Lydia vs Pumpkin

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Pour cette première battle de l’année 2021, nous comparons deux applications de paiement entre proches : Lydia et Pumpkin. L’avantage de ces applications ? Le paiement et remboursement immédiat entre amis en seulement quelques clics par le biais d’un numéro de téléphone. Plus besoin de passer par les étapes fastidieuses traditionnelles de la collecte d’un IBAN, son ajout à une liste de bénéficiaires et l’action d’un ordre de virement (qui sera reçu parfois sous 48h). Découvrons ensemble quelle application est la moins impactante en impact carbone et la moins consommatrice pour votre smartphone.

À propos de Lydia : Créée en 2011, cette fintech française est spécialisée dans le paiement mobile et permet à ses utilisateurs de payer et gérer leur argent depuis l’application.

À propos de Pumpkin : Créée en 2014 également par des Français, l’application propose également le remboursement entre proches et récemment permet à ses utilisateurs de profiter de cashback.

Le combat

Toutes les lumières sont désormais sur les combattants et le match peut commencer.

La première partie de l’affrontement consiste naturellement à observer la phase de lancement de l’application. De ce côté c’est l’application Lydia (0,104 g eqCO2) qui remporte le premier round de peu en impactant 2% moins que l’application Pumpkin (0,106 g eqCO2).

Lors du deuxième round qui correspond au scénario d’utilisation : la collecte d’un paiement, Lydia prend la tête (0,181 g eqCO2) et mène face à Pumpkin (0,314 g eqCO2) avec un impact inférieur de 42%.

Pour mettre un terme à cette confrontation, nous avons mis en place deux rounds décisifs d’observation des phases de repos de chaque adversaire. Si l’application Pumpkin gagne des points en affichant un impact carbone inférieur de 8% pour la phase d’inactivité en premier-plan par rapport à Lydia, elle est la plus impactante côté phase d’inactivité en arrière-plan avec 4% de plus.

La cloche retentit, fin du match pour nos compétiteurs français !

Le vainqueur

C’est l’application Lydia qui remporte ce match.

Si on additionne les Impacts Carbone de l’ensemble des scénarios mesurés, l’application Lydia mène avec un impact carbone inférieur de 26% par rapport à l’application Pumpkin.

Plusieurs éléments de réponse peuvent expliquer les écarts d’impact et de consommation énergie et données : Pumpkin présente plusieurs écrans supplémentaires par rapport à Lydia :

  • Écran de sécurité au lancement (code pin)
  • Pop-up de synchronisation du répertoire de contacts pendant le scénario de collecte de paiement
  • Animation lors de la confirmation de validation de la transaction
  • Fil d’actualité de news sur la page d’accueil

Pour ceux qui aiment les chiffres

ApplicationsVersionTéléchargementsNote PlaystorePoids de l’application
Lydia10.101 000 000+3,8112MB
Pumpkin5.19.0500 000+4,5119MB

Pour chacune de ces applications, mesurées sur un smartphone S7 (Android 8), les mesures ont été réalisées au travers de notre GREENSPECTOR Benchmark Runner, permettant la réalisation de tests automatisés.

Détail des scénarios :
– Chargement de l’application
– Inactivité application en premier-plan
– Inactivité application en arrière-plan
– Scénario utilisateur : collecte d’un paiement (30 secondes)

Chaque mesure est la moyenne de 5 mesures homogènes (avec un écart-type faible). Les consommations mesurées sur le smartphone donné selon un réseau de type wifi peuvent être différentes sur un PC portable avec un réseau filaire par exemple. Pour chacune des itérations, le cache est préalablement vidé.

Pour évaluer les impacts des infrastructures (datacenter, réseau) dans les calculs de projection carbone, nous nous sommes appuyés sur la méthodologie Greenspector basée sur des données réelles mesurées du volume de données échangées. Cette méthodologie d’évaluation tient compte de la consommation de ressources et d’énergie en usage pour les équipements sollicités. Comme c’est une approche très macroscopique, elle est soumise à une incertitude et pourrait être affinée pour s’adapter à un contexte, à un outil donné. Pour la projection Carbone, nous avons pris l’hypothèse d’une projection 50% via un réseau Wi-Fi et 50% via un réseau mobile.

Pour évaluer les impacts du mobile dans les calculs de projections carbone, nous mesurons sur device réel la consommation d’énergie du scénario utilisateur et afin d’intégrer la quote-part d’impact matériel, nous nous appuyons sur le taux d’usure théorique généré par le scénario utilisateur sur la batterie, première pièce d’usure d’un smartphone. 500 cycles de charges et de décharges complètes occasionnent donc dans notre modèle un changement de smartphone. Cette méthodologie et mode de calcul ont été validés par le cabinet de conseil spécialiste de l’éco-conception Evea.

MétriquesLancementScénario : Collecter un paiementIdle ForegroundIdle Background
Lydia : consommation d’énergie (mAh)1,973,571,050,89
Lydia : données échangées (Mo)0,590,7000,01
Lydia : Impact Carbone (g eqCO2)0,1040,1810,050,043
Pumpkin : consommation d’énergie2,165,780,950,94
Pumpkin : données échangées (Mo)0,232,250,0240,02
Pumpkin : Impact Carbone (g eqCO2)0,1060,3140,040,045