CMS, No Code ou sans CMS, quelle solution choisir pour un site web sobre ?

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Aujourd’hui, nous allons étudier l’impact de solutions permettant la mise en place de sites web sans connaissance de codage. Parmi ces solutions, nous pouvons inclure les CMS (Content Management System) mais aussi des solutions No Code.

Cet article est le premier d’une série où nous analysons les mesures de 1500 sites via nos outils.
Nous traiterons dans ces articles de l’impact des technologies, des paramètres… 

Avertissement sur la méthodologie :

Nous avons mesuré plus de 1500 sites sur des appareils réels via nos suites de benchmark permettant la réalisation de tests automatisés (lancement du site, mise en attente, scroll, mise en tâche de fond). Nous récupérons ensuite les informations de technologies de ces sites via la solution WepAnalyzer

Nous avons choisi de porter notre analyse sur la consommation d’énergie. Cet indicateur va fortement impacter l’usure des batteries sur les appareils utilisateurs et donc, au final, avoir un impact environnemental. 

Comment lire les graphiques ?

Nous visualisons les données par des graphiques à « boîtes à moustache » (ou Box plot): 

  • La barre centrale indique la médiane. Les classements sont réalisés par rapport à cette donnée. 
  • Le haut et le bas de la boîte sont délimités par les 25e et 75e quantile.  
  • La taille de la boîte est appelée l’intervalle interquartile (IQR) 
  • Les barres en haut et en bas sont les moustaches et délimitent les valeurs attendues
  • Les moustaches s’étendent à 1,5 IQR
  • Les valeurs hors des moustaches sont visualisées via des points. Ils représentent soit des erreurs soit des valeurs aberrantes. 

Nous avons volontairement écarté les sites qui n’avaient pas assez d’échantillons (par exemple moins de 10 sites avec une certaine technologie).

Comment se positionnent les CMS et les solutions No Code ?

Nous retrouvons les technologies les plus répandues (selon Web Core Vitals), mise à part Shopify (ces sites doivent être classés dans la catégorie « Pas de CMS »). 

Nous observons un écart de 20% entre la solution la plus efficiente (Ametys) et la moins performante (Webflow). 

3 CMS se positionnent devant les sites sans CMS. Les CMS répandus comme Drupal et WordPress se positionnent derrière. Les quatre dernières solutions sont des solutions No Code

Pour certaines catégories (WordPress, sites sans CMS), il y a beaucoup de points considérés comme aberrants. Cela s’explique par un jeu de données important (plusieurs centaines de sites). Une analyse exploratoire de ces sites montre généralement qu’il s’agit de sites avec des traitements en continu assez lourds (comme de la vidéo). Voici, un exemple d’un site positionné en « outlier« , l’étape de chargement et d’idle (site inactif) consomment de façon importante compte-tenu d’une animation qui tourne en continu. 

Quelques pistes d’explications à l’analyse des CMS :

Ametys : un CMS spécifique à un domaine

Ametys est un CMS spécifique qui est utilisé pour des sites institutionnels. Sa présence dans ce classement s’explique par le fait que nous avions réalisé un classement des sites d’école, dans lequel de nombreuses écoles utilisent cette technologie. Son bon positionnement serait à analyser d’un point de vue technique, cependant on peut en déduire d’une solution qui a pour cible un type de besoin sera plus optimisable qu’une solution générique. L’intégration de multiples fonctionnalités dans un CMS amènera en effet une surconsommation. On observe de plus que ces sites institutionnels intègrent moins de modules que les autres sites. Il s’agit au final d’une sobriété fonctionnelle. 

Squarespace : une solution tout en un

Squarespace est un CMS hébergé par l’éditeur. Sur les sites analysés, nous pouvons identifier qu’il y a peu de requêtes (<30) donc qu’il y a potentiellement des solutions d’optimisation intégrées. Autres pistes, toutes les ressources sont hébergées sur Squarespace et les atouts (ou assets) sont sur des serveurs dédiés. L’hébergement du CMS par l’éditeur est en effet une bonne chose car elle va permettre des optimisations systématiques et mutualisées. Cependant, ce n’est pas forcément natif, il faut que l’éditeur l’applique. 

Typo 3 : des options d’optimisation natives

Typo 3 qui est une solution open source est en 3ème position. Ce positionnement est confirmé par un classement HTTP Archive. Cette performance s’explique par une gestion fine des caches et d’options d’optimisation natives. 

Les sites sans CMS

Les sites sans CMS intègrent une hétérogénéité de solutions techniques. Il est difficile d’en tirer des conclusions poussées, cependant la médiane des sites se positionne très bien par rapport à d’autres solutions (No Code, WordPress, Drupal…). La moustache basse est la plus basse par rapport à toutes les autres solutions. Cela montre qu’une efficience importante est possible plus facilement.  

Drupal : un CMS professionnel

Drupal se positionne juste après les sites sans CMS. Son bon positionnement peut s’expliquer par le fait que ce CMS est moins accessible que WordPress en termes de mise en place et de prise en main.  

Contentful : un CMS headless

Contentful est un CMS “sans interface”. Il permet de publier du contenu depuis d’autres outils. Le gain d’efficience est sûrement présent pour la publication (car on n’utilise pas ses outils habituels), par contre on observe que ce CMS a la même efficience qu’un CMS classique. 

WordPress : un CMS simple et très répandu

WordPress est très répandu et offre de nombreux plugins et thèmes. Cette généricité et modularité ont un coût. Ce CMS est accessible à beaucoup de monde, dont des utilisateurs non-techniques. La contrepartie est une explosion potentielle de plugins utilisés et une non-configuration du CMS en termes de performance et d’efficience. On voit par rapport à la moustache basse que le CMS peut être efficient, cela nécessite cependant un travail conséquent.  

Wix, Webflow, SiteCore, Adobe : des solutions No Code ou équivalentes

Ces solutions offrent à l’utilisateur la possibilité de réaliser un site web sans connaissance de codage. La médiane est élevée mais aussi les moustaches basses qui sont plus élevées que d’autres solutions montrent que ce sont des solutions plus lourdes. 

Conclusion 

D’un point de vue statistique, les solutions CMS n’ont pas toute la même efficience. La conception initiale, prenant en compte les optimisations, va être primordiale pour atteindre des bonnes performances (cas de Typo 3). On observe que la maîtrise de bout en bout, associée à la mise en place de bonnes pratiques (Squarespace), permet aussi d’atteindre un bon niveau. De la même manière, spécialiser un CMS (Ametys) et donc les options qui vont avec va permettre d’obtenir des bons résultats. 

Cependant, à l’opposé, rendre un CMS très générique et modulaire (WordPress), même si potentiellement performant initialement, va apporter de l’obésiciel. De la même manière, le No Code va apporter une lourdeur. Reste à identifier les causes de cette lourdeur. En effet, elle peut provenir des niveaux d’abstraction mais aussi des possibilités de rendu (interactivité, animations…) qui sont possibles facilement et qui amène l’utilisateur à en ajouter plus qu’il n’en faut. De plus, l’usage d’un CMS “généraliste” est aussi potentiellement représentatif d’un manque de précision du besoin. 

Pour une solution CMS (et plus globalement n’importe quelle solution), la sobriété ne sera pas innée. Il faudra appliquer un ensemble de bonnes pratiques

  • Architecture et technologie efficientes, bien que si l’on prend les technologies actuelles la différence entre les solutions est très faible et l’impact provient plus de la mauvaise utilisation des technologies.
  • Intégrations natives d’optimisations ou facilement activables par l’utilisation.
  • Mécanisme de limitation des fonctionnalités ou en tout cas sensibilisation de l’utilisateur à l’obésiciel.
  • Plus globalement, réfléchir à la problématique bout-en-bout prenant en compte hébergement, CDN (Content Delivery Network); sans aller sur des solutions gérées de bout-en-bout, on voit que la répartition des systèmes n’est pas forcément une bonne chose.
  • Afin d’offrir toujours plus de souplesse à l’utilisateur, et entre autres permettre à des personnes non techniques de réaliser des sites, il est nécessaire d’intégrer nativement des solutions d’optimisations, ce qui n’est pas du tout le cas actuellement.

Vous souhaitez intégrer un CMS dans ce classement ? Contactez-nous et envoyez-nous au minimum 20 liens vers des sites utilisant la technologie, nous les intégrerons dans les mesures et au sein de notre classement ! 

Pour notre prochain article, nous rentrerons dans l’analyse plus fine des données WordPress pour observer quels sont les paramètres et configurations qui influent sur la performance environnementale. 

Nantes Digital Week 2022 : les évènements pour un numérique plus responsable avec Greenspector

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Nantes Digital Week est un des plus grands festivals consacrés au monde du numérique en France, rassemblant tous les ans depuis 2014, les acteurs du territoire et leurs publics. Cette année, la neuvième édition aura lieu du 15 au 25 septembre 2022. Découvrez la programmation.

Greenspector participe à 4 évènements organisés dans le cadre de cette Nantes Digital Week. Des évènements liés à la thématique de la sobriété numérique ou numérique responsable.

20 Septembre

Cloud Computing et RSE : amis ou ennemis ?

Est-ce que le cloud computing est compatible avec la nécessité de réduire notre empreinte énergétique et carbonée sur la planète ? De respecter aussi l’approche sociétale liée aux changements inévitables liés à cette transformation ? Le débat est ouvert et nous vous apporterons notre vision issue de nombreuses expériences client et liée à nos valeurs.

Quand : Le 20 septembre de 12h30 à 14h
Où : Village By CA, 140 Rte de Paris, 44300 Nantes
Organisé par : Accenture
Découvrir cet évènement

22 Septembre

« Héberger, mesurer et concevoir des sites vertueux »

La demande en faveur d’un numérique plus responsable se fait de plus en plus forte. Comment pouvez-vous adapter vos sites web à cette exigence ? Nous vous montrerons comment vous pouvez, en amont, mieux sécuriser et concevoir vos sites web, vous appuyer sur des métriques liées à votre hébergement, production et usages. L’ensemble de ces informations validera la sobriété de vos applicatifs.

Concrètement, nos expert·e·s chez webo-facto, Greenspector et DRI vous expliqueront, pendant une conférence, les règles de l’art en termes d’éco-conception de sites web. Celle-ci présentera 3 éco-indicateurs clefs (applications les mieux éco-conçues, éco-score, impact CO2 par application), les métriques utilisées (données en termes de sobriété et performance de l’application), les règles d’usage ainsi que les enjeux de la sécurité et de la performance sur la consommation de ressources. Ensuite, vous pourrez mettre au banc d’essai un de vos sites web au cours d’ateliers animés par nos spécialistes. Ceci vous donnera, en sortie, des éléments concrets utilisables pour vos développements d’applications et sites web, le tout compilé dans un livret.

Quand : Le 22 septembre de 14h à 17h
Où : HALLE 6 OUEST, 42 rue de la Tour d’Auvergne, 44200 Nantes
Organisé par : DRI, Greenspector et Webo-facto
Découvrir cet évènement

« Marché de l’Impact by Toovalu et 10 entreprises à impact pour concevoir un numérique plus sobre« 

Venez découvrir des solutions concrètes pour concevoir un avenir numérique plus sobre et responsable sur notre Marché de l’Impact. Le Marché de l’Impact est une place de marché physique dans laquelle les entreprises engagées dans une démarche RSE et Climat peuvent venir découvrir et échanger avec les entreprises à impact offrant des solutions qui répondent à leurs engagements.

Quand : Le 22 septembre de 16h à 20h
Où : HALLE 6 EST, 40 rue de la Tour d’Auvergne, 44200 Nantes
Organisé par : Toovalu
Découvrir cet évènement.

Un site sobre est-il nécessairement moche ? 

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Aujourd’hui, nous allons nous intéresser à une interrogation qui revient très souvent lorsqu’on aborde la question de l’écoconception web ou de la sobriété numérique : un site écoconçu est-il nécessairement moche ? Souvent, la demande consiste plutôt à obtenir un échantillon de “sites jolis et écoconçus” (de préférence avec une finalité proche de celle du projet en cours). Les spécialistes de l’accessibilité web reconnaîtront sans doute ce type d’interrogation pour y avoir été eux aussi régulièrement confrontés. Il n’est déjà pas évident de définir ce que serait, dans l’absolu, un site “joli”. La notion est elle-même très subjective.  

Nous procéderons donc autrement. Nous constituerons d’abord une liste de sites a priori sobres. Il y a pour cela des listes et des annuaires qu’on listera plus loin. Une fois la liste constituée, nous ferons une première analyse rapide pour en exclure les sites qui ne sont pas aussi sobres qu’annoncé (trop de données transférées, trop de requêtes, etc.). Ensuite, nous utiliserons l’outil Greenspector afin de les départager (en les classant mais aussi en repérant ceux qui sont plus impactant qu’au premier abord).  

Enfin, munis de cette liste, nous regarderons à quoi ils ressemblent et essaieront d’en dégager des tendances de design, en fonction de leurs finalités respectives (un site d’information ne ressemble pas forcément à un site de commerce en ligne ou à celui d’une agence web, par exemple). Ce sera également l’occasion de garder en tête d’autres aspects du Numérique Responsable, en particulier l’accessibilité. Avoir un site léger et agréable à regarder n’a pas de sens s’il est inutilisable pour une partie de la population.  

La finalité ici est bien de proposer une liste de sites web avec un impact environnemental moindre. Libre à chacun de trouver ceux qui lui semblent attractifs et qui correspondent à ses attentes (en termes de finalité, de cible, etc.). Ainsi, cette liste pourra être une source de contre-arguments concernant les sites écoconçus qui seraient nécessairement moches. Ce peut aussi être un moyen de trouver des sources d’inspiration afin de concevoir à son tour des sites écoconçus et attractifs.  

Où sont les sites sobres ? 

Nous avons fait le choix d’éplucher les listes et catalogues de sites sobres, avec en bonus d’autres sites croisés par ailleurs.   

Voici les listes en question :

Il en existe probablement d’autres mais ceci constitue déjà un bel échantillon de départ. Si vous en avez d’autres en tête ou si vous voulez tester la sobriété de votre site, n’hésitez pas à nous contacter.  

Avec cette première liste (plus d’une centaine de références au final), une première analyse a été effectuée. Celle-ci s’appuie principalement sur l’onglet Network des DevTools afin de regarder les requêtes HTTP et la quantité de données transférées.

Au final, il ne reste qu’une quarantaine de sites qui sont alors utilisés pour un benchmark avec l’outil Greenspector.  

Sites sobres : le verdict par la mesure 

Le benchmark des sites retenus permet de les classer en fonction de leurs EcoScores respectifs (l’idéal étant d’obtenir un EcoScore le plus proche possible de 100). 

ClassementURLEcoscoreÉnergie (mAh)Données (Mo)Requêtes HTTPEmpreinte GES (gEqCO2)Empreinte Eau (Litres)Empreinte Sol (m²)
1https://kuroneko.io/fr/944.240.1420.180.040.46
2https://lesraisonnees.co/944.080.21110.190.040.45
3https://brawcoli.fr/924.080.13110.190.040.45
4https://solar.lowtechmagazine.com/924.350.35170.210.040.48
5https://www.pikselkraft.com/914.350.1130.190.040.48
6https://amap-chelles.net/904.590.3440.20.040.5
7https://primitive.wildandslow.fr/904.10.16110.190.040.45
8https://productfornetzero.com903.990.17140.190.040.44
9https://www.mountain-riders.org/904.310.23190.210.040.48
10https://fairness.coop/894.280.09140.20.040.47
11https://jeudi.am/894.470.15200.220.040.5
12https://www.boavizta.org/894.260.2790.20.040.47
13https://lowtechlab.org/fr874.090.2260.180.040.45
14https://www.gov.uk/874.350.24150.210.040.48
15https://www.treebal.green/874.190.8170.210.040.47
16https://www.boutique-natali.com/864.840.44250.250.040.54
17https://designersethiques.org/854.060.28170.20.040.45
18https://oceanfifty.com/854.630.42140.220.040.51
19https://anelym.fr/844.640.17230.230.040.52
20https://lowimpact.organicbasics.com/eur844.650.74330.260.040.53
21https://www.europeansleeper.eu/en844.330.73310.240.040.49
22http://www.biocoopmontreuil.fr/834.750.53230.240.040.53
23https://www.licoornes.coop/824.370.17280.220.040.49
24https://empreintedigitale.fr/814.261.14260.240.040.48
25https://www.international-alert.org/814.670.83280.250.040.53
26https://www.laboutiquedupartage.fr/814.770.31200.230.040.53
27https://www.light-communication.fr/814.530.19130.210.040.5
28https://dolo.biz/fr/804.811.19150.250.040.53
29https://www.polybion.bio/804.881.02100.240.040.54
30https://zugvoegelfestival.org/794.260.52440.250.040.49
31https://pathtech.coop/774.550.6660.210.040.5
32https://dalkia.fr/764.280.89380.250.040.49
33https://sustainablewebdesign.org/764.881.02430.290.050.56
34https://palaeyewear.com/744.511.19780.320.050.54
35https://themarkup.org/735.271.13140.260.050.58
36https://www.ademe.fr/724.750.64260.250.040.53
37https://theadccawards.ca/715.460.2960.240.050.6
38https://flowty.site/636.910.35210.320.060.77
39https://heylow.world/626.140.35190.290.050.68
40https://becolourful.co.uk/606.150.23150.280.050.68
41https://www.ec-lyon.fr/595.060.81430.290.050.58
42https://www.wholegraindigital.com/588.650.65250.410.080.96
43https://daviddaumer.com/507.830.32130.350.070.86

Pour chacun de ses sites web, mesurés sur un smartphone S7 (Android 8), les mesures ont été réalisées au travers de notre Greenspector Benchmark Runner, permettant la réalisation de tests automatisés. Les mesures ont été réalisées fin juin 2022. 

Détail des scénarios :  
– Chargement du site web 
– Scroll de la page 
– Inactivité site web en premier-plan 
– Inactivité site web en arrière-plan 
 
Chaque mesure est la moyenne de 3 mesures homogènes (avec un écart-type faible). Les consommations mesurées sur le smartphone donné selon un réseau de type wifi peuvent être différentes sur un PC portable avec un réseau filaire par exemple. Pour chacune des itérations, le cache est préalablement vidé. 

Découvrez comment Greenspector évalue l’empreinte environnementale d’un service numérique.

En classant les résultats (ici par EcoScore) et en regardant les extrêmes, on remarque déjà deux choses

  • Quelques sites ont des scores au-dessus de 80 voire de 90. C’est très rare et ça souligne des sites où un grand effort de sobriété numérique a été réalisé.  
  • Quelques sites ont un EcoScore anormalement “bas”. Il s’agit donc de sites plutôt légers mais malgré tout impactant.  

https://daviddaumer.com/ (EcoScore Greenspector 50) : peu de requêtes sur la page, peu de données transférées. Au cas où, on regarde avec EcoIndex et le score A est obtenu (ce qui est le meilleur score possible). La “chute” de l’EcoScore s’explique par des animations qui impactent en continu la batterie du device. Concrètement, ceci signifie que l’affichage de cette page vient accélérer la décharge de la batterie donc augmenter son usure et anticiper le changement de la batterie ou le rachat d’un appareil. Ceci induit de lourds impacts environnementaux, l’essentiel de ceux-ci provenant de la fabrication de l’appareil. Il faudrait limiter l’impact des traitements CSS et JS. Les animations sont-elles nécessaires ? Quel est leur impact sur l’accessibilité et la captation de l’attention ? 

Le raisonnement est à peu près le même pour

  • https://www.wholegraindigital.com/ (EcoIndex B, EcoScore Greenspector 58… et quelques animations dont certaines en continu) 
  • https://www.ec-lyon.fr/ (EcoIndex B, EcoScore Greenspector 59… et un carrousel dont il faudrait s’affranchir) 
  • https://becolourful.co.uk/ (EcoIndex A, EcoScore Greenspector 60)
  • https://heylow.world/ (EcoIndex A, EcoScore Greenspector 62) 
  • https://flowty.site/- (EcoIndex B, EcoScore Greenspector 63) 
  • https://theadccawards.ca/ (EcoIndex A, EcoScore Greenspector 71) : l’impact environnemental des animations est ici loin d’être négligeable, le site étant par ailleurs très léger et sobre. En revanche, cette débauche d’effets visuels nuit gravement à l’utilisabilité du site, en particulier du point de vue de l’accessibilité.  

Au final, ces exemples illustrent un point important sur l’ensemble des éléments à prendre en compte avant d’affirmer qu’un site est sobre ou a bénéficié d’une démarche d’écoconception. Les efforts sur le nombre de requêtes et la quantité de données transférées sont une bonne chose. En revanche, les traitements JS ou CSS (et plus particulièrement les animations) peuvent annuler une bonne partie des bénéfices ainsi obtenus. D’autant plus (et j’insiste sur ce point) que ces animations ont potentiellement un effet néfaste en termes de captation de l’attention mais surtout d’accessibilité. Je vous invite à ce sujet à vous référer entre autres au critère 13.8 du RGAA (Dans chaque page web, chaque contenu en mouvement ou clignotant est-il contrôlable par l’utilisateur ?). L’exemple le plus flagrant ici est https://heylow.world/ avec ses animations très présentes qui nuisent de plus à la lisibilité pour l’ensemble des utilisateurs.  

Analyse du classement des sites sobres 

Nous avons commencé par ce qu’il faut éviter pour produire un site web écoconçu qui soit visuellement agréable sans sacrifier pour autant son utilisabilité. Regardons désormais plus en détail les sites afin d’en extraire des exemples particulièrement pertinents.  

Nous pouvons déjà considérer la liste des sites avec un EcoScore > 70% comme des sites sur lesquels un effort de sobriété a été effectué. Reste à voir ce qui peut les rendre attractifs et lesquels mettre en avant.  

Note : pour éviter d’éventuels biais, le site de Greenspector n’a pas été inclus (même si son EcoScore est autour de 72). 

E-commerce

La liste contient 3 sites de e-commerce :  

https://lowimpact.organicbasics.com : au moment de la rédaction de cet article, le site standard est en maintenance. Sur la version “low impact”, le choix de la sobriété est clairement affiché. L’accent est mis sur les formes simples (via du SVG) et les aplats de couleurs. En revanche, il est regrettable que cette version ne soit pas la version par défaut du site. Ceci nuit grandement à l’impact de cette démarche. 

https://palaeyewear.com : la page d’accueil est plutôt légère et agréable. On y retrouve les éléments classiques pour un tel site : une vidéo (intégrée sobrement), quelques produits, les avis de consommateurs, quelques actualités, un rapport d’impact, etc. Plusieurs bonnes pratiques d’efficience ne sont pas respectées mais cette page s’en sort mieux que la plupart des autres sites de e-commerce. Tout se complique lorsqu’on accède à une fiche-produit. Ce sont ici plus de 100 requêtes et plusieurs Mo de données qui sont transférés. L’effort d’écoconception aurait donc dû être poussé plus loin, notamment en se basant sur un parcours utilisateur (navigation et achat d’un produit) plutôt que seulement sur la page d’accueil.  

https://www.boutique-natali.com : on trouve sur cette page aussi plusieurs éléments propres à ce type de site (promotions en cours, éléments de réassurance, produits mis en avant, etc.) en plus de la mise en avant de la démarche d’écoconception mise en œuvre. La même sobriété se retrouve sur les fiches produit. Certes, certains types de produits vendus en ligne nécessitent probablement plus d’images (par exemple dans le domaine de la mode ou des cosmétiques) mais il s’agit à mon avis là d’une bonne base de réflexion pour concevoir une boutique en ligne légère et agréable d’utilisation.  

Magazines et presse en ligne 

https://themarkup.org est un site sobre et élégant à la fois, ce qui est d’autant plus notable pour de la presse en ligne. Ces sites sont habituellement alourdis entre autres par la pub et les trackers, ce qui n’est pas le cas ici. Un site important à garder en tête, donc, comme exemple de site de presse en ligne écoconçu. Attention toutefois, la légèreté de ce site par rapport à d’autres sites similaires est en partie due à des choix de modèle économique. Une fois de plus, ceci met en évidence le rôle qu’ont à jouer tous les acteurs d’un projet sur le sujet de la sobriété numérique.  

https://solar.lowtechmagazine.com : il s’agit probablement là de l’un des exemples les plus connus. Le choix radical de réduction d’impact environnemental est ici clairement affiché. Ceci ne fera pas forcément l’unanimité (notamment en raison du dithering).  

On retrouve une logique proche sur le site des Designers Ethiques (mise en page proche d’un jounal papier à l’ancienne pour un résultat des plus sobres) voire (pour la structure) sur celui de .Pikselkraft. Le site du Low-tech Lab, s’il en reprend certains éléments, va vers une page plus riche en contenu et avec une structure moins rigide. La page d’accueil semble alors plus attractive et le contenu plus facile à identifier.  

Autres sites 

https://lesraisonnees.co : un site one-page basé sur le scroll. Un site d’agence au contenu classique mais réalisé de façon très sobre et efficiente, très clair. Un très bon exemple.  

https://brawcoli.fr : les éléments classiques sont regroupés en une seule page qui met bien avant ce qui est proposé par ce restaurant.  

https://primitive.wildandslow.fr : on trouve dans la liste de nombreux sites d’agence ou d’indépendants spécialisés dans la réalisation de sites sobres (ce qui est logique voire rassurant). Sur chacun, l’idée est généralement de tout présenter en une seule page avec des aplats de couleurs et peu d’images (toutes optimisées). Primitive by Wild&Slow est assez représentatif tout en se démarquant entre autres par des zones aux contours non-linéaires. Dans d’autres cas, l’accent est mis sur les formes géométriques plutôt que sur des images plus complexes.  

https://www.treebal.green est une variante beaucoup plus riche graphiquement et pour autant assez sobre.  

https://www.mountain-riders.org est un bel exemple d’utilisation des principes vus précédemment avec une charte graphique très contrastée pour un rendu au final propre et attractif. 

Même s’il peut sembler moins attractif que d’autres, https://www.gov.uk brille par sa légèreté et son accessibilité. De gros efforts ont ici été faits au niveau de l’architecture de l’information. Il est en tout cas intéressant d’avoir ici un exemple de service public accessible et sobre.  

 Même si les animations en continu et omniprésentes sont à éviter, certains sites légers les utilisent avec parcimonie :  

Il convient dans tous les cas de garder en tête l’accessibilité ainsi que le fait que ce type d’ajout n’est que cosmétique. Pour certains sites comme https://dolo.biz/fr, l’attractivité de la page d’accueil repose énormément sur les animations mais le tout reste efficient et plutôt plaisant (même s’il ne sera pas forcément pratique pour tout le monde à la navigation, en particulier au clavier).  

De façon totalement subjective, je retiens également https://zugvoegelfestival.org pour le choix des couleurs et la navigation dans la page d’accueil. Il est juste regrettable que les différents éléments de navigation dans le site ne soient pas disponibles (au moins au clic) dès l’arrivée sur le site. 

Et une dernière mention spéciale pour https://sustainablewebdesign.org qui reprend des formes géométriques, des couleurs vives et met l’accent sur l’accessibilité tout en étant une mine d’informations sur l’écoconception web.  

Conclusion 

Le classement présenté ici devrait vous permettre d’avoir un meilleur aperçu de ce qu’il est possible de faire avec un site web sobre. Cette liste est appelée à s’enrichir au fil du temps et à servir d’inspiration pour ceux qui voudraient se lancer dans la création de sites sobres.  

Si le ressenti que l’on peut avoir en utilisant un site est en partie subjectif, l’accessibilité doit être prise en compte et la notion de sobriété creusée autant que nécessaire.  

Comment auditer les requêtes générées par une application mobile Android ?

Reading Time: 5 minutes

Introduction

Request Map Generator est un outil disponible via webpagetest.org pour afficher une visualisation des différents noms de domaine appelés lors du chargement d’une page web. Les objectifs sont multiples :  

  • Identifier les services-tiers utilisés sur la page 
  • Identifier quels composants appellent ces services-tiers
  • Quantifier leur usage et leur impact afin de les challenger 
  • Identifier les principaux leviers d’actions

Par exemple, sur cette RequestMap, on constate que l’intégration de Twitter et Linkedin sont responsables du téléchargements de 71 ko de JavaScript. On observe également l’enchainement de requêtes conduisant jusqu’à Google. 

Le problème est que l’outil est mis à disposition pour auditer des sites web. Qu’en est-il des applications mobiles ? Nous proposons une démarche assez simple à mettre en œuvre pour générer la request map d’applications mobiles. 

HAR mapper

Le développeur de RequestMap, Simon Hearne, met également à disposition l’outil HAR mapper qui génère les mêmes request maps à partir de fichiers HAR. Les HAR sont des fichiers JSON qui permettent d’enregistrer le traffic capturé par divers outils d’analyse web comme les DevTools. Ainsi, plutôt que de demander un test entier de la suite webpagetest, on peut très bien choisir, d’enregistrer un fichier d’archive HTTP (.har) sur son propre PC. Cela nous permet de bâtir des RequestMaps plus précise, qui vont au-delà de la page d’accueil, tout en étant plus sobre numériquement. 

L’autre avantage est que l’on est désormais en mesure d’analyser des applications mobiles en utilisant un proxy SSL, sous condition que l’application autorise une certaine configuration réseau (voir Autoriser l’accès au certificat de Charles par l’application). 

CharlesProxy, le couteau-suisse du développeur 

Un proxy est un serveur qui sert d’intermédiaire entre le serveur et le client. Ce dernier envoie les requêtes au proxy qui est ensuite chargé de communiquer avec le serveur. Cela permet au proxy d’observer les différentes requêtes qui sont échangées. En outre, si le client accepte le certificat CA du proxy qui agira ainsi comme une Certificate Authority, le proxy sera capable de déchiffrer les requêtes HTTPS pour inspecter leur contenu. 

Charles Proxy est un serveur proxy dont l’usage est orienté pour les développeurs mobiles. En plus, d’agir comme un Proxy SSL, il propose de réécrire à la volée les headers (ou même le contenu !) des requêtes échangées. Il permet de tester la stabilité d’une application par rapport à des conditions de réseau, ou des problèmes serveur (throttling, répétition des requêtes, pas de cache, etc.). Dans notre cas, ce qui nous intéresse le plus est que Charles permet de sauvegarder les échanges client-serveur enregistrés sous forme de fichier .har. 

Nous proposons d’utiliser Charles Proxy car c’est un outil facile d’utilisation et assez complet mais sachez que d’autres serveurs proxy peuvent servir pour ce cas d’usage. Comme alternatives, il existe notamment mitmproxy, un outil en ligne de commande open-source ou HTTP toolkit très simple d’utilisation en version payante. 

Installer et configurer Charles 

Télécharger Charles et l’installer. Le serveur proxy est configuré automatiquement au lancement de Charles et les requêtes qui passent par lui sont enregistrées.  

Par défaut Charles n’active le SSL proxying uniquement pour une liste restreinte de noms de domaines. Pour changer ce comportement, aller dans Proxy > SSL Proxying settings. Vérifier que le SSL proxying est activé et ajouter une entrée * au tableau Include

Configurer le smartphone 

Il reste désormais à configurer notre smartphone Android pour se connecter à Charles. Le téléphone doit être dans le même réseau local que le PC sur lequel Charles est lancé. Dans les paramètres Wi-Fi, dans la configuration du réseau, définir le Proxy comme “Manual”. Rentrer l’adresse IP du PC sur lequel tourne Charles et définir le port de Charles (8888 par défaut). 

Si tout se passe bien, dès que le smartphone échange avec le réseau, Charles nous demande d’accepter ou de refuser la connexion au proxy. 

En acceptant, Charles devrait commencer à intercepter les échanges réseaux des applications. Néanmoins, les requêtes ne se font pas correctement. En effet, il nous reste à installer le certificat de Charles sur le téléphone. 

Installer le certificat de Charles 

Ouvrir le navigateur du smartphone, et visiter chls.pro/ssl. Le téléchargement du certificat se fait automatiquement. Si le fichier est ouvert, Android propose de l’installer, sous condition qu’un code PIN verrouille le téléphone. 

Attention à partir d’Android 11, la procédure est rendue plus compliquée. (Visiter l’aide de Charles pour installer le certificat sur d’autres systèmes). 

Il nous est désormais possible de transférer les requêtes émises par le processus de Chrome mais pas celles d’autres applications. En effet, pour raison de sécurité par défaut les applications Android n’acceptent que les certificats “système” (Ce n’est pas le cas pour iOS qui propose d’ailleurs une application Charles sur l’App Store). 

Autoriser l’accès au certificat de Charles par une application Android 

Trois cas de figure se présentent: 

  1. Vous disposez du code source de l’application. 

    Dans ce cas, il vous est facile d’autoriser l’usage de certificats CA “utilisateur”. Pour cela, ajouter un fichier `res/xml/network_security_config.xml` définissant les règles de configurations réseaux de l’application: 
<?xml version="1.0" encoding="utf-8"?> 

<network-security-config> 

<base-config cleartextTrafficPermitted="true"> 

<trust-anchors> 

<certificates src="system" /> 

<certificates src="user" overridePins="true" /> 

</trust-anchors> 

</base-config> 

</network-security-config> 

Il faut également spécifier son chemin dans le AndroidManifest.xml: 

<?xml version="1.0" encoding="utf-8"?> 

<manifest ... > 

<application android:networkSecurityConfig="@xml/network_security_config" ... > 

... 

</application> 

</manifest> 

Penser à ne garder cette configuration seulement pour l’application de debug, car elle peut engendrer des problèmes de sécurité MAJEURS. Voir la documentation officielle pour plus de détails. 

  1. Vous ne disposez que de l’apk de l’application. 

Dans ce cas il vous faudra décompiler l’application, utiliser la même méthode qu’en 2. et recompiler l’application et signer l’apk résultant. Pour cela certains outils (apk-mitm ou patch-apk) pourront vous aider dans le processus. La méthode n’est cependant pas garantie de fonctionner car l’application peut implémenter une vérification de la signature de l’apk. 

Attention ! En France, la décompilation d’un logiciel est strictement encadrée par la loi qui définit dans quels cas elle est légale. Dans le doute, assurez-vous d’obtenir l’autorisation de l’éditeur au préalable !

  1. Le smartphone de test est rooté. 

Dans ce cas, vous pouvez installer le certificat dans les certificats root du téléphone. 

Une fois que le certificat peut être utilisé par l’application, nous sommes en mesure d’inspecter les échanges entre le smartphone et le serveur. Pour générer un fichier .har, sélectionner toutes les requêtes, clic droit dans Charles sur les échanges réseaux > Export Session… et exporter en HAR.

Importer le fichier dans HAR Mapper, et nous avons notre Request Map ! 

Métavers et Numérique Responsable : métavert ?

Reading Time: 5 minutes

La notion de métavers ne date pas d’hier et certains se rappelleront peut-être de Second Life, considéré comme l’une de ses premières manifestations. L’idée est de proposer un environnement virtuel via ce qu’on appelle désormais la XR (eXtended Reality), un mélange de réalité augmentée (un peu à la façon de Pokemon Go) et de réalité virtuelle (les plus vieux penseront au film Le Cobaye mais on préférera l’exemple d’Oculus Quest). 

En octobre 2021, Meta (anciennement appelé Facebook) a annoncé se lancer à fond sur le sujet du Metavers. Ceci passe par d’énormes investissements, notamment pour créer 10.000 emplois et former ceux qui travailleront dans ce domaine. De nombreuses grandes entreprises lui ont emboîté le pas pour être sûres de ne pas louper le coche.  

L’objectif serait à terme de mettre à disposition des utilisateurs un environnement immersif potentiellement en 3D où ils pourraient retrouver leurs enseignes préférées et interagir avec qui ils veulent sans sortir de chez eux.  

Couplé aux cryptomonnaies et aux NFT, le métavers serait même un des piliers du Web3.  

Telles les lunettes connectées, il s’agit ici d’une arlésienne du numérique et on est en droit de se demander si cette nouvelle tentative sera cette fois couronnée de succès. Sauf que la vraie question est de savoir si le métavers est compatible avec les problématiques actuelles liées au numérique, qu’on retrouve notamment à travers le Numérique Responsable. 

Métavers et Numérique Responsable 

En reprenant les principaux enjeux du Numérique Responsable, voyons ce que l’on peut attendre du métavers.  

Accessibilité 

Alors que plus de 96 % des sites web présentent au moins une erreur d’accessibilité, l’accessibilité du web tel qu’il existe aujourd’hui reste très problématique. De même, rappelons que l’accès au web reste compliqué pour une grande partie de la population mondiale, que ce soit en raison d’un appareil trop ancien, d’une connexion internet insuffisante ou tout simplement de compétences insuffisantes pour pouvoir utiliser pleinement les outils numériques. Englobant ces trois problématiques, l’illectronisme toucherait 17% de la population française.  

Dans de telles conditions, il y a fort à parier que le métavers ne vienne pas arranger les choses. Ceux qui aujourd’hui ne peuvent pas accéder au web dans des conditions satisfaisantes seront probablement laissés de côté par le métavers. Sans compter que les prérequis en termes de puissance des appareils et de connexion internet risquent d’être bien plus élevées (mais nous y reviendrons plus tard).  

Sécurité 

La sécurité peut être vue comme une des conséquences de l’illectronisme : en ne préparant pas suffisamment les individus à utiliser les outils numériques, on les expose à des risques qu’ils ne maîtrisent pas. Nul doute que le métavers s’accompagnera de nouvelles opportunités d’attaques. On peut d’ores et déjà imaginer à quel point un univers aussi immersif et aujourd’hui aussi lié aux grandes enseignes peut offrir de nouveaux vecteurs de phishing. Il est également à craindre que, afin de ne pas nuire à l’immersion ni au confort des utilisateurs, la sécurité passe au second plan.  

Captation de l’attention (et manipulation) 

La captation de l’attention (voir rapport du CNUM en PDF) consiste à mettre en place des mécanismes de design (mécanismes captologiques ou dark patterns) afin de retenir le plus longtemps possible l’attention de l’utilisation. Dans le métavers, on peut imaginer que ceci ne fera que s’aggraver, l’un des objectifs étant l’immersion. Aujourd’hui, en particulier via le web, chacun d’entre nous serait exposé à plus de 5000 stimuli publicitaires. En regardant la liste des entreprises contribuant à construire le métavers, il y a peu de chances que ceci s’arrange.  

Comment, dans ces conditions, évoluera notre bulle de filtres? Ne risque-t-on pas de voir augmenter l’influence de certains acteurs du numérique sur le contexte politique ? Doit-on s’inquiéter de voir Meta prendre la main sur le sujet du métavers (en bref : oui) ? 

Et ce ne sont là que quelques interrogations parmi tant d’autres (sur la modération de ce nouvel espace partagé, les droits sur les contenus qui y seront (re-)produits, etc). 

Sobriété numérique 

Il est intéressant de considérer le métavers sous l’angle des impacts environnementaux.  

Vous trouverez assez facilement des experts vantant les mérites du métavers pour désengorger les routes, se projeter dans des bureaux spacieux à moindre coût, réaliser des interventions chirurgicales depuis l’autre bout du monde, etc.  

Il est toujours un peu étonnant de voir quelqu’un arriver avec un produit miraculeux censé résoudre tout un tas de problèmes dont nous n’avions même pas conscience. Dans ce cas précis, je serais partisan de l’approche de Design is the Problem. Nathan Shedroff y explique comment repenser le design afin d’aboutir à des solutions réellement soutenables. Il prend l’exemple du Segway PT, un appareil de transport personnel, électrique et démontable/réparable. Présenté ainsi, on pourrait penser que ce serait une belle idée pour la planète. Sauf que le vrai souci de cet appareil est qu’il ne répond pas à un vrai besoin utilisateur. En effet, les transports en commun, le vélo et la marche à pied peuvent idéalement le remplacer, avec un impact et un coût financier bien moindres. Toute ressemblance avec les trottinettes électriques serait purement fortuite (ou pas).  

Le métavers pose le même problème dans son concept même : il cherche à répondre à une myriade de besoins divers et variés, alors même que des alternatives moins impactantes et coûteuses existent. Seul son vernis technique et innovant favorise son adoption et amène des grosses entreprises à s’y lancer aveuglément.  

Pour aller plus loin sur l’impact environnemental du métavers, plusieurs éléments sont à prendre en considération.  

  • D’une part, la génération et l’affichage d’un environnement virtuel immersif sont très coûteux en ressources. En-dessous de 90 fps, l’utilisateur s’expose aux nausées et vertiges. De plus, ces dernières années, chacun a pu découvrir des environnements virtuels en 3D de plus en plus magnifiques (en grande partie via les jeux vidéo). Il semble donc indispensable de s’aligner sur ces types de visuels, ce qui sera coûteux aussi bien pour leur production que pour leur affichage.  
  • D’autre part, l’utilisation du métavers (notamment en tenant compte des éléments indiqués dans le point précédent) nécessitera probablement de meilleurs équipements utilisateurs (voire de nouveaux équipements utilisateurs) ainsi qu’une connexion internet avec un débit très élevé (ne serait-ce que pour afficher un environnement virtuel tout en tenant les 90 fps). Sachant que, fort logiquement (et c’est aussi ce qu’on a bien vu avec les jeux vidéo), les rendus et la fréquentation devraient (si tout se passe bien pour le métavers) monter en puissance au cours du temps, encourageant la course au renouvellement des équipements.  

Alors même que les initiatives se multiplient afin de réduire l’empreinte environnementale du numérique, l’arrivée du métavers représente donc un risque majeur.  

Conclusion 

Les efforts pour étendre les principes du Numérique Responsable au web sont de plus en plus intenses et le chantier déjà colossal. L’arrivée du Web3 et plus particulièrement du métavers risquent de rendre ces principes d’autant plus essentiels mais aussi plus difficiles à faire respecter. Il apparaît (une fois n’est pas coutume) plus facile de générer des emplois et dépenser des sommes folles pour un concept dont l’utilité reste à prouver plutôt que d’œuvrer à rendre le web moins impactant et plus accessible pour tous.  

Il reste bien sûr la possibilité que le métavers soit conçu dès le départ dans une optique d’efficience voire en suivant certains principes du Numérique Responsable (mais j’en doute). Dans tous les cas, la nature même du projet laisse à penser que la sobriété n’est pas considérée. Ceci est d’autant plus regrettable que le Numérique Responsable lui-même contient les éléments et principes qui aideraient à l’aboutissement et à l’adoption du métavers. Toutefois, les priorités semblent être autres et on ne peut que regretter de voir une fois de plus les moyens se concentrer sur quelque chose qui ne contribuera probablement pas à rendre le web meilleur pour tous. Au final, le métavers semble aller à l’opposé des efforts nécessaires pour atténuer le dérèglement climatique

Retrouvez-nous sur le Village SNCF lors de VivaTechnology du 17 au 18 Juin 2022

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Greenspector sera présent pour la quatrième fois à l’évènement Viva Technology 2022 les 15 et 16 Juin prochain, au sein du village SNCF. Nous sommes fiers d’avoir été sélectionnés par la SNCF, partenaire de l’évènement.

Avec plus de 26 000 participants en présentiel, 114 000 en ligne, 8 000 startups et 149 pays représentés, Viva Technology est le rendez-vous incontournable de l’innovation digitale pour les startups et investisseurs. Le Lab Orange fait partie de l’ADN de l’évènement, c’est un lieu d’échange, d’innovation et de rendez-vous entre les industries et les startups.

Une opportunité pour nous, de présenter notre solution de sobriété des services numériques et ses bénéfices en termes de performance, d’expérience utilisateur et de réduction de l’impact environnemental. Nous présenterons également notre Certificat de Sobriété Numérique qui permet de vérifier, évaluer et certifier la sobriété de vos applications et sites web.

Le programme de conférences de la SNCF en collaboration avec Greenspector :

  • Réduire l’empreinte carbone du numérique – Samedi 18 juin à 10h15
    Speakers : Mellie LAROQUE et Thomas CORVAISIER
    – Les équipes SNCF Connect ont travaillé avec Greenspector pour mesure et réduire les émissions de CO2 d’un des premiers site e-commerce de France. Elles vous présentent leur démarche et les résultats obtenus.

  • Cosmo ou un projet écoresponsable pensé de bout en bout – Vendredi 17 juin à 09h30
    Speakers : Laurent JUVÉ et Thomas CORVAISIER
    – COSMO (COntrôle et Service en MObilité) est l’outil de l’embarquement en gare et du contrôle et de la régularisation à bord. Il se compose d’équipements mobiles (smartphone, mPOS et imprimante) et de plusieurs applications Android. Tout au long du projet, ses responsables ont cherché à intégrer les principes d’écoconception. Retour sur un beau cas d’usage : de l’achat au développement logiciel responsable.

Thomas CORVAISIER, CEO de Greenspector « Nous sommes ravis de cette invitation à Vivatech. Ce sera l’occasion de mettre en avant les collaborations entre SNCF et Greenspector pour un numérique plus responsable. Depuis plusieurs années, nous accompagnons SNCF Voyageurs (application et matériels du contrôle à bord), SNCF Réseau (applications métiers et terminaux des agents de terrain), CRM Services (sites web et applications mobiles), et plus récemment SNCF Connect&Tech dans la refonte de l’application bien connue. La SNCF est résolument engagée pour un numérique plus responsable, nous sommes fiers de l’aider dans cette voie. »

Retrouvez-nous sur place sur le stand D09-035 du vendredi 17 au samedi 18 Juin, nous répondrons à toutes vos questions. Contactez-nous dès maintenant pour planifier un rendez-vous. Vous êtes partenaires de l’évènement et vous souhaitez évaluer l’empreinte environnementale de votre service numérique ? Contactez-nous.

Challenge de l’impact environnemental des sites web lors de la JFTL 2022 – Greenspector x ALTEN

Reading Time: 2 minutes

À l’occasion de la 14ème édition de la Journée Française des Tests Logiciels, Greenspector et ALTEN – sponsor prestige de l’évènement – présentent un challenge de l’empreinte environnementale numérique des sites web des partenaires et visiteurs.

Ce classement du top 5 de l’empreinte environnementale des sites web sera mis à jour jusqu’à mardi 14 juin -16h30 lors de l’évènement. Vous aussi, mesurez votre site web sur notre stand et participez au challenge !

Retrouvez Thierry LEBOUCQ (Président de Greenspector) ainsi que Pascal DESHAYES (Practice Manager Cloud & Sustainability, ALTEN) sur place le mardi 14 juin prochain pour la conférence « Green Testing pour garantir le Numérique Responsable » à 15h20.

TOP 5 du Challenge ALTEN x Greenspector

ClassementNomCarbon Impact (gEqCO2)EcoscoreRequêtesÉnergie (mAh)Données échangées (Mo)Empreinte Eau (Litres)Empreinte Sol (m²)
1République et Canton de Genève0.2776364.152.260.140.48
2PS Testware0.2876484.421.450.050.51
3Mutex0.2864255.231.350.050.59
4Consort Group0.2954365.141.190.050.58
5Inflectra0.372664.650.790.050.54

Vous avez mesuré votre site lors de la JFTL et vous ne figurez pas dans ce Top 5 ? Vous souhaitez en savoir plus sur le détail de votre mesure ?


À propos de la JFTL : Organisée par le Comité Français des Test Logiciels, la JFTL a su s‘imposer au fil des années comme le plus gros rassemblement de la communauté française des tests logiciels. 1 200 participants, 40 sponsors et 16 conférences thématiques mettant à l’honneur les témoignages d’experts du domaine, la JFTL est aujourd’hui un lieu d’échanges privilégié de l’ensemble des acteurs de ce marché, qui peuvent à cette occasion, rencontrer les experts les plus reconnus du secteur et échanger leurs expériences entre professionnels.

À propos d’ALTEN : Créé il y a 30 ans par 3 ingénieurs passionnés, le Groupe ALTEN accompagne en France et dans le monde entier la stratégie de développement de ses clients dans les domaines de l’innovation, de la R&D et des systèmes d’information technologiques. Avec 11000 collaborateurs en France, ALTEN est leader tant dans les métiers de l’Ingénierie et R&D externalisée que des IT Services.

Pour chacun de ses sites web et applications, mesuré(e)s sur un smartphone S9 (Android 10), les mesures ont été réalisées au travers de notre Greenspector Benchmark Runner, permettant la réalisation de tests automatisés.

Détail des scénarios :
– Chargement de l’application
– Inactivité site web en premier-plan
– Scroll
– Inactivité site web en arrière-plan

Chaque mesure est la moyenne de 5 mesures homogènes (avec un écart-type faible). Les consommations mesurées sur le smartphone donné selon un réseau de type wifi peuvent être différentes sur un PC portable avec un réseau filaire par exemple. Pour chacune des itérations, le cache est préalablement vidé.

Découvrez comment Greenspector évalue l’empreinte environnementale d’un service numérique.

WEB2DAY – Le Marché de l’Impact : Classement des partenaires de l’évènement

Reading Time: < 1 minute

À l’occasion de l’évènement WEB2DAY, se déroulant du 1er au 3 Juin prochain à Nantes, Greenspector a mesuré l’empreinte environnementale des sites web des partenaires de l’évènement.

Ce classement sera mis à jour tous les matins lors de l’évènement et viendra s’étoffer des sites web des visiteurs.

Classement de l’empreinte environnementale des partenaires

La moyenne d’impact carbone sur une minute de navigation de ces 49 partenaires et 22 visiteurs est de 0,43 gEqCO2.

La moyenne de consommation d’énergie (mAh) est de 5,30 mAh et en moyenne 4,49 Mo de données sont échangées. En termes de requêtes web, la moyenne est de 62 requêtes.

ClassementNomEcoscoreCarbon Impact (gEqCO2)RequêtesÉnergie (mAh)Données échangées (Mo)Empreinte Eau (Litres)Empreinte Sol (m²)
1NumériqueResponsable Zici860.1573.360.1020.030.37
2Treebal800.18173.440.7740.030.39
3Empreinte Digitale720.19253.50.5860.030.4
4ASI710.2253.550.6180.030.4
5Parthema760.21233.820.720.040.43
6BDM770.22194.021.10.040.45
7Greenspector670.22383.740.3860.040.43
8GreenTechInnovation640.22144.121.570.040.46
9Marché de l'impact740.23134.531.210.040.5
10Troopers550.23184.810.420.040.54
11CIC Ouest720.23303.970.990.040.45
12Aguaro700.23383.760.9390.040.43
13Sigma720.24503.510.850.040.41
14France 3620.25344.281.090.040.49
15MyScript700.25433.911.240.040.45
16Toovalu660.25223.92.640.040.44
17HumanCraft770.2674.942.020.050.55
18Popotecolors580.26434.161.340.040.48
19Les Tilleuls Coop710.27553.821.380.040.45
20MAIF610.27384.231.950.040.48
21Shopopop670.28484.12.190.040.48
22Stampyt510.29534.351.770.050.51
23Ecole de Design630.29594.071.810.050.48
24Soho Coaching620.29194.573.660.050.51
25Banque Populaire GO580.3574.51.550.050.52
26Gesco560.3654.031.830.050.48
27SNCF630.3604.161.880.050.49
28Wavestone660.3384.13.370.040.47
29The Tribe560.32704.321.940.050.51
30JaiOuiDire460.32355.072.950.050.58
31ScaleWay570.33584.682.650.050.55
32SEIF470.33525.541.150.060.63
33Dosites450.33166.192.250.060.69
34Fabernovel370.34365.283.320.050.6
35Oxiane530.34874.491.430.050.54
36Twilio460.35624.43.910.050.52
37Largo460.35584.523.720.050.53
38Easyvirt570.35954.341.790.050.53
39Usbek&Rica460.36306.941.440.060.78
40Faguo380.36685.042.560.060.59
41Performanse400.37456.182.550.060.7
42Nantes Université610.37604.334.810.050.51
43Akeneo540.381034.162.780.050.51
44Polypus390.4525.195.440.060.6
45RepasLucide670.4503.917.750.050.46
46Audencia410.41854.953.940.060.59
47WebForce490.41975.242.370.060.63
48SNCF420.41745.144.080.060.61
49BeApp330.42645.674.30.060.66
50La Poste490.42925.353.030.060.64
51Lumiplan660.42604.676.430.060.55
52Eni Ecole460.42755.314.250.060.63
53Voyelle430.441364.772.150.060.6
54Whoz550.451164.754.320.060.59
55Mojom360.461264.564.230.060.57
56RadioFrance350.481495.741.190.070.71
57D Vine360.49886.225.20.070.73
58Astraga310.53878.253.070.090.95
59Flythenest280.541645.443.880.070.69
60Métropole de Nantes460.55535.7311.250.070.67
61The ForkN/A0.61638.797.150.091
62Stratosfair340.639611.171.470.111.27
63Unstatic350.63547.0412.530.080.81
64ADN Consulting290.641009.55.080.11.1
65GuestSuite300.691345.7112.180.080.71
66Pôle Images & Réseaux300.73727.1815.80.090.84
67AFBSHOP230.881807.2315.30.110.91
68Hypercube231.0111216.368.360.161.86
69OnePoint411.16694.8541.010.110.62
70WR2Studio321.481326.6148.050.140.86
71KoralPlay301.995012.3167.020.21.46

Retrouvez-nous sur place au stand du Marché de l’Impact. Le Marché de l’Impact est une initiative créée par la société Toovalu qui a pour but de mettre en avant des solutions opérationnelles locales à impact positif pour réduire les émissions des gaz à effet de serre des entreprises. L’initiative a aussi pour vocation de promouvoir les pratiques vertueuses pour diminuer l’empreinte environnementale du numérique.

Quelle est l’empreinte environnementale des 10 sites et applications de m-commerce les plus visités en France ? 

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Introduction

Le marché du e-commerce en France connaît une croissance très importante. Les ventes e-commerce sont passées de 57 milliards en 2014 à 112,2 milliards d’euros en 2021. Cette croissance s’explique en partie par la crise sanitaire. Cela a considérablement augmenté les achats en ligne et créé des habitudes chez les Français. Parmi ces ventes, celles sur mobile ont connu une croissance impressionnante. Elles ont augmenté de 13 % en 2021. Près d’un Français sur deux (48%) fait aujourd’hui des achats via son téléphone. Un Français sur trois (34%) achète via son téléphone au moins une fois par mois. 

L’abandon de panier représente 18 milliards de dollars de pertes de vente chaque année. Ce taux d’abandon est plus élevé sur mobile (97%) que sur ordinateur (entre 70 et 75%). Les raisons sont multiples : le prix, les coûts d’expédition, la rapidité de livraison, les réductions disponibles mais aussi le temps de chargement du site (Source). Les sites et applications de m-commerce ont donc tout intérêt à faire preuve de performance et de sobriété numérique. 

Qu’en est-il des 10 sites et applications de m-commerce les plus visités en France ? Quels sont les sites et applications les plus frugaux sur lesquels faire son e-shopping en toute sobriété ?

Choix des sites et applications

Pour déterminer quels sites et quelles applications étudier, nous nous sommes appuyés sur le classement des sites et applications e-commerce réalisé par Médiamétrie et la Fevad (Fédération du e-commerce et de la vente à distance). Il s’agit des sites et applications les plus visités en France au 2ème trimestre 2021.

La particularité de cette étude est qu’elle est basée sur un scénario commun qui va de la recherche et consultation d’un produit jusqu’à la consultation du panier avant paiement. Ceci permet d’être au plus proche des usages réels des internautes et mobinautes. 

Classement de l’empreinte environnementale des 10 sites de m-commerce les plus visités en France

Les 3 sites les moins impactants sont : Leclerc, Cdiscount et Ebay. 

Les 3 sites les plus impactants sont : Amazon, Carrefour et Veepee. 

Nous observons plus de 2,7 fois plus d’impact entre le site le moins impactant (Leclerc) et le site le plus impactant (Amazon) de ce classement.

La moyenne d’impact carbone de ces 10 sites web est de 0,92 gEqCO2 pour une durée moyenne du scénario de 1 minute et 54 secondes, soit l’équivalent de 8 mètres effectués en véhicule léger. 

Projection des impacts carbone sur un mois

Considérons que 55% du trafic global du e-commerce passe par le mobile, contre 39% par le PC et 6% par la tablette (Source).

Si l’on projette l’impact carbone de ces 10 sites e-commerce pour en moyenne 37,41 millions de visites par mois ayant une durée de 5 minutes et 54 secondes, cet impact serait de 439,6 tonnes d’EqCO2 par mois (87,5 tonnes sur mobile, 341,0 tonnes sur PC et 11,1 tonnes sur tablette). C’est l’équivalent de 98 fois la circonférence de la Terre parcourue en véhicule léger.

Concernant le meilleur site web de ce classement (Leclerc) pour 9,99 millions de visites / mois ayant une durée moyenne de 3 minutes, cet impact serait de 37,0 tonnes d’EqCO2 par mois (5,9 tonnes sur mobile, 30,3 tonnes sur PC et 0,8 tonne sur tablette). C’est l’équivalent de 8 fois la circonférence de la Terre parcourue en véhicule léger.

Concernant le site web le moins bon de ce classement (Amazon) pour 164,32 millions de visites / mois ayant une durée moyenne de 8 minutes, l’impact carbone serait de 2639,4 tonnes d’EqCO2 par mois (588,1 tonnes sur mobile, 1978,4 tonnes sur PC et 72,9 tonnes sur tablette). C’est l’équivalent de 588 fois la circonférence de la Terre parcourue en véhicule léger. 

Le site web Leclerc se distingue surtout au niveau des étapes de recherche, de visualisation d’un produit et de visualisation du panier. En effet, ce site consomme peu d’énergie sur ces phases par rapport à ses concurrents. Seules les informations essentielles sont présentes sur cette page de recherche (nom des produits, prix, disponibilité). Sur la fiche produit, il y a la possibilité d’ajouter rapidement le produit au panier, et des menus déroulants sont proposés si le client souhaite plus d’informations. Ce site est également celui qui échange le moins de données pour réaliser le scénario complet. 

En rentrant plus en détail sur la page de recherche d’un produit, beaucoup de bonnes pratiques sont appliquées. Il y a peu d’échanges réseaux avec 12 requêtes HTTP et un seul fichier CSS. Le chargement différé (lazy-loading) des images est appliqué. 

Le site web d’Amazon tient son mauvais classement principalement des étapes de recherche et de visualisation d’un produit. En effet, ce site consomme beaucoup d’énergie sur ces phases, et échange beaucoup de données. Il y a 9,10 Mo de données échangées pour la phase de recherche (contre 1,03 Mo pour Leclerc), et 5,58 Mo de données échangées pour la fiche produit (contre 0,18 Mo pour Leclerc). Lors de la recherche, beaucoup d’informations apparaissent (indication « Suggestions », « Sponsorisé », « Amazon Choice » ou « N°1 des ventes », nom du produit, note, nombre d’avis, prix, réduction, date de livraison). Une vidéo publicitaire en autoplay apparaît même au milieu des produits. Lors de la visualisation du produit, beaucoup d’informations apparaissent également (offres, dates de livraison en cas de livraison gratuite ou accélérée, détails du produit, produits fréquemment achetés ensemble…). De plus, le client est obligé de scroller avant de pouvoir accéder et cliquer sur le bouton « Ajouter au panier ».  

En rentrant plus en détail sur la page de recherche d’un produit, il y a beaucoup d’échanges réseaux avec 109 requêtes HTTP et 9 fichiers CSS. Le chargement différé (lazy-loading) des images n’est pas appliqué, ce qui implique un chargement des images non visibles à l’écran. Cette pratique est à proscrire, car l’utilisateur ne scrollera pas forcément jusqu’à ces images. 

Classement de l’empreinte environnementale des 10 applications de m-commerce les plus visités en France

Les 3 applications les moins impactantes sont : eBay, Leclerc et Carrefour. 

Les 3 applications les plus impactantes sont : Amazon, AliExpress et ManoMano.

Nous observons plus de 2,8 fois plus d’impact entre l’application la moins impactante (eBay) et l’application la plus impactante (Amazon) de ce classement

La moyenne d’impact carbone de ces 10 applications est de 0,69 gEqCO2 pour une durée moyenne du scénario de 2 minutes et 1 seconde, soit l’équivalent de 6 mètres effectués en véhicule léger

L’application eBay tient sa première place des phases du lancement de l’application et de la visualisation du panier. En effet, lors de ces phases, cette application consomme peu d’énergie. De plus, elle échange peu de données sur toute la durée du scénario (seulement 0,53 Mo). 

Amazon se retrouve une nouvelle fois à la dernière place du classement, loin derrière ses concurrents. Ce résultat s’explique à nouveau par les phases de recherche et de visualisation du produit, où cette application consomme beaucoup plus d’énergie que les autres. En termes de données échangées, nous observons 8,22 Mo pour la recherche (contre 0,23 Mo pour eBay) et 2,6 Mo pour la fiche produit (contre 0,13 Mo pour eBay). 

Bilan

Que ce soit pour les sites web ou les applications de m-commerce les plus visités en France, nous constatons un impact près de trois fois plus important entre la plateforme la plus sobre et celle la plus impactante

Cela montre qu’en gérant différemment les informations visibles à l’écran, le chargement des images, la consommation des scripts et les données échangées au cours du scénario, il est possible de diminuer l’impact environnemental d’un site web et d’une application mobile. 

En tant que e-shopper utilisant son mobile, il vaut mieux passer par les applications que par les sites web. En effet, sur le scénario étudié, les sites web impactent en moyenne 39% de plus. Seul AliExpress a une consommation plus importante sur application que sur site web. Cependant, les applications ont un impact au niveau de leur téléchargement et de leurs mises à jour. Elles sont donc à privilégier seulement en cas de commandes régulières.

Cela dit, en termes de sobriété numérique, rien n’égalera le fait d’acheter les produits alimentaires au marché et les autres produits chez des commerçants locaux, bien entendu ! 

Tableau des résultats

Classement des 10 sites web les plus visités en France

Sites web URLÉnergie (mAh)Données échangées (Mo)Impact carbone (gEqCO2)Empreinte Eau (Litres)Empreinte Sols (m²)Durée du scénario (secondes)
Leclerc e.leclerc 11,57 2,59 0,61 0,10 1,29 102.72
Cdiscount cdiscount.com 13,49 2,62 0,69 0,13 1,50 108.03
eBay ebay.fr 14,00 3,96 0,78 0,14 1,58 122.24
Leroy Merlin leroymerlin.fr 15,47 3,15 0,80 0,14 1,72 112.67
AliExpress fr.aliexpress.com 14,84 3,89 0,80 0,13 1,67 114.46
ManoMano manomano.fr 13,60 6,30 0,87 0,14 1,56 107.33
Fnac fnac.com 16,88 4,20 0,90 0,15 1,90 118.37
Veepee veepee.fr 14,50 8,19 1,00 0,16 1,68 114.95
Carrefour carrefour.fr 20,25 4,14 1,04 0,19 2,25 118.8
Amazon amazon.fr 19,04 18,06 1,68 0,24 2,29 123.84

Classement des 10 applications les plus visitées en France

Applications Version Énergie (mAh)Données échangées (Mo)Impact carbone (gEqCO2)Empreinte Eau (Litres)Empreinte Sols (cm²)Durée du scénario (secondes)
eBay 6.51.0.2 11,69 0,53 0,51 0,09 1,27 119,73
Carrefour 14.4.3 11,67 0,57 0,52 0,10 1,29 108,64
LeclercDrive 15.2.0 11,97 0,45 0,52 0,10 1,30 128,01
Leroy Merlin 7.12.3 12,95 0,51 0,55 0,11 1,41 115,84
Cdiscount 1.43.0-twa 13,81 0,04 0,58 0,11 1,49 115,44
Fnac 5.2.7 12,78 1,14 0,59 0,11 1,41 128,84
Veepee 5.24.2 12,17 2,32 0,63 0,11 1,35 114,47
ManoMano 1.15.2 15,48 0,26 0,65 0,12 1,69 124,59
AliExpress 8.44.0 17,55 2,33 0,84 0,17 1,94 123,71
Amazon Shopping 24.6.0.100 19,74 12,86 1,46 0,22 2,31 126,03

Pour chaque site et chaque application, mesurés sur un Samsung Galaxy Note 8 (Android 9), les mesures ont été réalisées à partir de scripts utilisant le langage GDSL (Greenspector Domain-Specific Language). Ce langage permet d’automatiser des actions à réaliser sur un téléphone. Les mesures ont été réalisées entre le 29 mars et le 1er avril 2022. 

Détail du scénario commun aux 20 mesures : 

-Lancement du site ou de l’application
-Pause de 30 secondes sur la page d’accueil
-Recherche d’un produit en passant par la barre de recherche, puis visualisation des produits proposés
-Sélection d’un produit, puis visualisation de ses caractéristiques (détails, avis…) 
-Ajout du produit au panier 
-Pause de 30 secondes sur la page du panier 

Chaque mesure est la moyenne de 5 mesures homogènes (avec un écart-type faible). Les consommations mesurées sur le smartphone donné selon un réseau de type wifi peuvent être différentes sur un PC portable avec un réseau filaire par exemple. Pour chacune des itérations sur les sites internet, le cache est préalablement vidé. 

Côté projection de l’empreinte, les paramètres pris en compte pour réaliser ces classements sont : 

  • Ratio de visualisation : 100% Smartphone 
  • Ratio de visualisation : 100% France 
  • Localisation des serveurs : 100% Monde 

Découvrez comment Greenspector évalue l’empreinte environnementale d’un service numérique.

ChangeNOW 2022 : Classement de la sobriété numérique des sites web des partenaires

Reading Time: < 1 minute

À l’occasion de l’évènement ChangeNOW 2022, se déroulant du 19 au 21 Mai prochain au Grand Palais Éphémère à Paris, Greenspector a mesuré l’empreinte environnementale des sites web des partenaires de l’évènement.

Classement de l’empreinte environnementale des partenaires

La moyenne d’impact carbone sur une minute de navigation de ces 98 partenaires est de 0,50 gEqCO2 soit l’équivalent de 4,5 mètres effectués en véhicule léger. Seulement 31 sites web se trouvent au dessus de cette moyenne, ce qui traduit une bonne tendance. Le site web le plus sobre de ce classement (le site de l’ADEME, 0,2 gEqCO2) est 8,1 fois moins impactant que le site le moins sobre (heforshe, 1,62 gEqCO2).

La moyenne de consommation d’énergie (mAh) est de 5,23 mAh et en moyenne 8,36 Mo de données sont échangées. En termes de requêtes web, la moyenne est de 78 requêtes.

ClassementNomURLsEcoscoreCarbon Impact (gEqCO2)Énergie (mAh)Données échangées (Mo)RequêtesEmpreinte Eau (Litres)Empreinte Sol (m²)
1ademehttps://www.ademe.fr/760.23.630.63270.040.41
2ashokahttps://www.ashoka.org/fr-fr660.233.840.95330.040.44
3bsrhttps://www.bsr.org/fr/710.233.61.26400.040.42
4goodtechlabhttps://goodtechlab.io/560.243.090.04770.040.38
5makeFRhttps://make.org/FR700.243.793.28130.040.42
6microsofthttps://www.microsoft.com/560.244.051.08310.040.46
7sustainableventureshttps://www.sustainableventures.co.uk/710.244.141.41300.040.47
8ubuntuhttps://www.ubuntu-fr.org/700.243.582.61260.040.41
9maifhttps://www.maif.fr/690.253.911.54380.040.45
10parisandcohttps://www.parisandco.paris/730.253.582.68320.040.41
11franceinvesthttps://www.franceinvest.eu/660.263.960.82560.040.46
12toniichttps://toniic.com/670.273.891.12560.040.46
13pour un reveil ecologiquehttps://pour-un-reveil-ecologique.org/fr/510.284.222.39400.040.49
14usbeketricaenhttps://usbeketrica.com/en560.285.121.84210.050.57
15grandpalaishttps://www.grandpalais.fr/en710.283.630.92750.040.44
16mjashhttps://www.mjash.fr/710.284.121.08600.040.48
17greentech.earthhttps://www.greentech.earth/570.33.913.49480.040.46
18saint-gobainhttps://www.saint-gobain.com/en610.33.732.25700.040.45
19evpahttps://evpa.eu.com/510.314.232.63580.050.5
20capgeminihttps://www.capgemini.com/670.313.81.97740.050.46
21whocareschronicleshttps://www.whocareschronicles.com/550.314.14.1400.050.47
22changemakerxchangehttps://changemakerxchange.org/360.325.851.82290.060.66
23climateseedhttps://climateseed.com/fr640.323.854.02540.050.45
24halcyonhousehttps://www.halcyonhouse.org/690.323.695.37370.040.43
25fresqueduclimathttps://fresqueduclimat.org/510.3341.55950.050.49
26jokkolabshttps://jokkolabs.net/560.334.042.39790.050.49
27socialnesthttps://socialnest.org/470.334.532.76580.050.53
28leparisienhttps://www.leparisien.fr/530.334.562.17690.050.54
29Moët Hennessyhttps://www.lvmh.com/houses/wines-spirits/600.344.182.02850.050.51
30cleantechopenhttps://www.cleantechopen.org/490.354.394.56490.050.51
31unhcrhttps://www.unhcr.org/260.354.362.72770.050.52
32Bnpparibashttps://group.bnpparibas/en/600.364.282.1950.050.52
33swen-cphttps://www.swen-cp.fr/460.363.954.11770.050.48
34yunusandyouthhttps://yunusandyouth.com/400.364.332.58870.050.52
35lfca.earthhttps://lfca.earth/ALL_fr/570.374.362.97880.050.53
36bcorporationhttps://www.bcorporation.net/en-us/510.375.172.47710.060.61
37unwomenenhttps://www.unwomen.org/en490.374.255.29590.050.5
38bmw-foundationenhttps://bmw-foundation.org/en/470.394.645.38570.050.54
39financefortomorrowhttps://financefortomorrow.com/410.395.293.24690.060.62
40cdp.netenhttps://www.cdp.net/en520.394.765.77510.060.55
41inwinkhttps://www.inwink.com/fr/340.394.993.31770.060.59
42unescohttps://fr.unesco.org/450.44.34.57900.060.52
43rockstarthttps://rockstart.com/350.45.83.74550.060.67
44cartierwomensinitiativehttps://www.cartierwomensinitiative.com/420.45.853.38580.060.67
45mirovahttps://www.mirova.com/fr360.45.871.92840.060.69
46fastforward2030http://fastforward2030.com/420.414.827.56370.060.56
47solarimpulsehttps://solarimpulse.com/480.415.423.33830.060.64
48bridgeforbillionshttps://www.bridgeforbillions.org/50.415.842.6770.060.68
49CNNhttps://edition.cnn.com/440.425.254.13800.060.62
50makesensehttps://makesense.org/490.424.357.31600.060.52
51bcghttps://www.bcg.com/480.424.594.74920.060.56
52kairos-societyhttps://www.kairos-society.eu/370.424.513.441090.060.56
53springwisehttps://www.springwise.com/580.433.937.36810.050.48
54acumenhttps://acumen.org/390.444.943.511090.060.6
55gsgiihttps://gsgii.org/400.444.773.61180.060.59
56gecinahttps://www.gecina.fr/en630.454.099.01600.060.49
57impactfrancehttps://www.impactfrance.eco/360.457.034.47440.070.8
58orangehttps://www.orange.com/fr510.454.592.941400.060.58
59arrowhttps://www.arrow.com/360.465.992.641090.070.72
60socialenterprisehttps://www.socialenterprise.org.uk/280.465.18.69470.060.59
61aiglehttps://www.aigle.com/fr/fr380.475.388.48490.060.63
62kickstarthttps://kickstart.org/410.493.9810.04780.060.49
63paperontherockshttps://paperontherocks.com/430.494.5210.36600.060.54
643dexperiencelabhttps://3dexperiencelab.3ds.com/en/520.54.249.51860.060.52
65citeohttps://www.citeo.com/380.56.874.47820.080.8
66eibenindexhttps://www.eib.org/en/index.htm470.55.384.791230.070.66
67respectoceanhttps://www.respectocean.com/400.54.859.18740.060.58
68unreasonablegrouphttps://unreasonablegroup.com/360.5175.9660.080.81
69euclidnetworkhttps://euclidnetwork.eu/330.535.36.681170.070.65
70Founder Institutehttps://fi.co/410.545.577.671020.070.67
71KPMGhttps://home.kpmg/xx/en/home.html360.546.238.5690.070.73
72time-planethttps://www.time-planet.com/fr260.545.499.02870.070.66
73sweephttps://www.sweep.net/370.558.514.92650.090.97
74onepercentfortheplanethttps://www.onepercentfortheplanet.org/520.564.5412.69750.070.55
75lesechoshttps://www.lesechos.fr/440.587.065.71170.080.84
76phenixcapitalgrouphttps://www.phenixcapitalgroup.com/310.585.4910.21940.070.66
77lacaserneparishttps://www.lacaserneparis.com/420.695.7416.16760.080.69
78startupbootcamphttps://www.startupbootcamp.org/200.695.3316.9770.080.65
79endeavorhttps://endeavor.org/590.74.5620.03630.080.56
80terresdecafehttps://www.terresdecafe.com/en/300.75.917.322120.090.77
81ctofrancehttps://www.ctofrance.com/280.7610.296.091400.111.21
82cereshomepagehttps://ceres.org/homepage550.774.9621.57740.080.61
83The Hoffmann Global Institute for Business and Societyhttps://www.insead.edu/centres/the-hoffmann-global-institute-for-business-and-society330.785.4712.072070.090.73
84Start Up Energy Transitionhttps://www.startup-energy-transition.com/390.78170.93360.151.88
85hello-tomorrowhttps://hello-tomorrow.org/490.824.3924.08910.080.56
86bonduelleenhttps://www.bonduelle.com/en/540.824.5124.95740.080.57
87ship2bhttps://www.ship2b.org/470.825.674.773340.10.81
88ebanhttps://www.eban.org/290.888.3117.931070.110.99
89undphttps://www.undp.org/340.897.5523.86540.10.89
90oneyoungworldhttps://www.oneyoungworld.com/410.924.9129.65630.090.61
91apcoworldwidehttps://apcoworldwide.com/240.987.118.792000.110.91
92sparknewshttps://www.sparknews.com/350.995.9121.042090.110.79
93aptarhttps://www.aptar.com/301.037.4728.63790.110.9
94lafrenchtechhttps://lafrenchtech.com/fr/101.096.9232.9770.110.84
95nordictalkshttps://nordictalks.com/381.095.733.321090.110.73
96keringhttps://www.kering.com/281.1510.2626.971070.141.21
97merciraymondhttps://merciraymond.fr/351.46.4952.19260.130.79
98heforshehttps://www.heforshe.org/fr421.629.0656.94290.161.08

Greenspector a été sélectionné pour la troisième année consécutive par l’organisation pour participer et exposer à ChangeNOW, le rendez-vous incontournable et le plus grand évènement mondial pour la planète

Retrouvez-nous sur place dans la zone « Accelerate the Ecosystem » du 19 au 21 Mai prochain au Grand Palais Éphémère à Paris, nous répondrons à toutes vos questions. N’hésitez pas à nous contacter pour planifier un rendez-vous !

Pour chacun de ces sites web et applications, mesurés sur un smartphone S9 (Android 10), les mesures ont été effectuées à l’aide de notre Greenspector Benchmark Runner, qui permet des tests automatisés. Seule la page d’accueil des sites web a été mesurée.

Détails des scénarios :

  • Chargement de l’application
  • Inactivité du site web en avant-plan
  • Défilement
  • Inactivité du site web en arrière-plan


Chaque mesure est la moyenne de 5 mesures homogènes (avec un faible écart-type). La consommation mesurée sur un smartphone donné selon un réseau de type wifi peut être différente sur un ordinateur portable avec un réseau filaire par exemple. Pour chaque itération, le cache est vidé au préalable.

Découvrez comment Greenspector évalue l’empreinte écologique d’un service numérique.