Catégorie : Sobriété des applications

Top 2018 des navigateurs les moins énergivores pour votre smartphone

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Édition 2020 : quels sont les meilleurs navigateurs à utiliser sur mobile ?

Le navigateur internet est l’une des applications les plus critiques de votre smartphone. Il vous permet d’accéder à une multitude de services (Réseaux sociaux, actualités, jeux…). Il l’est d’autant plus lorsque vous ne souhaitez pas télécharger d’application et que vous préférez utiliser plutôt un site mobile. Votre navigateur est donc utilisé quasi en continu sur votre téléphone. Il est donc responsable d’une partie de la baisse de l’autonomie de votre smartphone.

Il est donc important de choisir le meilleur navigateur si vous souhaitez augmenter la durée de vie de votre smartphone.

Classement

Retrouvez la méthodologie de ce classement en fin d’article.

On obtient une autonomie des différents navigateurs qui varie entre 6h15 et 7h26. Cela peut sembler faible comme écart mais sur la durée totale de vie de votre smartphone, vous allez moins solliciter votre batterie et au final éviter l’obsolescence programmée. Sans compter une autonomie prolongée en fin de journée !

Les navigateurs en liste

Top 1 : Brave

Nouveau navigateur sur le marché, Brave souhaite faire de la vie privée un cheval de bataille. Il bloque automatiquement les publicités et les trackers. Cela semble payer sur l’autonomie puisque Brave prend la tête du classement avec 7h26mn d’autonomie estimée pour un usage web en continu.

Top2 : Firefox Focus

Mozilla publie Firefox Focus, un navigateur centré sur le respect de la vie privée : politique de confidentialité par défaut, blocage de tackers… Il semble que tout comme Brave, cette stratégie permet de gagner en autonomie.

Top 3 : Dolphin

Beaucoup moins connu que Chrome ou Firefox, Dolphin est pourtant très téléchargé. Avec des fonctionnalités similaires à Chrome ou Firefox, c’est un challenger à prendre très au sérieux.

Top 4 : Opera

Le navigateur Opera possède un bloqueur de publicité et la possibilité de créer une page d’accueil personnalisée avec un flux d’actualité. Sa version Mini existe mais n’a pas pu être évaluée dans cette étude. L’autonomie est respectable mais inférieure de 30 minutes par rapport à notre top 1 : Brave.

Top 5 : Ecosia

Basé sur Chromium, ce navigateur Allemand finance des actions de développement durable (comme la replantation d’arbre) avec les recherches effectuées par les utilisateurs. Même si l’autonomie n’est pas la pire, il est dommage que ce navigateur qui ne souhaite que le bien de la planète ne soit mieux placé dans le classement !

Top 6 : Samsung internet

Il s’agit du navigateur pré-installé sur tous les téléphones Samsung : Samsung Internet. Une consommation proche de celle d’Ecosia, probablement du au fait que le navigateur se base aussi sur Chromium.

Top 7 : Chrome

Chrome, le navigateur Android de Google, l’un des navigateurs les plus utilisé. La page d’accueil permet de consulter une sélection d’articles de presse. Il est dans le top 3 des pires navigateurs. Une certaine lourdeur provenant potentiellement de l’historique de la solution et de la non-priorité sur la vie privée.

Top 8 : Microsoft Edge

Le nouveau moteur de Microsoft est maintenant disponible sur Android. Peut-être que le bas du classement est du à la non-adaptation du moteur pour Android.

Top 9 : Firefox

Edité par Mozilla, le navigateur annonce une fiabilité sur le respect de la vie privée. Nous sommes cependant déçu de sa place dans ce classement.

Conclusion

Le choix du navigateur ne doit pas uniquement se faire sur l’autonomie, mais il s’agit d’un critère important. On observe que les 3 acteurs historiques et reconnus (Microsoft, Google et Mozilla) sont en bas du classement. Ceci est surement dû à l’ancienneté des applications, et donc à une surcharge pondérale du code (Obésiciel ou bloatware). Mais on peut aussi aller observer une course à la performance qui a été faite au détriment de l’autonomie. Peut-être que la course entre les 3 n’a pas été bénéfique à leur amélioration. On se souvient par exemple du benchmark de Microsoft Edge … avec uniquement Chrome et Firefox. Peut-être que l’arrivée de nouveaux navigateurs sérieux va changer la donne.

On peut noter que les différences d’autonomie entre navigateurs sont aussi liées à certaines fonctionnalités comme les fils d’actualités sur les pages d’accueil par défaut. L’utilisateur a cependant une marge de manoeuvre : désactiver ces fonctionnalités s’il ne les utilise pas.

A noter que la base open source Chromium qui se retrouve dans différents navigateurs (Brave, Samsung Internet, Ecosia…) n’est pas forcément la plus optimisée (On retrouve la plupart des navigateurs en milieu de classement.) Une optimisation du coeur (et potentiellement une meilleur intégration par les éditeurs) permettrait de diminuer la consommation de plusieurs navigateurs. On voit ici le potentiel de l’open source qui n’est pas utilisé pleinement.

Fait marquant de ce benchmark, les nouveaux arrivants sur le marché avec un vrai positionnement sur la vie privée sont au top du classement (Brave et Firefox Focus). Respect de la vie privée et environnement vont dans le même sens. C’est un bon signal pour les utilisateurs.

Méthodologie

Nous effectuons nos mesures de la consommation réélle d’énergie du téléphone avec l’outil GREENSPECTOR. Le smartphone Samsung Galaxy S7 a été utilisé pour ce Benchmark.

La méthodologie vise à réaliser un parcours qui est représentatif de l’usage d’un utilisateur. Nous étudions comment le navigateur se comporte sur le même parcours. Le parcours dure 5 minutes et est réalisé 4 fois pour obtenir des mesures fiables.

Au préalable une préparation du téléphone est réalisée :

Configuration maitrisée (luminosité, Wi-Fi activé(e)…)

Fermeture de toutes les applications et services : Permet de ne pas être pollué par d’autres applications et d’avoir des mesures fiables

Suppression des caches des navigateurs

Accès réseau stabilisé

Le parcours suivant est ensuite réalisé :

Lancement du navigateur sur la page d’accueil configurée à l’installation

Attente de 20 secondes (foreground) : permet de mesurer l’impact de la page d’accueil.

Pour 3 sites de type différents (Wikipedia, lemonde.fr, pinterest) : Lancement de la page, Scroll en bas de page, attente de 20 secondes

Lancement à nouveau des 3 sites pour évaluer l’impact de la mise en cache

Mise en tache de fond du navigateur (background) : permet de voir comment la navigateur se comporte quand il n’est pas en avant sur le téléphone.

On projette ensuite la consommation d’énergie unitaire obtenue sur un usage continu pour obtenir l’autonomie finale.

Pour information, voici les données brutes d’énergie mesurée :

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Faut-il activer le mode nuit pour augmenter l’autonomie de ma batterie ? Le cas de l’application Twitter

Reading Time: 2 minutes

Quelques applications comme Youtube, Google Chrome ou Twitter proposent un fond d’écran non pas blanc mais noir. Ce mode « Nuit » ou thème Dark dédié à une utilisation nocturne, facilite la lecture la nuit, repose vos yeux et surtout vous évite de vous transformer en phare. Cependant qu’en est-il réellement pour votre batterie ?

Nous avons choisi de comparer le mode « Jour » et « Nuit » de l’application Twitter pour cette battle d’efficience.

(Re)découvrez nos autres articles comparatifs sur Twitter & Twitter Lite ainsi qu’Instagram & Instagram Lite.

Mode « Nuit » pour l’application Twitter

Le passage en mode « Nuit » est très simple :

Ouvrez votre application Twitter

Cliquez sur la bulle de votre profil en haut à gauche

Cliquez sur l’icone de croissant de lune en bas à gauche de votre écran

Vous pouvez également activer ou désactiver le mode « Nuit » depuis les Paramètres :
– Allez dans « Paramètres et confidentialité » (Settings and privacy)
– Allez dans « Affichage et Son » (Display and sound)
– Cliquez sur mode « Nuit » (Night mode).

Et voici le résultat du mode « Nuit » versus le mode « Jour » :

Quel gain pour l’énergie ?

Sur 30 secondes, le mode « Jour » va consommer 3,92 mAh et le mode « Nuit » 2,98 mAh. Le mode « Nuit » est donc moins consommateur de -23%. Pourquoi ? La mesure a été effectuée sur un Samsung Galaxy S7 qui possède un écran AMOLED. Ces écrans sont beaucoup moins consommateurs sur des couleurs sombres, retrouvez notre article explicatif à ce propos sur notre blog.

Est-ce que cela fait une différence sur l’autonomie de mon téléphone ? Absolument ! Avec le mode « Jour » activé, 1 heure de réseau social (notamment Twitter) va décharger la batterie de 15% alors qu’en mode « Nuit », la décharge ne va être que de 11%.

C’est donc une victoire pour le mode « Nuit » !

Note : Les mesures ont été effectuées simplement avec l’outil GREENSPECTOR sur un Samsung Galaxy S7. Je vous invite à parcourir ce blog pour plus d’informations sur les outils et la méthodologie.

Palmarès 2018 M-Tourisme : Réservation d’hôtel

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L’étude que nous avons menée au sein de GREENSPECTOR reprend les applications de M-Tourisme Réservation d’hôtel parmi les plus utilisées en France afin de comparer leurs consommations en énergie et ressources selon des scénarios d’usage fréquents.

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Baromètre 2018 des applications M-Commerce mode

Reading Time: 3 minutes

L’étude que nous avons menée au sein de GREENSPECTOR reprend les applications de M-Commerce Mode parmi les plus utilisées en France afin de comparer leurs consommations en énergie et ressources selon des scénarios d’usage fréquents.

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L’application Instagram Lite est-elle vraiment plus légère ?

Reading Time: 4 minutes

En juin dernier, sans annonce préalable, Instagram a lancé une version allégée de son application sur les stores : Instagram Lite. Une version plus light qui s’inscrit dans la logique initiée par sa maison mère Facebook avec ses applications Facebook Lite (que nous avions évaluée à l’époque) et Messenger Lite.

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Quelle application pour suivre la Coupe du Monde 2018 sans vider la batterie de son smartphone ?

Reading Time: 2 minutes

Vous voulez suivre la Coupe du Monde FIFA 2018 ? Savoir minute par minute si vos pronostics sont exacts ? Et surtout, vous ne voulez pas tomber à court de batterie avant la fin du match !
Nous avons sélectionné pour vous 10 applications qui permettent de suivre en direct le score de matchs.

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Palmarès 2018 des applications de transports urbains

Reading Time: 3 minutes

L’étude que nous avons menée au sein de GREENSPECTOR reprend les applications des 10 plus grandes villes françaises afin de comparer leurs consommations en énergie et ressources selon des scénarios d’usage fréquents.

Présentation de l’étude

Les applications mobiles de transports urbains font partie des applications les plus téléchargées et les plus utilisées au quotidien. Toutes les grandes villes ont une application éditée par les société de transports urbains.

Ces sociétés ont compris que le développement des applications mobiles permettait d’offrir des services aux voyageurs (horaires, info-trafic, carte des transports, intermodalités), … mais aussi de réduire des coûts par la mise à disposition de service de vente et compostage de billet directement intégré dans l’application de nos téléphones.

Objectif : entretenir un rapport régulier via l’application et prendre sa part de smartphone où les places sont chères entre toutes les applications disponibles. L’enjeu est aussi de rester concurrentiel par rapport à d’autres acteurs privés qui ont développé des applications concurrentes.

Ces applications doivent donc proposer des services de qualité, un accès rapide au service quelques soient les contraintes réseau tout en préservant l’autonomie du smartphone.

Au delà, de ces considérations concurrentielles et du service « public » à rendre dans les meilleurs conditions, les sociétés doivent aussi être exemplaires et penser à l’impact écologique d’un service largement déployé et utilisé. Le poids excessif des données échangées (et leur fréquence) ou de l’application à télécharger (et à mettre à jour) occasionnent des surconsommations réseau et serveurs. Une consommation importante de l’application implique une accélération de l’usure de la batterie (On note une dégradation de 20 % au bout de 500 décharges complètes) et probablement un remplacement prématuré du smartphone. Ces impacts écologiques se traduisent bien sûr par des impacts économiques souvent dilués et chez l’utilisateur et peu pris en compte.

Pour découvrir l’intégralité de l’étude et ses résultats approfondis, téléchargez gratuitement la version complète :

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Télécharger la version complète de l’étude! {{< /button >}}

Méthodologie de l’étude

Nous avons sélectionné 10 applications parmi les 10 plus grandes villes de France :

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ApplicationVilleVersionTéléchargementsNote Playstore
Lignes d’AzurNice2.0.20.1125100 000+3.4
RATPParis4.4-rc35 000 000+3.4
RTMMarseille3.6.1100 000+3.9
STARRennes1.4.0100 000+3.5
TanNantes5.7.0100 000+3.2
TaMMontpellier1.4.250 000+3.3
TBMBordeaux2017030140803.271100 000+2.8
TCLLyon5.1.2500 000+3.6
TisséoToulouse2.0.3100 000+3.9
TranspoleLille20160822.240100 000+2.8

Les mesures des scénarios sont effectuées sur un Nexus 6 grâce à notre GREENSPECTOR FreeRunner Test. Il s’agit d’une application directement installée sur le smartphone et qui permet de réaliser des tests de consommation dans le cadre d’une navigation manuelle. Lors de son lancement, l’application de mesure se met en tâche de fond et la mesure se lance. Nous effectuons alors les actions des différents scénarios. Une fois que la mesure est terminée, l’application revient en avant plan. Les résultats de la mesure sont alors immédiatement disponibles. Pour déterminer l’éco-score des applications, une mesure supplémentaire est effectuée grâce à notre GREENSPECTOR Benchmark Runner. Il s’agit d’une fonctionnalité qui permet de lancer une série de tests automatisés. Ces tests comportent trois parties

Nombre de critères évalués

  • Eco score global : il indique le niveau d’écoconception de l’application. Il correspond à la moyenne des éco-scores network et client resources. C’est à dire le respect de pratiques «frugales» sur les échanges réseau avec les serveurs et les ressources globales consommées par l’application sur le mobile.

  • Impact sur l’autonomie du device : Il est calculé sur la base de la vitesse de décharge de la batterie durant le scénario. Il est mesuré grâce à des sondes d’énergie de l’appareil.

  • Risque de détection de l’application comme consommatrice par le système : Les constructeurs comme Samsung ou Huawei ou les éditeurs comme Android notifient maintenant les utilisateurs sur les applications consommatrices. De plus en plus de constructeurs intègrent des limites de consommation d’énergie dans le temps par les applications, c’est également le cas de Google Android. L’objectif pour ces constructeurs est de ne pas pénalisé le matériel et son autonomie par des applications trop consommatrices. Rappelons que l’autonomie est un critère clé de l’acte d’achat d’un smartphone.

  • Temps passé : Le temps passé sur les différentes applications, à scénario égal, n’est pas le même (temps de réponse plus ou moins longs, contenus différents etc.). Ici, le temps est un indicateur de la qualité du parcours utilisateur. Un parcours plus rapide pour les usages les plus fréquents provoquera également une consommation moindre et une meilleure qualité du parcours utilisateur.

Les différents scénarios

3 scénarios utilisateurs ont été réalisés :

  • Consultation des horaires des prochains passages d’une ligne de bus, de tram, ou de métro à un arrêt spécifique

  • Consultation d’un plan de lignes du centre-ville

  • Consultation des infos trafic

Résultats

Classement de l’impact des applications sur l’autonomie (mAh)

Pour découvrir l’intégralité de l’étude et ses résultats approfondis, téléchargez gratuitement la version complète :

Si votre application mobile de transports urbains n’apparaît pas dans ce benchmark, n’hésitez pas à nous contacter.

Comment les applications ont tué ma batterie ?

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L’obsolescence de nos appareils mobiles (PC, smartphones mais aussi objets connectés) est un phénomène maintenant connu, préoccupant et dont beaucoup de personnes font l’expérience. Mais analysons ensemble le « pourquoi » de cette obsolescence. Nous avons une réponse simple pour vous : la forte sollicitation de la batterie.

Les batteries de nos appareils mobiles sont principalement basées sur des technologies lithium-ion. La chimie de ses batteries amène à une certaine durée de vie. Cette durée de vie est difficile à prédire; les paramètres influant sur cette dernière étant nombreux : cycle de charge/recharge, température, sollicitation… Les constructeurs annoncent 1000 cycles avant la fin de vie de la batterie. A 500 cycles, la capacité de la batterie a déjà diminué de 20%. Compte-tenu des rechargements journaliers de nos smartphones, on peut estimer à environ 3 ans la durée de vie de la batterie. Or il est possible de ressentir une perte de capacité plus importante avant cette durée, et avoir envie de changer la batterie, voire même le smartphone avant. D’où une forte cause d’obsolescence.

Ce phénomène ne serait pas aussi grave s’il n’avait qu’un impact économique. Il est cependant non-négligeable du point de vue écologique. Les smartphones et principalement les batteries ont un fort impact environnemental, surtout dû à leur fabrication. 85% de leur impact en équivalent C02 provient en effet de la phase de fabrication

Et l’usage du téléphone dans tout cela ?

Les cycles de recharge et de décharge du téléphone sont dépendants de l’usage que vous faites de votre téléphone. Pas uniquement du nombre et de la durée de vos appels: les smartphones étant devenus nos auxiliaires de vie, toutes les applications et services qui vont tourner sur votre téléphone vont avoir une part de consommation.


Une des solutions est de modifier les usages et comportements :

  • Écouter de la musique audio et pas via les applications vidéos telles que Youtube
  • Pré-charger vos itinéraires Google Map en mobilité
  • Couper certaines interfaces réseaux quand vous n’en avez pas le besoin
  • Passer en mode avion la nuit
  • Couper les notifications des réseaux sociaux (en plus c’est bon pour une cure de detox numérique)

Et les applications ?

Vous l’aurez compris : la consommation d’énergie est partout. Et toutes les applications n’ont pas la même consommation pour le même usage. Si l’application utilise beaucoup de ressources : CPU, GPU, cellule radio… alors l’énergie consommée augmentera aussi. Cela impactera directement la batterie qui se déchargera plus vite, les cycles de recharge/décharge seront par conséquent plus fréquents.

Il est donc nécessaire de choisir la bonne application. Comment ? Il n’existe malheureusement pas de label ou de mesure. Les constructeurs comme Huawei, Samsung ou bien les systèmes d’exploitation comme Android notifient maintenant les applications consommatrices qui drainent la batterie de votre téléphone. Vous pouvez donc agir en sélectionnant une application moins consommatrice.

En attendant, vous pouvez identifier les applications consommatrices en vous rendant dans les paramètres de votre téléphone. Sur la plupart des appareils mobiles, se trouve un onglet Batterie ou Options d’alimentation (disponible depuis les paramètres). Ce dernier une fois ouvert, vous donne accès à l’utilisation de la batterie sous le nom Economie d’énergie ou Consommation des applications suivant les modèles. Vous y trouverez les applications les plus consommatrices.

Effet mémoire dû aux applications ?

L’effet mémoire est le phénomène qui est déclenché quand la batterie est trop déchargée : vous perdez de la capacité batterie. Ce phénomène n’existe pas tel quel pour les nouvelles batteries. En effet, il apparaissait plutôt pour les technologies d’ancienne génération (Ni-MH par exemple). Par contre vous avez peut-être déjà observé un phénomène : la batterie de votre smartphone n’est pas vide mais est à un niveau bas (entre 10 et 20%), vous lancez une action sur le téléphone (généralement une action ou une application assez lourde comme par exemple un système de cartographie avec GPS) et le smartphone indique rapidement que le niveau est très bas et il s’éteint même automatiquement. Vous attendez quelques secondes et rallumez votre téléphone. Le niveau de batterie n’est plus à 0 mais à un niveau plus élevé.

Ceci est dû à un phénomène de déséquilibrage des cellules du lithium-ion. Si l’appareil effectue un gros appel de tension (car il a besoin de beaucoup de ressources) il va avoir un déséquilibrage. Si la batterie n’a plus beaucoup de capacité, cela va rendre certaines cellules inutilisables, la capacité totale de la batterie va donc diminuer.

Il est essentiel que l’application non seulement ne consomme pas beaucoup d’énergie dans le temps (ce qui va créer une décharge classique) mais ne demande pas non plus trop d’énergie à un instant T. Et c’est malheureusement le cas de certaines applications : consommation GPS avec envoi de données en parallèle, traitements lourds en même temps que la réception de données des serveurs…

Mon app fait chauffer le téléphone

Effet indirect des applications sur la durée de vie des batteries : si l’application consomme beaucoup de ressources, certains composants comme le CPU ou le GPU vont chauffer. Compte tenu de la taille réduite des smartphones, la batterie va aussi chauffer. Et comme le comportement chimique de la batterie se dégrade avec l’augmentation de la température, la durée de vie va également diminuer.

Conclusion ?

Plusieurs événements ont dernièrement fait parler des batteries : vous vous rappelez sûrement des cas d’explosions des batteries Galaxy Note 7, ou encore du ralentissement des iPhones par Apple… La miniaturisation des appareils couplée à l’augmentation de l’usage des services numériques amène à solliciter de plus en plus certains composants. La batterie fait partie de ces composants. Au-delà d’un désagrément d’usage (nécessité de recharger le téléphone régulièrement), l’impact environnemental du remplacement des batteries est fort. D’autant plus que certains constructeurs ne permettent pas leur remplacement, ce qui augmente le coût environnemental en remplaçant le smartphone.

Améliorer les usages et les comportements est une piste mais traiter le problème à la source est la solution que les utilisateurs de Greenspector ont choisi : Diminuer la consommation d’énergie des applications pour améliorer l’expérience utilisateur tout en limitant l’impact environnemental due à l’obsolescence.

Android 6 améliore-t-il l’autonomie des smartphones?

Reading Time: 4 minutes

À l’heure où l’on parle beaucoup d’Android 8 Oreo, la plupart des utilisateurs de smartphones utilisent encore des versions antérieures. Parmi ceux-ci, des utilisateurs d’Android 5 qui se demandent peut-être s’il est utile de passer à Android 6. En effet, il paraît qu’Android 6 réduit la consommation de batterie. Mais qu’en est-il vraiment ? C’est ce que j’ai voulu vérifier.

N’installez une mise à jour que si vous en avez vraiment besoin

Aujourd’hui nous sommes accros à nos smartphones et je ne fais pas exception. J’utilise mon Fairphone2 depuis maintenant plus d’un an et je dois dire que j’en suis plutôt satisfait. Mis à part les quelques crashes occasionnels (mais pas plus ou moins nombreux que ceux de mon smartphone précédent), il est devenu mon fidèle compagnon du quotidien.

Quand je l’ai eu, il fonctionnait avec Android 5.1 (Lollipop). L’équipe Fairphone propose des mises à jour très régulières, et quelques mois plus tard la version 6 (Marshmallow) était disponible en téléchargement.
Mais bon… je travaille dans l’informatique depuis quelques années déjà, et je l’utilise depuis encore plus longtemps (la preuve : mon premier ordinateur disait « Ready. » sur fond bleu). Et avec le temps j’ai développé une habitude assez saine : ne jamais installer une mise à jour avant de vérifier que j’en ai vraiment besoin.

Qu’en est-il de l’affirmation sur la consommation de batterie ?

Une partie de cette habitude provient de l’approche de bon sens « if it ain’t broke, don’t fix it » (comprendre : « si ce n’est pas cassé, ne le répare pas »). Ok, cette mise à jour apporte des fonctionnalités sympas et peut être même que j’aurai besoin de certaines d’entre elles. Mais à quel prix ? Est-ce que la mise à jour augmentera l’empreinte du logiciel (mémoire ? espace disque ? besoin en CPU ? qu’en sera-t-il de la consommation de batterie ?…).

J’avais déjà jeté un œil aux nouveautés incluses dans Android 6 et m’étais dit qu’aucune n’était assez intéressante pour que je saute le pas de la mise à jour. Mais une affirmation m’a intrigué : Android 6 est supposé diminuer la consommation de batterie de l’OS et donc permettre une meilleure autonomie.
Avant de faire la mise à jour, j’ai décidé de vérifier la véracité de cette affirmation.

Regardons cela de plus près

C’est là où le fait de travailler pour une entreprise spécialisée en mesure de consommation de batterie sur appareils mobiles est plutôt pratique. Les gars du bureau d’à côté ont spontanément accepté de développer une sonde d’énergie pour le Fairphone2, après que je les ai menacés de rejoindre la chorale de l’entreprise. Ils m’ont même laissé jouer avec une version brute mais très simple d’une application de monitoring de batterie. (Avant qu’on me pose la question : non, cette appli n’est pas disponible à la vente, c’est seulement un truc de lab en interne. Pour le moment.)

Pendant quelques jours j’ai pu analyser la consommation de batterie de mon Fairphone2 lorsque je passais des appels, quand j’utilisais mes applis du quotidien, mais aussi certaines applis juste pour l’expérimentation: K9-Mail, Twitter, Météo France… plus quelques parties de Hearthstone (“ work hard, play hard ”, qu’ils disaient) et enfin j’ai écouté la radio via l’antenne et l’appli FM, et aussi via un appli radio internet choisie au hasard sur le store.

J’ai commencé par les mesures sur Android 5.1. Puis ai mis à jour l’OS, passant donc sur Android 6, et j’ai conduit une seconde série de mesures. Attention, il est important de noter que les applications n’ont pas été mises à jour, seulement l’OS.

Ces mesures m’ont conduit à des résultats intéressants. J’ai donc pu vérifier si Marshmallow abaissait réellement la consommation de batterie ou non ; j’ai aussi pu obtenir des informations sur le comportement individuel des applications.

Classement de mes applis du quotidien

La première série de mesures faites sous Android 5.1 a conduit aux résultats ci-dessous.

Toutes les valeurs sont données en µAh/s, ce sont des « microAmpère heure par seconde ». Le Fairphone2 ayant une capacité de batterie de 2 400 mAh, cela signifie qu’une appli avec un taux de décharge de 300 µah/s videra la batterie en un peu plus de deux heures environ.

• La vitesse de décharge pour mon cas d’usage varie entre 146 et 305 µah/s
• Quelques valeurs à noter :

  • Hearthstone : 305
  • Twitter : 247
  • Appel téléphonique : 191
  • Radio (FM intégrée): 160
  • Idle (ne rien faire mais sans être en veille, l’écran est allumé): environ 150

La liste complète de cas de tests est comme ci-dessous, sur le graphique :

Résultats anecdotiques : Twitter et la radio FM

En regardant ces valeurs, on trouve quelques informations inattendues :
• Twitter en mode Nuit ne consomme pas moins d’énergie que Twitter avec l’arrière-plan blanc des paramètres par défaut. OK, c’est cohérent avec la technologie de l’écran du Fairphone2plus d’informations ici.
• Ecouter la radio via la FM intégrée consomme 20% moins de batterie que l’appli Radio internet choisie au hasard. Evidemment on n’a accès qu’aux stations FM locales, mais selon votre besoin, il peut donc être plus intéressant de passer par la FM intégrée.

Est-ce qu’Android 6 améliore l’autonomie de mon téléphone ?

Eh bien, il est temps de répondre à la question. Mettons à jour le téléphone et lançons les mesures à nouveau. Voici ce que nous obtenons cette fois :

• La vitesse de décharge moyenne varie entre 102 et 313 µah/s
• Quelques valeurs à noter :

  • Hearthstone : 313
  • Twitter : 208
  • Appel téléphonique : 163
  • Radio (FM intégrée) : 143
  • Idle : entre 102 et 134 suivant la connectivité

En jetant un œil aux autres métriques, il semble que le processeur soit mieux maîtrisé. On se retrouve avec 9 % moins de CPU utilisé par le système quand le téléphone est en idle. Les applis requérant le plus de CPU présentent aussi de meilleures performances. J’obtiens un score de test à 1 058 sur 3DMark Slingshot avec Android 6 (contre 912 avec Android 5.1), mais cela se paie par une augmentation de la consommation énergétique : +10 % de taux de décharge pour 3DMark.

Conclusion

Dans la plupart des cas, Android 6 amène un gain en énergie important : entre 5% et 15% par rapport à Android 5.1. Cependant, attention avec les applications qui demandent beaucoup de CPU : les performances seront améliorées, mais au détriment de la consommation de batterie.
Pour conclure, vais-je garder la version Marshmallow sur mon mobile ? Oui.

Pourquoi se préoccuper de la consommation de batterie d’une application ?

Reading Time: 5 minutes

L’autonomie des smartphones stagne depuis plusieurs années. Les fabricants proposent des batteries de plus grande capacité, les utilisateurs indiquent que l’autonomie est un de leurs tout premiers critères d’achat, et pourtant l’autonomie moyenne des appareils n’augmente pas. Pourquoi ? Parce que le matériel lui-même est plus puissant donc plus gourmand ; mais aussi parce que les applications consomment toujours plus de ressources.

Alors, pour améliorer la perception que les utilisateurs ont de leur appareil, les fabricants pointent du doigt les applications les plus gourmandes, afin d’inciter les développeurs à plus de vertu. Google suit le même raisonnement sur le Play Store en favorisant le référencement des applications les plus légères.

Alors oui, même une application « grand public » utilisée de temps en temps doit être optimisée pour consommer le moins de batterie possible. En évitant que votre application apparaisse comme consommatrice d’énergie, vous améliorerez son référencement, sa rétention et in fine l’expérience utilisateurs. Autant de points vitaux pour son succès.

L’autonomie, critère de choix du matériel

Tout utilisateur de smartphone a déjà été en situation critique à cause d’un niveau de batterie très faible : plus moyen d’être contacté, impossibilité de trouver une adresse avant un rendez-vous, pas de billet de train ou d’avion à montrer au contrôle… Le besoin presque vital de maintenir sa batterie chargée est devenu une réelle préoccupation pour la moitié de l’humanité.

Il n’est pas étonnant donc que l’’autonomie soit un des premiers critères de choix des acheteurs. Les constructeurs travaillent continuellement sur l’amélioration de l’efficacité des batteries et du matériel. Et la presse technologique suit attentivement ce sujet.
En attendant une hypothétique nouvelle technologie idéale, des solutions apparaissent régulièrement. L’offre de « solutions » applicatives permettant de d’optimiser sa consommation de batterie est foisonnante sur les stores, cependant sans fort impact sur l’amélioration de l’autonomie. Alors les utilisateurs se rabattent sur des palliatifs : extensions de batterie (« power bank ») USB, mini-panneaux solaires… autant d’accessoires à ajouter au budget de l’utilisateur et qui encombrent ses sacs.

Malgré cela, l’anxiété liée à la batterie vide continue d’augmenter

Que font les constructeurs ?

Cette problématique est évidemment bien connue des constructeurs. En effet, l’amélioration de l’autonomie est un challenge qui s’opère à l’échelle de chaque composant : les batteries bien sûr mais aussi la taille et la technologie de l’écran, le choix des composants électroniques, leur intégration globale, mais aussi les couches logicielles. En effet, les constructeurs intègrent des OS (comme Android), développent des drivers pour les composants électroniques mais aussi développent des applications pour les utilisateurs, en les créant ou en adaptant des applications AOSP Android.

Mais pourquoi travailler sur les applications ?

Simplement parce que la plate-forme matérielle n’est pas la seule cause de la décharge de batterie. Les couches logicielles ne sont pas innocentes dans ce problème, loin de là. Et en y réfléchissant un peu, c’est normal ! Voici par exemple une courbe simplifiée de consommation d’énergie lors du chargement d’une application:

On voit la surconsommation causée par le lancement de l’application.

Vous vous en doutez, toutes les applications ne vont pas avoir le même impact sur l’autonomie globale du téléphone. Voici par exemple une comparaison de la consommation du lancement d’applications de e-commerce, qui varie environ du simple au double :

L’usage de fonctions comme le GPS, le Bluetooth ou la vidéo (ou demain les fonctionnalités d’AR ou de VR) ont un impact qui n’est pas que l’unique raison de ces inégalités. En effet, en fonction de sa conception, de son usage, des services externes, des capteurs qu’elle va solliciter… une application va consommer plus ou moins.

Malheureusement (ou heureusement), les applications ont bien un impact fort sur l’autonomie de nos smartphones.

L’impact des applications, un critère primordial

Les constructeurs sont conscients de cet impact des applications. Ils travaillent à l’optimisation de leurs propres applications, mais ils n’ont aucune prise sur les applications qui sont installées après la sortie de l’usine… Cela commence par les opérateurs téléphoniques ou les intégrateurs, qui ajoutent leurs propres applications. Puis les utilisateurs installent… ce qu’ils veulent.

Toutes ces applications vont avoir un impact plus ou moins fort sur l’autonomie. Et au final, même si le constructeur n’est pas directement responsable, l’utilisateur associera la faible autonomie de son appareil avec la marque et le modèle du téléphone : « 71% des utilisateurs considèrent que la qualité d’une application peut influencer sur l’image de la marque » (Source : baromètre des usages mobiles ,Juin 2017, EBG)

Il est donc de l’intérêt des constructeurs d’encourager les éditeurs d’applications à maîtriser la consommation de batterie de leurs apps. De même, il est de l’intérêt de Google de promouvoir des applications vertueuses sur le Play Store, afin de donner une image positive de l’écosystème Android face à celui d’Apple… et réciproquement.

Que font les constructeurs ? Ils vous dénoncent aux utilisateurs.

Les constructeurs ont intérêt à sensibiliser les utilisateurs sur ce complexe problème de l’autonomie et surtout à reporter la faute sur les concepteurs d’applications.

Citons par exemple Huawei, qui désormais adresse des alertes explicites à ses utilisateurs en cas de surconsommation détectée :

Cette même volonté de promouvoir les applications économes se retrouve intégrée dans les écosystèmes de Google et Apple. Depuis longtemps, les plates-formes n’hésitent pas à pointer du doigt les applications consommatrices. Le système liste pour cela la part de consommation de chaque application:

La dernière version d’Android 8.1 Oreo renforce cette fonctionnalité en ajoutant une notification des applications consommatrices.

Mais cette logique ne se limite pas au téléphone de l’utilisateur, on la retrouve aussi sur les stores. Ainsi, Google prend en compte l’énergie consommée dans ses critères de référencement ASO des applications.
Vous saviez probablement déjà que l’efficience était indispensable pour un bon référencement web, Google nous confirme ici qu’elle l’est également pour les applications (ASO). C’est un critère à ne pas négliger puisque 80% des utilisateurs utilisent le store comme point d’entrée de leur recherche d’applications (Source baromètre des usages mobiles, Juin 2017,EBG).

Un exemple ? Google explique l’expérience de Busun qui est passé d’une notre de 4.1 à 4.5 en améliorant sa performance.

Que fait l’utilisateur ?

Supposons que l’utilisateur a trouvé votre application sur le store, qu’il a été convaincu de l’installer, il reste maintenant à le conserver.
Et là… Soit votre appli fais partie de la douzaine d’applications « critiques », incontournables et sans équivalent réel (Google Maps, Facebook…) : dans ce cas l’utilisateur acceptera la consommation de batterie comme un mal nécessaire, il râlera dans son coin mais conservera votre application.

Soit votre application fait partie du million d’autres applications, considérées comme non essentielles ou disposant de nombreuses alternatives (banque en ligne, voyagiste, informations…) : dans ce cas l’utilisateur aura tôt fait de désinstaller votre appli pour passer à la concurrence… Non sans avoir laissé au préalable un commentaire désagréable sur le store.

Conclusion

Les propriétaires d’applications grand public pensent parfois que l’impact de leur appli sur l’autonomie de l’appareil n’est pas un problème. Après tout, elle n’est utilisée que de temps en temps, ce n’est pas elle qui va vider la batterie, n’est-ce-pas ? Nous avons vu qu’il n’en est rien. Même une application grand public peut souffrir fortement d’un défaut de comportement en la matière. Les utilisateurs s’en rendront compte : référencement dégradé, rétention faible, avis négatifs… Le succès d’une application passe – aussi – par une bonne maîtrise de son efficience.