Leroy Merlin vs ManoMano

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Nous comparons deux applications d’e-commerce françaises spécialisées dans la vente de biens pour réaliser des travaux, du jardinage, du bricolage ou de la décoration : Leroy Merlin et ManoMano. Découvrons ensemble quelle application est la moins impactante en impact carbone et la moins consommatrice pour votre smartphone.

À propos de Leroy Merlin : L’application de l’enseigne française permet d’accéder à son catalogue ainsi qu’à de nombreuses vidéos explicatives, conseils et avis d’autres clients. Il est également possible de repérer l’emplacement des produits dans un magasin.

À propos de ManoMano : Créee en 2013, l’enseigne concurrente a commencé son activité en France avant d’étendre son activité dans d’autres pays européens. Même principe que l’application Leroy Merlin, l’app propose d’accéder au catalogue.

Le combat

Toutes les lumières sont désormais sur les combattants et le match peut commencer.

La première partie de l’affrontement consiste naturellement à observer la phase de lancement de l’application. De ce côté c’est l’application ManoMano (0,187 g eqCO2) qui remporte le premier round de peu en impactant 29% moins que l’application Leroy Merlin (0,263 g eqCO2).

Lors du deuxième round qui correspond au scénario d’utilisation : la recherche d’un produit jusqu’à la consultation du panier, ManoMano prend la tête (0,922 g eqCO2) et mène face à Leroy Merlin (1,072 g eqCO2) avec un impact inférieur de 14%.

Pour mettre un terme à cette confrontation, nous avons mis en place deux rounds décisifs d’observation des phases de repos de chaque adversaire. L’application ManoMano gagne des points en affichant un impact carbone inférieur de 66% pour les phases d’inactivité en premier-plan et en arrière-plan, visiblement, après la fin du chantier, l’appli Leroy Merlin bricole encore.

La cloche retentit, fin du match pour nos compétiteurs français !

Le vainqueur

Sans grande surprise, c’est l’application ManoMano qui remporte ce match.

Si on additionne les Impacts Carbone de l’ensemble des scénarios mesurés, l’application ManoMano mène avec un impact carbone inférieur de 27% par rapport à l’application Leroy Merlin.

Plusieurs éléments de réponse peuvent expliquer les écarts d’impact et de consommation énergie et données : Leroy Merlin présente un chargement plus long de l’application avec une image tandis que ManoMano affiche un fond uni avec son logo. De plus, Leroy Merlin, lors de l’étape de consultation du panier, affiche un écran de chargement supplémentaire, avec une animation.

Pour ceux qui aiment les chiffres

ApplicationsVersionTéléchargementsNote PlaystorePoids de l’application
Leroy Merlin7.2.51 000 000+3,880MB
ManoMano1.9.150 000+4,586MB

Pour chacune de ces applications, mesurées sur un smartphone S7 (Android 8), les mesures ont été réalisées au travers de notre GREENSPECTOR Benchmark Runner, permettant la réalisation de tests automatisés.

Détail des scénarios :
– Chargement de l’application
– Inactivité application en premier-plan
– Inactivité application en arrière-plan
– Scénario utilisateur : recherche d’un produit, affichage du produit, clic sur ajout au panier, consultation du panier

Chaque mesure est la moyenne de 5 mesures homogènes (avec un écart-type faible). Les consommations mesurées sur le smartphone donné selon un réseau de type wifi peuvent être différentes sur un PC portable avec un réseau filaire par exemple. Pour chacune des itérations, le cache est préalablement vidé.

Pour évaluer les impacts des infrastructures (datacenter, réseau) dans les calculs de projection carbone, nous nous sommes appuyés sur la méthodologie Greenspector basée sur des données réelles mesurées du volume de données échangées. Cette méthodologie d’évaluation tient compte de la consommation de ressources et d’énergie en usage pour les équipements sollicités. Comme c’est une approche très macroscopique, elle est soumise à une incertitude et pourrait être affinée pour s’adapter à un contexte, à un outil donné. Pour la projection Carbone, nous avons pris l’hypothèse d’une projection 50% via un réseau Wi-Fi et 50% via un réseau mobile.

Pour évaluer les impacts du mobile dans les calculs de projections carbone, nous mesurons sur device réel la consommation d’énergie du scénario utilisateur et afin d’intégrer la quote-part d’impact matériel, nous nous appuyons sur le taux d’usure théorique généré par le scénario utilisateur sur la batterie, première pièce d’usure d’un smartphone. 500 cycles de charges et de décharges complètes occasionnent donc dans notre modèle un changement de smartphone. Cette méthodologie et mode de calcul ont été validés par le cabinet de conseil spécialiste de l’éco-conception Evea.