Catégorie : Sobriété des applications

Étude comparative de l’éco-responsabilité web de 20 services postaux dans le monde

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Les services postaux du monde entier sont en pleine mutation. Le numérique est passé par là, … l’activité courrier traditionnel ne représente plus que 28%. (Source) pour la Poste en France. Des nouveaux business tous basés sur l’outillage numérique sont en cours de validation ou de déploiement pour prendre le relais et permettre à des nouveaux leviers de croissance et de rentabilité d’émerger pour ces organisations qui ont souvent vécu sur des situations de monopole. Toute cette transformation numérique s’accompagne d’une transformation sociétale et d’une prise en compte des enjeux environnementaux.

Où en sont ces entreprises dans cette transformation ? Peu d’indices ou d’indicateurs de résultats concrets de cette triple transformation.
Le site web de ces organisations est un symbole « visible » de cette transformation. Le site :

  • Est-il inclusif (People), faut-il beaucoup de ressources pour y naviguer ? Les services du site sont-ils accessibles à tous ?
  • Eest-il sobre (Planète), consomme-t-il beaucoup d’énergie sur un device, beaucoup de requêtes sur nos serveurs, beaucoup de données sur les réseaux ?
  • Est-il performant (Profit) ? S’affiche-t-il rapidement ?

Certes les périmètres d’activité des postes dans le monde varient d’un pays à l’autre de manière importante dans le cadre de cette transformation économique. Certes, Le benchmark proposé n’est donc pas exhaustif et ne mesure pas toutes les pages du site. Il permet néanmoins de se faire une bonne idée du niveau de maturité d’écoconception numérique.

Synthèse des résultats par l’Ecoscore Greenspector :

L’Ecoscore tient compte de la consommation d’énergie, de la mémoire utilisée, des données échangées, du nombre de requêtes et d’autres métriques qui permettent d’indiquer un score sur 100 représentatif du niveau d’éco-conception web d’un site ou d’une page. Il est une parfaite synthèse de cette étude et de l’ensemble des indicateurs présentés ci-après qui vont permettre d’expliciter les principaux points de travail pour constater et améliorer.

{{< gsp-image title= » » src= »/assets/img/articles/2019-07-11-etude-comparative-web-postes-monde/Ecoscores-min.png » >}}

Un excellent résultat pour la Belgique, exemple de sobriété sur tous les domaines et qui surclasse l’ensemble des autres pays de notre classement. Tableau d’honneur pour Norvège et Grande-Bretagne. Peut mieux faire pour la Corée du Sud, le Portugal, le Canada, la France, le Danemark, l’Autriche, le Luxembourg et la Finlande. La France dans le second tiers doit progresser sur ce sujet d’éco-responsabilité numérique. Des résultats à améliorer pour Italie, Espagne et Brésil.

La consommation d’énergie d’un site web :

{{< gsp-image title= » » src= »/assets/img/articles/2019-07-11-etude-comparative-web-postes-monde/consommation-energetique.png » >}}

Cette consommation d’énergie va varier entre 3 et 5 mAh, soit 66% d’écart sur un scénario simple entre le site de la poste belge et la poste finlandaise. A noter que la répartition est plutôt homogène et que la moyenne est environ à 4 mAh. La poste française est à la 5ème place avec 3,71 mAh.

Les données échangées :

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La différence est très importante entre les moins et les plus « datavores ». Un rapport de plus 11 existe entre le site de la poste belge (0,38 Mo) et la poste australienne (plus de 4,4 Mo). La poste française se classe 6ème.

Consommation mémoire :

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La Belgique encore à l’honneur dans ce classement avec une consommation très inférieure à l’ensemble des autres sites, 42% d’écart avec le Portugal. Mais un écart plus faible de la part des autres sites de 20% entre le second et le dernier. La France se classe en 11ème position.

Consommation de CPU :

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Un ratio de consommation important entre le premier, la Belgique et le dernier l’Espagne (rapport de plus de 4). La France se classe 9ème.

Le nombre de requêtes envoyées vers les datacenters

{{< gsp-image title= » » src= »/assets/img/articles/2019-07-11-etude-comparative-web-postes-monde/Requetes-min.png » >}}

Un ratio important entre le premier la Belgique et le dernier, l’Italie, avec un rapport de 36 ! Beaucoup de requêtes pour La Finlande (171), La France (174) et L’Italie (180). La France et la Finlande se partagent les dernières places avec environ 10 ko de données ramenées en moyenne par requête contre 117 Ko en moyenne pour l’Irlande. Le nombre de requêtes est un facteur aggravant de la consommation sur le device de l’utilisateur mais aussi sur la sollicitation des serveurs. Objectif : regrouper les requêtes pour en limiter le nombre.

Tableau des résultats bruts :

PaysSite webConsommation d’énergie (mAh)Données échangées (100 Mo)Mémoire occupée (100 Mo)Nombre de requêtesCPU (%)Ecoscore (sur 100)
Allemagnewww.deutschepost.de4,42,5574,4782,3%47
Autrichewww.post.at3,93,4604,6453,3%41
Australiewww.auspost.com.au3,84,4575,5552,6%50
Belgiquewww.bpost.be30,3433,250,9%83
Brésilwww.correios.com.br3,82,9579,4932,5%32
Canadawww.canadapost.ca3,93575,2782,7%43
Corée du Sudwww.koreapost.kr4,34,3552,2353,7%44
Espagnewww.correos.es4,12,7587,61063,9%33
Danemarkwww.postnord.dk4,12,4567,5513,9%42
Finlandewww.posti.fi4,91,7578,41713,3%39
Francewww.laposte.fr3,72572,71742,4%43
Grande-Bretagnewww.royalmail.com3,20,73514,2611,9%65
Irlandewww.anpost.com3,73,5594,7312,2%50
Italiewww.poste.it4,63,5568,21803,6%36
Luxembourgwww.post.lu3,63,1544,01102,5%41
Norvègewww.posten.no4,31,9537,8511,7%66
Pays-Baswww.postnl.nl3,31,6562,8881,3%55
Portugalwww.ctt.pt3,94,3618,6682,9%44
Suissewww.post.ch3,83,5561,5472,4%55
USAwww.usps.com4,33,15221132,1%49
      
Moyenne 3,92,7561,2822,6%47,9
Min 30,3433,250,9%32
Max 4,94,4618,61803,9%83

Ce test a été réalisé dans les conditions suivantes :

  • Réalisé le 28/06/2019 sur device réel Galaxy S7 (Android 8)
  • Réseau Wi-Fi privé, navigateur Chrome
  • Protocole utilisé 1 minute et 10 secondes de test sur la page d’accueil : 20 secondes de chargement, 20 secondes d’inactivité en premier plan (foreground), 10 secondes de scroll 20 secondes d’inactivité en arrière-plan (background).

Consommation énergétique des 30 applications mobiles les plus populaires au monde

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Tous nos usages numériques ont un impact de consommation d’énergie et de manière plus globale en ressources techniques (RAM, CPU, Data, …). L’impact environnemental du numérique est aujourd’hui important et surtout en forte progression. Aujourd’hui, selon le rapport du Shift Projet, l’impact du numérique en termes de Gaz à effet de serre représente 3,7 % de la totalité des émissions (GES) sur la planète et pourrait représenter selon les hypothèses, entre 7 et 8,5 % en 2025, soit l’équivalent des émissions de GES des véhicules légers sur la planète (8 % des GES). Ceci est renforcé par une croissance annuelle de 8 % qui reste et restera soutenue malgré des progrès technologiques.

L’accès à l’information, aux contenus, aux services, se fait aujourd’hui en majorité sur smartphone qui est devenu le faire de lance de l’activité numérique. On se connecte de plus en plus nombreux, de partout, et à tout moment.

Aujourd’hui, la consommation des smartphones, (incluant la phase d’usage et la phase de fabrication) représente 11 % de la consommation d’énergie du numérique. Point sensible de cette consommation d’énergie pour le smartphone qui se situe au niveau de la batterie et fait l’objet de toute notre attention et de celles des fabricants de smartphone. On accuse souvent nos smartphones de manque et/ou de perte d’autonomie … Pourtant ce sont les applications installées sur le smartphone qui consomment ! … et qui dégradent aussi sa capacité de batterie dans le temps. Les applications mobiles sont aujourd’hui utilisées, pour les plus déployées, par des milliards de personnes (plus de 5 milliards d’utilisateurs de mobile). Aujourd’hui, une application comme Facebook, la plus populaire, est utilisée par plus de 2 milliards d’utilisateurs actifs par mois sur smartphone. L’impact de ces applications est donc considérable et une amélioration sensible de la sobriété de l’une d’entre elles peut avoir des conséquences rapidement très positives sur les impacts écologiques.

Dans le cadre du Vivatech 2019, avec notre partenaire ATOS, nous avons souhaité sensibiliser les gros acteurs numériques en réalisant un benchmark de la consommation de ressources et énergie des 30 applications les plus populaires.

5 points clés de cette étude :

  • Le pré-chargement des données de la timeline est facteur de consommation. Le fait que ce contenu soit de type video comme TikTok en fait une application consommatrice pour le device mais encore pus sur le réseau et le datacenter. Une hérésie écologique quand on sait que cette application est utilisée par des millions de personnes dans le monde.

La navigation Web consomme beaucoup d’énergie car les pages intègrent beaucoup de scripts, de plus en plus (trackers, publicités, fonctionnalités différenciantes, …) qui ne sont pas bien gérés par le matériel du smartphone. Téléphoner consomme deux fois moins en moyenne que de surfer.

Dans chaque catégorie d’applications des écarts importants existent pour des fonctionnalités proches ce qui peut traduire des gâchis évitables et donc gains d’optimisations accessibles. 30-40 % ?

Oui, écouter de la musique sur Youtube est une « erreur » écologique quand on connait la consommation d’un Spotify. Des fonctionnalités « écoute de musique sans image » favorisées sur les players video sont attendues.

La consommation électrique mondiale du numérique est à l’échelle d’un continent (Russie + Japon réunis), celle de l’usage des applications sur smartphones est celle d’un pays d’Europe (équivalent de l’Irlande). 1/3 de gain envisageable quand on positionne la moyenne de la catégorie sur la plus faible consommation de la catégorie (fonctionnalité équivalente). A l’échelle mondiale, une tranche nucléaire évitée. Pour nos smartphones, 2 à 3 heures d’autonomie en plus !

Palmarès 2019 des jeux-vidéo sur mobile : 12 applications passées au crible

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L’année 2018 a été une année record pour le marché des applications mobiles, avec plus de 113 milliards de téléchargements dans le monde entier, soit + 10 % par rapport à 2017. Ce sont les applications de partage de vidéos et de “casual games” qui ont été le plus téléchargées (Source : AppAnnie). Si l’empreinte carbone des serveurs de stockage augmente et impacte fortement l’environnement, les applications mobiles deviennent elles aussi de plus en plus énergivores car gourmandes en ressources techniques (RAM, CPU, Data, …). GREENSPECTOR a passé au crible la consommation énergétique des applications mobiles de “casual games”. En tête de ce classement, Candy Crush Saga est le plus économe en énergie.

La consommation d’énergie du numérique est en hausse de 9% par an, selon le rapport sur l’impact environnemental du numérique publié le 4 octobre par The Shift Project, think tank de la transition carbone. La part du numérique dans les émissions de gaz à effet de serre mondiales est passée de 2,5 % en 2013 à 3,7 % en 2018, représentant une augmentation de 450 millions de tonnes dans l’OCDE. En cause les data centers qui hébergent les softs et les données, mais aussi l’usage des terminaux et des réseaux. « L’impact énergétique du visionnage de la vidéo est environ 1.500 fois plus grand que la simple consommation électrique du smartphone lui-même », illustre le rapport.

Dans l’étude réalisée en partenariat avec Atos, sur le top 30 des applications les plus consommatrices en énergie, nous avons également identifié que les applications de jeux vidéo font partie des applications les plus consommatrices, après celles des réseaux sociaux et des navigateurs. Cette consommation a un impact important sur l’autonomie de la batterie et donc sur l’expérience utilisateur : la baisse du niveau de sa batterie influe sur le temps de jeu restant avant recharge.

Résultats

Subway Surfers, en dernière place du classement, consomme quasiment deux fois plus que Candy Crush Saga ;

si Candy Crush Saga tournait en continu sur un smartphone pendant 60 minutes, l’application consommerait 19% de batterie, contre près de 40 % pour Subway Surfers.

La forte consommation en énergie et en ressources de certaines applications s’explique par :

  • les jeux 3D du type Temple Run 2, My Talking Tom ou Subway Surfers ont tendance à être plus consommateurs que les jeux 2D comme Candy Crush Saga, Hill Climb Racing ou Pou ;
  • certaines applications intègrent des publicités intempestives qui viennent perturber l’expérience utilisateur et augmenter la consommation énergétique, d’aurtres proposent de visualiser des vidéos publicitaires afin de gagner des récompenses dans le jeu.

Si l’on compare la consommation énergétique de ces applications mobiles de jeux vidéo à un jeu de plateforme plus lourd (comme Rayman Adventures par exemple, développé par Ubisoft), ce dernier se trouverait dans la moyenne de consommation : il consommerait 24% de batterie et la moyenne se trouve à 26%. Seule la capacité de stockage de l’appareil (poids de l’application installée) serait plus impactée.

Pour ceux qui aiment les chiffres

ApplicationVersionTéléchargementsNote PlaystorePoids de l’application (Mo)Données échangées (Mo)Mémoire occupée (Mo)Consommation énergie scénario (mAh)
8 Ball Pool4.3.1100 000 000+4.51650.77189.416.3
Candy Crush Saga1.147.0.2500 000 000+4.51320.22254.812.2
Clash of Clans11.446.11500 000 000+4.61350.8488.814.3
Clash Royale2.6.1100 000 000+4.51280.126261.914.9
Fruit Ninja2.7.2.504834100 000 000+4.31406.03294.414.8
Hill Climb Racing1.41.0500 000 000+4.41078.59211.111.7
Minion Rush6.4.1100 000 000+4.52101.51182.118.2
MyTalkingTom5.2.3.326500 000 000+4.51882.0345020.7
Pokemon Go0.137.2100 000 000+4.12180.27145015.4
Pou1.4.77500 000 000+4.3430.83139.813.9
Temple Run 21.55.3500 000 000+4.112016.65280.516.3
Subway Surfers1.100.01 000 000 000+4.516535.75320.923
Rayman Adventures3.9.010 000 000+4.65241.34326.615.5

Les mesures ont été réalisées par notre laboratoire le 3 Avril 2019 sur un smartphone Nexus 6 sur la base d’un protocole standardisé, respectant un scénario utilisateur précis (lancement de l’application, lancement du jeu). Les autres scénarios sont le lancement de l’application (20”), inactivité en premier-plan (20”) et inactivité en arrière-plan (20”). Cette méthodologie permet d’estimer la complexité applicative embarquée et son impact énergétique en phase d’usage.

Note : Retrouvez nos derniers articles comparatifs des applications :

Bankin vs Linxo

Deezer vs Spotify

Quelle application de drive pour mes courses en ligne ?

Les 5 clés du succès d’une application

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Vous travaillez le design, l’ergonomie et l’UI indispensables au succès de votre application. Mais cela ne suffit pas : plus de 7 utilisateurs sur 10 sont prêts à désinstaller une application s’ils la trouvent trop lente. La consommation de batterie est aussi un critère de premier plan pour eux. Mais comment maîtriser ces aspects « techniques », quand on est Product owner ou Business owner ? Désormais, il y a une solution…*

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Quelle application de drive pour mes courses en ligne ?

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L’adoption de l’usage du mobile dans le secteur du commerce alimentaire séduit de plus en plus les consommateurs. Les grandes enseignes doivent répondre à un mobinaute de plus en plus exigeant sur le numérique et donc lui offrir des services couvrant l’ensemble de son parcours utilisateur : les achats alimentaires en font bien évidemment partie. Le drive est un levier de croissance pour les enseignes et elles l’ont bien compris : plus de 4400 drives (ou points de collecte) en France en 2018.

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Quelle application de messagerie instantanée choisir ?

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Il y a quelques semaines, l’institut Statista publiait le classement des applications de messagerie instantanée les plus utilisées au monde. Un marché dominé par deux mastodontes : Facebook (propriétaire de Messenger et WhatsApp) et le chinois Tencent (QQ et WeChat).

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L’application Messenger Lite est-elle vraiment plus légère ?

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Note : Retrouvez nos autres articles comparatifs des applications allégées : Facebook vs Facebook Lite ou encore Instagram vs Instagram Lite.

La maison mère de Messenger : Facebook, a lancé sa version allégée Messenger Lite en 2016, à l’origine à destination des pays en développement qui ne possèdent pas une connectivité stable, puissante ou encore des smartphones dernier-cri (high-end). Néanmoins le succès retentit également dans les pays développés où la connexion dans certaines régions est bas débit. Facebook a donc fait le choix de déployer Facebook Lite et Messenger Lite dans d’autres pays y compris les pays d’Europe. Messenger Lite est disponible en France depuis début 2018.

Si la première version n’offrait que peu de possibilités en matière de fonctionnalités, celle-ci s’est enrichie au cours de l’année tout en conservant sa promesse d’une version allégée : moins de données échangées sur le réseau, moins de mémoire occupée, moins de ressources engagées sur le smartphone. C’est ce que nous allons vérifier dans cet article comparant la version traditionnelle de Messenger à sa version light Messenger Lite.

Messenger est une application de messagerie instantanée lancée en 2011 incorporée au réseau social Facebook. Il s’agit de l’application de messagerie la plus populaire au monde comptant près de 1 500 millions d’utilisateurs actifs mensuels. Elle permet à la fois d’envoyer des messages, photos, vidéos, gifs mais aussi de passer des appels audio et vidéo.

Résultats

ApplicationVersionTéléchargementsNote PlaystorePoids de l’application (MO)Données échangées (KB)Mémoire (MO)Impact sur l’autonomie (mAh)
Messenger201.0.0.12.991 000 000 000+4.14525.46276.738.08
Messenger Lite51.0.1.12.216100 000 000+4.424.3841.9482.667.76

Du point de vue du poids de l’application, la promesse de Messenger Lite est respectée. En effet, le poids de Messenger Lite (24.38 MO) est 1.8 fois inférieur à celui de la version traditionnelle de Messenger (45 MO).

Comparaison du volume de données échangées

La quantité de données échangées sur le réseau est moins importante sur la version traditionnelle de Messenger que celle allégée, une différence de près de 1.6 fois inférieure pour les phases de lancement et d’inactivités. Pour la phase de conversation, Messenger Lite affiche un volume de 25.62 KB contre 21.79 KB pour la version traditionnelle (+15%).

On constate que la gestion des données n’est pas bonne pour Messenger Lite et la promesse n’est donc pas tenue à ce niveau là. De plus, les deux applications pourraient améliorer leur gestion du cache.

Comparaison du volume de mémoire occupée

Concernant le volume de mémoire par l’application, ici Messenger Lite se démarque avec sa mémoire occupée de 82.66 MO contre 276.73 MO pour l’application traditionnelle. La promesse de mémoire occupée inférieure est donc respectée.

Comparaison de la consommation d’énergie

La consommation d’énergie de Messenger Lite est inférieure à celle de Messenger. Concernant la phase de lancement, Messenger Lite (2.79 mAh) affiche une consommation de 13% inférieure à la version traditionnelle (3.22 mAh).

La différence est plus flagrante lors de la phase de conversation (qui dure 60 secondes), où Messenger Lite (10.91 mAh) consomme 10% moins que Messenger (12.11 mAh).

Il en est de même pour la phase d’inactivité en premier-plan (2.73 mAh contre 2.84 mAh) ainsi que la phase d’inactivité en arrière-plan (1.76 mAh contre 1.87 mAh).

Conclusion

La promesse de la version allégée n’est qu’en partie respectée, en effet un effort est à faire concernant le volume de données échangées. En utilisant Messenger Lite vous utiliserez moins de batterie mais consommerez plus de données sur le réseau. Le choix est cornélien : préférer consommer moins de batterie ou moins de données ? Avec la version Lite vous consommerez moins d’espace de stockage, moins de mémoire, si votre priorité est de consommer moins de batterie, optez pour la version allégée. Néanmoins si vous faites partie des utilisateurs qui possèdent un forfait data coûteux ou une mauvaise connexion réseau, préférez la version traditionnelle qui vous fera économiser en volume de données échangées. Ce choix entre l’énergie et les datas vient sûrement du fait que les concepteurs d’applications ne prennent pas l’énergie comme un critère important. Dommage car il serait possible pour l’utilisateur de consommer à la fois moins de données ET moins d’énergie.

Palmarès 2019 Paris Sportifs : 10 applications passées au crible

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L’étude que nous avons menée au sein de GREENSPECTOR reprend les applications de paris sportifs parmi les plus consultées au quotidien en France afin de comparer leurs consommations en énergie et ressources selon des scénarios d’usage fréquents.

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Le saviez-vous ? De nombreux mobinautes ne pourront pas utiliser votre application !

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En facilitant l’accès aux solutions numériques, le nombre d’utilisateurs d’applications mobiles va sensiblement augmenter. Mécaniquement le taux d’engagement lié au service offert sera lui aussi en augmentation. Cette métrique est essentielle au succès d’une application. Sans accessibilité, le risque que les utilisateurs n’utilisent pas le service est élevé. Et si le taux d’engagement est faible, les revenus issus de l’application pourraient être lourdement impactés.

Le succès et l’adhésion d’une application sont trop souvent réduits à l’ASO (App Store Optimization ) ou au SEO (Search Engine Optimization). Si l’application est bien classée, alors les utilisateurs seront au rendez-vous. Mais le critère de performance est en réalité que très peu pris en compte par les applications. En effet, on considère que l’ensemble des utilisateurs possède une connexion rapide ainsi qu’un smartphone dernière génération. Mais c’est totalement faux.

Pourquoi avons-nous ce sentiment de vitesse et d’accès par tous ?

Les communications des opérateurs sont nombreuses sur la rapidité et la bonne couverture du réseau. Par exemple, les opérateurs annoncent 98% de couverture de la population pour la 4G. Il s’agit pour eux, d’un argument important de différentiation.

Et les annonces des nouvelles technologies viennent renforcer l’idée que les technologies actuelles sont largement déployées. Les communications sur la 5G rendent en effet la 4G chose acquise. C’est le cas de Xiaomi qui à récemment dévoilé le premier smartphone 5G.

Par ailleurs, le déploiement des technologies actuelles semble n’avoir aucune limite : la 4G est sur la lune

Le sentiment de vitesse de connexion provient aussi du fait que les décideurs et les concepteurs d’application sont dans des zones et dans des conditions de connexion idéales (zone urbaines, locaux avec connexion fibre…). Les outils d’analytics mis en place chez les éditeurs d’applications n’aident pas. En effet, comment savoir qu’un utilisateur existe s’il ne se connecte pas… L’abondance de données rend l’analyse des problèmes de connexion trop difficile à réaliser.

Qu’en est-il réellement du côté des utilisateurs ?

L’ARCEP réalise depuis 2000 un baromètre du numérique qui recense les chiffres du vrai usage du mobile en France. Son édition 2018 présente les constats suivants :

61% des détenteurs de mobile utilisent les réseaux 4G (contre 42% en 2016)

Ce chiffre descends à 51% dans les communes de moins de 2000 habitants.

On observe que nous sommes encore loin de la promesse de couverture à 100%.
Et ce constat est confirmé par OpenSignal qui réalise des mesures réelles via les tests des utilisateurs.

Selon les mesures, la France présente un taux de couverture de 68%. Chiffre intéressant, la vitesse de connexion moyenne à 25 Mbps ne fait pas partie des meilleures. Ceci relève une donnée importante à prendre en compte : la qualité de l’infrastucture (Opérateurs, antennes…). Les pays, les différentes zones même à l’intérieur d’une même ville présente des inégalités en terme de couverture 4G :

Par exemple, voici la carte de couverture réseau du centre-ville de Nantes :

On observe qu’il y a très peu de zones en vert foncé (couleur signifiant une bonne couverture réseau) et beaucoup de zones en rouge (mauvaise couverture).
Au final, la couverture réseau et la vitesse des utilisateurs est très variable. C’est le même constat aussi bien à l’échelle locale qu’au niveau mondial. Globalement, les utilisateurs sont insatisfaits de la connexion 4G.

Le déploiement des technologies s’accélère ainsi tout va rentrer dans l’ordre ?

La croyance en l’évolution des technologies pourrait nous faire croire que cette situation est conjoncturelle et que tout va prochainement rentrer dans l’ordre. C’est le message qui se veut rassurant de la part des opérateurs, pas uniquement en France mais aussi dans des pays qui semble moins avancés en terme de déploiement.

C’est aussi le message des politiques qui annoncent la grande vitesse de connexion accessible à tous. Cependant ce n’est qu’une stratégie et des promesses en l’air. La réalité est beaucoup plus complexe.

D’une part, on le voit même si les nouvelles technologies sont déployées, l’accès pour tous peut prendre plus de temps. Beaucoup d’utilisateurs sont encore en 2G. Et cela pour plusieurs raisons. La couverture à 100% est impossible comme nous l’avons observé mais aussi des zones seront toujours blanches. Les nouveaux bâtiments construits avec plein de métal sont des cages de Faraday qui bloquent les ondes et qui rendent l’accès aux réseaux compliqué. Ce n’est qu’un exemple mais on pourrait citer une multitude de situations similaires.

Et même si l’on obtenait une couverture à 100%, les équipements des utilisateurs devraient suivre la cadence. Il serait nécessaire de s’équiper de smartphones dernières générations. Et ce n’est pas forcément la volonté des utilisateurs de changer aussi souvent. En tout cas, le reconditionnement tends à maintenir des équipements anciennes générations sur le marché. 1 Français sur 3 déclare avoir acheté un téléphone d’occasion. Or peu de chance que ces téléphones intègrent la 5G rapidement.

Les promesses des nouvelles technologies sont aussi bien souvent sur-évaluées. L’arrivée de la 5G est associée à plus de vitesse. Ce n’est cependant pas si simple. La 5G va permettre de nouveaux usages (celui de l’IoT par exemple) et de décongestionner le réseau 4G… Autant dire que si vous comptez atteindre tous les mobinautes, il faut compter sur le fait qu’une grande partie d’entre-eux ne sera pas dans des conditions de connexion idéales.

Quel impact sur le business de votre application ou celui de vos services ?

L’usage du mobile dans différents domaines est devenu très répandu. Par exemple, celui du M-Commerce, selon l’étude ARCEP, 61% des mobinautes effectuent des achats avec leur smartphone. C’est globalement les mêmes statistiques dans les autres pays. En Angleterre, c’est 41%. Le revenu d’une application est généré en fonction du nombre d’utilisateurs. Or si l’utilisateur à une mauvaise expérience ou même qu’il ne peut pas aller au bout de sa volonté d’achat pour cause de mauvaise expérience, les revenus ne seront pas au rendez-vous.

Le manque de performance est un des critères de désengagement des utilisateurs. Comme nous l’avons vu, une grande partie de vos utilisateurs vont se trouver dans des conditions de connexion non-optimales. Dans ce cas, l’application va probablement être moins réactive voir inutilisable dans certains cas. Pour référence, nous avons mesuré avec notre outil GREENSPECTOR des temps de chargement allant jusqu’à 4 minutes pour certaines applications en 2G. Au final, le risque que l’utilisateur désinstalle l’application est élevé. Par ailleurs, le taux de désinstallation à 30 jours est de 28%. Il est encore plus important dans certains pays, comme les pays en voie de développement, pour des raisons d’espace et de lourdeur. Les problèmes de connexion sont dans ce cas très importants pour l’adhésion. Cela rejoint les données observées côté performance web ou 53% des visiteurs abandonnent le site si ce dernier ne se charge pas en moins de 3 secondes (Source : Chrome Dev Summit 2017).

D’autres impacts autres que des impacts économiques ?

Si votre application n’est pas fonctionnelle pour des connexions lentes, certains utilisateurs ne pourront pas utiliser vos services. Vous allez donc exclure involontairement des utilisateurs. Et cette exclusion ne va pas dans le sens du pillier social du développement durable qui, entre autre, demande l’inclusion de toutes les populations.

A ce même titre, si votre application fonctionne mal avec des réseaux moins rapides, elle va consommer d’avantage de batterie. Et là, c’est le pillier environnemental que vous n’allez pas respecter.

Comment agir ?

Il ne faut pas attendre les retours de vos utilisateurs ou ceux de vos outils de monitoring pour agir. Un utilisateur qui ne pourra pas se connecter à votre application ne sera peut-être pas visible ou remonté dans vos données. Il est donc nécessaire d’anticiper et détecter les potentiels problèmes de performance.

1) Lors de la conception et de l’expression du besoin, demandez et spécifiez le fait que votre solution soit utilisable est visible dans des conditions de connexion limitées. Cela peut simplement se résumer à « mon application, ou telle fonction, peut se charger en moins de 3s sur une connexion 2G »

2) Il est nécessaire de tester votre solution dans des connexions limitées (2G, 3G…) soit de façon automatique soit de façon manuelle.

3) Vous pouvez surveiller les performances des utilisateurs via les outils de monitoring. Attention cependant car il est grandement possible que de nombreux utilisateurs ne soient pas du tout visibles depuis ces outils.

Les solutions 1 et 2 sont les solutions que nous préconisons et que nous utilisons chez GREENSPECTOR. La solution 3 est possible avec GREENSPECTOR en mesurant la solution immédiatement après la mise en production.

Palmarès 2018 Presse d’Information : quelles applications performantes et légères pour ne rien rater de l’actualité ?

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L’étude que nous avons menée au sein de GREENSPECTOR reprend les applications de Presse d’Information nationale et régionale généraliste parmi les plus consultées au quotidien en France afin de comparer leurs consommations en énergie et ressources selon des scénarios d’usage fréquents.

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