Faut-il limiter les données qui transitent sur internet pour réduire l’impact du numérique ?

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TL;DR

Le débat fait rage actuellement sur l’intérêt ou non de limiter la consommation de données des utilisateurs web. Et derrière cette question, celle de la nécessité de passer ou non à la 5G, celle-ci amenant à des débits plus importants. 

Les défenseurs d’une limitation argumentent que cela réduirait la consommation d’énergie et l’impact du numérique, les défenseurs pour la poursuite des évolutions technologiques (et généralement aussi de la non limitation de la bande passante) argumentent que l’amélioration constante des technologies compenserait les effets négatifs du numérique. 

Comme dans tout débat, les deux parties ont des arguments valides. Tentons d’analyser en quoi la réponse n’est pas si simple ! 

Disclaimer : En tant que professionnel de l’IT et de la sobriété numérique, notre objectif est de fournir des données claires et factuelles sur l’impact du numérique et son évolution. Le numérique sert à aider la société sur d’autres domaines mais ce n’est pas une raison pour ne pas optimiser et réduire l’impact du numérique. Plusieurs études montrent qu’il est nécessaire d’agir, sans quoi la tendance pourrait être encore plus néfaste. 

Empreinte carbone de l’électricité des technologies de communication 2010 - 2030

La question n’est pas de savoir si telle ou telle projection est bonne mais comment agir pour être dans le meilleur des cas. 


1. Amélioration des datacenters

Il est prouvé que l’efficacité globale des infrastructures s’est améliorée ces dernières années.

L’étude IEA a été reprise de nombreuses fois sur les réseaux en argumentant que la consommation d’énergie des centre de données est faible et s’est améliorée énormément ce qui a permis d’absorber l’augmentation du trafic. 

Tendances mondiales du trafic Internet, des charges de travail des centres de données et de la consommation d'énergie des centres de données, 2010-2019

Il y a en effet eu énormément d’amélioration de l’efficacité par différentes actions : consolidation et virtualisation, amélioration des flux d’air… Les coûts énergétiques étant fixes, la consommation d’énergie et aussi l’impact de ces infrastructures n’ont pas augmenté. 

Une nouvelle étude confirme cette tendance à l’amélioration mais montre aussi l’augmentation importante en termes de consommation d’énergie qui s’est produit avant 2010 (la fenêtre utilisée par l’IEA) : augmentation de 4% entre 2010 et 2014 mais après une augmentation de 24% les 5 années précédentes et 90% entre 2000 et 2005. 

On peut voir aussi cela sur le cas des US

Consommation d'électricité par composante d'utilisation finale, 2000 à 2006

On peut cependant moduler ce constat car on partait de loin : plus de serveur physique, aucune gestion des flux… Le plus gros des gains a donc été fait ces dernières années. L’amélioration de la capacité ne va pas aller au même rythme et il va certainement y avoir une augmentation nécessaire de la capacité des Datas center. Un exemple, la stagnation du PUE

Les gains d'efficacité énergétique des datacenters se sont stabilisés

Les opérateurs le prennent même en compte via une diminution du rythme d’optimisation plus faible.

evolutions et previsions des consommations d'électricite des data centers orange Gwh

Les projections des études scientifiques montrent des explosions de la consommation des Data center. Même si elles se basent sur des projections qui peuvent être discutées, l’augmentation est bien présente : 

Consommation d'énergie des centres de données dans le monde en milliards de kWh par an

Au final, on peut effectivement dire qu’il y a eu beaucoup d’améliorations mais on a tout à fait le droit de se poser des questions sur certains éléments : 

  • À quel coût CO2 s’est faite cette amélioration ? En effet, la construction de nouveaux Data center et le remplacement des anciens par de nouveaux serveurs plus efficients a eu un coût en termes de fabrication. Les études n’en parlent pas 
  • Il n’y a aucune métrique sur l’efficience des traitements. Quelle est l’évolution de coût côté Data center de l’affichage d’une page web, d’un traitement… ?
  • Ces courbes sont à mettre en face de la consommation de bout en bout (jusqu’à l’utilisateur). C’est ce que nous allons tenter de faire en partie dans la suite de l’article. 

2. Amélioration des réseaux

Il en va de même pour les infrastructures réseaux. Le ratio kWh/Go a largement diminué. Exemple du cas sur le réseau en Finlande.

Réseau Finlande

Il existe des critiques cependant sur ce mode de présentation de l’efficience (les Wh/Go) car la consommation de ces infrastructures est fixe. Consommer plus de données sur le réseau serait gratuit. C’est faux car, pour piloter l’efficience, cette métrique est utile en permettant d’affecter cette consommation à un usage. Et effectivement, plus on va consommer, plus cette métrique va diminuer. Deux conclusions s’imposent sur la base de cette analyse : 

1/ Oui l’efficience du réseau s’améliore 

2/ Oui, plus on utilise le réseau, plus on « rentabilise » la consommation fixe et les impacts environnementaux du matériel. 

Cependant cela pose le problème de la capacité du réseau. Lorsque le réseau est saturé, il est nécessaire d’ajouter des infrastructures. C’est ce qui se passe actuellement sur le réseau 4G. A certaines heures et dans certains lieux, les utilisateurs sont redirigés vers les réseaux 3G. La solution choisie est donc de passer à une autre génération de réseau qui va permettre d’absorber cette charge. 

Donc au final si l’efficience du réseau est vraie, elle ne doit pas être la seule métrique pour analyser le problème. Il est nécessaire de prendre aussi le paramètre de la capacité du réseau (mais aussi de la capacité de chaque réseau unitaire). Car sans cela le bénéfice de l’amélioration de l’efficacité des réseaux est annulé par l’impact du renouvellement trop fréquent de l’infrastructure du réseau. 


« Comme nous recherchons un ordre de grandeur en économie d’énergie, nous supposons que la diminution de 30% du volume de trafic dans le cœur de réseau induit une diminution du même ratio dans le dimensionnement du réseau et par conséquent une diminution de 30% de la consommation d’énergie dans le cœur du réseau IP. » 


Vous pouvez trouver ce raisonnement entre autres dans le projet de recherche Européen CONVINcE sur lequel Greenspector a travaillé avec des acteurs de l’infra et de la vidéo.   

« As we are looking for an order of magnitude in energysaving, we suppose thatdecreasing by 30% the traffic volume in the core network induces a decrease of same ratio in network dimensioning and consequently a decrease of 30% in energyconsumption in the core IP network. » 

Quant à l’impact environnemental du réseau, de la même manière que pour l’étude IEA, une courbe d’une étude ARCEP a été utilisée de nombreuses fois : 

ARCEP Emissions GES des opérateurs francais

C’est positif mais encore une fois, il manque certaines données pour bien analyser cette tendance et surtout elle ne prend pas en compte la tendance où une partie de l’impact environnemental est passée chez l’utilisateur avec l’usage des box internet. 

Car, comme on le verra plus loin, on observe un déplacement des traitements informatiques vers les utilisateurs. 


3. Amélioration des terminaux

De la même manière, les terminaux (PC, Smartphone, TV…) améliorent leur efficacité énergétique. La loi de Koomey le démontre.

Koomeys low graph made by Koomey

Cependant il y a un ralentissement notable (voir paragraphe suivant). Nous l’avons-nous-même constaté sur les smartphones sur la moyenne des sites que nous avons mesurés (6000 mesures depuis 2017). D’une part par ce ralentissement de l’efficience énergétique des processeurs mais aussi par une certaine lourdeur des logiciels. Un exemple dans l’évolution des benchs de processeur (qu’on peut aussi voir sur de nombreux autres types de bench).


4. Limitation de l’amélioration de l’efficience

« En 2016, la société Intel mentionne un ralentissement du rythme de miniaturisation des processeurs et, en conséquence, un écart à la loi de Moore »

L’amélioration de l’efficience qui est formulée par Koomey a une limite. Elle est liée en partie au ralentissement de la loi de Moore. 

« En 2016, la société Intel mentionne un ralentissement du rythme de miniaturisation des processeurs et, en conséquence, un écart à la loi de Moore » écrit le chercheur Jean-Gabriel Ganascia 

Cette limitation est aussi formulée par la loi de Laudauer : il est impossible physiquement d’atteindre une certaine efficience. Nous avons encore relativement une marge mais la tendance au ralentissement est déjà visible. Les tendances annoncées par les opérateurs de Data center (voir plus haut) le montrent bien. 

On voit déjà des limites sur certains composants : 

Cette même étude (issue de l’industrie des semi-conducteurs) annonce une explosion de la consommation d’énergie et une nécessité de continuer cette recherche d’efficience. On le voit cependant même avec cette efficience, la consommation totale due à l’informatique sera relativement importante par rapport à la production d’énergie mondiale. Discours différents par rapport aux personnes qui annoncent une consommation nulle de l’informatique !

L’approche optimiste est de dire que la R&D permettra de trouver des nouvelles approches. Cependant, à quel coût ? Et cela n’empêche pas de réfléchir à rentabiliser les technologies actuelles pour gérer ce futur plateau.  


5. Technologie logicielle

« Les programmes ralentissent plus vite que le matériel accélère » 

L’évolution de la technologie logicielle n’est pas souvent prise en compte dans les approches d’évaluation et de prospection. Le matériel étant le consommateur de ressource. Cependant le lien est faible entre les deux. 

Le logiciel ne suit généralement pas l’évolution du matériel, ou en tout cas, il le suit moins rapidement. C’est ce qu’énonce la loi de Wirth.

On peut le voir sur de nombreuses métriques des logiciels, sur des mesures empiriques mais il existe cependant peu d’étude qui démontre cette loi. Si on prend l’évolution de la taille des pages web ainsi que de la performance depuis 10 ans

Il y a effectivement une tendance à la surcharge. Tendance qu’on pourrait atténuer par rapport à l’amélioration du réseau cité plus haut. Pour calculer l’efficience, nous allons prendre le ratio d’énergie consommée pour transporter 1Mo de data. Nous allons aussi comparer ce ratio avec l’hypothèse de la médiane des pages des sites qui serait restée stable en volume de données par rapport à 2011 (soit 200Ko). Sachant que 200k est assez réaliste pour un site complet et utilisable. On peut même aller plus loin : voir le challenge 10k. On obtient alors : 

L’efficience réelle (matériel + logiciel) ne suit pas l’efficience du matériel. Si les tendances se poursuivent (>2020) alors on pourrait même avoir une efficience énergétique qui commence à se dégrader. 

En prenant la performance des processeurs vu plus haut (Single Threaded Integer Performance), l’évolution du chargement des pages web, et en considérant que la performance des pages web reste à 5 secondes en moyenne), les conclusions sont les mêmes : l’efficience est constante.

Ces analyses sont partielles, il serait nécessaire de prendre des indicateurs plus adaptés mais cela montre en partie que l’amélioration de l’efficience n’est pas si claire. 

La loi de Wirth semble confirmée dans de nombreux cas. Dans certains domaines spécifiques comme le calcul scientifique, la performance des traitements est proche du matériel, cependant dans de nombreux logiciels, on observe un écart. Une des raisons est bien souvent la non-prise en compte de la plateforme matériel lors du développement et le paradigme que les bytes n’ont pas d’impact. C’est faux ! Par exemple, la tendance du web a été d’utiliser énormément de JavaScript pour afficher les pages web. Or ces bytes transférées ont une part importante dans le poids des pages mais aussi dans l’efficience des traitements côté utilisateur. Le JavaScript devient en effet un des goulots d’étranglement de la performance sur mobile. Les CPU même si surpuissant, passent leur temps à charger, parser et exécuter le JavaScript.

JSS Processing for CNN.com

Ce phénomène est très bien expliqué dans l’article The Cost of Javascript. Le résultat est une explosion de l’énergie par un usage intensif de cycle CPU ainsi qu’un ralentissement des performances et un sentiment d’obsolescence de la plateforme par l’utilisateur.


Effet rebond

Nous ne traiterons pas ici de l’effet rebond en termes d’usage. C’est un aspect en effet très discuté qui prend en compte du social, des analyses prospectives… Cependant nous pouvons, d’un point de vue technique, observer un effet rebond issu de l’amélioration des technologies : celle de l’ajout d’informations annexes aux services qui sont purement nécessaire à l’utilisateur. Par exemple, on peut citer : l’ajout de services annexes tels que la publicité, les trackers…  

Effet rebond

La part de JavaScript pris par les services “annexes” est importante et dépasse celle du JavaScript utilisé pour le service primaire. Ceci a été rendu possible, entre autres, par certaines capacités techniques : intégration de script facilitée, bande passante le permettant…

Et alors ?

Afin de prendre les bonnes décisions, il est important de prendre du recul et surtout de regarder les tendances. Il est clair que ces dernières années en informatique ont vu arriver une amélioration notable des infrastructures matérielles, des Data center aux terminaux. Cela a permis de nouveaux usages mais aussi de nouvelles pratiques de développement. La frénésie de développement de solution ne s’est pas forcément accompagnée d’une optimisation, les technologies, offrant de génération en génération plus de puissance, plus de bande passante, l’optimisation semblait pour certains un surcoût inutile. Cette optimisation s’est cependant faite dans beaucoup de cas pour des raisons économiques : réduire la facture électrique du Data center, optimiser l’usage d’une infrastructure réseau. Cette optimisation n’a pas été systémique mais plutôt unitaire, au détriment souvent de certaines parties comme les terminaux.  

Cela a amené un retard entre l’efficience réelle des plateformes et leurs capacités. L’affichage des sites en 5 secondes avec 8 CPU et de la 4G sur des téléphones en est l’exemple. Ce n’est qu’une accélération de la loi de Wirth en fait. Les plus optimistes et je dirais technophiles ont comme position que les évolutions technologiques, associées à des meilleurs outils logiciels permettront de garder une performance suffisante. Cela pourrait être une solution cependant elle a des contreparties : elle va dans le sens d’un renouvellement assez rapide des plateformes, en particulier, côté utilisateur, et donc d’un impact environnemental plus important. Elle ne va pas de plus dans le sens de pratiques vertueuses : les tailles des sites et des logiciels vont continuer de grossir. La performance sera constante voire améliorée sur les nouvelles plateformes et cela exclura les utilisateurs qui veulent garder des anciennes plateformes. A moins de le gérer dans les logiciels (comme par exemple l’apparition de version lite), approche peu probable car coûteuse et applicable uniquement par les Big Tech. L’approche optimiste se base sur des évolutions technologiques futures. Or on le voit avec la loi de Laudaeur, il y a une limite. Nous avons encore peut-être quelques années, mais la dette grandit. 

Dans ce cadre, la 5G ne va pas forcément dans le bon sens car elle va permettre de charger plus de données, plus rapidement et donc de ne pas avoir à optimiser les logiciels et même de rajouter des services tiers. Il est pourtant clair que la 5G a des avantages technologiques qui permettraient en partie d’améliorer l’efficience du système global. Mais sans garde-fou, nous allons continuer comme nous l’avons toujours fait avec les différentes technologies : toujours plus sans penser à l’optimisation

Dans ce cadre, la mise en place d’incitation ou de contrainte est nécessaire pour freiner cette course à l’armement. La limitation de la bande passante est une approche intéressante car elle va permettre d’avoir un budget data qui pourrait être répartie. En limitant la taille des sites web par exemple, il sera nécessaire d’optimiser des choses : optimisation technique des librairies, suppression de services tiers, suppression du superflu… La limitation des données est dans ce cadre un axe qui permettra de limiter la consommation d’énergie (en particulier chez l’utilisateur) mais sera surtout un axe pour éviter une obsolescence des plateformes, et au final un axe pour maitriser, voire réduire l’impact du numérique. 

Nous travaillons depuis longtemps avec certains de nos clients dans le sens de l’optimisation en leur offrant des moyens de mesure et d’amélioration sur la réduction de la consommation d’énergie mais aussi de données, de traitement CPU… Cependant la résistance au changement des organisations, l’état de l’art et les pratiques du développement logiciel, les priorisations business… font que ces optimisations ne seront à long terme pas suffisantes pour rattraper le retard que l’on prend au niveau global de l’industrie IT. Les acteurs engagés sont des précurseurs, cependant pour que tout le secteur s’améliore réellement, la contrainte semble inévitable…à moins que la prise de conscience et le passage à l’action arrivent demain

Auxylium : confiance renouvelée pour la poursuite du projet

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La DGA et Atos renouvellent leur confiance dans la solution GREENSPECTOR pour 2020-2021 sur le projet Auxylium.

auxylium

Auxylium est le projet de smartphone qui équipe le militaire en milieu urbain. Il lui permet de faire face à des missions de surveillance et d’interventions notamment dans le cadre de situations ou d’événements majeurs nécessitant le déploiement de forces sur le terrain en France (projet SENTINELLE). Dans ce cadre, la maîtrise de l’énergie avec une bonne performance d’usage pour la meilleure autonomie sur le terrain est un sujet clé pour la bonne réalisation de la mission sans alourdir le matériel du militaire par des batteries annexes.

Greenspector interviendra ainsi en intégration continue du projet ce qui permettra de mettre sous contrôle par les équipes Atos la consommation d’énergie et de ressources de l’application.

Des actions de mesure et d’analyse dans les phases précédentes de notre collaboration ont permis de détecter des points de sur-consommations applicatives et ont permis de passer d’une autonomie de 3h à 11h sur les usages principaux.

L’impact environnemental des moteurs de recherches

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Introduction

Près de 93% de l’ensemble du trafic internet provient des moteurs de recherche. On estime que Google reçoit 80 000 requêtes par seconde, soit 6,9 milliards de requêtes par jour. (Source: Blog du modérateur). Au niveau mondial, si Google détient près de 91% des parts de marché, depuis quelques années, de nouvelles solutions alternatives essaient de perturber ce quasi-monopole de la recherche internet.

Quels sont les impacts de nos activités sur les applications web ou mobile de moteurs de recherche ? Quelles sont les solutions les plus/moins impactantes pour l’environnement, l’encombrement des réseaux et l’autonomie de nos smartphones ? Quels sont les paramètres qui peuvent faire varier cet impact et comment nous, consommateurs, pouvons mieux limiter notre impact carbone et environnemental ?

Pour cette étude, nous avons choisi de mesurer 8 applications de moteurs de recherche parmi les plus populaires en France sur les versions web et mobile sur Android : Bing, DuckDuckGo, Ecosia, Google, Lilo, Qwant, StartPage et Yahoo.

Logos applications moteurs recherche

Sommaire de l’article :

  1. Comparaison d’une recherche d’un site web vs URL
  2. Comparaison entre les moteurs d’une recherche locale
  3. Comparaison entre les moteurs d’une recherche ciblée
  4. Comparaison entre les moteurs d’une recherche basique suivant plusieurs critères
    (auto-complétion, thème sombre, fil d’actualité)
  5. Comparaison entre les moteurs d’une recherche via un navigateur web
  6. Nos conseils pour une recherche « eco-responsable » sur mobile
  7. Méthodologie

Disclaimer : nous mesurons uniquement l’activité du device utilisateur, ses entrées/sorties et projetons les impacts réseau et serveur sur la base d’une méthodologie moyenne d’impact (voir partie méthodologie). Nous savons que certains moteurs font appel à des serveurs sobres en énergie, un refroidissement optimisé, de l’électricité « verte »… Que d’autres protègent mieux votre vie privée ou encore financent des associations et causes importantes… Nous n’avons pas eu accès au data center de nos examinés et nous avons donc pris des hypothèses basées sur des projections d’activités basées sur la volumétrie échangée. Néanmoins comme il s’agit d’un sujet qui possède un impact économique direct, nous imaginons que ces sociétés ont conçu des systèmes optimisés pour que l’achat des machines et leur exploitation ne leur coûte pas trop cher !


Quel impact carbone pour une recherche d’un site web vs URL ?

Capture d'écran du scénario de recherche
Capture d'écran du scénario de recherche

Pour cette première comparaison, deux scénarios sont ici réalisés : d’un côté nous lançons une recherche du mot-clé « Fnac » et de l’autre nous lançons une recherche par URL « Fnac.com », nous permettant d’accéder directement au site, sans passer par les résultats de recherche. Seules deux applications ne proposent pas d’accès URL direct : StartPage et Yahoo. StartPage n’apparaît pas dans ce classement en raison d’un défaut d’affichage du site Fnac.

Graphique impact carbone d'une recherche basique vs URL

Ce n’est pas une surprise et c’est toujours mieux de le mesurer, nous observons qu’une recherche par URL consomme beaucoup moins sur l’ensemble des applications de moteurs de recherche mesurées. En moyenne, on remarque une réduction de 35% de l’impact carbone. Privilégiez donc une recherche par URL (si vous la connaissez !) sans passer par la page des résultats de recherche afin d’économiser en énergie et en données !

Pour cette première comparaison, nous conseillons d’utiliser Ecosia qui est le moteur ici le plus efficient toutes recherches confondues (0,167 gEqCO2) avec un écart type de 0,377 gEqCO2 avec le moins sobre du classement DuckDuckGo (0.5433 gEqCO2). La seconde place est attribuée à Google (0,192 gEqCO2) qui consomme 13% de plus qu’Ecosia.

Ces résultats sont néanmoins très disparates entre les différentes solutions puisque si sur Ecosia les 2 types de recherche ont quasiment le même impact, il est 2,3 fois plus important pour Google et 4,4 fois plus pour Lilo par exemple.

Sur une recherche basique, il vous en coûtera un impact batterie 50% supérieur avec DuckDuckGo et 6 fois plus de données reçues qu’avec Ecosia. Néanmoins, nous remarquons que la consommation de mémoire utilisée par Ecosia est 1,5 fois plus important sur le smartphone de l’utilisateur dans ce scénario que la moyenne des autres moteurs. Sur ce même parcours, on peut noter également que la consommation d’énergie la plus faible pour vos batterie est celle de Qwant (à égalité avec Ecosia) due à un parcours plus rapide. Ici efficience et performance du scénario utilisateur vont de pair. A noter également que pour le moteur le plus utilisé sur la planète, Google est aussi celui qui a le plus d’impact d’autonomie sur la recherche basique, soit 28% de plus que la moyenne des autres moteurs. Mention spéciale pour Yahoo qui arrive à concilier un impact faible et la moins forte consommation de mémoire (non prise en compte dans le calcul de l’impact Carbone).

Sur une recherche par URL, l’impact carbone de DuckDuckGo est 2,2 fois supérieur à la moyenne des autres moteurs et quasiment 4 fois plus important que Google le plus vertueux sur ce scénario. Ceci s’explique par une faible consommation d’énergie sur le device utlisateur mais surtout avec une consommation de données 7,3 fois moins importante que la moyenne des moteurs et quasiment 15 fois moins importante que DuckDuckGo ! Petite consolation pour DuckDuckGo, il est aussi le moins consommateur de mémoire sur le device utilisateur avec 50% de moins que la moyenne des moteurs et jusqu’à 93% de moins qu’Ecosia le plus gourmand en mémoire de ce scénario à nouveau.

Privilégiez la recherche par URL sans passer par les résultats de recherche ! En moyenne, une recherche par URL consomme 35% de moins en impact carbone qu'une recherche basique passant par la page résultats

Recherche locale, l’impact carbone d’une carte interactive

Capture d'écran du scénario de recherche locale

Pour ce scénario, nous lançons une recherche locale aussi appelée « de proximité ». Les mots-clés « Restaurant Nantes » sont recherchés, la plupart des moteurs affichent alors une carte interactive avec une sélection de restaurants.

Graphique impact carbone d'une recherche locale

Pour cette recherche locale, quatre applications se démarquent en n’affichant pas de carte interactive sur la page de résultats : Ecosia, StartPage, Lilo (affichage d’une liste Pages Jaunes) et Yahoo. Bien que moins pratique pour découvrir en un coup d’œil les suggestions, on remarque que ces applications sont moins « carbonivores« . On peut donc en conclure et sans surprise que l’affichage d’une représentation cartographique de présentation nuit à l’impact environnemental.

Si on prend les moyennes des applications qui n’affichent pas de carte (0,076 gEqCO2) à celles qui en affichent une (0,161 gEqCO2) : on obtient une différence d’impact carbone de 52%. Peut-être que ces solutions pourraient proposer un affichage cartographique en 2 étapes et l’afficher uniquement la carte détaillée sur demande de l’utilisateur ?

Sur ce classement, Ecosia est également en tête (0,055 gEqCO2) suivi de près par StartPage (0,078 gEqCO2). Les moins bons élèves sont Google (0,178 gEqCO2) et Qwant (intégration d’une carte PagesJaunes, 0,216 gEqCO2).

L’écart d’impact carbone entre la meilleure et moins bonne application est de 74%. Toutefois et à nouveau Ecosia est aussi celle qui consomme le plus de mémoire sur le device utilisateur, 50% de plus que la moyenne des moteurs pour une recherche locale. Au final, seul StartPage arrive à allier un faible impact carbone et une moindre consommation de ressources mémoire.

Pour expliciter ces écarts, on peut citer l’impact data 10 fois supérieur pour Qwant par rapport à Ecosia et 2,7 fois supérieur par rapport à la moyenne des autres moteurs. Sur la partie énergie, les écarts mesurés sont moins importants, Google et Yahoo sont les pires ennemis de votre batterie et d’impact carbone sur le device utilisateur avec 28% en moyenne de consommation en plus par rapport à la moyenne des autres moteurs.

En moyenne, l’impact carbone d’une page de résultats affichant une carte interactive lors d’une recherche locale est 52% plus élevé qu’une page n’en affichant pas.

Recherche ciblée, l’impact carbone d’un widget météo

Capture d'écran du scénario de recherche ciblée météo

Pour ce scénario, nous lançons une recherche ciblée des mots-clés « Météo Nantes ». Tous les moteurs fonctionnent avec un widget météo. Seuls les moteurs Lilo et Qwant n’en affichent pas et ne permettant pas une vue directe sur la météo actuelle. Cependant Qwant affiche en partenariat avec Pages Jaunes, l’organisme de météorologie le plus proche, faussant les résultats.

Graphique impact carbone d'une recherche ciblée météo

On remarque pour cette comparaison de recherche ciblée sur la météo, que l’application Lilo (0,045 gEqCO2) qui n’affiche pas de widget météo, est en tête du classement. Suivie par Ecosia (0,062 gEqCO2), l’application la plus sobre de celles qui affichent un widget météo. Entre Lilo et Ecosia, la différence d’impact carbone s’élève à 26%.

Si l’on compare Lilo à la moyenne des applications affichant le widget météo (0,083 gEqCO2), la différence d’impact carbone s’élève alors à 45%.

Le moteur le plus impactant avec le widget météo est DuckDuckGo (0,118 gEqCO2) soit 1,9 fois plus que Ecosia.

Pour Qwant (0,199 gEqCO2), la recherche n’est pas concluante puisque le moteur n’affiche pas de widget mais la station de météorologie la plus proche sous forme de représentation business et cartographique Pages Jaunes. Cette pratique est clairement plus consommatrice / impactante, 2,5 fois plus impactante que la moyenne des autres moteurs, et 4 fois plus impactant que le moteur Lilo.

L'impact carbone du widget météo est en moyenne 48% plus élevé qu'un affichage de résultats basique

Côté facteurs explicatifs, Lilo consomme peu d’énergie sur le device utilisateur et peu de données. Sur cet indicateur, il consomme plus de 4 fois moins de données que la moyenne des moteurs et jusqu’à 11 fois moins que Qwant !

Sur la partie Empreinte mémoire et consommation de batterie utilisateur, pour la recherche ciblée, c’est à nouveau StartPage le plus sobre avec 47% de moins que la moyenne de consommation d’énergie des autres moteurs mais aussi 44% de moins de mémoire que la moyenne. Yahoo, Qwant et Google sont aussi les plus énergivores avec une consommation moyenne supérieure avec 13% de plus que les autres moteurs. Côté mémoire, c’est à nouveau Ecosia qui sur-consomme avec 50% de plus que la moyenne de ses concurrents et quasiment 2 fois plus que DuckDuckGo !


Recherche basique d’une définition

Dans cette partie, nous analysons différentes façons d’aborder une recherche basique d’une définition. Nous avons choisi LA définition la plus recherchée sur Google en 2019 en France, celle du mot « Procrastination ». Par ailleurs, afin de vous économiser une recherche, nous vous en donnons dès maintenant la signification : Procrastination (nom féminin) « tendance à ajourner, à remettre systématiquement au lendemain« . Nous vérifierons dans une prochaine étude les grandes tendances de recherche de 2020 !

Recherche d’une définition, quel impact environnemental ?

Capture d'écran du scénario de recherche de définition du mot procrastination

Ce scénario nous servira de base pour les prochains, nous lançons une recherche des mots-clés « définition procrastination ».

Graphique de l'impact carbone d'une recherche de définition du mot procrastination

Pour une simple recherche, notre top 3 côté impact carbone est constitué de : Lilo (0,065 gEqCO2), Ecosia (0,068 gEqCO2) et StartPage (0,076 gEqCO2). Qwant est désavantagé par sa trop forte consommation de données, il est plus économe en énergie consommée sur le device, puisque second côté consommation d’énergie.

StartPage, en plus de posséder un faible impact est également moins « ressourcivore » en mémoire que les autres moteurs et 2 fois moins qu’Ecosia notamment sur ce use case. StartPage est également le moins énergivore et 2 fois moins que Yahoo sur le même scénario de recherche.

Qwant est à nouveau dernier de ce classement en terme d’impact carbone car trop dispendieux en données, presque 3 fois plus que la moyenne des autres moteurs et jusqu’à 6 fois plus qu’Ecosia.

Sur cette même recherche basique et sur la base de la moyenne d’impacts des 8 moteurs, la part de l’impact lié au réseau et au mobile sont prépondérants et à part égale par rapport à la part d’impact sur le serveur qui reste faible.

Part en pourcentage de l'impact lié au réseau, au mobile et au serveur

Cette projection doit cependant faire l’objet d’une analyse plus profonde en posant des sondes dans les datacenters notamment.

En moyenne, l’impact carbone tous moteurs de recherche confondus est de 0,106 gEqCO2. Celui de Google, le moteur le plus utilisé au monde, est de 0,108 gEqCO2 soit l’équivalent en impact carbone d’un mètre (0,96m) effectué en véhicule léger.

Si l’on projette sur la base des statistiques d’utilisation de Google, voici quelques chiffres intéressants :

L’impact carbone des 80 000 requêtes effectuées en 1 seconde (si toutes ces requêtes étaient des requêtes basiques lancé depuis un smartphone de moyenne gamme) dans le monde est de : 8 660 gEqCO2 soit l’équivalent de 77 km effectués en véhicule léger. L’impact carbone d’un jour de requêtes Google est un équivalent carbone de 6,7 millions de km en véhicule léger.

L'impact carbone moyen d'une recherche Google sur mobile est de 0,108 gEqCO2 par requête

Recherche d’une définition avec auto-complétion

Capture d'écran du scénario de recherche de définition du mot procrastination en auto-complétion

Pour ce scénario d’auto-complétion ou de « suggestion », nous lançons une recherche des mots-clés « définition pro », le moteur nous affiche alors une suggestion « définition procrastination » nous cliquons sur cette proposition. Pour évaluer ce scénario, nous avons du activer un paramètre qui nous permettait de désactiver le mode auto-complétion sur les différents moteurs, seuls 2 moteurs le permettent et sont  donc ici comparés sur ce scénario.

Graphique de l'impact carbone d'une recherche de définition basique vs en auto-complétion

Seules deux applications de moteurs de recherche permettent de supprimer complètement les suggestions ou auto-complétion (Ecosia et DuckDuckGo). On remarque que pour Ecosia pour une consommation d’énergie équivalente, une recherche basique sans suggestions, la consommation de données échangées est réduite de 11% par rapport à une recherche proposant des suggestions. Côté DuckDuckGo, une recherche sans suggestions permet de réduire de 22% la consommation d’énergie et 14% le volume de données échangées.

On observe en moyenne qu’une recherche utilisant l’auto-complétion permet de réduire de 14% l’impact carbone.

Une recherche utilisant l'auto-complétion peut aider à réduire l'impact carbone

Recherche d’une définition avec un thème sombre

Capture d'écran du thème sombre de Qwant

Pour ce scénario, nous activons le thème sombre depuis les paramètres des deux seules applications le proposant : DuckDuckGo et Qwant et lançons la même recherche de définition du mot procrastination.

Graphique de l'impact carbone d'une recherche thème sombre vs thème clair

Pour ces deux applications proposant le thème sombre sur mobile, en moyenne le thème sombre permet de réduire l’impact carbone de 3%. Et un peu plus optimisé pour DuckDuckGo que pour Qwant avec un gain de 8% sur le thème par défaut.

Recherche d’une définition avec fil d’actualité actif

Capture d'écran du scénario de recherche avec newsfeed actif

Pour ce scénario, nous activons le fil d’actualité ou « newsfeed » présent sur la page d’accueil de certaines applications et comparons avec la version désactivable sans newsfeed.

Graphique de l'impact carbone d'une recherche avec et sans fil d'actualité

3 applications permettent l’activation et la désactivation du fil d’actualité présent sur la page d’accueil : Google, Bing et Qwant. Celui-ci a pour effet d’augmenter de seulement 3% en moyenne l’impact carbone de ces trois applications avec en moyenne une augmentation de la donnée de 4% sur ces 3 moteurs et une légère augmentation de la consommation d’énergie en local (1%)


Quel impact carbone pour une recherche via un navigateur web ?

Capture d'écran de l'application Chrome

Pour ce scénario, nous lançons le navigateur web Chrome (version 83.0.4103.106), le moteur de recherche mesuré est préalablement défini comme étant celui par défaut. La recherche de définition est toujours celle du mot procrastination.

Graphique de l'impact carbone d'une recherche application vs navigateur Chrome sur mobile

Nous avons choisi de comparer une recherche via l’application et une recherche via un navigateur. Pour cette mesure, nous avons choisi le navigateur Chrome, l’un des plus utilisés. Vous pouvez par ailleurs découvrir notre article sur les meilleurs navigateurs à utiliser en 2020 où nous avons comparé les principaux du marché. Pour deux des applications mesurées : DuckDuckGo et Bing, la recherche via Chrome est moins impactante en moyenne de 8%. Pour les autres applications, pour lesquelles la navigation sur Chrome est plus impactante, il s’agit d’un écart en moyenne de 116% mais qui va jusqu’à multiplier l’impact par 5,3 pour Lilo. Au global et en moyenne, la recherche via un navigateur sur tous ces moteurs est 64% plus impactante que par l’application mobile.

Pour l’ensemble de ces moteurs,

  • la consommation d’énergie est stable et légèrement inférieure en web de 2% mais avec de grandes disparités : + 48% pour StartPage et moins 28% pour Yahoo.
  • La consommation de data est en forte progression pour la recherche Web avec un volume qui double (+119 %). Il existe de fort contraste néanmoins : quand Bing consomme 12 % de moins (le seul moins « datavore »), d’autres consomment davantage avec un pic pour Lilo notamment (13 fois plus) et Ecosia (4 fois plus). Google reste dans la moyenne de 2 fois plus de données en Web.
  • La consommation de mémoire en local augmente également sensiblement pour une recherche Web mobile versus recherche application mobile avec +48%. Là encore de fort contraste avec Ecosia dernier sur ce critère pour l’application mobile et premier sur ce critère recherche web avec une diminution de 2%. Pour tous les autres, c’est une augmentation forte avec notamment pour  DuckDuckGo (+115%) et StartPage (107%).
  • A noter que les temps de parcours ont diminué de 6% expliquant partiellement  une plus faible consommation énergétique en recherche web.

Nos conseils pour une utilisation éco-responsable

Quand on observe l’impact environnemental d’une recherche, il est difficile de donner avec certitude les meilleurs conseils, un lien sauvegardé dans vos favoris pour aller directement sur la bonne information, le bon contenu sera toujours moins impactant que de lancer une nouvelle recherche.  Nous n’avons pas testé d’autres domaines connexes que sont la sécurité/ l’utilisation de vos données ou l’accessibilité des solutions, Voici quelques informations néanmoins que nous pourrions synthétiser :

Conseils de GREENSPECTOR pour une recherche éco-responsable
  • Un procédé de recherche moins long occasionne moins d’impact énergétique/batterie sur le smartphone de votre utilisateur et peut contribuer à réduire l’impact carbone global sur toute la chaîne.
  • Les impacts carbone de nos recherches sont principalement répartis entre la partie réseau et la partie mobile de l’utilisateur à part égale.
  • Une recherche est plus impactante via un navigateur mobile  qu’avec une application sur mobile (64% de gain carbone en moyenne).
  • Pour les moteurs les moins impactants en terme carbone, optez pour StartPage ou Ecosia même si ce dernier est très consommateur de mémoire, un point à corriger.
  • Pour économiser votre batterie et votre forfait data, privilégier StartPage.
  • Si vous rencontrez des problèmes de mémoire sur un smartphone plus ancien, privilégiez DuckDuckGo.
  • Si vous n’en voyez pas l’utilité, désactivez les widgets de fil d’actualité, l’affichage de carte interactives et autres widgets météo. Gain carbone moyen de 48% à 52%.
  • Adoptez les affichages sombres aux clairs, quand ceux-ci sont disponibles. Gain carbone moyen de 3%.

Quant à Google qui domine le marché, il est dans la moyenne de l’empreinte Carbone mais est aussi celui qui en moyenne consomme le plus de mémoire (40% de plus que les autres moteurs sur l’ensemble de ces usages). Retenons en équivalence qu’une requête google en moyenne, c’est équivalent à l’impact carbone d’un parcours de 1 mètre véhicule léger moyen.


Méthodologie

Pour chacune de ses applications, mesurées sur un smartphone S7 (Android 8), le scénario utilisateur a été réalisé au travers de notre GREENSPECTOR Test Runner, permettant la réalisation de tests automatisés.

Chaque mesure est la moyenne de 4 mesures homogènes (avec un écart-type faible). Les consommations mesurées sur le smartphone donné selon un réseau de type wifi peuvent être différentes sur un PC portable avec un réseau filaire par exemple.

Pour évaluer les impacts des infrastructures (datacenter, réseau) dans les calculs de projection carbone, nous nous sommes appuyés sur la méthodologie OneByte basée sur des données réelles mesurées du volume de données échangées. Cette méthodologie d’évaluation tient compte de la consommation de ressources et d’énergie en usage pour les équipements sollicités. Comme c’est une approche très macroscopique, elle est soumise à une incertitude et pourrait être affinée pour s’adapter à un contexte, à un outil donné. Pour la projection Carbone, nous avons pris l’hypothèse d’une projection 50% via un réseau wifi et 50% via un réseau mobile.

Pour évaluer les impacts du mobile dans les calculs de projections carbone, nous mesurons sur device réel la consommation d’énergie du scénario utilisateur et afin d’intégrer la quote-part d’impact matériel, nous nous appuyons sur le taux d’usure théorique généré par le scénario utilisateur sur la batterie, première pièce d’usure d’un smartphone. 500 cycles de charges et de décharges complètes occasionnent donc dans notre modèle un changement de smartphone. Cette méthodologie et mode de calcul ont été validés par le cabinet de conseil spécialiste de l’éco-conception Evea.

Moteurs de rechercheVersionPoids (Mo) depuis Samsung S7Note Playstore au 21/07/2020TéléchargementsParts de marché (France)
Bing11.3.2820730292,84,55 000 000+3,83%
DuckDuckGo5.55.134,14,710 000 000+0,86%
Ecosia3.8.11374,65 000 000+1,11%
Google11.10.11.214184,35 000 000 000+ 91,68%
Lilo1.0.2286,74,3100 000+N/C
Qwant3.5.01794,01 000 000+0,79%
StartPage2.1.574,4500 000+N/C
Yahoo5.10.51114,31 000 000+1,32 %

L’impact environnemental des fonctionnalités d’Instagram

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Instagram logo

Vous êtes-vous déjà demandé quel était le coût environnemental d’une publication, d’une story, du visionnage d’un live ou du fil d’actualité d’Instagram ?

L’application lancée en 2010 comptabilise 1 milliard d’utilisateurs actifs mensuels (Source) dont 28 millions de visiteurs uniques par mois. En France, il s’agit de 11 millions de visiteurs uniques par jour. Instagram est le réseau social le plus fréquenté derrière Facebook.

Pour cette étude, nous avons choisi de mesurer l’impact carbone, la consommation d’énergie et de données sur 5 parcours utilisateur sur l’application mobile Instagram (version 148.0.0.33.121) :

  • La publication d’une photo en story
  • La publication d’une photo avec filtre et description en profil
  • Le visionnage d’un direct / live Instagram
  • L’hébergement d’un direct / live Instagram
  • Le défilement du fil d’actualité

L’impact carbone des fonctionnalités d’Instagram par unité de temps de 1 minute

Impact carbone des fonctionnalités d'Instagram

La fonctionnalité la moins impactante pour l’environnement sur une minute est la publication d’une photo (0,154 gEqCO2), c’est l’équivalent carbone de 1,3 mètres effectués par un véhicule léger / minute. Cette fonctionnalité consomme 10 fois moins que la plus impactante de nos mesures.

La fonctionnalité la plus impactante sur une minute est celle du défilement ou scroll du fil d’actualité (1,549 gEqCO2). Sur une minute, c’est l’équivalence de 13 mètres effectués en véhicule léger. À la fois composée de photos, vidéos et publicités (pour un compte actif), la fonctionnalité n’est pas la plus consommatrice en énergie (voir graphiques suivants), mais côté données échangées, c’est celle qui affiche la valeur la plus élevée (14,63 Mo pour une minute).

Pour ce qui est de la fonctionnalité « Live », que ce soit côté spectateur ou hébergeur, l’impact est quasiment le même (13% de moins pour le spectateur). La consommation d’énergie est similaire, néanmoins la partie spectateur échange moins de données.

Si l’on considère que la moyenne de l’impact carbone d’Instagram est de 0,664 gEqCO2 / minute (moyenne non pondérée de ces 5 usages) et que ses utilisateurs passent en moyenne 28 minutes / jour sur le réseau social (Source). Alors l’impact moyen d’un utilisateur sur Instagram est de 18,6 gEqCO2 / jour soit l’équivalent de 166 mètres effectués par un véhicule léger.

Impact carbone moyen d'un(e) utilisateur(trice) d'Instagram par jour

Consommation d’énergie des fonctionnalités Instagram pour 1 minute

Consommation d'énergie des fonctionnalités d'Instagram

Publier une photo sur son compte Instagram consomme 1,8 fois moins d’énergie que de publier une photo en Story (ramené sur un parcours utilisateur d’une minute) et 2,4 fois moins que d’héberger un Live. Les fonctionnalités liées aux Live / direct sont ici très consommateurs puisqu’il s’agit d’un flux vidéo en continu.


Données échangées des fonctionnalités Instagram pour 1 minute

Données échangées des fonctionnalités d'Instagram

L’association de photos, vidéos et publicités de la fonctionnalité du fil d’actualité impacte beaucoup son échange de données puisqu’elle doit charger de nouveaux éléments lors du défilement. Elle consomme d’ailleurs 2,6 fois plus de données que l’hébergement d’un live et 16 fois plus que la publication d’une photo (les parcours utilisateurs ramenés sur une minute d’utilisation)/


Méthodologie

L’application est mesurée sur un smartphone S7 (Android 8), les scénarios utilisateurs ont été réalisés au travers de notre GREENSPECTOR Test Runner, permettant la réalisation de tests automatisés.

Chaque mesure est la moyenne de 3 mesures homogènes (avec un écart-type faible). Les consommations mesurées sur le smartphone donné selon un réseau de type Wi-Fi peuvent être différentes sur un PC portable avec un réseau filaire par exemple.

Pour évaluer les impacts des infrastructures (datacenter, réseau) dans les calculs de projection carbone, nous nous sommes appuyés sur la méthodologie OneByte basée sur des données réelles mesurées du volume de données échangées. Cette méthodologie d’évaluation tient compte de la consommation de ressources et d’énergie en usage pour les équipements sollicités. Comme c’est une approche très macroscopique, elle est soumise à une incertitude et pourrait être affinée pour s’adapter à un contexte, à un outil donné. Pour la projection Carbone, nous avons pris l’hypothèse d’une projection 50% via un réseau wifi et 50% via un réseau mobile.

Pour évaluer les impacts du mobile dans les calculs de projections carbone, nous mesurons sur device réel la consommation d’énergie du scénario utilisateur et afin d’intégrer la quote-part d’impact matériel, nous nous appuyons sur le taux d’usure théorique généré par le scénario utilisateur sur la batterie, première pièce d’usure d’un smartphone. 500 cycles de charges et de décharges complètes occasionnent donc dans notre modèle un changement de smartphone.


Pour ceux qui aiment les chiffres

Parcours utilisateurConsommation d’énergie (mAh)Données échangées (Mo)Mémoire occupée (Mo)Durée du test (seconde)Impact Carbone (gEqCO2) / minuteÉquivalence en mètres de voiture moyenne en France / minute
Publication d’une story3,320,522410220,2772,47
Publication d’une photo4,750,806425590,1541,37
Défilement du fil d’actualité9,714,63460631,54913,83
Hébergement d’un direct / live23,8410,554471190,7166,39
Visionnage d’un direct / live23,398,785221190,6225,55

Greenspector rejoint l’accélérateur Atos : #AtosScaler

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Greenspector joins the Atos Scaler

GREENSPECTOR rejoint le Scaler ATOS pour poursuivre des premières collaborations avec le Groupe ATOS. L’objectif de ce partenariat est l’intégration des solutions et expertise GREENSPECTOR au sein des projets ATOS pour rendre plus efficientes, inclusives et eco-responsables les applications développées dans le cadre du Groupe.

GREENSPECTOR fait partie au niveau mondial, d’un premier groupe de 14 start-up lors du lancement le 7 juillet 2020 du Scaler Atos. Greenspector aura pour objectif de participer à la « Décarbonisation » des activités du Groupe. Rappelons qu’ATOS est la première ESN  « Entreprise de Services Numériques » d’envergure mondiale à intégrer des objectifs forts de « 0 Emission – Net » avec pour objectif intermédiaire annoncé de diviser par 2 leurs émissions d’ici 10 ans.

GREENSPECTOR a collaboré sur plusieurs projets. On peut citer notamment le projet militaire AUXYLIUM (Opération SENTINELLE) une application métier pour laquelle un travail commun avec les équipes ATOS a permis de diviser par plus de 3 la consommation d’énergie embarquée sur un smartphone.


Thierry LEBOUCQ, Président de GREENSPECTOR :

« Cette sélection dans le Scaler ATOS permet de poursuivre une étape plus profonde en terme industriel et commercial de notre partenariat en France mais aussi à l’international. Elle répond aux enjeux que s’est fixés le Groupe ATOS en terme de réduction d’impacts environnementaux des activités numériques pour leurs clients. Nous sommes donc très fiers de pouvoir apporter notre contribution à cet objectif vertueux et nécessaire et de développer nos collaborations internationales avec une ESN leader et engagée« 

Ce partenariat international s’inscrit dans un contexte où le numérique consomme de plus en plus avec un impact mondial estimé à 4% des émissions de GES mais qui croit plus vite que les autres secteurs avec l’avènement d’usages de plus en plus fréquents et dispendieux, et des technologies de plus en plus renouvelées.

Comment s’assurer en urgence qu’une application critique ne consomme pas trop de batterie ? Le cas StopCovid

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Stop Covid

Vous avez probablement entendu parler de StopCovid, l’application que le gouvernement met à disposition des Français pour identifier au plus vite les cas possibles de contamination liés à la COVID-19. Cette application est développée par un consortium d’acteurs français sous la direction de l’INRIA (Orange, Cap Gemini, Lunabee…).

De par sa conception, elle doit pouvoir fonctionner pendant de longues heures sur un smartphone, en arrière-plan et avec le Bluetooth activé. Dans cette configuration, les risques de surconsommation de batterie sont importants. Or, comme pour toute application, si la consommation d’énergie est jugée trop élevée par les utilisateurs, ils la désinstalleront. De même s’ils reçoivent des alertes à ce sujet de la part d’Android ou iOS.


GREENSPECTOR rejoint l’équipe partenaires #StopCovid ?

Avant de déployer l’application auprès du grand public, l’équipe projet a donc souhaité bénéficier d’une expertise sur ce sujet. L’INRIA a ainsi confié en urgence à GREENSPECTOR la réalisation de campagnes de mesures d’efficience sur des smartphones Android et iPhone.

Nous sommes fiers de rejoindre l’écosystème des contributeurs de l’application, au sein de cette équipe d’experts de la French Tech.

Quel impact carbone pour les applications réseaux sociaux ?

Reading Time: 6 minutes

Le contexte du confinement a augmenté mécaniquement l’usage des applications mobiles de type réseau social afin de garder du lien entre les personnes. Tout comme l’usage professionnel des outils de visioconférence, ces usages ont apporté une pression supplémentaire sur le réseau et sur les serveurs de ces solutions.

Quels sont les impacts de nos activités sur les réseaux sociaux ? Quelles sont les solutions les plus/moins impactantes pour l’environnement, l’encombrement des réseaux et l’autonomie de nos smartphones ?

Pour cette étude, nous avons choisi de mesurer le fil d’actualité des 10 applications réseaux sociaux les plus populaires : Facebook, Instagram, LinkedIn, Pinterest, Reddit, Snapchat, TikTok, Twitch, Twitter, Youtube. Bien que ces applications soient différentes en termes de fonctionnalités, nous avons choisi de les comparer en termes d’impact carbone, de consommation d’énergie et de données échangées.

Pour chacune de ses applications, mesurées sur un smartphone S7 (Android 8), le scénario utilisateur d’une durée de 1 minute a été réalisé au travers de notre GREENSPECTOR Test Runner, permettant la réalisation de tests manuels. Pour chacune de ses applications, le scénario utilisateur correspond à un défilement des contenus du fil d’actualité d’un compte actif.

Chaque mesure est la moyenne de 3 mesures homogènes (avec un écart-type faible). Les consommations mesurées sur le smartphone donné selon un réseau de type wifi peuvent être différentes sur un PC portable avec un réseau filaire par exemple.

Pour évaluer les impacts des infrastructures (datacenter, réseau) dans les calculs de projections carbone , nous nous sommes appuyés sur la méthodologie OneByte basée sur des données réelles mesurées du volume de données échangées. Cette méthodologie d’évaluation tient compte de la consommation de ressources et d’énergie en usage pour les équipements sollicités. Comme c’est une approche très macroscopique, elle est soumise à une incertitude et pourrait être affinée pour s’adapter à un contexte, à un outil donné. Pour la projection Carbone, nous avons pris l’hypothèse d’une projection 50% via un réseau wifi et 50% via un réseau mobile.

Pour évaluer les impacts du mobile dans les calculs de projections carbone, nous mesurons sur device réel la consommation d’énergie du scénario utilisateur et afin d’intégrer la quote-part d’impact matériel, nous nous appuyons sur le taux d’usure théorique généré par le scénario utilisateur sur la batterie, première pièce d’usure d’un smartphone. 500 cycles de charges et de décharges complètes occasionnent donc dans notre modèle un changement de smartphone.

Projection des données mesurées en impact Carbone (gEqCO2)

Youtube (0,66 gEqCO2) est premier du classement, suivi de près par Facebook (0,73 gEqCO2) et LinkedIn (0,75 gEqCO2). Cela s’explique facilement, puisque les seules vidéos se lançant lors du fil d’actualité pour Youtube sont des miniatures et ce, après 2 secondes. Il est à noter que dans notre test, le balayage du fil d’actualité est suffisamment lent pour lancer des vidéos selon ce principe de tempo.

Côté Impact Environnemental des applications, le réseau social dont le fil d’actualité est le plus impactant est Tik Tok. Sans surprise puisque ce réseau social se base exclusivement sur le visionnage de vidéos et précharge les vidéos du fil d’actualité au démarrage. Le Shift Project présente d’ailleurs les plateformes de streaming telles que Netflix, Youtube et Tik Tok comme étant responsables de 80% de la consommation électrique du numérique. Nous avions déjà constaté cet impact important notamment au lancement de l’application dans une mesure de 2019.

Seulement 4 applications (Tik Tok, Reddit, Pinterest et Snapchat) se trouvent au-dessus de la moyenne de l’impact carbone (2.1 qEqCO2) observée pour ce comparatif de fil d’actualité. D’ailleurs, le fil d’actualité Tik Tok a un impact carbone de 7,4 fois plus important que celui de Youtube.

Et si nous projetions tout cela à l’échelle d’un utilisateur ?

Si nous projetions cet usage « affichage et déroulement du fil d’actualité » comme étant représentatif sur la durée d’usage quotidien / utilisateur, nous obtiendrons ces données.

Selon le Global Web Index 2019, nous passons en moyenne 2 heures et 22 minutes sur les réseaux sociaux. Si on projette la moyenne des impacts carbone des 10 applications mesurées (2,10 gEqCO2) sur 60 secondes au temps moyen passé par utilisateur, on obtient pour un utilisateur / jour : 280,5 gEqCO2. Soit l’équivalent de 2,50 km effectués en véhicule léger. Cela correspond également à 102 kgEqCO2 par utilisateur par an, soit l’équivalent de 914 km effectués en véhicule léger moyen en France. Ce qui équivaut à 1,5% de l’impact carbone d’un(e) français(e) (7 Tonnes).

Et à l’échelle mondiale ?

Si nous projetions cet usage « affichage et déroulement du fil d’actualité » comme étant représentatif sur la durée d’usage quotidien / utilisateur, nous obtiendrons ces données.

Les chiffres 2019 de LyfeMarketing et Emarsys annoncent 3,2 milliards d’utilisateurs des réseaux sociaux (42% de la population mondiale) dont 91% accèdent aux réseaux sociaux via un appareil mobile. 80% du temps passé (2 heures et 22 minutes) sur les réseaux sociaux se fait via un appareil mobile. Si l’on projette notre impact carbone / utilisateur à ces données, nous obtenons : 262 millions Tonnes EqCO2 par an pour les 3,2 milliards d’utilisateurs sur mobile soit l’équivalent de 56% des impacts EqCO2 en France.

Mesure de la consommation d’énergie (mAh)

En termes de consommation d’énergie, les mauvais élèves sont les fils d’actualités des applications Snapchat, Tik Tok et Pinterest. Les bons élèves côté énergie, sont Youtube, LinkedIn et Reddit. Le fil d’actualité Snapchat consomme ici 1,6 fois plus d’énergie que celui de Youtube.

La moyenne établie pour la consommation d’énergie est de 10,6 mAh, seulement 4 applications sont au-dessus.

Si l’on part du principe que l’application tourne en continu sur le smartphone, nous pouvons alors projeter le temps d’autonomie batterie restant (graphique ci-dessous). On constate alors que Snapchat décharge la batterie en 3,45 heures. Côté Youtube, l’application la décharge en 5,46 heures soit un rapport de 1,5 (ou une différence de 2 heures) entre la meilleure et la moins bonne application de ce classement. La moyenne étant de 4,8 heures pour l’ensemble de ces applications. La mesure de référence du smartphone de test étant de 1,32 mAh, sa capacité de batterie de 3000 mAh, on peut estimer son autonomie à 18 heures. L’usage des applications de réseaux sociaux impacte donc grandement l’autonomie de votre batterie.

Mesure des données échangées (Mo)

En termes de données échangées, les mauvais élèves sont les fils d’actualités des applications Tik Tok, Reddit et Pinterest. Les bons élèves côté données échangées, sont Youtube, Facebook et LinkedIn. Tik Tok consomme 9 fois plus de données que l’application Youtube.

La moyenne établie pour les donnés échangées est de 19,2 Mo pour cet usage. Attention à vos forfaits data ! Projection en 1 mois, vous aurez consommé 74 Go !

En prenant compte les réels temps moyens passés par réseau social selon le blog de Visionary Marketing : si vous utilisez uniquement Tik Tok en réseau social (à hauteur de 52 minutes par jour projeté), vous consommerez près de 71 Go par mois, tandis qu’Instagram (à hauteur de 53 minutes par jour) vous fera consommer 25.6 Go ! Vous êtes plutôt branché Facebook ? Celui-ci vous fera consommer près de 10 Go (à hauteur de 58 minutes par jour) par mois.

Pour ceux qui aiment les chiffres

ApplicationVersionTéléchargementsNote du Google Play StoreConsommation énergie (mAh)Données échangées (Mo)Mémoire occupée (Mo)Impact Carbone (qEqCO2)
Facebook270.1/0.66.1275 000 000 000+4,29,551845870.73
Instagram142.0.34.1101 000 000 000+4,510,917,2503,21.91
LinkedIn4.1.451 500 000 000+4,39,26,15492,40.75
Pinterest8.17.0100 000 000+4,611,133,2432,73.53
Reddit2020.18.010 000 000+4,69,243,4414,04.54
Snapchat10.82.5.0 1 000 000 000+4,314,418505,82.03
Tik Tok16.0.43 1 000 000 000+4,312,146,9385,54.93
Twitch9.1.1100 000 000+4,69,69,4374,41.09
Twitter8.45.0 500 000 000+4,510,76,6421,10.83
Youtube15.19.34 5 000 000 000+4,19,15,1379,30.66

GREENSPECTOR, membre du label Solar Impulse Efficient Solutions

Reading Time: 2 minutes

GREENSPECTOR est fier de faire partie des solutions efficientes du label Solar Impulse, l’un des premiers labels à récompenser les entreprises à impact positif.

« Nous sommes très fiers de faire partie de cette sélection des 1000 solutions pour sauver la planète. L’industrie du numérique est de plus en plus polluante et a besoin d’outillage pour réduire son impact. Greenspector a développé un outil qui permet de piloter la démarche d’éco-conception pour limiter l’impact énergie-ressources en étant intégré au processus de fabrication du service numérique.

Être labellisé par la fondation Solar Impulse est une formidable reconnaissance pour notre projet qui anime toute l’équipe GREENSPECTOR depuis bientôt 10 ans et qui s’est concrétisé en 2016 par une solution commercialisée sur le marché. C’est aussi pour l’avenir une belle preuve que notre solution et notre expertise associée apporteront un impact positif pour la planète et un bienfait pour nos clients soucieux d’intégrer un pilotage de la ressource pour un numérique éco-responsable, sobre et inclusif. »

Thierry LEBOUCQ
Président de GREENSPECTOR

A propos de Solar Impulse

Créée en 2018 par Bertrand Picard, la Fondation Solar Impulse s’est lancé comme défi d’identifier 1000 solutions efficientes pour la planète. Le label Solar Impulse récompense des solutions efficaces, propres et rentables ayant un impact positif sur l’environnement et la qualité de vie. En collaboration avec des institutions renommées, les solutions s’appliquant au Label doivent passer par une méthodologie neutre et certifiée basée sur 5 critères suivants déclinés en trois thèmes de faisabilité, impact environnemental et rentabilité :

1. Crédibilité du concept
2. Évolutivité
3. Avantages environnementaux
4. Incitation économique du client
5. Rentabilité du vendeur

La Fondation Solar Impulse a reçu un large soutien des institutions, notamment de la CCNUCC, de la Commission européenne, de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) et de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

Pour plus d’informations, visitez : https://solarimpulse.com.

Facebook app vs Facebook web

Reading Time: 3 minutes

Pour la battle de cette semaine, nous comparons l’application Facebook avec sa version web sur Chrome. A noter que les mesures ont été réalisées depuis un compte connecté au réseau social.

L’application Facebook créée en 2014 et fondée par Mark Zuckerberg est un réseau social en ligne qui permet à ses utilisateurs de publier des images, des photos, des vidéos, des fichiers et documents, d’échanger des messages, joindre et créer des groupes et d’utiliser une variété d’applications. En 2017, le réseau social rescencait plus de 2.1 milliards d’inscrits.

Le combat

Toutes les lumières sont désormais sur les combattants et le match peut commencer.

La première partie de l’affrontement consiste naturellement à observer la phase de lancement de l’application, de ce côté c’est la version web de Facebook (2.48 mAh) remporte le premier round en consommant 30% moins que l’application (3,28 mAh). Lors du deuxième round qui correspond au scénario utilisation, c’est la version applicative (10,13 mAh) qui mène face à celle du web (21,52 mAh) avec une consommation inférieure de 53%. Pour mettre un terme à cette confrontation, nous avons mis en place deux rounds décisifs d’observation des phases de repos de chaque adversaire. La version web affiche une consommation inférieure à 30% pour la phase d’inactivité en premier-plan mais est la plus consommatrice côté phase d’inactivité en arrière-plan avec 3% de plus que la version application.

La cloche retentit, fin du match !

Le vainqueur

C’est la version web de Facebook qui remporte ce match. L’application Facebook est la meilleure côté consommation d’énergie sur un score global de 14,06 mAh à 26,33 mAh, soit 39% de batterie consommée en moins par rapport à sa version web. Cependant la version web sur Chrome affichant Facebook consomme 71% moins de données côté scénario utilisateur.

Si l’on projette le parcours d’une minute en impact carbone, l’application Facebook consomme 1,42 gEqCO2 soit l’équivalent de 12,71 mètre réalisé en véhicule léger contre 1,06 gEqCO2 pour la version web soit l’équivalent de 9,48 mètres. C’est donc la version web de Facebook qu’il faut préférer !

Pour ceux qui aiment les chiffres

ApplicationVersionTéléchargementsNote PlaystorePoids de l’application (Mo)Données échangées scénario (Mo)Mémoire occupée scénario (Mo)Consommation en énergie (mAh)Impact Carbone scénario (gEqCO2)
Facebook269.0.0.50.1275 000 000 000+4.322712.56321.4516.061.42
Facebook via Chrome81.0.4044.1385 000 000 000+4.32207.35781.8126.331.06

Les mesures ont été réalisées par notre laboratoire sur la base d’un protocole standardisé, respectant un scénario utilisateur précis (lancement de l’application, réalisation du premier programme de méditation proposé). Les autres scénarios sont le lancement de l’application (20”), inactivité en premier-plan (20”) et inactivité en arrière-plan (20”).

Le calcul de l’Impact Carbone est basé sur une projection selon la méthodologie OneByte du Shift Project pour la partie serveur et réseau. Hypothèse calculée selon l’impact réseau et datacenter en France, pour une connectivité réseau 50% Wi-Fi, 50% réseau mobile, durée de vie du device basée sur 500 cycles de charge/décharge complète.


Retrouvez la battle de la semaine dernière : Petit Bamboo vs Meditopia Des idées de battles ? Contactez-nous !

Petit Bambou vs Meditopia

Reading Time: 3 minutes

Pour la battle de cette semaine, nous comparons deux applications concurrentes de méditation : Petit Bambou vs Meditopia.

Dans le coin gauche Petit Bambou, application créée en 2014 qui compte plus de 5 millions d’utilisateurs actifs et leader Français de la méditation. L’application est également disponible en Allemand ou en Espagnol.

Dans le coin droit Meditopia, une application française de méditation et de bien-être mental comptabilisant plus de 3 millions d’utilisateurs dans le monde. La société a été créée en 2017 et se revendique meilleure application française de méditation.

La pesée

A la pesée Meditopia est l’application la plus lourde avec un poids de 61,7 Mo. L’application Petit Bambou est quant à elle 17% plus légère avec un poids de 51,3 Mo.

Le combat

Toutes les lumières sont désormais sur les combattants et le match peut commencer.

La première partie de l’affrontement consiste naturellement à observer la phase de lancement de l’application, Petit Bambou (2,5 mAh) remporte le premier round en consommant 34% moins que son adversaire Meditopia (3,8 mAh). Lors du deuxième round qui correspond au scénario utilisation, c’est toujours Petit Bambou (6,1 mAh) qui mène face à Meditopia (7.6 mAh) avec une consommation inférieure de 20%. Pour mettre un terme à cette confrontation, nous avons mis en place deux rounds décisifs d’observation des phases de repos de chaque adversaire. Petit Bambou est toujours leader du match avec une consommation inférieure à 23% pour la phase d’inactivité en premier-plan et 3% pour la phase d’inactivité en arrière-plan.

La cloche retentit, fin du match !

Le vainqueur

C’est l’application Petit Bambou qui remporte ce match sur un score global de 11,4 mAh à 14,8 mAh, soit 23% de batterie consommée en moins par rapport à son adversaire Meditopia. Si l’on projette le parcours d’une minute en impact carbone, l’application Petit Bamboo consomme 0,11 gEqCO2 soit l’équivalent de 1 mètre réalisé en véhicule léger contre 3,82 gEqCO2 pour Meditopia soit l’équivalent de 34 mètres.

Néanmoins les deux applications sont différentes en ce qui concerne la gestion des données échangées. En effet, Petit Bambou force le téléchargement des programmes pour l’écoute tandis que Meditopia ne propose pas de téléchargement. Ainsi, Meditopia consomme 36,5 Mo de données lors du scénario d’utilisateur, là où Petit Bambou n’en consomme que 222 Ko. Lors du téléchargement des programmes côté Petit Bambou c’est l’espace de stockage qui en pâtit

Le choix est cornélien : si votre priorité est de consommer moins de batterie, optez pour Petit Bambou surtout si vous faites partie des utilisateurs qui possèdent un forfait data coûteux ou une mauvaise connexion réseau. Préférez Meditopia si pour vous, votre espace de stockage est précieux.

Pour ceux qui aiment les chiffres

ApplicationVersionTéléchargementsNote PlaystorePoids de l’application (Mo)Données échangées scénario (Mo)Mémoire occupée scénario (Mo)Consommation en énergie (mAh)
Petit Bambou3.7.51 000 000+4.751.30.22230311.4
Meditopia3.10.41 000 000+4.561.736.556914.8

Sur un scénario d’utilisation de 1 minute, la consommation énergétique de Petit Bambou est équivalente à une application de réseau social telle que Snapchat. Quant à Meditopia, sa consommation est similaire à une application de jeux-vidéos telle que Clash of Clan. (Source : Étude sur la consommation énergétique des 30 applications les plus populaires au monde).

Les mesures ont été réalisées par notre laboratoire sur la base d’un protocole standardisé, respectant un scénario utilisateur précis (lancement de l’application, réalisation du premier programme de méditation proposé). Les autres scénarios sont le lancement de l’application (20”), inactivité en premier-plan (20”) et inactivité en arrière-plan (20”).


Retrouvez la battle de la semaine dernière : 7 Minutes Workout vs Exercices à la maison. Des idées de battles ? Contactez-nous !