Retrouvez Greenspector au GreenTech Forum les 30 novembre – 1er décembre 2021 !

Reading Time: 2 minutes

Greenspector sera présent au GreenTech Forum du 30 novembre au 1er décembre, le premier salon pour un numérique respectueux de l’environnement sous le haut patronage de Planet Tech Care.

L’ambition du GreenTech Forum est de promouvoir le numérique responsable afin de permettre aux organisations publiques et privées de réduire leur impact environnemental.

Nous y présenterons notre solution innovante et services experts dédiés à la sobriété et performance des applications mobiles et ses bénéfices en termes d’impact environnemental, d’autonomie des appareils et d’expérience utilisateur. L’occasion de découvrir les dernières fonctionnalités majeures de la solution.

Nos interventions :

Retrouvez-nous sur place stand C014 du 30 novembre au 1er décembre 2021, nous répondrons à toutes vos questions. N’hésitez pas à nous contacter pour planifier un rendez-vous !

Informations pratiques :
Date : 30 novembre – 1er décembre 2021
Lieu : Espace Grande Arche, Paris La Défense, Puteaux

Quelle empreinte environnementale pour les applications réseaux sociaux ? Édition 2021

Reading Time: 4 minutes

En 2023, cette étude a été mise à jour, la nouvelle version disponible ici :

L’usage des applications mobiles de type réseau social augmente tous les ans. Tout comme l’usage professionnel des outils de visioconférence, ces usages ont apporté une pression supplémentaire sur le réseau et sur les serveurs de ces solutions.

Comment les acteurs prennent en compte l’impact environnemental dans leur stratégie ? Quels sont les impacts de nos activités sur les réseaux sociaux ? Quelles sont les solutions les plus/moins impactantes pour l’environnement, l’encombrement des réseaux et l’autonomie de nos smartphones ?

Pour cette étude, nous avons choisi de mesurer le fil d’actualité des 10 applications réseaux sociaux les plus populaires : Facebook, Instagram, LinkedIn, Pinterest, Reddit, Snapchat, TikTok, Twitch, Twitter et Youtube. Bien que ces applications soient différentes en termes de fonctionnalités, nous avons choisi de les comparer en termes d’impact carbone, de consommation d’énergie et de données échangées.

Pour chacune de ses applications, mesurées sur un smartphone S7 (Android 8), le scénario du défilement du fil d’actualité a été réalisé au travers de notre Greenspector Test Runner, permettant la réalisation de tests manuels sur une durée de 1 minute en one-to-one. En savoir plus sur la méthodologie et comment Greenspector évalue l’empreinte environnementale d’un service numérique.

Classement projeté en impact carbone des fils d’actualité des applications de réseaux sociaux (g EqCO2)

ApplicationImpact carbone du
fil d’actualités / min
Position
2021
Évolution
2020
Ressource en EauOccupation des sols
Youtube0,46 gEqCO2/min1=0,08 Litres0,92 m²
Twitch0,55 gEqCO2/min2+30,09 Litres1,01 m²
Twitter0,60 gEqCO2/min3 +1 0,10 Litres1,14 m²
LinkedIn0,71 gEqCO2/min4-10,10 Litres1,00 m²
Facebook0,79 gEqCO2/min5-30,12 Litres1,38 m²
Snapchat0,87 gEqCO2/min6+10,12 Litres1,29 m²
Instagram1,05 gEqCO2/min7-10,12 Litres1,03 m²
Pinterest1,30 gEqCO2/min8=0,15 Litres1,25 m²
Reddit2,48 gEqCO2/min9=0,23 Litres1,35 m²
TikTok2,63 gEqCO2/min10=0,27 Litres1,88 m²

Selon le Global Web Index Juillet 2021, nous passons en moyenne 2 heures et 24 minutes sur les réseaux sociaux soit +2 minutes par rapport à 2019. Si on projette la moyenne des impacts carbone des 10 applications mesurées (1,15 gEqCO2) sur 60 secondes au temps moyen passé par utilisateur, on obtient pour un utilisateur / jour : 165,6 gEqCO2. Soit l’équivalent de 1,4 km effectués en véhicule léger. Cela correspond également à 60 kgEqCO2 par utilisateur par an, soit l’équivalent de 535 km effectués en véhicule léger moyen en France. Ce qui équivaut à 1% de l’impact carbone d’un(e) français(e) (7 Tonnes).

En mai 2021, le nombre d’utilisateurs actifs des réseaux sociaux s’élève à 4,33 milliards (55,1% de la population mondiale) soit +35% par rapport à 2019. 99% accèdent aux réseaux sociaux via un appareil mobile. 80% du temps passé (2 heures et 24 minutes) sur les réseaux sociaux se fait via un appareil mobile. Si l’on projette notre impact carbone / utilisateur à ces données, nous obtenons : 262 millions Tonnes EqCO2 par an pour les 4,33 milliards d’utilisateurs sur mobile soit l’équivalent de 0,61% des impacts EqCO2 dans le monde en 2019 et plus de la moitié des émissions Carbone de la France (56%).

Consommation d’énergie des fils d’actualité des applications de réseaux sociaux (mAh)

ApplicationConsommation d’énergie
fil d’actualité / min
Position
2021
Évolution
2020
Youtube8,58 mAh1=
Instagram8,9 mAh2+5
LinkedIn8,92 mAh3-1
Twitch9,05 mAh4-1
Twitter10,28 mAh5+1
Pinterest10,83 mAh6+2
Reddit11,04 mAh7-4
Snapchat11,48 mAh8+2
Facebook12,36 mAh9-5
TikTok15,81 mAh10-1

En termes de consommation d’énergie, les mauvais élèves sont les fils d’actualités des applications Snapchat, Facebook et TikTok. Les bons élèves côté énergie, sont Youtube, Instagram et LinkedIn. Le fil d’actualité TikTok consomme ici 1,8 fois plus d’énergie que celui de Youtube.

La moyenne établie pour la consommation d’énergie est de 10,73 mAh soit +1,2% par rapport à notre classement 2020.

Données échangées des fils d’actualité des applications de réseaux sociaux (Mo)

ApplicationDonnées échangées
fil d’actualité / min
Position
2021
Évolution
2020
Youtube3,09 Mo1=
Twitter6,28 Mo2+2
Twitch6,87 Mo3+2
Facebook11,15 Mo4-2
LinkedIn15,34 Mo5-2
Snapchat17,26 Mo6+1
Instagram32,46 Mo7-1
Pinterest40,65 Mo8=
TikTok96,23 Mo9+1
Reddit100 Mo10-1

En termes de données échangées, les mauvais élèves sont les fils d’actualités des applications Reddit, TikTok et Pinterest. Les bons élèves côté données échangées, sont YoutubeTwitter et TwitchReddit consomme 32 fois plus de données que l’application Youtube.

La moyenne établie pour les donnés échangées est de 32,93 Mo pour cet usage soit 71% plus par rapport à l’édition 2020. Seules 3 applications se situent au-dessus de ce seuil. Attention à vos forfaits data ! Projection en 1 mois, vous aurez consommé 142 Go !

En prenant compte les réels temps moyens passés par réseau social selon le blog de Visionary Marketing : si vous utilisez uniquement Tik Tok en réseau social (à hauteur de 52 minutes par jour projeté), vous consommerez près de 149 Go par mois, tandis qu’Instagram (à hauteur de 53 minutes par jour) vous fera consommer 51 Go ! Vous êtes plutôt branché Facebook ? Celui-ci vous fera consommer près de 19 Go (à hauteur de 58 minutes par jour) par mois.

Vous souhaitez mesurer votre application mobile ou site web ? Vérifier son impact environnemental ?

Pour chacune de ses applications, mesurées sur un smartphone S7 (Android 8), le scénario suivant a été réalisé au travers de notre Greenspector Test Runner, permettant la réalisation de tests manuels sur une durée de 1 minute en one-to-one.

  • Lancement de l’application (attente de 20 secondes)
  • Défilement du fil d’actualité ou onglet « Discover » des applications
ApplicationVersionTéléchargementsNote du PlayStore (Google)
YouTube16.40.3510 000 000 000+4,3
LinkedIn4.1.627.1500 000 000+4,3
Reddit2021.41.050 000 000+4,3
Facebook340.0.0.27.1135 000 000 000+2,6
Twitch11.7.0100 000 000+4,5
Twitter9.16.11 000 000 000+3,5
Instagram210.0.0.28.711 000 000 000+3,8
Pinterest9.35.0500 000 000+4,6
TikTok21.6.51 000 000 000+4,4
Snapchat11.50.0.291 000 000 000+4,2

Chaque mesure est la moyenne de 3 mesures homogènes (avec un écart-type faible). Les consommations mesurées sur le smartphone donné selon un réseau de type wifi peuvent être différentes sur un PC portable avec un réseau filaire par exemple. Pour chacune des itérations, le cache est préalablement vidé.

Découvrez comment Greenspector évalue l’empreinte environnementale d’un service numérique.

Retrouvez Greenspector à Mobility for Business les 9 et 10 novembre 2021 !

Reading Time: 2 minutes

Greenspector sera présent au Mobility for Business 2021, le salon dédié aux solutions et applications mobiles.

Pour la quatrième année consécutive, Greenspector est partenaire et exposant de l’évènement qui réunit plus de 3000 professionnels autour de la thématique de la mobilité.

De nombreuses tables rondes, ateliers thématiques et rendez-vous business sont organisés afin de mettre en relation les acteurs et experts mais également d’échanger et promouvoir l’écosystème de la mobilité professionnelle.

Nous y présenterons notre solution innovante et services experts dédiés à la sobriété et performance des applications mobiles et ses bénéfices en termes d’autonomie des appareils et d’expérience utilisateur. L’occasion de découvrir les dernières fonctionnalités majeures de la solution.

Nos interventions :

Intervenant : Thomas CORVAISIER, Directeur Général – Greenspector

Retrouvez-nous sur place stand E11 du 9 au 10 novembre 2021, nous répondrons à toutes vos questions. N’hésitez pas à nous contacter pour planifier un rendez-vous !

Informations pratiques :
Date : 9 et 10 novembre 2021
Lieu : Porte de Versailles (Hall 5/1), Paris

Comment Greenspector évalue l’empreinte environnementale de l’utilisation d’un service numérique ?

Reading Time: 6 minutes

Avant-propos : Évaluer l’impact de l’usage

Cette note décrit succinctement la méthodologie que nous employons à la date de sa publication.​

Dans une démarche de progrès continu, nous sommes vigilants à améliorer sans cesse la cohérence de nos mesures ainsi que notre méthodologie de projection des données en impact environnemental. 

Il s’agit ici d‘évaluer les impacts environnementaux causés par l’usage d’un service numérique.

Cette analyse repose sur une méthode Analyse de Cycle de Vie (ACV), mais il ne s’agit pas de réaliser l’ACV du service numérique.​

Une telle analyse serait un exercice sur un périmètre beaucoup plus large, qui inclurait des éléments propres à l’organisation autrice du logiciel.​

Dans l’ACV d’un service numérique il conviendrait par exemple d’inclure pour sa phase de fabrication : les déplacements domicile-travail de l’équipe projet (internes et prestataires), le chauffage de leurs locaux, les PC et serveurs nécessaires au développement, à l’intégration et à la recette, les réunions sur place ou en distanciel, etc…

Méthodologie d’évaluation d’empreinte environnementale

Notre approche

La modélisation choisie s’appuie sur les principes d’Analyse du Cycle de Vie (ACV), et principalement par la définition donnée par l’ISO 14040. ​​

Elle se compose d’une partie Inventaire du cycle de vie (ICV) complète et d’une Analyse du cycle de vie (ACV) simplifiée. L’ICV est prépondérant dans notre modèle. Il va permettre de s’assurer d’avoir des données fiables et représentatives. De plus, l’ICV ainsi obtenu peut le cas échéant être intégré dans des ACV plus poussées.

Nous évaluons l’impact environnemental des services numériques sur un ensemble limité de critères :

Cette méthodologie a été revue par le cabinet EVEA – spécialiste en écoconception et analyses de cycle de vie.
Note sur l’eau : L’eau grise et l’eau bleu sont prises en compte sur toutes les étapes du cycle de vie. L’eau verte est ajoutée sur le cycle de fabrication des terminaux et des serveurs. Retrouvez la définition de l’empreinte Eau.

Gestion de la qualité des résultats

La qualité des résultats d’une ACV peut être modélisée de la façon suivante1 :​​

Qualité des données d’entrée  x  Qualité de la méthodologie  =  Qualité des résultats

Pour améliorer la qualité des données d’entrée, nous mesurons le comportement de votre solution sur des terminaux réels. Cela permet de limiter les modèles qui sont potentiellement sources d’incertitude.​

Pour gérer la qualité des résultats, nous appliquons une approche qui permet d’identifier les sources d’incertitudes et de calculer l’incertitude du modèle. Notre méthode de gestion des incertitudes utilise la logique floue et ses ensembles2.

Au final, contrairement à d’autres outils et méthodologies, nous pouvons fournir des marges d’erreurs par rapport aux résultats que nous vous donnons. Cela permet d’assurer une communication de l’impact environnemental plus sereine vers les parties prenantes (utilisateurs, équipes internes, partenaires…)

1Qualité des resultats : SETAC (Society of Environmental Toxicology and Chemistry 1992)

2Bien que mentionnée souvent dans la littérature traitant d’incertitudes en ACV, cette approche est peu utilisée. En effet les modèles stochastiques comme les simulations de Monte Carlo sont souvent préférés (Huijbregts MAJ, 1998). Dans notre cas, l’utilisation de la logique floue semble plus pertinente, car elle nous permet de gérer les inexactitudes épistémiques, notamment dues à des estimations d’expert. ​ ​

Étapes de calcul

Phases prises en compte pour le matériel utilisé

« Phases prises en compte dans le cycle de vie des matériels ​qui sont mobilisés en phase d’usage du service numérique »

Note sur le modèle d’impact de la partie terminal

Les méthodologies classiques d’analyse d’impact prennent comme hypothèse un impact uniforme du logiciel (consommation moyenne quel que soit le logiciel ou l’état du logiciel). Notre approche innovante permet d’affiner cet impact. De plus, nous améliorons la modélisation de l’impact du logiciel sur la phase de fabrication du matériel en prenant en compte l’usure de la batterie.

La batterie des smartphones et PC portables est un consommable, nous modélisons l’impact du logiciel sur celui-ci.

Données d’entrée de l’Inventaire du Cycle de Vie

Données mesurées
Énergie consommée sur smartphone
Données échangées sur le réseau
Requêtes traitées par le serveur

Données modélisées
Énergie consommée sur tablette et PC
Énergie et ressources consommées sur serveur​
Énergie et ressources consommées sur le réseau

Hypothèses Terminaux
Impact fabrication d’un Smartphone​
Impact fabrication batterie smartphone
Impact fabrication batterie tablette​
Impact fabrication batterie PC​
Impact fabrication tablette
Impact fabrication PC
Nombre de cycles max avant usure smartphone
Nombre de cycles max avant usure Tablette
Nombre de cycles max avant usure Tablette
Capacité moyenne batterie smartphone
Capacité moyenne batterie tablette
Capacité moyenne batterie PC​
Voltage d’une batterie
Durée de vie smartphone
Durée de vie tablette
Durée de vie PC​
Ratio de remplacement batterie vs changement du smartphone​
Ratio de remplacement batterie vs changement de la Tablette​
Ratio de remplacement batterie vs changement du PC​
Vitesse de décharge de référence sur le terminal (mesurée)

Hypothèses Serveurs
Puissance du serveur​
Nb de cœurs​
PUE du datacenter
Puissance par cœur​
Server time (TTFB)
Number of max requests per second​
Puissance par requête​
Nb de cœurs par VM​
Nb de VM par appli simple​
Nb de VM par appli complexe​
Impact Fabrication Serveur​
Durée de vie serveur​
Débit CDN

Hypothèses Énergie
Facteur d’émissions électricité moyenne mondiale​
Facteur d’émissions électricité France

Exemple de travail sur les hypothèses :

La méthodologie de propagation des incertitudes nous oblige à identifier précisément la qualité de ces hypothèses. Voici quelques exemples, en particulier l’impact de fabrication du matériel.

L’analyse bibliographique nous permet d’identifier les impacts de différents smartphones et d’associer l’indice de confiance DQI. Ces chiffres sont principalement issus des constructeurs.

L’impact moyen calculé à partir de ces indices de confiance est de 52 kg eq Co2 avec un écart type de 16 kg.

Exemple de restitution

  • Dans cet exemple : impact médian de 0,14g eqCO2 principalement sur la partie « Réseau ».​

  • Cet impact correspond à la visualisation d’une page web pendant 20s

  • L’incertitude est calculée par le modèle Greenspector en appliquant le principe de propagation des incertitudes à partir du périmètre et de hypothèses décrits précédemment.

Éléments nécéssaires

Afin de déterminer l’impact de votre solution, nous avons besoin des informations suivantes :​​

  • Ratio de visualisation Smartphone/Tablette/PC 
  • Ratio de visualisation France/Monde
  • Localisation des serveurs France/Monde
  • Serveurs simples ou complexes (ou nombre de serveurs de la solution)

Sur devis, nous pouvons réaliser une ACV simplifiée se basant sur ce modèle mais adaptant d’autres éléments à contre cas particulier. Par exemple:​

  • Mesure de la consommation d’énergie de la partie serveur (via un partenaire)​
  • Précision des hypothèses serveur (PUE, type de serveur)​
  • Mesure de la partie PC (via mesure laboratoire)​
  • Précision des facteurs d’émissions électriques d’un pays en particulier…

Comparatifs des modèles d’estimation

Les calculs Greenspector sont intégrés dans un webservice actuellement utilisé par nos clients. Retrouvez très prochainement nos calculs d’empreinte environnementale de vos applications mobiles et sites web dans une interface SaaS.

Incertitudes – méthode de calcul

Les méthodes de calcul dans la sobriété numérique sont souvent peu justes et parfois, en même temps, peu fidèles.  Ceci vous amène potentiellement à utiliser des outils qui évaluent mal l’impact de vos solutions. Le risque est de faire travailler vos équipes sur des axes qui n’ont pas d’impact réel sur l’environnement.​

Certaines approches, plus utilisés dans les ACV (et pas dans les outils du marché), améliorent la fidélité mais posent un risque de donner un résultat peu juste (R. Heijungs 2019). ​

Notre approche repose sur une méthode de calcul innovante, l’arithmétique floue, proposée pour la première fois par Weckenmann et al. (2001).​

Cette approche est très performante pour modéliser des données vagues (épistémiques) non-probabilistes, ce qui est souvent le cas de données traitant de sobriété numérique. Nous ciblons de cette manière des résultats justes et fidèles.

Les solutions concurrentes font des choix qui les rendent généralement peu fidèles et peu fiables:​

Fidélité : Faible maîtrise de l’environnement, pas de méthodologie de gestion des écarts de mesures​

Justesse : Modèle basé sur des métriques non représentatives comme la consommation de données ou la taille du DOM, pas de mesure d’énergie…

Leroy Merlin vs ManoMano

Reading Time: 3 minutes

Nous comparons deux applications d’e-commerce françaises spécialisées dans la vente de biens pour réaliser des travaux, du jardinage, du bricolage ou de la décoration : Leroy Merlin et ManoMano. Découvrons ensemble quelle application est la moins impactante en impact carbone et la moins consommatrice pour votre smartphone.

À propos de Leroy Merlin : L’application de l’enseigne française permet d’accéder à son catalogue ainsi qu’à de nombreuses vidéos explicatives, conseils et avis d’autres clients. Il est également possible de repérer l’emplacement des produits dans un magasin.

À propos de ManoMano : Créee en 2013, l’enseigne concurrente a commencé son activité en France avant d’étendre son activité dans d’autres pays européens. Même principe que l’application Leroy Merlin, l’app propose d’accéder au catalogue.

Le combat

Toutes les lumières sont désormais sur les combattants et le match peut commencer.

La première partie de l’affrontement consiste naturellement à observer la phase de lancement de l’application. De ce côté c’est l’application ManoMano (0,187 g eqCO2) qui remporte le premier round de peu en impactant 29% moins que l’application Leroy Merlin (0,263 g eqCO2).

Lors du deuxième round qui correspond au scénario d’utilisation : la recherche d’un produit jusqu’à la consultation du panier, ManoMano prend la tête (0,922 g eqCO2) et mène face à Leroy Merlin (1,072 g eqCO2) avec un impact inférieur de 14%.

Pour mettre un terme à cette confrontation, nous avons mis en place deux rounds décisifs d’observation des phases de repos de chaque adversaire. L’application ManoMano gagne des points en affichant un impact carbone inférieur de 66% pour les phases d’inactivité en premier-plan et en arrière-plan, visiblement, après la fin du chantier, l’appli Leroy Merlin bricole encore.

La cloche retentit, fin du match pour nos compétiteurs français !

Le vainqueur

Sans grande surprise, c’est l’application ManoMano qui remporte ce match.

Si on additionne les Impacts Carbone de l’ensemble des scénarios mesurés, l’application ManoMano mène avec un impact carbone inférieur de 27% par rapport à l’application Leroy Merlin.

Plusieurs éléments de réponse peuvent expliquer les écarts d’impact et de consommation énergie et données : Leroy Merlin présente un chargement plus long de l’application avec une image tandis que ManoMano affiche un fond uni avec son logo. De plus, Leroy Merlin, lors de l’étape de consultation du panier, affiche un écran de chargement supplémentaire, avec une animation.

Pour ceux qui aiment les chiffres

ApplicationsVersionTéléchargementsNote PlaystorePoids de l’application
Leroy Merlin7.2.51 000 000+3,880MB
ManoMano1.9.150 000+4,586MB

Pour chacune de ces applications, mesurées sur un smartphone S7 (Android 8), les mesures ont été réalisées au travers de notre GREENSPECTOR Benchmark Runner, permettant la réalisation de tests automatisés.

Détail des scénarios :
– Chargement de l’application
– Inactivité application en premier-plan
– Inactivité application en arrière-plan
– Scénario utilisateur : recherche d’un produit, affichage du produit, clic sur ajout au panier, consultation du panier

Chaque mesure est la moyenne de 5 mesures homogènes (avec un écart-type faible). Les consommations mesurées sur le smartphone donné selon un réseau de type wifi peuvent être différentes sur un PC portable avec un réseau filaire par exemple. Pour chacune des itérations, le cache est préalablement vidé.

Pour évaluer les impacts des infrastructures (datacenter, réseau) dans les calculs de projection carbone, nous nous sommes appuyés sur la méthodologie Greenspector basée sur des données réelles mesurées du volume de données échangées. Cette méthodologie d’évaluation tient compte de la consommation de ressources et d’énergie en usage pour les équipements sollicités. Comme c’est une approche très macroscopique, elle est soumise à une incertitude et pourrait être affinée pour s’adapter à un contexte, à un outil donné. Pour la projection Carbone, nous avons pris l’hypothèse d’une projection 50% via un réseau Wi-Fi et 50% via un réseau mobile.

Pour évaluer les impacts du mobile dans les calculs de projections carbone, nous mesurons sur device réel la consommation d’énergie du scénario utilisateur et afin d’intégrer la quote-part d’impact matériel, nous nous appuyons sur le taux d’usure théorique généré par le scénario utilisateur sur la batterie, première pièce d’usure d’un smartphone. 500 cycles de charges et de décharges complètes occasionnent donc dans notre modèle un changement de smartphone. Cette méthodologie et mode de calcul ont été validés par le cabinet de conseil spécialiste de l’éco-conception Evea.

Pourquoi est-il important de monitorer l’impact environnemental d’une URL ?

Reading Time: 4 minutes

Plus une URL est très couramment consultée, plus réduire son impact numérique est essentiel. Une simple mesure permet de vérifier et réagir face aux changements effectués sur la page : modifications liées à la charte graphique, à des évènements (les sites e-commerce en période de soldes) ou même des modifications techniques. Tous ces changements peuvent avoir un impact fort sur le niveau de sobriété d’une page web.

Quand intégrer la mesure de sobriété numérique d’une URL ?

Ces mesures peuvent être intégrées dans le cadre d’un monitoring quotidien sur n’importe quelle page. Des pages dynamiques dont le contenu est amené à régulièrement évoluer telles que des pages d’accueil e-commerce ou de site d’information presse sont importantes à monitorer. Même des pages moins « dynamiques » pourront être elles-aussi ciblées : la mise à jour d’une librairie CDN peut, par exemple, impacter ce type de site. Dans ce cas, la mesure permettra de s’assurer que le nouvel habillage de la page n’a pas un impact négatif sur le niveau de sobriété du site web : une image trop lourde pour une bannière pourra être facilement repérée.

La mesure peut aussi être utilisée lors de la phase de développement pour tester des choix avant la mise en production ou pour rectifier très tôt des changements trop impactants. Il est souvent difficile de changer le choix d’une technologie ou d’une implémentation une fois qu’un site est mis en production, la mesure d’une URL pendant la phase de développement permet de tester très tôt différentes options et de voir laquelle correspond le mieux en prenant en compte la sobriété numérique comme un des critères.

Exemple d’un suivi quotidien d’une page web

Comment mesurer la sobriété numérique d’une URL ?

Plusieurs possibilités s’offrent à vous chez Greenspector pour mesurer une URL.

Un premier outil nous permet d’effectuer une première mesure simple d’une URL et obtenir des constats rapides : l’outil Benchmark basé sur des tests standardisés.

Pour aller plus loin, nous pouvons effectuer la mesure d’un parcours utilisateur complet sur un site web grâce à App Scan. En général ce genre de mesure est effectuée pour représenter le chemin complet sur un site web ou application mobile, comme un parcours d’achat ou la réalisation d’un virement bancaire. Il permet d’identifier les points sur lesquels se concentrer pour obtenir rapidement une amélioration significative. Dans le cadre d’un App Scan, la mesure d’une URL est également possible via un parcours automatisé ce qui va permettre l’obtention de métriques spécifiques au-delà du benchmark.

Mesure d’URL (via App Scan) vs Benchmark

Voici les différentes étapes mesurées lors d’une mesure URL (via AppScan) vs l’outil Benchmark :

Étapes mesurées

  • Chargement sans cache
  • Pause après chargement sans cache
  • Pause sur la page sans cache
  • Scroll sur la page
  • Pause sur la page après le scroll
  • Chargement avec cache
  • Pause sur la page avec cache
  • Mesure de l’application en arrière-plan

Benchmark

Mesure d’URL

La mesure URL (via App Scan) contient plus d’étapes que le benchmark, nous y reviendrons. Contrairement au benchmark, la mesure URL est plus précise sur les chargements, la durée mesurée étant la durée réelle du chargement contrairement à l’outil benchmark qui réalise les mesures sur une durée fixe de 20 secondes. Une autre différence importante est qu’une mesure URL gère les fenêtres présentes sur la page, en particulier celles qui concernent les cookies, ce que ne fait pas l’outil benchmark.

Enfin, la mesure URL via App Scan par Greenspector permet de réaliser des mesures sur d’autres navigateurs que Google Chrome. L’outil benchmark est limité à ce dernier navigateur mais notre expertise GDSL nous permet de proposer un autre navigateur tel que Firefox par exemple pour aller encore plus loin.

Les étapes d’une mesure d’URL (via App Scan)

  • Chargement sans cache : Il s’agit du chargement de l’URL en ayant préalablement vider le cache et supprimer tous les cookies. Cette étape permet de mesurer le chargement de la page web lorsqu’un utilisateur s’y rend sans cache. C’est particulièrement important pour les URLs avec beaucoup de visites uniques.
  • Pause après chargement sans cache : La mesure d’une courte pause après le chargement permet de récupérer les échanges de données et autres opérations qui s’effectuent encore alors que l’affichage de l’écran est terminé. L’idéal étant bien entendu de n’avoir rien de tout ça. Dans le cas contraire cela nous permet de faire des constats et de proposer des pistes pour faire disparaitre ou réduire ces traitements. 
  • Pause sur la page sans cache : La mesure de pause sur la page représente l’action d’un utilisateur en train de lire le contenu. Aucun mouvement sur l’écran. L’idée de cette étape est de mesurer l’impact de l’affichage continu de la page.  
  • Scroll sur la page : Défilement jusqu’en bas de la page permettant de réaliser des constats sur les traitements pendant le scroll. Ici nous pouvons faire des constats sur les possibles échanges de données (pagination, téléchargement d’image, publicité) ainsi que la fluidité associée. 
  • Pause sur la page après le scroll : Mesure de pause après le défilement permettant d’observer des traitements qui continuent après la fin des interactions utilisateur.  
  • Chargement avec cache : Mesure du chargement de l’URL avec le cache des intéractions précédentes (chargement, scroll). Cette étape permet de constater l’impact de la mise en cache sur le site. C’est important pour les pages amenées à être consultées un grand nombre de fois par des visiteurs connus, comme par exemple une page d’accueil d’un site internet. 
  • Pause sur la page avec cache : La mesure de pause sur la page permettant de voir si malgré le cache il y a des traitements après le chargement.

Grâce à nos outils et notre expertise nous pouvons proposer des mesures fiables et pertinentes sur une URL. Que ce soit une mesure simple permettant des premiers constats à l’aide de notre outil de benchmark ou une mesure plus poussée avec notre langage GDSL. Ce monitoring régulier d’URL permet d’améliorer progressivement le niveau de sobriété de son site web. Cette approche par rapport à d’autres approches courament utilisées dans le web (Analyse uniquement du chargement de la page avec Lighthouse ou autres…), apporte plus de finesse sur la connaissance de la consommation de la page.

Lydia vs Pumpkin

Reading Time: 3 minutes

Pour cette première battle de l’année 2021, nous comparons deux applications de paiement entre proches : Lydia et Pumpkin. L’avantage de ces applications ? Le paiement et remboursement immédiat entre amis en seulement quelques clics par le biais d’un numéro de téléphone. Plus besoin de passer par les étapes fastidieuses traditionnelles de la collecte d’un IBAN, son ajout à une liste de bénéficiaires et l’action d’un ordre de virement (qui sera reçu parfois sous 48h). Découvrons ensemble quelle application est la moins impactante en impact carbone et la moins consommatrice pour votre smartphone.

À propos de Lydia : Créée en 2011, cette fintech française est spécialisée dans le paiement mobile et permet à ses utilisateurs de payer et gérer leur argent depuis l’application.

À propos de Pumpkin : Créée en 2014 également par des Français, l’application propose également le remboursement entre proches et récemment permet à ses utilisateurs de profiter de cashback.

Le combat

Toutes les lumières sont désormais sur les combattants et le match peut commencer.

La première partie de l’affrontement consiste naturellement à observer la phase de lancement de l’application. De ce côté c’est l’application Lydia (0,104 g eqCO2) qui remporte le premier round de peu en impactant 2% moins que l’application Pumpkin (0,106 g eqCO2).

Lors du deuxième round qui correspond au scénario d’utilisation : la collecte d’un paiement, Lydia prend la tête (0,181 g eqCO2) et mène face à Pumpkin (0,314 g eqCO2) avec un impact inférieur de 42%.

Pour mettre un terme à cette confrontation, nous avons mis en place deux rounds décisifs d’observation des phases de repos de chaque adversaire. Si l’application Pumpkin gagne des points en affichant un impact carbone inférieur de 8% pour la phase d’inactivité en premier-plan par rapport à Lydia, elle est la plus impactante côté phase d’inactivité en arrière-plan avec 4% de plus.

La cloche retentit, fin du match pour nos compétiteurs français !

Le vainqueur

C’est l’application Lydia qui remporte ce match.

Si on additionne les Impacts Carbone de l’ensemble des scénarios mesurés, l’application Lydia mène avec un impact carbone inférieur de 26% par rapport à l’application Pumpkin.

Plusieurs éléments de réponse peuvent expliquer les écarts d’impact et de consommation énergie et données : Pumpkin présente plusieurs écrans supplémentaires par rapport à Lydia :

  • Écran de sécurité au lancement (code pin)
  • Pop-up de synchronisation du répertoire de contacts pendant le scénario de collecte de paiement
  • Animation lors de la confirmation de validation de la transaction
  • Fil d’actualité de news sur la page d’accueil

Pour ceux qui aiment les chiffres

ApplicationsVersionTéléchargementsNote PlaystorePoids de l’application
Lydia10.101 000 000+3,8112MB
Pumpkin5.19.0500 000+4,5119MB

Pour chacune de ces applications, mesurées sur un smartphone S7 (Android 8), les mesures ont été réalisées au travers de notre GREENSPECTOR Benchmark Runner, permettant la réalisation de tests automatisés.

Détail des scénarios :
– Chargement de l’application
– Inactivité application en premier-plan
– Inactivité application en arrière-plan
– Scénario utilisateur : collecte d’un paiement (30 secondes)

Chaque mesure est la moyenne de 5 mesures homogènes (avec un écart-type faible). Les consommations mesurées sur le smartphone donné selon un réseau de type wifi peuvent être différentes sur un PC portable avec un réseau filaire par exemple. Pour chacune des itérations, le cache est préalablement vidé.

Pour évaluer les impacts des infrastructures (datacenter, réseau) dans les calculs de projection carbone, nous nous sommes appuyés sur la méthodologie Greenspector basée sur des données réelles mesurées du volume de données échangées. Cette méthodologie d’évaluation tient compte de la consommation de ressources et d’énergie en usage pour les équipements sollicités. Comme c’est une approche très macroscopique, elle est soumise à une incertitude et pourrait être affinée pour s’adapter à un contexte, à un outil donné. Pour la projection Carbone, nous avons pris l’hypothèse d’une projection 50% via un réseau Wi-Fi et 50% via un réseau mobile.

Pour évaluer les impacts du mobile dans les calculs de projections carbone, nous mesurons sur device réel la consommation d’énergie du scénario utilisateur et afin d’intégrer la quote-part d’impact matériel, nous nous appuyons sur le taux d’usure théorique généré par le scénario utilisateur sur la batterie, première pièce d’usure d’un smartphone. 500 cycles de charges et de décharges complètes occasionnent donc dans notre modèle un changement de smartphone. Cette méthodologie et mode de calcul ont été validés par le cabinet de conseil spécialiste de l’éco-conception Evea.

MétriquesLancementScénario : Collecter un paiementIdle ForegroundIdle Background
Lydia : consommation d’énergie (mAh)1,973,571,050,89
Lydia : données échangées (Mo)0,590,7000,01
Lydia : Impact Carbone (g eqCO2)0,1040,1810,050,043
Pumpkin : consommation d’énergie2,165,780,950,94
Pumpkin : données échangées (Mo)0,232,250,0240,02
Pumpkin : Impact Carbone (g eqCO2)0,1060,3140,040,045

Les nouveautés Greenspector : release note v.2.10.0

Reading Time: 2 minutes

L‘équipe Greenspector est fière d’annoncer la sortie de sa nouvelle release : la version 2.10.0.

Avec cette version, vous pouvez désormais surveiller votre téléphone pendant votre journée de travail sur le terrain. Avec une nouvelle application installée sur votre téléphone Android, vous pouvez commencer la surveillance, faire votre travail normalement et arrêter la surveillance. Vous pouvez ensuite récupérer les résultats et analyser les métriques. Cet outil peut être utile pour comprendre le comportement de toutes vos applications professionnelles installées sur votre téléphone (fuites d’énergie, fuites de mémoire…)

Collecte des métriques provenant d’appareils utilisés sur le terrain

  1. Mesure d’une application de demo (liste de contacts)
  2. Notre app Greenspector permet de lancer la mesure (start measure)
  3. Ou bien de l’arrêter (stop measure)
  4. Vous pouvez envoyer les données directement sur l’interface web
  5. Ou bien les générer les métriques sur un fichier CSV

Comment nettoyer l’application Chrome pour réaliser des mesures de performances et d’énergie fiables ?

Reading Time: 5 minutes

Contexte

Bienvenue dans cette nouvelle rubrique « focus GDSL » qui explique en détail certaines méthodes du langage GDSL d’automatisation de Greenspector. Si vous n’avez pas encore lu l’article d’introduction du GDSL, n’hésitez pas avant de poursuivre la lecture de celui-ci.

Aujourd’hui, nous allons nous concentrer sur la méthode browserReset qui permet de nettoyer un navigateur pour réaliser des mesures de performances et d’énergie fiables.

Pour réaliser des mesures correctes sur navigateur, il faut pouvoir s’assurer que vous allez mesurer uniquement votre page web, sans aucun parasite pouvant provenir du navigateur comme des onglets ouverts par exemple. Sans ce travail, la mesure de la consommation d’une page web serait faussée par des pages en arrière plan effectuant des traitements et des échanges réseaux. De plus, cela nous permet de mesurer précisément la consommation du navigateur à vide, une fois le nettoyage effectué, et la comparer à la consommation du site.

En automatisation, ce que l’on ne supporte pas, c’est de ne pas connaître les conditions initiales de notre test. Cela pourrait perturber son bon fonctionnement, voire même aboutir à un test dont on ne peut rien tirer car on ne sait pas au final ce qui aura été mesuré.

Sur un banc de test automatisé, il est difficile de connaître l’état du navigateur au début de votre test : vous ignorez si un test précédent a laissé des onglets ouverts, a modifié la langue du navigateur ou quoi que ce soit d’autre. On pourrait aller voir dans la salle des téléphones me direz-vous. Oui c’est vrai, mais si elle est à l’autre bout du monde ça devient compliqué, sans parler de la situation sanitaire actuelle (cet article à été rédigé en pleine crise du Covid-19). On pourrait aussi se servir d’outils pour monitorer le téléphone à distance. Alors oui, mais cela n’est valable que si vous êtes présent au moment d’exécuter votre test. Pour des campagnes en intégration continue qui peuvent tourner toutes les heures, ou même la nuit, vous n’allez pas pouvoir surveiller en permanence.

Alors que faut-il faire ? Et bien, nettoyer le navigateur avant chaque test pardi !

Approche rapide

Pour notre cas, nous allons utiliser le navigateur Chrome, mais le raisonnement est le même avec un autre navigateur. Nous allons aussi partir du principe que ce navigateur est régulièrement mis à jour sur les téléphones.

Une méthode rapide et qui va fonctionner dans beaucoup de cas pour nettoyer un navigateur consiste à fermer les onglets ouverts et nettoyer le cache au début de chacun de nos tests. De cette manière, quand le navigateur s’ouvrira la prochaine fois pour prendre des mesures, il sera sur un onglet vide.

Cette méthode va fonctionner sur la majorité des smartphones mais va être à la peine sur tablette à cause de la gestion des onglets. Sur tablette, les onglets sont en général affichés sur une barre en haut (ou en bas) du navigateur, comme sur un ordinateur. La particularité de cette barre d’onglet est qu’elle est invisible pour les outils classiques d’automatisation, ce qui rend très compliqué de cliquer sur la croix pour fermer l’onglet. De plus, la taille d’un onglet va dépendre du nombre d’onglets ouverts, rendant le clic par coordonnées encore plus hasardeux.

Pour couronner le tout, le bouton pour fermer tous les onglets d’un coup n’apparait qu’avec un appui long sur la croix de fermeture du premier onglet, le rendant inutilisable pour nous.

La dernière difficulté que peut rencontrer cette méthode est sa maintenance. En effet en mettant à jour l’application, la gestion des onglets peut changer, tout comme l’architecture de l’application, obligeant à modifier régulièrement les scripts d’automatisation.

Solution complète

La solution utilisée chez Greenspector pour nettoyer le navigateur avant nos mesures et nous assurer de la pertinence de nos résultats est la suivante :

  • Nettoyer les données de l’application. Ceci est généralement fait à l’aide de la commande adb shell pm clear PACKAGE_NAME, mais peut aussi être réalisée dans le menu paramètres du téléphone.
  • Passer les popups de premier lancement du navigateur avec l’automatisation.

Une fois ceci effectué, il reste un dernier point qui peut poser problème : certains constructeurs ou opérateurs mobiles affichent une page d’accueil personnalisée sur le navigateur. Pour permettre de comparer des mesures entre plusieurs smartphones, il faut se débarrasser de cette page d’accueil. Nous avons choisi de désactiver la home page dans les paramètres du navigateur.

Il reste un dernier point concernant cette page d’accueil. En effet celle-ci à été chargée au premier lancement du navigateur et est donc ouverte, ce qui n’est pas pratique pour faire des mesures. Notre solution a été de naviguer vers la page « nouvel onglet » de Chrome à l’url suivante :

  • « chrome://newtab »

Une fois toutes ces opérations effectuées, votre navigateur est prêt pour réaliser des mesures sans risque d’avoir des conditions existantes pour venir le perturber.

L’idéal est même d’effectuer ce nettoyage aussi à la fin de votre test. De cette manière vous laissez le téléphone prêt à l’emploi pour la personne suivante.

MISE À JOUR : Pour nos besoins de mesures, nous nous intéressons aux données de performances, d’énergie et les données mobiles entre autres. Cette méthode répond parfaitement aux besoins de performances et d’énergie, mais ne convient pas pour les données sur le navigateur Chrome. En effet, en réinitialisant le navigateur, Chrome resynchronise automatiquement les données du compte Google, et sur au moins les deux premières minutes d’utilisation, il y a des échanges de données liées au compte Google. Se déconnecter du compte Google sur Chrome ou du téléphone ne semble pas régler le problème entièrement. Par conséquent, chez Greenspector, nous n’utilisons plus cette méthode pour nettoyer un navigateur. Aucune mesure n’a été effectuée sur d’autres navigateurs que Chrome permettant de dire que cette méthode n’est pas valide sur ceux-ci.

Voila vous savez tout sur la méthode browserReset. À bientôt pour un nouveau focus GDSL où je vous ferais découvrir une autre fonctionnalité du langage d’automatisation de Greenspector.

Classement de l’impact carbone du Top 100 des sites web les plus visités de la presse quotidienne française sur mobile

Reading Time: 6 minutes

Introduction

Ne rien rater de l’actualité, ce qu’il se passe dans le monde, être prévenu en temps réel, le smartphone prend ici toute son utilité. Nous sommes tous connectés à une application d’information, que ce soit le matin en allant au travail, dans les transports en commun, en déplacement dans la journée ou sur la pause déjeuner… Elles sont devenues incontournables pour suivre l’information en quasi-direct.

Dans le contexte actuel de pandémie de Covid-19 et depuis le premier confinement en mars 2020, la vente de journaux en kiosque a drastiquement chuté. Les modèles publicitaires de ces médias basculent de plus en plus également vers les versions digitales. Les versions digitales ont beaucoup d’atouts pour réduire l’impact par information lue et par personne. Par ailleurs, les visites et les lecteurs, consommateurs d’informations sur le numérique explosent.

Depuis le 1er avril 2021 et la nouvelle règle RGPD de protection des données, beaucoup de titres imposent désormais des abonnements payants en cas de refus des cookies. Si les médias restent pour la plupart libres d’accès et gratuits, ils regorgent de publicités et d’outils de tracking venant perturber la performance d’usage et l’expérience de lecture des contenus numériques. Ceci entraîne une augmentation de l’impact environnemental sur l’ensemble de la chaîne.

Les médias presse doivent donc rester vigilants pour monétiser sans démotiver les utilisateurs. Ils doivent constamment surveiller la performance sous peine de perdre du lectorat, de moins en moins captif dans un paysage de plus en plus concurrentiel. La masse importante de lecteurs oblige aussi à une plus grande responsabilité quant à l’impact environnemental généré.

Mais de quoi parle-t-on exactement ? Comment se situer en terme de sobriété d’impact ? Comment comparer l’impact de nos usages numériques avec ceux de la lecture sur un support papier ?

Nous avons choisi de comparer 100 sites web de la presse quotidienne généraliste parmi les plus consultés en France suivant le classement en ligne de l’ACPM (mars 2021). Pour cela, les filtres suivants ont été appliqués sur le site : Grand Public – Sites web mobile – Actualités & Informations – Actu & Informations généralistes. Les mesures ont été réalisées les 22 et 23 avril 2021.

Vous aussi, mesurez la sobriété et performance de votre site web sur mobile avec notre outil gratuit : le Mobile Efficiency Index. Bonne lecture !

Analyse des résultats

Synthèse – chiffres clés

La moyenne d’impact carbone par page et par minute de ce benchmark est de 0,147 gEqCO2. 62 sites se trouvent en dessous de cette moyenne, ce qui traduit une bonne tendance. 67 sites ont un Ecoscore Greenspector supérieur à la moyenne du classement. (51/100)

Quelques chiffres clés des différentes métriques mesurées sur ce classement des 100 sites web Presse consultés sur mobile :

MétriquesMoyenneMinimumMaximum
Impact CO2 par page / min en gEqCO20,1470,0750,441
Ecoscore Greenspector538111
Énergie consommée en mAh4,22 mAh3,2117,66
Données échangées en Mo2,31 Mo0,63014,98
Nombre de requêtes web787390

Projections CO2 pour une visite

La durée moyenne de lecture de la presse en France est de 23 minutes. (Source : OneNext V2 2021 ACPM). Ce temps de lecture combiné avec notre impact CO2 moyen par page et par minute (0,147 gEqCO2) nous donne une projection d’impact CO2 moyen d’une lecture numérique de : 3,381 gEqCO2. Soit 30 mètres parcourus en véhicule léger moyen français.

En moyenne en mars suivant l’ACPM, 2,12 pages sont consultées par visite et par média (sur l’ensemble de ces 100 sites web). En combinant ce chiffre avec l’impact moyen par page et par minute (0,147 gEqCO2), nous obtenons une projection d’impact CO2 moyen par visite de : 0,311 gEqCO2, soit 7,167 gEqCO2 pour une moyenne de lecture de 23 minutes. Soit l’équivalent de 63 mètres effectués en véhicule léger moyen français.

IndicateursImpact CO2 g EqCO2Mètres parcourus en véhicule léger
Moyenne par visite
(2,12 pages consultées) / minute
0,3112,77
Moyenne d’une visite d’un média presse
(23 minutes)
7,16763

Presse numérique ou papier ?

On considère que l’impact CO2 d’une page d’un exemplaire papier se situe entre 2,3 et 2,5 g eqCO2 par page (Source). C’est 16x plus élevé que pour une page moyenne consultée pendant une minute.

En comparaison avec un exemplaire papier de 50 pages : 120gr / exemplaire soit l’équivalent d’un kilomètre effectué en véhicule léger. La lecture de 13 heures et 36 minutes d’un format numérique équivaut à l’impact carbone d’un exemplaire presse papier. L’impact Carbone d’un exemplaire papier est en moyenne égalé par 35 lecteurs sur les formats numériques (basé sur une moyenne temps de lecture).

L’impact environnemental des 10 médias les plus consultés par mois

En Mars 2021 et selon l’ACPM, le top 10 des médias les plus consultés sur mobile par mois (selon le nombre de pages vues) était le suivant :

MédiaPages vues en Mars 2021Impact CO2 en tonnes
(T eq CO2)
Équivalences en km parcourus en véhicule léger
lequipe.fr268 142 56522,831203 855
ouest-france.fr248 400 02326,993241 010
programme-tv.net247 965 94025,149224 553
bfmtv.com213 233 37935,761319 297
closermag.fr186 568 23338,911347 425
lefigaro.fr166 235 14220,725185 049
lemonde.fr139 718 44712,746113 809
boursorama.com138 832 52645,795408 890
francetvinfo.fr125 611 91317,062152 339
femmeactuelle.fr117 341 33514,899152 345

Cette lecture des 10 titres correspond à l’équivalent de 260,87 Tonnes de CO2, soit 2,3 millions de km de voiture / mois de consultation. Soit en projection annuelle près de 28 millions de km de voitures.

Bien entendu, nous prenons la page d’accueil en page référence pour la projection de l’impact CO2, le nombre de pages vues remontées par l’ACPM englobe plus largement toutes les pages des sites des médias.

Le Top 3

Le top 3 de ce classement est constitué des médias : Vanity Fair, Télérama et LaRépubliqueDesPyrénées. Le premier de ce classement est 5,8 fois moins impactant que le dernier site web.

Le Flop 3

Le flop 3 de ce classement est constitué des médias : Boursorama, Objectif Gard et Z Infos 974.

Classement des 100 sites web de presse quotidienne française

ClassementURL mesuréeEcoscoreTotal gEqCO2
par page
Visites Mars 2021Pages vues Mars 2021Moyenne de pages consultées par visite sur MarsImpact CO2 par pages vues mensuelles TEqCO2Impact CO2 moyen par visite / minute
1vanityfair.fr730.075264818132640191.230.2450.092
2telerama.fr730.0785930116107137761.810.8350.141
3larepubliquedespyrenees.fr710.081197704236984991.870.2990.151
4businessinsider.fr710.0843189138153502864.811.2880.404
5marianne.net660.085572158690110551.570.7640.133
6lequipe.fr670.085591388622681425654.5322.8320.386
7parismatch.com720.08511995060943130577.868.0320.67
8france24.comfr740.0866887247112632341.640.9680.141
9sciencesetavenir.fr510.087458528656993781.240.4930.108
10lemonde.fr620.091833101061397184471.6812.7470.153
11lamanchelibre.fr530.092118601318129881.530.1660.14
12gqmagazine.fr630.0928633392100398211.160.9240.107
13geo.fr640.0957186106129216611.81.2240.17
14rfi.frfr660.0956896644140488192.041.3370.194
15psychologies.com680.095158740523536501.480.2250.142
16enfant.com710.096147167043235302.940.4130.281
17liberation.fr720.09610928412136652871.251.3080.12
18franceinter.fr640.0979245636141069171.531.3680.148
19courrier-picard.frN/A0.099380472452137811.370.5170.136
20cesoirtv.com640.099167030741119652.460.4080.244
21programme-tv.net700.1011149690512479659402.1625.150.219
22lejdd.fr610.102433445157431221.320.5840.135
23ohmymag.com470.10224261887340200191.43.4580.143
24nouvelobs.com660.10218462710346746241.883.5360.192
25vogue.fr570.1056672573305385904.583.2130.482
26mouv.fr690.105166311528191521.70.2970.179
27charentelibre.fr670.107298812157658441.930.6170.206
28courrierinternational.com700.1086443175104574611.621.1270.175
29franceculture.fr560.1089550215167272381.751.8090.189
30gentside.com470.10818925423255007281.352.7620.146
31ouest-france.fr720.109943459392484000232.6326.9930.286
32francefootball.fr760.111229076162693772.740.6940.303
33francebleu.fr620.11118086983256667631.422.8490.157
34gala.fr660.115522634611141084712.1813.0830.25
35sudouest.fr510.11624418027381791391.564.4340.182
36footmercato.net690.11625165358743808082.968.6430.343
37lavoixdunord.fr540.11818104799248744021.372.9270.162
38capital.fr670.1218245573255590891.43.060.168
39topsante.com600.127327130218064892.982.6220.358
40notretemps.com810.1221924633384588020.4680.243
41lepoint.fr610.12224208600371645111.544.5460.188
42lefigaro.fr430.125934040791662351421.7820.7260.222
43grazia.fr520.1268950822427126684.775.3610.599
44corsematin.com520.126176346827544501.560.3480.197
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66lesechos.fr510.15412395096175001901.412.6870.217
67santemagazine.fr550.154687946298103101.431.5140.22
68arte.tvfr590.1557339223192457702.622.9790.406
69science-et-vie.com430.155110651613488061.220.210.189
70estrepublicain.fr570.1568013464156418291.952.4460.305
71challenges.fr400.163213470928328371.330.4620.216
72parents.fr470.165486981976597111.571.2610.259
73lyoncapitale.fr540.167123187916370831.330.2740.222
74midilibre.fr630.16719440505288532381.484.8260.248
75varmatin.com440.167455568371216691.561.1920.262
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Vous souhaitez vous mesurer sur ce même benchmark ? Contactez-nous ou bien mesurez-vous sur notre outil en ligne : le Mobile Efficiency Index.

Pour chacun de ses sites web, mesurés sur un smartphone S7 (Android 8), les mesures ont été réalisées au travers de notre GREENSPECTOR Benchmark Runner, permettant la réalisation de tests automatisés. Les mesures ont été réalisées les 22 et 23 avril 2021.

Détail des scénarios :
– Chargement de l’application
– Inactivité site web en premier-plan
– Inactivité site web en arrière-plan

À titre informatif, 69% des sites web mesurés bloquent l’étape de scroll initialement présente dans nos scénarios de benchmark web en raison de la pop-up RGPD (acceptation ou refus des cookies).

Chaque mesure est la moyenne de 3 mesures homogènes (avec un écart-type faible). Les consommations mesurées sur le smartphone donné selon un réseau de type wifi peuvent être différentes sur un PC portable avec un réseau filaire par exemple. Pour chacune des itérations, le cache est préalablement vidé.

Pour évaluer les impacts des infrastructures (datacenter, réseau) dans les calculs de projection carbone, nous nous sommes appuyés sur la méthodologie Greenspector basée sur des données réelles mesurées du volume de données échangées. Cette méthodologie d’évaluation tient compte de la consommation de ressources et d’énergie en usage pour les équipements sollicités. Nous utilisons pour cela une approche dite « ascendante » (bottom-up) c’est-à-dire que l’on étudie  chaque composant du système et leurs contributions sur l’impact carbone. On considère une infrastructure standard (serveur, nombre de machines virtuelles requises, etc.) qui a été déterminée en compilant plusieurs articles et études scientifiques. Cette approche permet de mieux s’approcher d’un matériel réel et de mieux identifier les sources d’incertitudes. Une étude évaluant la variabilité de notre modèle sera bientôt publiée.

Pour évaluer les impacts du mobile dans les calculs de projections carbone, nous mesurons sur device réel la consommation d’énergie du scénario utilisateur et afin d’intégrer la quote-part d’impact matériel, nous nous appuyons sur le taux d’usure théorique généré par le scénario utilisateur sur la batterie, première pièce d’usure d’un smartphone. 500 cycles de charges et de décharges complètes occasionnent donc dans notre modèle un changement de smartphone. On considère qu’environ 30% des utilisateurs remplacent la batterie au lieu de remplacer le smartphone. Cette méthodologie et mode de calcul ont été validés par le cabinet de conseil spécialiste de l’éco-conception Evea.