivable sans newsfeed.
3 applications permettent l’activation et la désactivation du fil d’actualité présent sur la page d’accueil : Google, Bing et Qwant. Celui-ci a pour effet d’augmenter de seulement 3% en moyenne l’impact carbone de ces trois applications avec en moyenne une augmentation de la donnée de 4% sur ces 3 moteurs et une légère augmentation de la consommation d’énergie en local (1%)
Quel impact carbone pour une recherche via un navigateur web ?
Pour ce scénario, nous lançons le navigateur web Chrome (version 83.0.4103.106), le moteur de recherche mesuré est préalablement défini comme étant celui par défaut. La recherche de définition est toujours celle du mot procrastination.
Nous avons choisi de comparer une recherche via l’application et une recherche via un navigateur. Pour cette mesure, nous avons choisi le navigateur Chrome, l’un des plus utilisés. Vous pouvez par ailleurs découvrir notre article sur les meilleurs navigateurs à utiliser en 2020 où nous avons comparé les principaux du marché. Pour deux des applications mesurées : DuckDuckGo et Bing, la recherche via Chrome est moins impactante en moyenne de 8%. Pour les autres applications, pour lesquelles la navigation sur Chrome est plus impactante, il s’agit d’un écart en moyenne de 116% mais qui va jusqu’à multiplier l’impact par 5,3 pour Lilo. Au global et en moyenne, la recherche via un navigateur sur tous ces moteurs est 64% plus impactante que par l’application mobile.
Pour
l’ensemble de ces moteurs,
la consommation d’énergie est stable et légèrement inférieure en web de 2% mais avec de grandes disparités : + 48% pour StartPage et moins 28% pour Yahoo.
La consommation de data est en forte progression pour la recherche Web avec un volume qui double (+119 %). Il existe de fort contraste néanmoins : quand Bing consomme 12 % de moins (le seul moins « datavore »), d’autres consomment davantage avec un pic pour Lilo notamment (13 fois plus) et Ecosia (4 fois plus). Google reste dans la moyenne de 2 fois plus de données en Web.
La consommation de mémoire en local augmente également sensiblement pour une recherche Web mobile versus recherche application mobile avec +48%. Là encore de fort contraste avec Ecosia dernier sur ce critère pour l’application mobile et premier sur ce critère recherche web avec une diminution de 2%. Pour tous les autres, c’est une augmentation forte avec notamment pour DuckDuckGo (+115%) et StartPage (107%).
A noter que les temps de parcours ont diminué de 6% expliquant partiellement une plus faible consommation énergétique en recherche web.
Nos conseils pour une utilisation éco-responsable
Quand on observe l’impact environnemental d’une recherche, il est difficile de donner avec certitude les meilleurs conseils, un lien sauvegardé dans vos favoris pour aller directement sur la bonne information, le bon contenu sera toujours moins impactant que de lancer une nouvelle recherche. Nous n’avons pas testé d’autres domaines connexes que sont la sécurité/ l’utilisation de vos données ou l’accessibilité des solutions, Voici quelques informations néanmoins que nous pourrions synthétiser :
Un procédé de recherche moins long occasionne moins d’impact énergétique/batterie sur le smartphone de votre utilisateur et peut contribuer à réduire l’impact carbone global sur toute la chaîne.
Les impacts carbone de nos recherches sont principalement répartis entre la partie réseau et la partie mobile de l’utilisateur à part égale.
Une recherche est plus impactante via un navigateur mobile qu’avec une application sur mobile (64% de gain carbone en moyenne).
Pour les moteurs les moins impactants en terme carbone, optez pour StartPage ou Ecosia même si ce dernier est très consommateur de mémoire, un point à corriger.
Pour économiser votre batterie et votre forfait data, privilégier StartPage.
Si vous rencontrez des problèmes de mémoire sur un smartphone plus ancien, privilégiez DuckDuckGo.
Si vous n’en voyez pas l’utilité, désactivez les widgets de fil d’actualité, l’affichage de carte interactives et autres widgets météo. Gain carbone moyen de 48% à 52%.
Adoptez les affichages sombres aux clairs, quand ceux-ci sont disponibles. Gain carbone moyen de 3%.
Quant à Google qui domine le marché, il est dans la moyenne de l’empreinte Carbone mais est aussi celui qui en moyenne consomme le plus de mémoire (40% de plus que les autres moteurs sur l’ensemble de ces usages). Retenons en équivalence qu’une requête google en moyenne, c’est équivalent à l’impact carbone d’un parcours de 1 mètre véhicule léger moyen.
Méthodologie
Pour chacune de ses applications, mesurées sur un smartphone S7 (Android 8), le scénario utilisateur a été réalisé au travers de notre GREENSPECTOR Test Runner, permettant la réalisation de tests automatisés.
Chaque mesure est la moyenne de 4 mesures homogènes (avec un écart-type faible). Les consommations mesurées sur le smartphone donné selon un réseau de type wifi peuvent être différentes sur un PC portable avec un réseau filaire par exemple.
Pour évaluer les impacts des infrastructures (datacenter, réseau) dans les calculs de projection carbone, nous nous sommes appuyés sur la méthodologie OneByte basée sur des données réelles mesurées du volume de données échangées. Cette méthodologie d’évaluation tient compte de la consommation de ressources et d’énergie en usage pour les équipements sollicités. Comme c’est une approche très macroscopique, elle est soumise à une incertitude et pourrait être affinée pour s’adapter à un contexte, à un outil donné. Pour la projection Carbone, nous avons pris l’hypothèse d’une projection 50% via un réseau wifi et 50% via un réseau mobile.
Pour évaluer les impacts du mobile dans les calculs de projections carbone, nous mesurons sur device réel la consommation d’énergie du scénario utilisateur et afin d’intégrer la quote-part d’impact matériel, nous nous appuyons sur le taux d’usure théorique généré par le scénario utilisateur sur la batterie, première pièce d’usure d’un smartphone. 500 cycles de charges et de décharges complètes occasionnent donc dans notre modèle un changement de smartphone. Cette méthodologie et mode de calcul ont été validés par le cabinet de conseil spécialiste de l’éco-conception Evea.
Vous êtes-vous déjà demandé quel était le coût environnemental d’une publication, d’une story, du visionnage d’un live ou du fil d’actualité d’Instagram ?
L’application lancée en 2010 comptabilise 1 milliard d’utilisateurs actifs mensuels (Source) dont 28 millions de visiteurs uniques par mois. En France, il s’agit de 11 millions de visiteurs uniques par jour. Instagram est le réseau social le plus fréquenté derrière Facebook.
Pour cette étude, nous avons choisi de mesurer l’impact carbone, la consommation d’énergie et de données sur 5 parcours utilisateur sur l’application mobile Instagram (version 148.0.0.33.121) :
La publication d’une photo en story
La publication d’une photo avec filtre et description en profil
Le visionnage d’un direct / live Instagram
L’hébergement d’un direct / live Instagram
Le défilement du fil d’actualité
L’impact carbone des fonctionnalités d’Instagrampar unité de temps de 1 minute
La fonctionnalité la moins impactante pour l’environnement sur une minute est la publication d’une photo (0,154 gEqCO2), c’est l’équivalent carbone de 1,3 mètres effectués par un véhicule léger / minute. Cette fonctionnalité consomme 10 fois moins que la plus impactante de nos mesures.
La fonctionnalité la plus impactante sur une minute est celle du défilement ou scroll du fil d’actualité (1,549 gEqCO2). Sur une minute, c’est l’équivalence de 13 mètres effectués en véhicule léger. À la fois composée de photos, vidéos et publicités (pour un compte actif), la fonctionnalité n’est pas la plus consommatrice en énergie (voir graphiques suivants), mais côté données échangées, c’est celle qui affiche la valeur la plus élevée (14,63 Mo pour une minute).
Pour ce qui est de la fonctionnalité « Live », que ce soit côté spectateur ou hébergeur, l’impact est quasiment le même (13% de moins pour le spectateur). La consommation d’énergie est similaire, néanmoins la partie spectateur échange moins de données.
Si l’on considère que la moyenne de l’impact carbone d’Instagram est de 0,664 gEqCO2 / minute (moyenne non pondérée de ces 5 usages) et que ses utilisateurs passent en moyenne 28 minutes / jour sur le réseau social (Source). Alors l’impact moyen d’un utilisateur sur Instagram est de 18,6 gEqCO2 / jour soit l’équivalent de 166 mètres effectués par un véhicule léger.
Consommation d’énergie des fonctionnalités Instagram pour 1 minute
Publier une photo sur son compte Instagram consomme 1,8 fois moins d’énergie que de publier une photo en Story (ramené sur un parcours utilisateur d’une minute) et 2,4 fois moins que d’héberger un Live. Les fonctionnalités liées aux Live / direct sont ici très consommateurs puisqu’il s’agit d’un flux vidéo en continu.
Données échangées des fonctionnalités Instagram pour 1 minute
L’association de photos, vidéos et publicités de la fonctionnalité du fil d’actualité impacte beaucoup son échange de données puisqu’elle doit charger de nouveaux éléments lors du défilement. Elle consomme d’ailleurs 2,6 fois plus de données que l’hébergement d’un live et 16 fois plus que la publication d’une photo (les parcours utilisateurs ramenés sur une minute d’utilisation)/
Méthodologie
L’application est mesurée sur un smartphone S7 (Android 8), les scénarios utilisateurs ont été réalisés au travers de notre GREENSPECTOR Test Runner, permettant la réalisation de tests automatisés.
Chaque mesure est la moyenne de 3 mesures homogènes (avec un écart-type faible). Les consommations mesurées sur le smartphone donné selon un réseau de type Wi-Fi peuvent être différentes sur un PC portable avec un réseau filaire par exemple.
Pour évaluer les impacts des infrastructures (datacenter, réseau) dans les calculs de projection carbone, nous nous sommes appuyés sur la méthodologie OneByte basée sur des données réelles mesurées du volume de données échangées. Cette méthodologie d’évaluation tient compte de la consommation de ressources et d’énergie en usage pour les équipements sollicités. Comme c’est une approche très macroscopique, elle est soumise à une incertitude et pourrait être affinée pour s’adapter à un contexte, à un outil donné. Pour la projection Carbone, nous avons pris l’hypothèse d’une projection 50% via un réseau wifi et 50% via un réseau mobile.
Pour évaluer les impacts du mobile dans les calculs de projections carbone, nous mesurons sur device réel la consommation d’énergie du scénario utilisateur et afin d’intégrer la quote-part d’impact matériel, nous nous appuyons sur le taux d’usure théorique généré par le scénario utilisateur sur la batterie, première pièce d’usure d’un smartphone. 500 cycles de charges et de décharges complètes occasionnent donc dans notre modèle un changement de smartphone.
Pour ceux qui aiment les chiffres
Parcours utilisateur
Consommation d’énergie (mAh)
Données échangées (Mo)
Mémoire occupée (Mo)
Durée du test (seconde)
Impact Carbone (gEqCO2) / minute
Équivalence en mètres de voiture moyenne en France / minute
Le contexte du confinement a augmenté mécaniquement l’usage des applications mobiles de type réseau social afin de garder du lien entre les personnes. Tout comme l’usage professionnel des outils de visioconférence, ces usages ont apporté une pression supplémentaire sur le réseau et sur les serveurs de ces solutions.
Quels sont les impacts de nos activités sur les réseaux sociaux ? Quelles sont les solutions les plus/moins impactantes pour l’environnement, l’encombrement des réseaux et l’autonomie de nos smartphones ?
Pour cette étude, nous avons choisi de mesurer le fil d’actualité des 10 applications réseaux sociaux les plus populaires : Facebook, Instagram, LinkedIn, Pinterest, Reddit, Snapchat, TikTok, Twitch, Twitter, Youtube. Bien que ces applications soient différentes en termes de fonctionnalités, nous avons choisi de les comparer en termes d’impact carbone, de consommation d’énergie et de données échangées.
Pour chacune de ses applications, mesurées sur un smartphone S7 (Android 8), le scénario utilisateur d’une durée de 1 minute a été réalisé au travers de notre GREENSPECTOR Test Runner, permettant la réalisation de tests manuels. Pour chacune de ses applications, le scénario utilisateur correspond à un défilement des contenus du fil d’actualité d’un compte actif.
Chaque mesure est la moyenne de 3 mesures homogènes (avec un écart-type faible). Les consommations mesurées sur le smartphone donné selon un réseau de type wifi peuvent être différentes sur un PC portable avec un réseau filaire par exemple.
Pour évaluer les impacts des infrastructures (datacenter, réseau) dans les calculs de projections carbone , nous nous sommes appuyés sur la méthodologie OneByte basée sur des données réelles mesurées du volume de données échangées. Cette méthodologie d’évaluation tient compte de la consommation de ressources et d’énergie en usage pour les équipements sollicités. Comme c’est une approche très macroscopique, elle est soumise à une incertitude et pourrait être affinée pour s’adapter à un contexte, à un outil donné. Pour la projection Carbone, nous avons pris l’hypothèse d’une projection 50% via un réseau wifi et 50% via un réseau mobile.
Pour évaluer les impacts du mobile dans les calculs de projections carbone, nous mesurons sur device réel la consommation d’énergie du scénario utilisateur et afin d’intégrer la quote-part d’impact matériel, nous nous appuyons sur le taux d’usure théorique généré par le scénario utilisateur sur la batterie, première pièce d’usure d’un smartphone. 500 cycles de charges et de décharges complètes occasionnent donc dans notre modèle un changement de smartphone.
Projection des données mesurées en impact Carbone (gEqCO2)
Youtube (0,66 gEqCO2) est premier du classement, suivi de près par Facebook (0,73 gEqCO2) et LinkedIn (0,75 gEqCO2). Cela s’explique facilement, puisque les seules vidéos se lançant lors du fil d’actualité pour Youtube sont des miniatures et ce, après 2 secondes. Il est à noter que dans notre test, le balayage du fil d’actualité est suffisamment lent pour lancer des vidéos selon ce principe de tempo.
Côté Impact Environnemental des applications, le réseau social dont le fil d’actualité est le plus impactant est Tik Tok. Sans surprise puisque ce réseau social se base exclusivement sur le visionnage de vidéos et précharge les vidéos du fil d’actualité au démarrage. Le Shift Project présente d’ailleurs les plateformes de streaming telles que Netflix, Youtube et Tik Tok comme étant responsables de 80% de la consommation électrique du numérique. Nous avions déjà constaté cet impact important notamment au lancement de l’application dans une mesure de 2019.
Seulement 4 applications (Tik Tok, Reddit, Pinterest et Snapchat) se trouvent au-dessus de la moyenne de l’impact carbone (2.1 qEqCO2) observée pour ce comparatif de fil d’actualité. D’ailleurs, le fil d’actualitéTik Toka un impact carbone de 7,4 fois plus important que celui de Youtube.
Et si nous projetions tout cela à l’échelle d’un utilisateur ?
Si nous projetions cet usage « affichage et déroulement du fil d’actualité » comme étant représentatif sur la durée d’usage quotidien / utilisateur, nous obtiendrons ces données.
Selon le Global Web Index 2019, nous passons en moyenne 2 heures et 22 minutes sur les réseaux sociaux. Si on projette la moyenne des impacts carbone des 10 applications mesurées (2,10 gEqCO2) sur 60 secondes au temps moyen passé par utilisateur, on obtient pour un utilisateur / jour : 280,5 gEqCO2. Soit l’équivalent de 2,50 km effectués en véhicule léger. Cela correspond également à 102 kgEqCO2 par utilisateur par an, soit l’équivalent de 914 km effectués en véhicule léger moyen en France. Ce qui équivaut à 1,5% del’impact carbone d’un(e) français(e) (7 Tonnes).
Et à l’échelle mondiale ?
Si nous projetions cet usage « affichage et déroulement du fil d’actualité » comme étant représentatif sur la durée d’usage quotidien / utilisateur, nous obtiendrons ces données.
Les chiffres 2019 de LyfeMarketing et Emarsys annoncent 3,2 milliards d’utilisateurs des réseaux sociaux (42% de la population mondiale) dont 91% accèdent aux réseaux sociaux via un appareil mobile. 80% du temps passé (2 heures et 22 minutes) sur les réseaux sociaux se fait via un appareil mobile. Si l’on projette notre impact carbone / utilisateur à ces données, nous obtenons : 262 millions Tonnes EqCO2 par an pour les 3,2 milliards d’utilisateurs sur mobile soit l’équivalent de 56% des impacts EqCO2 en France.
Mesure de la consommation d’énergie (mAh)
En termes de consommation d’énergie, les mauvais élèves sont les fils d’actualités des applications Snapchat, Tik Tok et Pinterest. Les bons élèves côté énergie, sont Youtube, LinkedIn et Reddit. Le fil d’actualité Snapchat consomme ici 1,6 fois plus d’énergie que celui de Youtube.
La moyenne établie pour la consommation d’énergie est de 10,6 mAh, seulement 4 applications sont au-dessus.
Si l’on part du principe que l’application tourne en continu sur le smartphone, nous pouvons alors projeter le temps d’autonomie batterie restant (graphique ci-dessous). On constate alors que Snapchat décharge la batterie en 3,45 heures. Côté Youtube, l’application la décharge en 5,46 heures soit un rapport de 1,5 (ou une différence de 2 heures) entre la meilleure et la moins bonne application de ce classement. La moyenne étant de 4,8 heures pour l’ensemble de ces applications. La mesure de référence du smartphone de test étant de 1,32 mAh, sa capacité de batterie de 3000 mAh, on peut estimer son autonomie à 18 heures. L’usage des applications de réseaux sociaux impacte donc grandement l’autonomie de votre batterie.
Mesure des données échangées (Mo)
En termes de données échangées, les mauvais élèves sont les fils d’actualités des applications Tik Tok, Reddit et Pinterest. Les bons élèves côté données échangées, sont Youtube, Facebook et LinkedIn. Tik Tok consomme 9 fois plus de données que l’application Youtube.
La moyenne établie pour les donnés échangées est de 19,2 Mo pour cet usage. Attention à vos forfaits data ! Projection en 1 mois, vous aurez consommé 74 Go !
En prenant compte les réels temps moyens passés par réseau social selon le blog de Visionary Marketing : si vous utilisez uniquement Tik Tok en réseau social (à hauteur de 52 minutes par jour projeté), vous consommerez près de 71 Go par mois, tandis qu’Instagram (à hauteur de 53 minutes par jour) vous fera consommer 25.6 Go ! Vous êtes plutôt branché Facebook ? Celui-ci vous fera consommer près de 10 Go (à hauteur de 58 minutes par jour) par mois.
Article mis à jour avec de nouvelles mesures sur StarLeaf, Rainbow, Circuit by Unify le 19 mai 2020. Article mis à jour avec de nouvelles mesures sur Hangouts et Google Meet le 4 mai 2020. Article mis à jour avec de nouvelles mesures sur Tixeo et Infomaniak Meet le 23 avril 2020. Article mis à jour avec de nouvelles mesures sur JITSI et Teams le 15 avril 2020.
Le contexte de confinement actuel augmente mécaniquement l’usage d’outils de collaboration en ligne, en particulier les outils de visioconférence. Ce qui amène à une pression sur le réseau et plus particulièrement à une charge importante sur les serveurs de chaque solution. Il est donc important d’un point de vue efficience mais aussi impact environnemental de choisir la solution la plus sobre en ressources.
Pour cette étude, nous avons choisi de comparer 14 applications de visio-conférence : Whereby, Webex (by CISCO), Skype, Zoom, JITSI, Microsoft Teams, Tixeo, Infomaniak Meet, GoToMeeting, Hangouts, Google Meet, StarLeaf, Rainbow et Circuit by Unify.
Pour chacune de ses applications, mesurées sur un smartphone S7 (Android 8), les trois scénarios suivants ont été réalisés au travers de notre GREENSPECTOR Test Runner, permettant la réalisation de tests manuels sur une durée de 1 minute :
Conférence audio uniquement en one-to-one
Conférence audio et vidéo (caméra activée de chaque côté) en one-to-one
Conférence audio et partage d’écran (screen sharing) en one-to-one
Chaque mesure est la moyenne de 3 mesures homogènes (avec un écart-type faible). Les consommations mesurées sur le smartphone donné selon un réseau de type wifi peuvent être différentes sur un PC portable avec un réseau filaire par exemple.
Mesure de la consommation d’énergie (mAh)
L’application StarLeaf est la plus consommatrice de toutes sur l’ensemble des trois scénarios. Cela est dû au fait que la consommation d’énergie que l’on soit en mode audio seul, audio + partage d’écran ou audio + vidéo est la même. Ceci est un cas particulier de notre étude. L’application GoToMeeting est la moins énergivore, suivie de près par Hangouts, Zoom et Webex.
La consommation en énergie de l’ensemble de ces applications est en moyenne 2,1 fois plus importante quand on ajoute la vidéo à l’audio et à peine supérieure quand on ajoute le partage d’écran à l’audio (+14%). Ce n’est pas une surprise, évitez le partage avec caméra pour moins consommer d’énergie sur vos devices lors de vos visioconférences et économiser votre autonomie et la durée de vie de votre batterie !
Mesure des données échangées (Mo)
GoToMeeting et Webex sont les deux applications qui consomment le moins de données. JITSI et Infomaniak Meet est celle qui en consomme le plus. Globalement et sans surprise on remarque que le scénario audio est celui qui consomme le moins de données. Tandis que le scénario activant le flux audio + vidéo est le plus consommateur.
La consommation en data de l’ensemble de ces applications est en moyenne plus de 10 fois plus importante quand on ajoute la vidéo à l’audio et presque double quand on ajoute le partage d’écran à l’audio (+77%). Ce n’est toujours pas une surprise, évitez le partage de la vidéo et limiter vos partages d’écran pour moins consommer de data sur les réseaux dans le cadre de vos visioconférences ! Il est à noter que ces écarts importants sont dus essentiellement à la consommation importante en audio-video de l’application JITSI avec 35 Mo transférés en 1 minute comparés aux 1,13 Mo pour GoToMeeting ! Le mode optimisé de JITSI (qui permet d’activer une faible bande passante)ne permet pas de réduire cet impact données (33,4 Mo / minute). Infomaniak Meet basé sur le moteur JITSI rencontre la même anomalie de volumétrie en moyenne et principalement sur la partie audio + video sans amélioration avec le mode optimisé.
Projection des données mesurées en impact Carbone (gEqCO2)
Moyenne des trois scénarios : audio, audio et vidéo, audio et partage d’écran
Une visioconférence sur mobile est en moyenne 3 fois plus impactante pour l’environnement quand on ajoute la vidéo à l’audio.
La projection en terme d’impacts carbone de l’ensemble de ces applications est en moyenne 3 fois plus importante quand on ajoute la vidéo à l’audio et supérieure quand on ajoute le partage d’écran à l’audio (+35%). Évitez le partage de la vidéo et limiter vos partages d’écran pour moins impacter les infrastructures (réseau, datacenter) et vos devices dans le cadre de visioconférences !
Sans surprise, une grande partie des impacts Carbone se situent sur la partie réseau (63%) mais la partie impacts sur le device (28%) n’est pas à négliger !
Les applications JITSI et Infomaniak Meet tire même la moyenne à 5,8 fois plus d’impact pour l’ajout de la vidéo à l’audio et 40% de plus en ajoutant le partage d’écran.
Dans la battle Skype vs Teams chez Microsoft, les résultats globaux sont très proches (6%). L’Impact Carbone est plus faible pour Skype avec un impact data plus faible mais une consommation d’énergie plus forte sur le mobile que Teams.
Quelles applications permettent d’optimiser la consommation d’énergie et données ?
Seuls Whereby et Webex ont pu être testés sur des fonctionnalités d’optimisation pour la version mobile.
L’application Whereby avec son paramétrage « Mobile mode » permet de limiter la résolution du flux ainsi que d’autres optimisations de consommation de ressources. Quant à l’application Webex, un paramétrage permettant de désactiver la lecture Haute-définition de vidéos uniquement est disponible.
Whereby permet de réduire de 21% la consommation d’énergie côté audio, 15% côté audio et vidéo et 3% côté partage d’écran. Ces gains sont néanmoins faibles au regard des résultats obtenus par l’application la plus consommatrice en mode audio + vidéo de notre panel.
Côté Webex, les gains sont à peine visibles puisqu’uniquement sur la partie vidéo. C’est à peine 5% de gain lors du scénario audio et vidéo côté énergie et impact carbone seulement. Côté données échangées, l’impact est même légèrement supérieur en mode audio et vidéo.
L’application JITSI optimisée ne permet pas d’améliorer l’impact data ou énergie. La consommation en énergie est même supérieure en mode partage d’écran dans ce mode optimisé. On note néanmoins une réduction des données chargées dans ce mode optimisé mais mineur (11% en moyenne). Mêmes constats pour Infomaniak Meet.
L’optimisation des paramètres TIXEO permettent de réduire considérablement l’impact en mode audio + vidéo et lui permet d’être classé 2ème application la moins impactante du panel.
Quant à l’application Zoom, une notification de surconsommation de batterie est apparue à plusieurs reprises lors des mesures. Bien que l’on puisse optimiser la qualité vidéo sur PC, il ne semble pas possible de paramétrer cela sur mobile. Sans cette optimisation, l’application devient l’application la moins sobre en énergie en mode audio+ vidéo.
Les conseils de GREENSPECTOR :
Favoriser l’audio uniquement lors de vos conférences : le flux vidéo (caméra) aura tendance à consommer beaucoup plus. Une conférence sur mobile est en moyenne 3 fois plus impactante pour l’environnement en impact carbone quand on ajoute la vidéo à l’audio. Néanmoins il serait dommage de se priver du partage d’écran qui lui, consomme beaucoup moins que le partage vidéo.
Nous préconisons aux éditeurs de fournir des options d’optimisation à l’utilisateur et de les rendre les plus accessibles possible voire par défaut.
Préférez la visioconférence par rapport à un déplacement en voiture !
Comparaison pour 2 personnes qui se parlent pendant 3 heures en visio + vidéo (1 gEqCO2 en moyenne par minute) alors qu’un des deux a effectué 20 kms (112 g eqCO2 / km en France) aller-retour pour un face-to-face,
En visioconférence : 180*1*2= 360 gEqCO2.
En voiture : 112*20= 2,4 kg EqCO2. Soit 6,7 fois plus pour le one-to-one physique.
Google dévoilait début décembre dernier, le meilleur du Google Playstore 2019. Grâce à la technologie GREENSPECTOR App Mark, nous vous dévoilons en ce début d’année, le classement de ces applications selon l’App Mark qui évalue les applications selon 5 critères : la performance, la sobriété, la discrétion, l’inclusion et bien-sûr l’écologie.
Classement des applications favorites 2019
En tête de ce classement nous retrouvons les trois applications suivantes : Boosted, 21 Buttons et Omio. Seulement 1/3 des applications se trouvent en dessous de la moyenne d’écoscore global. Parmi les 3 applications les moins sobres de ce classement, 2 sont fortement impactées par un score nul sur au moins un des indicateurs clés. En effet, l’application Plant Nanny présente un score à zéro côté écologie (32 Mo de données chargées durant notre évaluation), pour l’application Curio, c’est l’indicateur de la performance qui est nul, impacté par le temps de chargement de l’application supérieur à 23 secondes.
Zoom sur Boosted vs Music Zen
Nous comparons ici l’application ayant le meilleur GREENSPECTOR App Mark (Bosted) versus l’application la moins bien classée de ce classement (Music Zen).
Même si la consommation d’énergie n’est pas le point fort de Boosted, MusicZen consomme 2 fois plus de batterie que Boosted sur un parcours identique… de quoi ne pas être « Zen » pour son autonomie ! Des explications simples : il y a beaucoup de trackers dans cette application ce qui altère sa performance et sa sobriété. Pour rappel, un tracker ajouté, c’est aussi 8,5% en moyenne de consommation de ressources en plus.
Classement des jeux favoris 2019
Sur le podium des applications de jeux les mieux classés, on retrouve : Assassin’s Creed Rebellion, Brawl Stars et Fishing Life. On observe que les trois dernières applications de jeux ont un score nul pour l’indicateur écologie. Cela s’explique par deux critères techniques fortement élevés : le volume des données chargées ainsi que l’impact CO2. Au passage, les applications de jeux sont aussi plus impactantes en moyenne que les autres applications.
Zoom sur Assassin’s Creed Rebellion vs Diner Dash Adventures
Nous comparons cette fois-ci l’application Assassin’s Creed Rebellion versus Diner Dash Adventures.
Que l’on soit un candidat ou un recruteur, qu’il s’agisse de stages, de contrats de travail ou de contrats d’intérim, les applications mobiles sont devenues incontournables pour l’offre et la demande d’emploi.
Ces applications répondent à un enjeu de mobilité en proposant la meilleure expérience utilisateur possible dans un environnement contraint ; moins bien installé, le candidat doit pouvoir rechercher, consulter, gérer et postuler à des annonces.
La principale tendance observée repose sur la très forte croissance de la part du mobile dans le secteur de la recherche d’emploi. Dans une étude réalisée par RégionJob fin 2018 : 66% des recruteurs interrogés indiquent avoir une version mobile de leur site RH ou une application dédiée contre 58% pour 2017. De l’autre côté du smartphone, 76% des candidats utilisent leur mobile dans le cadre de leur recherche d’emploi (61% en 2017) et 87% jugent cet équipement important ou indispensable au sein du processus de recrutement. En 2017, 22% des candidats confiaient d’ailleurs postuler via leur smartphone contre 55% en 2018.
Dans cette catégorie, on retrouve donc une pléthore d’offres d’applications mobiles sur les stores. Ces applications de plus en plus utilisées dans la durée doivent donc être sobres pour l’utilisateur et son smartphone (espace de stockage, données échangées, consommation de batterie et d’énergie) mais doivent aussi être inclusives pour permettre aux plus nombreux d’accéder aux offres disponibles. Dans le cadre de notre solution GREENSPECTOR APP MARK, nous évaluons les applications suivant les critères de : Sobriété, Performance, Inclusion, Écologie et Discrétion.
Exemple pour l’application Pôle Emploi Mes offres :
Côté sobriété, l’application est relativement plus lourde que la moyenne de sa catégorie et consomme également beaucoup d’énergie. Un surconsommation la mettant ainsi en risque de dénonciation par les fabricants pour son impact sur l’autonomie de batterie.
Ici, les points les plus sensibles sont côté performance notamment la performance après la première installation. Un temps de chargement très largement au-dessus de la moyenne de la catégorie. Dans le cadre d’une connexion 3G, l’application risque de faire perdre patience aux utilisateurs avec une durée d’affichage du premier écran supérieure à 11 secondes, venant ainsi dégrader la note d’inclusion. Attention donc à la fracture numérique créée et à l’égalité des chances et d’accessibilité devant l’emploi notamment de la part d’un acteur public.
Côté Écologie et Discrétion, c’est aussi bien ou mieux que la moyenne des applications de la catégorie. Au final, l’application Pôle Emploi – Mes offres se classe 15ème sur 18 des applications dédiées à l’emploi ou la formation de notre panel.
Classement
Ces mesures ont été réalisées début décembre 2019. La synthèse ci-dessous montre de gros écarts entre les applications d’une même catégorie. La meilleure application (My-Crit) est proche des 400 points sur 500 alors qu’en bas de tableau Jobs et Keljob dépassent à peine les 250 points.
My-Crit possède une application légère, une très bonne performance d’affichage même en réseau dégradé (inférieur à 2 secondes). Aucune donnée n’est chargée en arrière-plan. Seul écart par rapport à sa première place, une note d’Inclusion moyenne avec des pré-requis sur Android qui mettent de côté les smartphones plus anciens.
L’édition 2021 de ce classement est disponible ! Lire l’étude
Le navigateur internet est l’outil primordial sur un appareil mobile. Il est le moteur pour naviguer sur internet. Plus uniquement pour les sites web mais aussi maintenant pour les nouveaux types d’applications basées sur les technologies web (progressive web app, jeux,…).
Dans notre classement des 30 applications mobiles les plus populaires, parmi les catégories mails, messageries directes, réseaux sociaux, navigateurs, etc., la navigation web et les réseaux sociaux sont en moyenne plus consommateurs que les jeux ou les applications multimédia. Le rapport serait même de 1 pour 4 entre les applications les moins et les plus énergivores.
Diminuer l’impact environnemental de sa vie numérique ainsi qu’augmenter l’autonomie de son téléphone passent en partie par le choix d’un bon navigateur. Au même titre que si l’on souhaite réduire l’impact de son mode de transport, il est important de prendre le véhicule le plus efficient.
La moyenne des notes est de 36/100 ce qui est assez médiocre. Elle s’explique par des notes basses pour chacune des métriques. Les trois navigateurs les moins énergivores sont : Vivaldi, Firefox Preview, Duck Duck Go.
Consommation d’énergie globale (en mAh)
La médiane est de 47 mAh et une grande partie des navigateurs se situent dans cette consommation (8/18 sont dans le 2ème quartile). À noter que les 3 derniers navigateurs dans le classement se différencient par une consommation 75 % plus élevée que la médiane. Firefox, Qwant et Opera Mini sont en effet très énergivores.
Consommation d’énergie de la navigation (en mAh)
Les 3 derniers navigateurs du classement global (Opera Mini, Firefox et Qwant) ainsi que Mint consomment énormément plus que la moyenne des autres navigateurs (entre 20 et 35 mAh contre 16 mAh).
Autant dire que pour la plupart des navigateurs (mise à part les exceptions précédentes), la navigation pure ne va pas être la raison de la différence de consommation globale. Ceci s’explique principalement sur l’usage des moteurs de visualisation. La plupart des navigateurs utilisent le moteur Chromium. Pour Opera Mini, la spécificité est qu’un proxy est utilisé et permet de compresser la taille des sites. Il semble que cela ne soit pas bon pour l’énergie, en effet la décompression sur le téléphone de l’utilisateur consomme de l’énergie.
Pour Firefox, la surconsommation d’énergie est une chose connue et partagée, c’est l’une des raisons pour laquelle Mozilla est en cours de développement d’un nouveau navigateur. Nom de code interne Fenix et public Preview. Les mesures dans ce classement sont plutôt encourageantes sur la consommation (dans la moyenne). Pour Qwant, ceci s’explique par l’usage du moteur Firefox ! Les mesures entre Qwant et Firefox sont en effet très proches.
Consommation d’énergie des fonctionnalités (en mAh)
La fonctionnalité principale qui est la navigation sur le web nécessite d’autres fonctionnalités toutes aussi importantes : ouvrir un nouvel onglet, entrer une adresse dans la barre des tâches… À cela se rajoute la consommation d’énergie de la page d’accueil du navigateur. En effet, lorsque l’on ouvre un nouvel onglet, chaque navigateur propose des fonctionnalités différentes : sites web principalement utilisés, dernières actualités, …
Là où les navigateurs se différencient globalement peu sur la navigation pure, on observe des différences importantes dans la consommation d’énergie sur les autres fonctionnalités avec un rapport de plus de 3 (entre 4 mAh et 12 mAh).
À noter que les 3 premiers (Firefox Focus, Firefox Preview et Duck Duck Go) ont une page d’accueil simple. La consommation du navigateur en Idle (inactivité) est alors très faible. La sobriété fonctionnelle en paye les conséquences !
Les consommations lors du lancement des navigateurs sont assez similaires entre-elles. On remarque cependant que l’ouverture d’un onglet et l’écriture d’une URL sont des actions qui sont réalisées plusieurs fois. Si l’on prend une projection journalière de 30 nouveaux onglets et 10 écritures d’URL, on observe encore plus la différence entre les navigateurs et la large avance de Firefox Preview et Focus !
Les fonctionnalités de bases ne sont donc pas négligeables dans la consommation globale du parcours.
Projection d’autonomie (en nombre d’heures)
Si l’on prend ces données d’énergie et qu’on les projette pour une navigation de plusieurs sites web, on identifie le temps maximum que l’utilisateur peut naviguer jusqu’à décharge complète de sa batterie :
Consommation de données (en Mo)
La différence de consommation de données entre navigateurs (8 Mo d’écart) s’explique par la navigation pure et par les différentes fonctionnalités.
Sur la navigation, on explique cette différence :
Certaines applications ne gèrent pas du tout le cache pour des raisons de protection et de confidentialité des données (Firefox Focus) l’usage de proxy qui optimise les données (Opera Mini)une différence d’implémentation de la gestion du cache.
Il est en effet possible que certains navigateurs invalident le cache et que des données soient chargées alors qu’elles sont en cache.
Des consommations de données annexes se poursuivent en tâche de fond (idle des onglets, données en arrière-plan non bloquées…) des différences de performance de téléchargement qui viennent augmenter la durée de la mesure. En effet, si un navigateur est performant, la contrepartie est que beaucoup plus de données sont potentiellement chargées en arrière-plan.
La différence de consommation globale s’explique aussi par la consommation de données des fonctionnalités de base :
Beaucoup de navigateurs sont très consommateurs. On note les 3 Mo de Qwant qui semblent anormaux ! On peut considérer que pour les navigateurs, cette consommation doit être proche de 0. En effet, la principale fonctionnalité d’un navigateur est d’afficher une site web, toute fonctionnalité (et consommation associée) peut être considérée comme une « surconsommation ». Dans ce cadre, beaucoup de navigateurs consomment des données lors de l’écriture de l’URL. Ceci s’explique principalement par les fonctionnalités de proposition d’URL. Il y a en effet des échanges entre le mobile et les serveurs, soit directement par le navigateur, soit par le moteur de recherche associé.
Par exemple, pour le navigateur Yandex ci-dessous, le détail des échanges de données lors de l’écriture d’une URL montre plus 400 Ko de données échangées.
À l’opposé, ci-dessous, les échanges pour Brave sont frugaux avec moins de 2 Ko.
Performance des navigateurs (en seconde)
Les mesures nous permettent d’évaluer la performance des fonctionnalités :
Lancement du navigateur
Ajout d’un onglet
Écriture d’une URL
Suppression du cache
Bench Mozilla Kraken
NB : Cette étude n’évalue pas la performance d’affichage des sites web. Par contre le Bench Mozilla Kraken le permet en partie en évaluant les fonctionnalités des navigateurs.
Efficience des navigateurs (en mAh/s)
Nous pouvons évaluer l’efficience des navigateurs en prenant la performance du bench Mozilla Kraken et l’énergie associée. L’efficience est la consommation d’énergie par unité de temps :
Samsung, Opera Mini et Opera sont les navigateurs les plus efficients. Ce classement est différent de celui de la consommation d’énergie globale. Pour Samsung Internet, cette première place en terme d’efficience sur un matériel Samsung peut s’expliquer par le lien optimisé que peut avoir le constructeur avec un logiciel pré-installé. Le navigateur Opera a un beau positionnement (2ème pour la consommation globale et 3ème pour celle de l’efficience).
Piste d’améliorations
Il est possible d’améliorer la consommation de la navigation.
Pour l’utilisateur :
Choisir un navigateur efficient
Utiliser les marques-pages ou favoris afin d’éviter de passer par la barre de saisie
Configurer les options d’économie d’énergie des navigateurs (mode ou thème sombre, data server…)
Pour les développeurs de sites :
Éco-concevoir leur site
Tester et mesurer sur différents navigateurs pour identifier des comportements différents et les prendre en compte
Pour les éditeurs de navigateurs :
Mesurer la consommation d’énergie et l’efficience
Éco-concevoir les fonctionnalités
Réduire la consommation de ressources des fonctionnalités récurrentes (écriture d’url, nouvel onglet…)
Rendre la page d’accueil la plus sobre possible.
Protocole de mesure
Les mesures ont été réalisées par le laboratoire GREENSPECTOR sur la base d’un protocole standardisé : Smartphone Samsung S7, Android 8, Wi-Fi, luminosité 50%. Entre 4 et 8 itérations ont été réalisées et la valeur retenue est la moyenne de ces mesures. Les campagnes de mesure respectent un scénario permettant d’évaluer les navigateurs dans différentes situations.
Évaluation des fonctionnalités
Lancement du navigateur
Ajout d’un onglet
Écriture d’une URL dans la barre de recherche
Suppression des onglets et nettoyage du cache
Navigation
Lancement de 6 sites et attente pendant 20 secondes pour être représentatif d’un parcours utilisateur
Benchmark navigateur
Le benchmark Mozilla Kraken permet de tester la performance JavaScript
Évaluation des périodes d’inactivité du navigateur
Au lancement (cela permet d’évaluer la page d’accueil du navigateur)
Après navigation
Après fermeture du navigateur (pour identifier des problèmes de fermeture)
Pour chaque itération, on réalise les tests suivants :
Suppression du cache et des onglets (sans mesure)
Première mesure
Deuxième mesure pour mesurer le comportement avec cache
Suppression du cache et des onglets (avec mesure)
Fermeture système du navigateur (et pas uniquement une fermeture par l’utilisateur pour s’assurer une réelle fermeture du navigateur)
La moyenne de mesure prend donc en compte une navigation avec et sans cache.
Les métriques principales analysées sont les suivantes : performance d’affichage, consommation d’énergie, échange de données. D’autres métriques telles la consommation CPU, la consommation mémoire, des données systèmes… sont mesurées mais ne seront pas affichées dans ce rapport. Contactez GREENSPECTOR pour en savoir plus.
Afin d’améliorer la stabilité des mesures, le protocole est totalement automatisé. Nous utilisons un langage abstrait de description de test GREENSPECTOR qui nous permet une automatisation poussée de ce protocole. Les configurations des navigateurs sont celles par défaut. Nous n’avons changé aucun paramètre du navigateur ou de son moteur de recherche.
Notation
Une notation sur 100 permet de classer les navigateurs entre eux. Elle se base sur la notation de 3 métriques principales :
Métrique
Définition
Unité
Performance
Durée nécessaire au déroulement d’une étape de test
secondes (s)
Énergie
Vitesse de décharge de la batterie constatée sur l’appareil pendant le déroulement de l’étape de test, comparée à la vitesse de décharge de la batterie de l’appareil avant que l’application ne soit lancée
Mesures en uAh/s, puis classement en multiples de la vitesse de décharge de référence
Données
Volume de données total (émises + reçues) pendant le déroulement de l’étape de test
kilo-octets (ko)
Un ratio de pondération est appliqué sur les 5 niveaux des steps (de 5 pour les verts foncés à -1 pour les rouges foncés) comme décrit dans le tableau exemple suivant :
Le score de cette application est alors calculé à 61/100 pour la métrique énergie. Une fois le score de chacune des trois métriques obtenu sur 100 points, le score total de l’application est calculé avec une pondération égale des trois métriques: Score total = ( Score Performance + Score Énergie + Score Données ) / 3
Navigateurs évalués
Nom du navigateur
Version
Brave
1.5.2
Chrome
78.0.3904.108
Duck Duck Go
5.32.3
Ecosia
39632
Edge
42.0.4.4052
Firefox
68.3.0
Firefox Focus
8.0.24
Firefox Preview
2.3.0
Kiwi
Quadea
Lilo
1.0.22
Maxthon
5.2.3.3241
Mint
37290
Opera
54.3.2672.502
Opera Mini
44.1.2254.143
Qwant
37714
Samsung
10.1.01.3
Vivaldi
2.7.1624.277
Yandex
19.10.2.116
Certains navigateurs ont été écartés car ne permettaient pas l’automatisation des tests. Par exemple les navigateurs UC Browser et Dolphin n’ont pas pu être mesurés. Au-delà de l’automatisation, cela est symptomatique d’un problème d’accessibilité de l’application. En effet pour améliorer l’accessibilité des applications pour les personnes avec des déficiences visuelles (entre autres), il est nécessaire de mettre en place des labels pour les boutons. L’automatisation que nous réalisons se base sur ces informations. Au final, ces navigateurs n’apparaissent pas dans le classement, mais on peut considérer que les problèmes d’accessibilité sont dans tous les cas un problème rédhibitoire.
Note : Le classement 2020 est difficilement comparable à celui de 2018. En effet, notre protocole ayant totalement évolué, les tests sont ainsi plus poussés et automatisés. Découvrez notre dernière étude : le Playstore Efficiency Report 2019!
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